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Accueil du site > Tribune Libre > Le crime de masse comme expression du capitalisme

Le crime de masse comme expression du capitalisme

- ce qu'est être l'expression de quelque chose
- la voix du système
- fondements psychogénétiques
- l'état comme propriété privée
- le crime industriel, conventionnel, standardisé

L'émergence est le résultat imprévu ou prévu qui ne manque jamais d'apparaître quand un réseau fonctionnel est actif.
Pour bien capter l'idée d'un réseau fonctionnel et de son émergence, prenons les 4 fantastiques, issus d'un film stupide que j'ai vu à la télé. J'étais assez écoeuré qu'avant tout, dans ce conte de fées, les 4 soient fantastiquement riches, et à quel point ils trouvent cela normal. Enfin bon.

Pris indépendamment ils ont du Power Magic, l'un vole en flambant (ce qui ne sert à rien), l'autre est invisible (mais heureusement elle n'est pas du genre à être une téléspectatrice - Jessica je t'aiiimme !), et ainsi de suite. Y'a un mec-caillou et l'autre je sais plus, ah oui ! c'est élastic-man. Bon. Ok.

C'est marrant d'ailleurs car j'ai défini un réseau comme un jeu de clous tridimensionnels auxquels sont attachés des élastiques, de sorte qu'en activant un seul point tout le réseau en soit averti, par vibration. C'est pour cela que dès qu'on parle de quelque chose, on parle du système auquel il appartient, et c'est pour cela que le langage est par nature insuffisant, puisqu'il ne fait qu'indiquer des clous pour signifier des relationnements.
Et les mêmes clous font appel à des relationnements différents d'un interlocuteur à l'autre.

La mise en réseau c'est de faire qu'ils unissent leur force dans un but commun, et qu'ils adoptent un fonctionnement harmonique.
L'étude des réseaux sociaux (les vrais, pas facebook) montre que l'efficacité d'un réseau peut très grandement diminuer si on arrive à mettre certaines de ses parties en rivalité.

C'est pour cela qu'Israa-la-terreur envoie des SMS aux palestiniens pour leur dire "éloignez-vous des gens du Hamas, on va les bombarder".
(Personne n'ose dire une chose pareille des partis politiques fascistes, dans nos contrées bétonnées.)
Mais Israa, ça ne la gêne pas, avec sa langue-zombie, d'exprimer avec la plus grande courtoisie du monde, en étant totalement convaincus d'agir pour le bien commun, le désir de voir les gens fuir ceux qui votent pour le Hamas. C'est à dire à peu près tout le monde. Bref de fuir. On n'arrive pas à traduire correctement ce qu'ils ont dans la tête, mais ça fait peur.

Car en divisant un réseau on l'affaiblit, de même que si les 4 fantastiques étaient fâchés les uns contre les autres ils ne pourraient pas combattre efficacement. A quel point ils sont soudés, ceci étant déterminé par le nombre et la tensions des liens entre eux, défini la puissance de feu, l'efficacité qui émerge de ce réseau fonctionnel. D'ailleurs à la fin du film un gars fusionne les 4 Powers, et comme ça il gagne, ce qui est logique, mais surtout il faut voir ça comme le résultat d'un réseau idéal, en parfaite harmonie ; c'est ça qui est beau.

Donc, en gros, un réseau exprime un résultat qui dépend de sa densité.

*

Les banques et les multinationales sont très soudés. Ils partagent une idéologie commune, dont découlent des propos qui peuvent être exactement les mêmes dans la bouche d'un politicien américain comme d'un banquier chinois. Les mecs sont d'accord entre eux.

C'est une idéologie car le principe du commerce et de la propriété privé est intimement, historiquement, culturellement, et conventionnellement lié à pratiquement tout l'existant, dans de nombreuses dimensions, à part celles qui sont affectives, laissées à l'abandon pour cause de non compatibilité.

C'est un réseau qui ressemble à une constellation, et quand on touche ou parle du principe du commerce ça met en branle toute la sociotechnique terrestre contemporaine.

*

On l'a vu (dans des articles ascendants), on ne sait pas pourquoi les états devraient conformer des propriétés privées, et se comporter comme des individus random, avec le risque de tomber parfois sur des criminels.

