Voilà bien longtemps déjà qu’avec la circulation numérique des données , le capital s’est affranchi de la circulation en numéraire. Menacé de ruine par l’internationale de la finance. Naïvement, Cantona a appelé à réagir en simple citoyen. N’empêche, d’ un coup de pied dans la fourmilière transformé en buzz, le footballeur talentueux a réussi son coup.
Imaginer une révolte au lance-pierres face aux armées privées du grand capital est peut-être dérisoire mais sa portée n’en est pas moins symbolique.
-Nos sous sont-ils placés sous "la garde" de professionnels de haute volée ?
-Chacun son travail ? lui a-t-on répondu en le renvoyant dans ses bois. Si ces gens là s’appliquaient à faire le leur, les quelques clics de souris du deuxième classe Kerviel nous auraient pas coûté 4,82 Milliards d’Euros. .
Historiquement, la nomenklatura financière revient périodiquement empuantir l’atmosphère et mettre la panique sur la planète. On évoque une réplique de la crise de 1929. Les monnaies jouent à se faire la guerre. Mais ce qui est nouveau, ce sont les armes utilisées : les ordinateurs et la rapidité de circulation des informations en réseau.
Victime d’une force centripète, l’ingénierie financière n’a pris que les mesures a minima qui s’imposaient. Les sorties de piste font justement partie de la compétition : qui mise sur des oeuvres d’art, qui sur les minéraux rares, qui sur des bons du trésor , qui sur les denrées alimentaires ... tout ce beau monde s’amuse. Les banques jouent les kamikazes. Où sont les radars ?
A l’ère du numérique le capital s’est internationalisé. Il est en train de se concentrer de plus en plus entre les mains de riches rentiers faisant croître, corrélativement , le nombre de travailleurs pauvres. Sur ce plan là, Marx est absolument d’actualité puisque c’est exactement ce que son modèle prédit. Si l’internationale communiste s’est abîmée dans des avatars politiques désastreux, l’internationale du capital est particulièrement florissante. La révolution informatique est passée par là.
Les fonctionnements mafieux de l’économie souterraine trouvent dans la finance internationale une alliée inespérée . La gangrène gagne de plus en plus le système. On favorise le transfert des richesses et des technologies via des officines opaques et mafieuses, on vend des armes, on spécule sur le prix de l’énergie, des matières premières, des produits agricoles et sur le logement mais on laisse tranquillement les gens mourir de froid dans la rue et les enfants mourir de faim pas seulement en Inde mais sur toute la planète.
En France, le gouvernement procède à une liquidation en règle des acquis sociaux du conseil de la résistance et brade le patrimoine public. Dans une logique implacable et malgré la preuve faite des méfaits de la finance libéralisée,en 2008 la Caisse Des Dépôts et Consignations (caisse de retraite des fonctionnaires, caisse des notaires...) participe à plus de 50% à un fond souverain et le 1° Mars 2010 la Banque Postale est transformée en Société Anonyme.
Les fonctionnaires , les actifs qui cotisent et les retraités qui ont cotisé toute leur vie, ont du souci à se faire. Quel fonctionnaire est d’accord pour racheter des positions dans le système de santé à Malte et jouer en bourse sa retraite pour la mettre en péril ? Dans le non dit de la réforme des retraites, la vue à court terme c’est deux ans ? Deux ans de cotisation supplémentaires qui viendront augmenter le cash de la Caisse des dépôts et Consignation. On s’est même permis de monter une usine à gaz pour piocher dans l’épargne des français modestes, des enseignants crédules victimes de leur honnêteté et des petites PME qui font la richesse de la France.
A la tête des états, ceux qui gouvernent ne font plus illusion. On les a fait élire en achetant la plupart des médias chargés de faire leur propagande. La soupe qui se sert à l’assemblée nationale n’est plus du tout populaire. Dans un théâtre de guignols, la "feuille de route" et les missions sont claires : prendre des mesures en faveur des grandes entreprises, leur accorder des ristournes au détriment des comptes sociaux, revendre le patrimoine de l’état à moitié prix aux copains, liquider l’or de la Banque de France, ne pas remplacer les fonctionnaires, entretenir une cohorte de chômeurs pour sous payer le travail, grever les finances publiques en payant des intérêts aux rentiers.
Quid des dettes des grandes banques dites "françaises" ? Au total elles seraient du même ordre de grandeur que notre PIB quand leurs capitaux propres sont eux environ 30 fois moindres (BNP 60 M€, SG 43 M€, CA 53 M€). En cas de gain on planque dans les paradis fiscaux, en cas de perte c’est le contribuable qui paie ? Maintenant, allez donc savoir pourquoi les états sont obligés d’ emprunter aux banques à des taux exorbitants de l’argent qu’elles n’ont pas ? Pour fabriquer de la dette ? Du jour au lendemain on apprend que ça barde dans tel pays ou dans tel autre.
