Le défi d’Icare
En regardant sur RMC un documentaire intitulé Inside Air France, je repensais à l’extraordinaire aventure de l’aéronautique. En 2023 chaque avion est devenu l’objet d’une infinie attention et d’un soin fascinant.
Istanbul
Le savoir-faire des techniciens de maintenance, l’expérience et l’intelligence des pilotes, l’excellence des usines et installations, la surveillance et ses moyens performants, l’exigence de sécurité, la rigueur des procédures, permettent de voyager en lisant un bon bouquin ou en regardant, au loin, les nuages, les merveilleux nuages…
En à peine plus d’un siècle les merveilleux fous volants sont passés du bricolage audacieux à la technologie de pointe. Beaucoup y ont laissé leur peau. D’autres ont écrit des pages de bravoure exceptionnelle, comme l’Aéropostale, qui est à l’origine d’Air France.
Il faudrait des heures pour parler de cet émerveillement de la conquête du ciel. j’en suis incapable, je ne fais que quelques sauts de puce. Chacun pourra prolonger mon propos selon ses propres connaissances, ou consulter par exemple Wikipedia.
Léonard de Vinci avait déjà rêvé d’un engin volant inspiré du vol des oiseaux. En 1640 un turc a volé en planeur depuis une tour de la ville d’Istanbul. Le premier envol fut celui d’une montgolfière, des frères Montgolfier, en 1783.
À la fin du XIXe siècle Otto Lilienthal a réussi deux mille vols planés et est considéré comme l’inventeur du deltaplane.
Défi
La guerre mondiale, première du nom, a donné un coup de fouet à l’industrie aéronautique. Mais cet épisode a ensuite été relayé par les vols des grands pionniers, Blériot, Féquant, Roland Garros, Lindbergh, Latécoère, et bien sûr Saint-Exupéry. J’en oublie beaucoup.
Ensuite l’aviation commerciale s’est développée, puis les navettes spatiales, et en même temps que ces technologies demandaient des compétences hors du commun le vol de plaisir s’est démocratisé. Chacun peut décoller d’une colline avec son aile, si le vent l’y aide.
Du vol d’Icare à celui de l’Airbus A350, l’Homme réalise un rêve immémorial. Certes il y a encore des accidents, des erreurs, des compagnies moins sûres, et la consommation de kérosène.
Quoi qu’on en dise aujourd’hui, l’histoire de l’aviation est une belle histoire, et plutôt que de la plier aux nouvelles exigences climatistes au risque de renoncer à l’une des évolutions technologiques et sociales les plus formidables (renoncer, car sans assez de passager la messe est dite, ou cela ne deviendra qu’une chasse gardée de luxe pour passagers fortunés), je suggère aux chercheurs d’inverser leur paradigme : il faut adapter les nouvelles exigences à l’aéronautique.
Comment ? Je ne le sais pas. Je ne suis pas chercheur, je suis, disons chroniqueur de ce temps, mon rôle est de questionner et d’observer.
Comment inverser le paradigme ?
Je reconnais que c’est plus compliqué que de limiter ou de priver les gens de voler. C’est un défi. Alors, que les chercheurs fassent preuve d’imagination.
Texte extrait de la série Belle Histoire.
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