On l'a dit aussi, les guerres n'en sont pas, ce sont les politiciens qui les veulent, pas les gens. Ce sont eux qui dictent les choses culturelles aux peuples, et ce sont eux qui émettent des lois pour voir si ça marche.
Alors que normalement, quand une loi d'un ancien peuple quelconque disait "celui qui vole sera battu sur la place publique", il ne s'agissait pas d'un ordre venu d'en haut mais plutôt d'une sorte de constat journalistique sur ce qui se faisait d'habitude, en parlant du genre de d'émergence produite par un réseau social, traçant les grandes lignes d'une identité, caractérisée par son sens moral, c'est à dire en bonne santé mentale. (Inverser l'origine de ces lois, les déclamer au lieu de les entendre, confisque au peuple le soin de les créer.)

Sur le plan psychologique ça peut vouloir dire que les gens qui font ça sont très attachés à leur biens, et que cet attachement se fonde sur d'autres lois.

La propriété privée a été l'argument de défense de celui qui s'est fait piller, dans le feu de l'instant. Les gens ont dit "hourra, il a raison, faisons pareil". Le but initial, ne pas se faire voler, méritait qu'on s'y attarde sans passer par un concept de "propriété privée". Car finalement il se produit que c'est justement le bénéfice de cette propriété privée qui active le banditisme, qui, après s'être fait bloqué par l'édiction de cette loi, a trouvé de nouvelles méthodes, que le principe de propriété privée pouvait ensuite verrouiller, et rendre inattaquable. (C'est important de retracer comment les choses se sont construites)

Ce schéma que je viens de décrire est celui d'une stratification sociotechnique.
C'est une émergence imprévue. La bataille continue (le désir de justice découvre de nouvelles vérités), et aujourd'hui on est obligés de revenir à l'esprit des lois, plutôt qu'à leur formulation foireuse qui constitue un piège devenu évident.

*

Et un jour on se retrouve avec un pays, que dis-je, une colonie religieuse fanatique et irrationnelle, qui parle une langue incompatible avec le vivant (une langue Golem), proclamer son droit à défendre l'honneur qu'est celui de se croire plus fort que les autres, conformément au dogme darwinnien et à la doxa scientifique rationnelle matérialiste. Et au nom de cela, de pratiquer la Shoa des arabes, les yeux fermés, en toute confiance envers le Système. Tout en ayant l'impression d'agir pour le mieux. Comme d'habitude en fait.

Ils ignorent que le crime est l'émergence d'un réseau défaillant, à l'intérieur duquel tout paraît logique. Le criminel fait toujours ce qu'il y a de mieux pour lui. Pour lui ce droit est comme une propriété privée inattaquable. Et il s'offusque si on l'attaque, et ça lui fait mal quand on active ses relationnements illogiques donc douleureux.

Le sionisme n'est pas autre chose que entièrement fondé sur l'esprit du commerce, de l'identité privée, et de la concurrence.

D'ailleurs le vrai but des génocides n'est que l'argent, qui manque toujours, surtout qu'il est aspiré par les banques (qui sont sionistes).
(Israa compte bien devenir la "plaque tournante énergétique" de toute l'eurasie-afrique.)
Un peuple de gens qui pratiquent l'entraide et le partage, qui les ont accueillis à bras ouverts, est le pire de leur ennemi. Cela les répugne.

Plein de gens sont répugnés quand on parle de "justice pour tous". Ils disent, se fondant sur la même idée-droit issue de l'idéologie du commerce, "moi les maths j'y comprends rien" autant que "les droitdelhommistes je les hais", et "c'est chacun pour soi". Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive, ils ne font que subir le système.

Aucune justification n'est plus donnée pour les génocides intempestifs qui ont lieu de temps en temps, au gré des envies frivoles. Avant au moins on prétextait des armes chimiques invisibles, en exhibant des fioles d'eau colorée, afin de signifier l'extrême sadisme dont ils refuse de croire qu'ils sont les jouets.
Les génocides semblent tomber sous le coup de l'évidence, pour eux ils appliquent scrupuleusement un plan, et ils n'ont pas à se justifier, puisque la religion, la cosmogonie qu'ils habitent leur enjoignent l'ordre d'agir comme ils le font.
Tout le monde, même leurs ennemis, croient en le principe du commerce et à la propriété privée.
Et c'est sur la base de cela que se fondent les crimes, tous les crimes.

Si la règle est injuste, et que ça ne se voit pas au début, il suffit d'attendre de voir comment ça va se stratifier, comment elles peuvent être utilisées de façon contradictoire avec les raisons pour lesquelles elles ont été créées.
L'homme n'est pas un criminel au départ mais le système, qui ne voit en l'homme qu'un produit, les utilise à cette fin.