Au hasard, La Grèce ! L’engagement des banques dites "françaises" se montent à 79 M€. À titre indicatif, les engagements espagnols se chiffrent à 220 M€, les Italiens 511 M€, ceux de l’Irlande à 60 M€ et ceux du Portugal 45 M€ pour total de 915 M€. En cas de défaut Grec, la faillite menace. Mais il est préférable de dire que c’est la Grèce qu’on sauve plutôt que nos banques. Alors, garder les jeunes au chômage en plombant les comptes sociaux plutôt que créer des emplois dans les hôpitaux et l’éducation en agitant le spectre du compteur de la dette, il va falloir bientôt trouver autre chose.
Quels sont les spécialistes de ces coups fourrés ? L’ingénierie financière monte de vrais hold up. La Grèce, l’Irlande a qui le tour ? La situation française est précaire. Ce n’est pas la seule. Le dernier rapport CMA sur la dette souveraine montre que la France figure parmi les pays qui se dégradent le plus vite. On nous parle en % de PIB et de dettes en milliards de dollars ou d’euros, de critères de convergence respectés ou non. Pendant ce temps là, les fonds souverains étrangers et les fonds de pension achètent la France. Les pétro-dollars se paient les hôtels de luxe à Paris. Les chinois reluquent la promenade des anglais à Nice. Les Russes achètent à Courchevel. La France est un pays où il faut bon vivre. Ce n’est pas un paradis fiscal mais c’est le pays où résident le plus de millionnaires au mètre carré. Andorre, Monaco et la Suisse ne sont pas loin.
Les réponses méprisantes faites à Eric Cantona montrent que les financiers imbéciles font encore là loi et ceux qui en profitent se croient à l’abri de leurs paradis fiscaux. Ces champions à la vue courte , le regard fixés sur les ordinateurs boursiers qui tournent à plein régime pour aligner les milliards peuvent nous expliquer tout ce qu’ils veulent, que ce sont les plus vulnérables (les travailleurs) qui en supporterait les conséquences. N’empêche qu’en cas de crise sérieuses et sans ces travailleurs là, les rangées de zéro alignés sur des écrans auraient beau parler à leur avidité, les pixels n’en deviendraient pas pour autant des biens manufacturés, encore moins des biens comestibles.
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Eric a eu une bonne idée ; s’il y avait un retrait massif des comptes courants, les banques ne pourrainet plus autoriser autant de prêts et devraient placer moins d’argent en valeurs mobilières, car ces fonds retirés ne pourraient plus garantir ces placements (les spécialistes de Bâle II et III vous diront le rapport exact, c’est de l’ordre de 8 % du montant placé en garantie : ça les emmerdrait quand même car ils devraient se passer d’environ 10 fois la somme retirée). Ce ne serait que leur couper un bras, car il reste des montants que je crois beaucoup plus astronomiques engagés sur des comptes dans la durée. D’autre part, l’économie est dématérialisée et l’argent divisionnaire ne représente qu’une part négligeable des montants existants sur les comptes. Si beaucoup de monde retire son argent des banques, alors il y aura un problème de fourniture de numéraire sans que cela soit un problème économique grave.
Les banques mélangent les torchons et les serviettes.
Le numéraire ne met pas en danger le numérique spéculatif : c’est ce que le mot d’ordre de Cantona démontre bien.
Quand bien même on mettrait à l’abri les serviettes propres, dans l’arrière boutique, les torchons sales sont beaucoup plus nombreux et la lessive continue.
Observons la progression des prix des métaux précieux et le nombre de pub proposant d’acheter de l’or. Observons la hausse des prix de l’immobilier. Il n’est pas possible d’ignorer que depuis un bon moment déjà les plus fortunés retirent leur argent des banques. Des sommes colossales sont placées dans des valeurs dites sures. Il faut bien que cet argent viennent de quelque part ils ne peut venir que des comptes bancaires de certains....
La peur est certainement plus dangereuse voir destructive que l’action qui l’a créé.
Si le but de monsieur Catonna n’aurait pas été tout simplement de créé cette peur de manière a donné une bonne leçon a nos politiques et financiers qu’il soit de toute tendance politique en espérant qu’il fassent quelque chose bien que je n’y crois pas ,mais on ne peut encore savoir comment sont appelle va être réalisé soif massivement ce qui aurais de lourde conséquences ou comme je le dit au débuts le message a été compris comme moi je l’ais interprété.
Mr Cantona savais que sont appelle ne pourrais être réalisé ou du moins difficilement.
