Le commerce de la panique
Il ne fait plus aucun doute que l’irruption des fonds privés dans quasiment toutes les institutions nationales et internationales fausse sérieusement leur fonctionnement et surtout ouvre la porte grande ouverte à toutes les manipulations. Le « tout privé », le sponsoring, les bienfaiteurs et autres sponsors ont créé les deux dernières décennies, sans crier gare, un monde d’influences qui régit désormais, depuis note quotidien jusqu’à la définition même de la « pandémie » OMS-ienne, notre vie et ajoute des nouvelles contraintes.

Ainsi, Etats et institutions internationales sont désormais à la merci de programmes ou d’actions des fonds privés, et agissent en fonction non plus de l’intérêt général mais de celui des « donneurs ».
Les exemples sont nombreux, à commencer par l’ONU : est-ce que le citoyen du monde sait que la quasi totalité des programmes qui touchent la sécurité, la lutte contre les drogues et le blanchiment d’argent, la reconstruction, les catastrophes naturelles, la mise en place d’infrastructures, de lois, de routes, la condition des femmes, la lutte contre la pauvreté, l’éducation et tant d’autres sont à la merci des « donneurs » et ce négocient année après année ? Savent-ils que ces programmes sont abandonnés, transformés, transfigurés d’un jour à l’autre par le bon vouloir des sponsors ? Savent-ils qu’il n’existe plus des programmes anticipateurs et à long terme par ce que les donneurs exigent de la « visibilité immédiate » ? Savent-ils que des services de l’ONU font des « relations publiques » pour convaincre des sponsors et qu’en échouant de convaincre (c’est très fréquent) des pans entiers de son action sont abandonnés ?
Savent-ils que l’OMS, censée ne recevoir des fonds que des Etats, a pourtant mis en place des « partenariats privés » dont les fournisseurs quasi exclusifs sont les compagnies pharmaceutiques ? Savent-ils que depuis 2005 le directeur de SAGE (Comité consultatif mondial sur la sécurité vaccinale) n’est autre que David Salusbury responsable du vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) de la GlaxoSmithKline, retiré du marché après qu’en Suède et au Japon on ait démontré sa responsabilité dans la maladie de Crohn ? Qu’il participe aujourd’hui, malgré les contestations, à la promotion du vaccin H1N1 de la GlaxoSmithKline ? Connaissent-ils que « monsieur grippe », Albert Osterhauss, promoteur principal de la vaccination à l’OMS est sous investigation du parlement néerlandais pour ses prises d’intérêt au sein de l’industrie pharmaceutique ?
Savent-ils enfin que sans la réforme de la dénomination de la notion même de pandémie par l’OMS (qui a enlevé les thermes « mortalité » et « morbidité ») la déclaration de pandémie serait impossible ? Enlever ces deux mots rapporte aux industries pharmaceutiques entre 8 et 10 milliards de dollars…
A force de compartimenter un savoir qui se déclare océan ouvert et communiquant, à force d’introduire à chaque problème de gestion un élément panique ou de crise, on finit par avoir des citoyens aveugles, incapables de comparer, d’évaluer, de décider. Se créent ainsi des structures décisionnelles omnipotentes, elles mêmes sous influence d’intérêts qui manipulent et gouvernent par la peur. Il n’y a pas une différence fondamentale entre le débat sur la burqa, l’identité nationale ou le vaccin H1N1. Ils sont le produits d’une anxiété existentielle qui bascule vers des débats stressés et paniques, et pour lesquels la réflexion collective, le débat, prennent d’emblée des allures d’hystérie qui les empêchent d’évoluer. La panique devient le moteur essentiel de toute réflexion, nous transformant tous autant que nous sommes en bateaux ivres à la recherche de rivages apaisés qui n’existent plus.
La grippe H1N1 n’est qu’un exemple de notre volonté collective du refus de la mort. Non pas du point de vue philosophique mais, de manière très pragmatique, sous l’aspect de « marchandise immortalité », un commerce qui fait le bonheur d’entreprises, d’individus et d’Etats qui manipulent les instruments internationaux mis en place pour le bien commun.
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