Le culte de la jeunesse...
L'enfant-roi est une réalité de nos sociétés : les enfants sont inondés de cadeaux pour la Noël et en d'autres occasions, les jeunes disposent aussi d'une multitude de loisirs, l'éducation est de plus en plus permissive...
L'enfant est désormais le fruit d'une décision mûrement réfléchi. Il est voulu et même ardemment désiré. Il devient le centre des préoccupations...
Parallèlement, la vieillesse est dévalorisée, de nombreuses personnes âgées se retrouvent dans des maisons de retraite, parfois abandonnées, dans des conditions d'hébergement difficiles.
Et voilà que la politique s'en mêle : les retraités sont sacrifiés et voient leur pension diminuer avec l'augmentation de la CSG.
Le gouvernement a demandé "un effort" aux retraités qui sont contraints d'accepter cette hausse conséquente de la CSG même pour des revenus modestes...
Nos sociétés n'ont-elles pas le culte et l'obsession de l'éternelle jeunesse ?
Rester jeunes ! Tel est le credo du monde contemporain...
Dans de telles conditions, les enseignants, les éducateurs ne sont-ils pas eux-mêmes déconsidérés, méprisés ?
C'est la jeunesse de l'élève qui est sans cesse valorisée : les profs deviennent de vieux ringards, et l'âge adulte semble ne plus être apprécié.
Michel Onfray dénonce ce phénomène : "Pendant longtemps, on a considéré qu'un ancien savait plus de choses qu'un jeune homme, qu'un enseignant savait plus de choses que son élève, ça paraissait normal... désormais, on dit : l'enseignant et l'enfant, c'est la même chose et on a même inversé les choses... Les inspecteurs en viennent même à dire aux professeurs : "vous n'avez rien à transmettre..."
C'est François-Xavier Bellamy qui dans son ouvrage intitulé Les déshérités, évoque la "crise d'adolescence collective que traverse notre époque"...
"De la figure moderne de l'adolescence, nous avons fait notre idéal : la rébellion contre toute autorité, l'esprit critique et frondeur, la quête permanente de la nouveauté et le refus du passé sont devenus nos plus grandes vertus..."
Le refus du passé, c'est bien là la trame de nos sociétés...
La culture méprisée, annihilée, soupçonnée, jugée élitiste.
Les jeunes, eux, sont mis sur un piédestal : n'ont-ils pas tous les droits ?
De plus en plus, ils s'arrogent le droit de contester les enseignants, la discipline, les notes, les punitions.
Ce droit que les parents viennent souvent soutenir si bien que les jeunes n'ont plus de repères...
Autrefois, les anciens étaient écoutés, ils étaient porteurs d'un savoir, d'une expérience.
Désormais, on les déconsidère, on les oublie...
C'est la jeunesse qui prime et qui devient la valeur essentielle de nos sociétés...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2018/03/le-culte-de-la-jeunesse.html
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