Le seul moyen de résoudre ce conflit, pour le peu qu'on peut nommer ainsi que le fort noie le faible, ou que l'enfant tortionnaire martyrise ses petits camarades à cause de ses propres traumatismes, en leur reprochant de manquer d'humanité pour les guérir, c'est de s'attaquer au réseau cosmogonique, en lui opposant un paradigme salvateur, proposant, par exemple (mais ce n'est qu'un exemple), non pas seulement que les lois soient les mêmes pour tous, mais surtout qu'elles produisent un effet équivalent sur tous. (Ce qui veut dire qu'elle sont différentes pour tous, c'est à dire adaptées, c'est à dire intelligentes).

C'est à dire que les formulations, garantes de raison, n'en viennent jamais à occulter ce qui est vraiment raisonnable.

article ascendant : principe de coordination harmonique

http://w41k.info/74030


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1 réactions à cet article    


  • volt volt 24 novembre 2012 06:08

    Vous écrivez : 

    « Aucune justification n’est plus donnée pour les génocides intempestifs qui ont lieu de temps en temps, au gré des envies frivoles » -

    il me semble que ces « envies » ne sont pas du tout frivoles. 
    je suis bien d’accord avec le choix du mot « envie », 
    mais il vous faudrait relire toute une histoire de la « saignée », pour les suivre...

    dès les premiers jours de l’agression, 
    je suis tombé sur une photo, en Une du Haaretz je crois, 
    où l’on voyait une famille dans un couloir : 


    au premier plan, la vieille, une quadra sur le tard, 
    le visage plongé dans une serviette, 
    à l’arrière deux jeunes ados, pieds nus, qui regardaient ça, intriguées.

    est bien sûr, le chant des sirènes...

    elles s’ennuyaient tellement ces trois-là 
    et quelques autres...
    et qu’est-ce qu’on peut se faire chier en Israël, n’est-ce pas, 
    car tout ce petit film correspond si peu 
    aux « attentes millénaires ! »...
     
    donc on s’y ennuie sec, 
    alors on va s’payer un p’tit film, 
    sirènes à l’appui surtout !

    vous avez remarqué sur les images combien ces fameux missiles 
    sont piètres comme des pétards mouillés ?
    toute la charge est pour le « voyage », 
    et à l’arrivée, ça fait moins de dégâts qu’un 80mm...

    il paraît qu’il pouvait en tomber jusqu’à trois ! sur la même localité par jour, 
    c’est terrible. vraiment.

    pour rappel : 
    lorsque les syriens bombardaient les zones chrétiennes du liban dans les années 80, à coup de 155mm, 165mm voire 240mm, et bien chargés, 
    c’était au rythme de quelques milliers quotidiens, par localité, 
    et sans sirènes.

    bref, tout cela pour dire qu’ils se faisaient si profondément chier, 
    qu’ils se sont fait un film, 
    un pur film, 
    avec 150 morts, mille blessés ou plus, 
    mais c’est pas grave n’est-ce pas, 
    à l’échelle des usinages hollywoodiens - c’est vachement rien.

    et ces deux petites ont le regard étonné devant :
    la jouissance si obscène de leur maman frustrée 
    le visage plongé dans sa serviette.

    c’est que ça faisait si longtemps 
    que plus aucun prince charmant sur son cheval blanc 
    n’était plus passé dans les parages 
    la lui jouer plus rouge et noir 
    que bon...

    elle prend ce qu’il y a cette pauvre dame, 
    quelques sirènes suffiront pour s’imaginer 
    qu’on vit une véritable aventure, une époque formidable.

    quant à la facilité avec laquelle tout cela soudain prit fin 
    elle confinait justement au clip,
    et cela confirmait bien qu’il s’agissait rien plus que de s’ouffrir 
    une petite page de pub bis, au vu de gaza 1 
    qui avait mal tourné.

    voilà, c’est fait, 
    pire où êtes jouée, 
    suivant...

    et déjà morsi s’était empêtré les pattes 
    sur 50 cadavres d’enfants achevant un pharaon.

    bref, 
    ça leur apprendra à rouvrir le cercueil d’arafat -
    tout dormeur est un nécrophile qui s’ignore.

    « la plupart des ouvriers et collaborateurs de ce monde sont des dormeurs » 
    disait un vieux grec.

    c’est drôle cette histoire de... « collabos », 
    un véritable usinage de l’enfer sans doute.

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