• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le DAL a 20 ans et la trêve hivernale commence

Le DAL a 20 ans et la trêve hivernale commence

Hasard du calendrier, le début de la trêve hivernale qui a débuté samedi, correspond aux 20 ans du Droit Au Logement. Cette association de loi 1901 créée en 1990 a pour but de permettre aux populations les plus fragilisées d’avoir le droit à un logement décent, en exerçant leur droit au logement. Le DAL compte aujourd’hui 10 000 adhérents et aurait obtenu depuis sa création le relogement de 20 000 familles.
 
L’association a bâti sa renommée sur des actions coup de poing comme l’ouverture de squats, la réquisition de logements vides…
 
Samedi à 15 heures et jusqu’à lundi matin, sympathisants, militants, mal logés, relogés, se sont donnés rendez vous à la Machine du Moulin Rouge pour un évènement « festif et politique ». Etaient aussi présents des personnalités tels que le chanteur Bénabar ou encore la journaliste Florence Aubenas.
 
Concernant la trêve hivernale qui va permettre à de nombreuses familles un peu de répit, le DAL dénonce une augmentation significative des expulsions.
Selon le Ministère de la Justice, 139.598 contentieux ont été déposés en 2009 soit 3,9% de plus qu’en 2008 et 106.938 expulsions ont été prononcées soit 1,5% de plus qu’en 2008.
 
Pour Jean Baptiste Ayraud, le porte parole du DAL, le comble est de trouver « parmi les gens expulsés de nombreuses familles reconnues prioritaires DALO que l’Etat aurait dû reloger ».
 
Le principe du DALO (Droit Au Logement Opposable) étant que « les personnes qui demandent un logement ou une place dans une structure d’hébergement, un établissement ou logement de transition, un logement foyerou une résidence hôtelière à vocation sociale (RHVS), peuvent, si elles n’ont pas reçu de réponse adaptée à leur demande, saisir une commission de médiation dans leur département. »
 
Alors que le candidat Sarkozy déclarait « Le droit au logement, c’est une obligation humaine.  », le Président est loin d’avoir tenue sa promesse. La crise (encore elle) est passée par là ne faisant qu’accroître le nombre de familles qui se retrouvent dans la difficulté de payer son loyer. Le prix des loyers dans le privé explose mais qu’importe, selon Benoist Apparu, le gouvernement refuse tout moratoire ou plafonnement des loyers.
 
Dans son édition du 20 octobre, le Parisien Aujourd’hui En France révélait que 1,2 millions de personnes étaient en attente d’un logement HLM alors que dans le même temps, dans certaines villes, entre 8 et 18% de logements étaient vacants.
 
De plus, de nombreux propriétaires deviennent frileux à louer leur logement par peur de loyers impayés.
 
On peut tout de même regretter qu’aujourd’hui, de nombreuses personnes se retrouvent à la rue ou dans des logements insalubres et que l’Etat n’en fasse pas une priorité. Dans son monde, Sa Majesté oublie la souffrance de son peuple espérons que celui-ci lui en tiendra rigueur.

Moyenne des avis sur cet article :  2.6/5   (5 votes)




Réagissez à l'article

3 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 6 novembre 2010 10:39

    Bonjour, Ptitelutine, et merci pour ce rappel d’une situation scandaleuse.

    Où sont les belles promesses des uns et des autres ? Oui, il est nécessaire de continuer à pousser des coups de gueule contre la situation inadmissible des mal-logés et, pire encore, des pas logés du tout, de plus en plus nombreux car broyés par un système politique cynique et indifférent à la misère des gens.

    En avril 2009, j’avais, sous une autre forme, poussé un coup de gueule dans « La révolte des gueux  ». C’est malheureusement toujours d’actualité.

    Cordiales salutations.


    • Fergus Fergus 6 novembre 2010 16:02

      J’aurais aimé savoir quels arguments peut développer celui ou celle qui est venu moinsser cet article et montrer ainsi que ses concitoyens, des hommes et des femmes comme elle ou lui, peuvent crever dans la rue sans que cela l’émeuve de quelque manière que ce soit.

      J’avoue que les bras m’en tombent !


      • tmd 7 novembre 2010 12:57

        Ce n’est pas à l’État de s’occuper du logement de chacun.

        Ce sont les lois de 1993 qui ont fortement dégradé la situation du logement en France. En surprotégeant les locataires face aux propriétaires, les lois ont découragé nombre de propriétaires, et de futur propriétaires de devenir bailleurs. Ces lois ont engendré la pénurie de logements en location, ce qui a naturellement fait augmenter les prix du logement privé. Les logements publics (sociaux, subventionnés, appelez les comme vous voulez) sont ainsi pris d’assaut car le différentiel de prix avec le privé est devenu énorme. La loi DALO est l’aboutissement de cette hérésie : le serpent qui se mord la queue.

        GOUVERNEMENT : Si vous pensez que les problèmes que nous créons sont mauvais, attendez de voir les solutions que nous proposons.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès