Le coup de pompe
Non, il ne s’agit pas d’un nouveau pot belge, ni un hymne à Christian Louboutin, ou encore la réaction de mon boss à ma dernière production (j’étais pas très motivé faut dire, parler de l’impact économique de l’arrivée de la Télérelève dans les processus transverses… comment dire ? Ça m’a pas trop fait délirer).
Non, il s’agit d’autre chose – même si j’adore la couleur rouge et les blagues sur le cyclisme. Comme une lassitude qui vous prend, un vieux truc derrière les oreilles (il ne s’agit pas non plus de poils), comme un coup en travers de la tronche mais par l’arrière – le machin que tu vois pas venir, sinon, bien sûr, tu te serais caché derrière le premier lampadaire croisé (le genre qui te croise lui-même de sa certitude lumineuse et légèrement rigide).
Ça donne quoi un primate qu’a un coup de pompe ?
Ben il a pas la banane quoi…
Coupé !
Putain, Jean-Fab’, non mais sérieux… Avoir un coup de pompe ne justifie un tel niveau de blague, ok ?
Bon ok, on recommence.
Ça donne quoi un primate qu’a un coup de pompe ?
Ben, je sais pas, ça donne un singe qui regarde le journal télévisé du matin et qui s’interroge sur la crise grecque en avalant un yaourt bulgare, sur le pouvoir politique d’un Flamby (et qui se demande si Valérie gobe bien, ha ha), sur l’adoption par les couples gay (et qui voudrait bien que le mariage soit vraiment pour tous, lui-même se sachant amoureux d’un crustacé – mais qui se demande aussi quand même si le divorce pour tous sera autorisé aussi, parce que sinon les couples gay seront sacrément dans la merde), sur la Zlatan-dépendance du club de la capitale (ce qui est au moins aussi passionnant que la grossesse de Kate bidule)… Autant dire que ça lui coupe l’envie de finir son krisprolls du matin (son premier zoo était en Suède, ça laisse des traces – genre attirance pour les blondes et les petits pains)… d’ailleurs, il a plus de confiture, et il est pas super motivé pour racler le moisi du dernier pot (même s’il aime les pots pourris… seul artifice capable de masquer l’odeur de poil mouillé).
Ça vient d’où d’ailleurs cette expression à la con ?
Bon alors, c’est apparu vers 1920 (me dit un site obscur – car le site obscur parle), et l’expression trouverait son origine dans l’aviation (ça y est, cet article décolle un peu, il était temps bordel). On aurait effectivement appelé "coup de pompe" les chutes brusques subies lors du passage dans un trou d’air (et voilà qu’il retombe, damned). On comparerait donc la chute de tonus ressentie à ces "coups de pompe", d’où l’expression telle qu’employée dans son sens actuel.
Non mais franchement… demain, j’arrête l’avion (de toute manière, les hôtesses sont de plus en plus moches (quand c’est pas des mecs – on aura tout vu), et maintenant faut quasiment payer pour aller pisser dans ces punaises de carlingue).
Comment en revenir (du coup de pompe) ?
Il y a des moments dans la vie d’un primate où il faut savoir se (re)poser. Arrêter d’essayer de faire des grimaces pour attirer l’attention, ne plus dévorer la banane par les deux bouts, mais juste l’éplucher lentement (et faire sécher les fils pour les fumer ?), et la savourer cette banane… comme si elle était un cadeau du ciel (qui aurait quand même un peu fumé un nuage lui-même, mais c’est pas grave – il ne faut jamais refuser les cadeaux du ciel, même quand ils vous apparaissent légèrement décalés, car c’est peut-être vous le décalé, le ciel, lui, va très bien merci).
Alors, dans la sagesse du repos, une lueur apparaîtra peut-être (cet article est totalement mystique, on va arrêter le thé vert je crois). Et que dira cette lueur ?
Ben euh… je sais pas, j’ai trop envie de pioncer là…
Je crois que je vais me refaire Greystoke tiens… j’aurais peut-être l’impression d’être envahi par la grâce de Christophe et son sex appeal (mieux que le sexe à pile de 50 shades of Greystoke).
J’ai toujours aimé le concept du singe myope d’ailleurs. Il y a une certaine poésie à cette maladie de la vision brouillée, la vie apparaissant légèrement floutée, les personnages lointains et ne pouvant jamais s’approcher, comme une sorte de métaphore de l’existence : dedans mais pas complètement, ici et ailleurs, dans ma grotte sans sortie ni entrée, les gens ne s’approchant jamais complètement finalement car mon corps a trouvé la parade (les laisser loin), comme un mécanisme de défense hyper sophistiqué, une sorte de système immunitaire de l’âme.
Il n’est point de réalité objective, tout est affaire de vision et de perspective (du primate). Ainsi, si la vie vous paraît trouble, elle le devient.
Bon, je vais aller mettre mes lunettes… histoire de faire le point.
Je vous raconterai… entre deux siestes.
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