Mais réalisé ce que pourrait entraine une panique en exploitant ce que le mot « PEUR » peut-être dangereux, voir mortel.
Personnellement je trouve cette idée génial, simplement provoque se mouvement de panique qui pourrais peut être modifie, la vision que les politique et financiers se font de leur peuple, que l’on est des personnes ayant une certaines intelligence pour comprendre qu’on nous prenne pour des vaches à lait.
Est qu’il serait peut-être le temps de changé avant qu’il ne soit trop tard, il serait peut-être bête que tout cela finisse en une révolution a l’échelle planétaire avec des conséquences très grave voir irréversibles.
Si cela a été votre idée première Mr Catonna alors bravo
En tout cas, Sarfati, le cofondateur du mouvement stopbanq, a pu montrer qu’il est un grand polemiste, voire le meilleur polemiste d’aujourd’hui, il a ete brillant et indemontable hier chez taddei face à un pare-terre de vieux ringards reac et d’ex gaucho boboisés voire caviardisés le regard petillant ! Un vrai moment de télé et de citoyenneté prouvant à tous, qu’on peut avoir 23 ans et etre utipiste, realiste, politisé et avec une lucidité et une vivacité d’esprité concernant les rouages de ce systeme qui nous meme droit dans le mur ! Bravo Sarfati, et merci Taddéi !! Et tous ces enfoirés de merdicrates qui voudraient que chacun soient à se place, et ne regarde pas à coté, les footballeur ne devraient parler que de foot, les artistes d’art, les ouvrier d’usinage et on laisse nos grandes decisions à ceux qui s’en foutent ! Et oui Madame Lagarde and co, on peut etre footballeur, artiste ou autre et s’interesser à la politique et l’economie !!!! Et heureusement, car il ne faudrait surtout pas laisser ces domaines majeurs aux politcards et economistes !!! Repolitisons, reprenons nos vie et notre societe en main, un vent d’air frais souffle enfin, reoxygenons nous avant la grande bataille !!!
Bien dit !!! Il est flagrant dans cette émmission que les jeunes étaient des invités sur strapontins et les vieux vissés sur leur siège, des abonnés en fait.
Cela n’est pas suffisant de retirer l’argent de son compte courant. Celui-ci dort sur votre compte et sert de garantie pour les prêts concédés par votre banque. Retirer 77 % de son salaire(en considérant que 33% est alloué aux charges fixes) en début de mois a pour conséquence de priver sa banque du montant correspondant. Avec 44 millions de salariés en France avec un salaire moyen perçu estimé de 2500 € cela représente une somme de (2500x0.77x 44 =) 84,7 Milliards d’€ dont les banques devraient se passer. Considérant que la garantie selon les accords de Bâles II est de l’ordre de 10 %, cela représente une somme de 847 Milliards d’€ en moins sur les places financières. Cette maneuvre coupe quand même un bras aux banques, il suffit que ce soit le bras qui commande la main qui commande le doigt qui appuie sur la touche de validation qui commande le logiciel qui valide la transaction financière. Cela n’est toujours pas suffisant car, le jour même, vous réinjecterez les sommes retirées dans l’économie qui, via le commerçant ou tout acteur économique chez qui vous dépensez votre argent, reviendra dans une banque. Je ne compte pas les somme existantes sur les comptes courants des entreprises et des administrations.
Comme autre solution, il suffirait de pouvoir percevoir son salaire en espèce à la semaine, ce qui n’est plus possible sauf pour les agences d’intérim qui émètent encore des chèques barrés endossables.
les plus riches et les mieux placés socialement s’en mettent de plus en plus plein les poches . C’est pas nouveau ! L’argent a toujours attiré l’argent , c’est même la règle pour que le système fonctionne . Alors qu’est ce qui fait que les banques sont montrées du doigt , qu’on sent bien une colère sourde gronder dans les chaumières ? que cette crise « économique » peut en cacher une autre , plus violente celle-la ? Je m’en remets aux historiens et à la situation de la France à la fin du 18è siècle ; ce qui caractérisait cette époque , c’était une inégalité dans la société , une inégalité devenue criante,insupportable :..Hyper concentration du pouvoir dans les mains d’une famille, une noblesse entretenue non productive de richesses, une Eglise super puissante qui entretient la situation en promettant le bonheur pour l’au-delà et qui, au passage partage le pouvoir ... et de l’autre côté , une paysannerie, un artisanat qui ne parviennent pas à vivre . On crève de faim en 1789 en France pendant que certains mangent et gaspillent de la brioche ! En vertu du principe que les mêmes causes entraînent les mêmes effets , on peut se faire du souci pour demain et souhaiter, à tout prendre, une révolution ’à la Spaggiari", même si elle nous fait sourire .