Le dégoût
Il est interdit en France d’appeler au boycott d’une marque ou d’un magasin…..
Il n’est pas possible de dire NON à telle marque, Non à telle chaîne mais par contre, ces gens-là ont la possibilité légale de nous inonder, de nous noyer dans un flot continu d’espaces publicitaires, sonores ou visuels.
C’est une pollution insupportable, visuelle sur les murs et sonore à la radio…..
Durant les jeux olympiques, sur les chaînes « publiques » de France Télévision, chaque heure de diffusion et de commentaires était coupée plusieurs fois par plusieurs séquences publicitaires…..
L’appel au boycott est passible de poursuites mais par contre personne ne peut interdire à un citoyen de dénoncer un scandale et d’en tirer toutes les conséquences.
J’ai lu sur l’excellent « média » spécialisé, associatif « Lettrasso » l’information suivante :
« Elle s'appelle Nadia, elle a 45 ans et 3 enfants qu'elle élève seule depuis longtemps. Mais elle aurait pu s'appeler Mariem, Yasmine, Haifa, Khadija ou bien Sandra, Gisèle, Gladys... Elle était caissière à l'Auchan de Roubaix. Mais la même histoire aurait pu tout aussi bien se dérouler au Simply Market de Paris 11ème ou au Décathlon de Narbonne. Elle était chargée de la surveillance des caisses automatiques. Ces machines qui poussent les clients consentants à faire le travail des caissières qui dans quelques temps iront pointer à Pôle emploi.
Employée modèle et jamais prise en faute, Nadia a été licenciée pour avoir "délibérément fermé les yeux sur une boite de sauce tomate de 85 centimes non déclarée par une cliente." Elle a été virée séance tenante pour "manipulation frauduleuse volontaire". Elle est aujourd'hui au chômage et touche 527.02 euros mensuels. Aucun supermarché de sa région ne souhaite plus embaucher cette "voleuse". »
Lisez tout l’article sur Lettrasso en cliquant sur le lien suivant :
http://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=2388
Le rédacteur de l’article dont j’ai tiré l’extrait reproduit ci-dessus, établit un parallèle entre ce licenciement pour un oubli de 85 centimes et la situation de certains « grands » de ce pays qui continuent à percevoir des sommes gigantesques et à vivre comme avant lors qu’ils sont poursuivis ou menacés de poursuites judiciaires…..
Mon propos ne consiste pas, entre autres à m’en prendre à tous les directeurs de magasins ou de chaînes, certains sont vertueux.
Je me rappelle de cette histoire locale qui montre que certains sont plus humains que d’autres :
Fin décembre 2015, un couple de militants a prévenu les secours car une agression physique violente avait lieu dans la cave où il logeait.
Menacés physiquement, ils ont voulu à juste titre partir de Melun.
La direction régionale de la chaîne qui employait le jeune homme lui a proposé une mutation.
Il y a des patrons plus vertueux que d’autres.
Aujourd’hui des humbles, des « petits » sont livrés à la justice et condamnés pour des délits mineurs liés à la pauvreté ou pour un oubli comme Nadia….
Un Victor Hugo de notre temps aurait malheureusement de la matière pour écrire « les Misérables »….
Au tribunal de Melun comme ailleurs ils sont nombreux ces locataires sans moyens menacés d’expulsion.
La plupart n’ont pas, faute de moyens, d’avocats et ils sont vite condamnés ….Il est vrai que les bailleurs, eux, disposent de moyens leur permettant de disposer d’un avocat spécialisé….
Ainsi va la société…..
C’est le dégoût qui me prend et aussi la colère.
Jean-François Chalot
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