Le Crédit Mutuel de Bretagne abandonne ses sociétaires !
Déjà ciblé par les entrepreneurs pour la non-prise en charge de leurs pertes d’exploitation, contrairement aux autres fédérations du Crédit Mutuel, le CMB — ou plutôt Jean-Pierre Denis — montre une fois de plus son vrai visage, cette fois-ci dans le report de prêts de ses clients en difficulté.
La solidarité fait cruellement défaut à notre banque, ou est-ce plutôt à son président ?
Alors que les fédérations du Crédit Mutuel annonçaient, fin avril, venir en aide à leurs clients entrepreneurs par le déblocage d’une enveloppe de 200 millions d’euros destinée à couvrir leurs pertes d’exploitation, le Crédit Mutuel de Bretagne (Arkéa) a unilatéralement décidé de ne pas suivre le mouvement.
Et pour se « justifier », notre banque n’a rien trouvé de mieux que de mettre en avant, au même moment, dans la presse, le report des échéances de 53 000 prêts bancaires. Mais pas un mot sur les énormes capitaux propres (7,3 milliards d’euros) de l’établissement mis si fièrement en avant par Jean-Pierre Denis et Anne Le Goff au début de l’année.
Et pour ceux qui se demandent, légitimement, pourquoi ces capitaux propres n’ont pas été utilisés pour nous venir en aide, à nous sociétaires à qui le CMB est censé appartenir, la réponse est simple : nos intérêts, s’il fallait encore s’en convaincre, divergent de ceux de la direction du CMB.
C’est Anne Le Goff, la directrice générale du CMB en personne qui le dit. Lors de la présentation des résultats financiers 2019 du CMB, celle-ci a en effet affirmé, à propos de ces capitaux propres, « pour accéder à notre indépendance, nous devons encore les renforcer ». Voilà donc le vrai coût de LEUR projet d’indépendance — celui-là même sur lequel nous n’avons jamais eu notre mot à dire. Notre mort tant qu’ils arrivent à faire de notre banque leur joujou capitaliste.
Pour ce qui est des 53 000 prêts bancaires dont les échéances ont été reportées par le CMB, là encore, une précision s’impose. Et c’est Gwendolen Fer, propriétaire de l’Écurie des Houarn à Saint-Léon, qui a décidé, début mai, d’élever la voix.
« J’évoque rarement les sujets liés à la gestion financière de nos écuries, mais j’ai décidé cette fois de partager avec vous les difficultés que nous rencontrons avec notre banque pendant cette crise du COVID », confie-t-elle sur Facebook. « Certaines banques ne jouent pas le jeu. Elles proposent en effet un report d’échéances de prêts, mais AVEC pénalités et coûts additionnels. Bien évidemment, elles se gardent bien de vous le dire », poursuit-elle.
Et s’alarme : « si plusieurs banques respectent leurs engagements, ce n’est pas le cas du Crédit Mutuel de Bretagne. En ce qui nous concerne, notre banque le CREDIT MUTUEL DE BRETAGNE/ARKEA, facture des coûts additionnels : les fameux “INTERETS INTERCALAIRES” qui sont additionnés aux remboursements, l’équivalent de 3,5 mensualités de coûts additionnels pour 6 mois de report demandé. Sans l’indiquer clairement, sans explications et sans donner la méthodologie de calculs ».
Une honte…
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