Le dernier acte de l’affaire Laetitia
Il l’avait dit il l'a fait. Il avait dit qu’il sanctionnerait les responsabilités dans l’affaire du meurtre de Laetitia, sous entendu les manquements en cause dans la mort de cette jeune fille.
Le président de
C’est donc le directeur interrégional des services pénitentiaires (DISP) de Rennes, responsable du drame de cette famille, quand il les recevra je doute qu’ils soient convaincus de cela. Si par la plus grande des émotions ils acceptent cette version, il y a lieu de s’interroger du le délire dans lequel nous franchissons un pas de plus.
Il ne s’agit pas de mettre en cause cette famille, mais l’action de notre président qui a fini par trouver une roue de la charrette judiciaire à dénoncer, sans aucun égard pour cette personne, dont l’enquête ne dit pas qu’elle est responsable de l’absence de suivi du prévenu, mais d’un ensemble de problèmes.
Selon M. Mercier : problèmes de "liaison" entre milieu fermé et milieu ouvert, "mauvaise utilisation des moyens informatiques", "choix inadaptés sur l'affectation des moyens", "charges de travail lourdes"...
Les inspecteurs relevaient aussi que les conclusions d'un audit mené sur ce SPIP, transmises en septembre 2010 à la direction interrégionale des services pénitentiaires, n'avaient pas été prises en compte.
Si quelqu’un arrive à faire le lien avec le prévenu qu’il me fasse un signe pour me dire où je suis passé à côté.
Nous sommes en plein usage de la rumeur, rumeur développée par notre président, il va falloir le surnommer le scénariste, comme son presque homologue mexicain qui avait scénarisé la reconstitution de l’affaire Cassez, secrétaire général à la sécurité actuellement, surnommé le « scénariste ».
Souvent je lis çà et là que notre président parle en état d’urgence, et qu’il faudrait presque l’en excuser. Il serait temps de comprendre que c’est justement le contraire, il parle sciemment et en toute connaissance de cause.
C’est donc sciemment qu’il a développé cette rumeur d’une faute dont la conséquence sous entendu, de là la rumeur, aurait été le fil conducteur de la mort de cette jeune fille, car c’était cela qu’il fallait que la population retienne.
Quelle circonstance aurait été une cause légitime d’un manquement ayant débouché sur la mort de cette jeune fille ?
1°) le fait pour un agent de ce service de savoir que le prévenu préparait une agression contre une personne, il ne s’agit pas seulement de savoir, mais de disposer d’éléments factuels qui le démontrent.
Sinon tous ceux qui chantent en fin d’assemblée ou rassemblement « c’est la lutte finale », il faudrait les appréhender.
2°) le fait de savoir qu’une personne déclare vouloir en tuer une autre, ne constitue pas un motif valable d’appréhension d’un citoyen, il faut que la menace repose sur des éléments probants, comme pour le banditisme et le terrorisme.
Pour appréhender un citoyen il faut des preuves comme quoi il va commettre une infraction, si son passé peut être un élément de suspicion, il ne peut être un élément probant d’un passage à l’acte.
Nous pouvons comprendre que sous l’émotion une partie de la population n’ait cure de ces considérations légales, mais à ce jour la police et la justice y sont tenues.
Ce qui est moins normal, c’est qu’il semble qu'elles importent peu à notre président, (qui ne peut les ignorer s’il a été avocat) garant jusqu'à preuve du contraire de la justice dont il est le premier magistrat.
Alors que vient faire ici notre directeur régional avec son informatique, ses choix, sa surcharge de travail.
Nous sommes là dans la non preuve qui sert de preuve à un passage à l’acte, mais jusqu’où allons-nous aller comme cela.
Notre président serait-il prêt d’aller jusqu'à la falsification pour ne pas se déjuger.
A ce jour, hormis des pathologies connues qui conduisent à un internement après avis de psychiatres, personne n’est en mesure de dire quand un individu va passer à l’acte pour commettre un crime, indépendamment du crime organisé, de la guerre ou autres actes terroristes sciemment réfléchis.
Vendre le suivi des SPIP comme moyen de dissuasion d’un passage à l’acte est pure démagogie, tous les psychiatres savent qu’en l’espèce il n’y a pas de solution pour anticiper cet instant, et en rendre responsable spécieusement le SPIP est inadmissible de la part de notre président.
Les progrès de la science nous permettent d’entrer dans le cerveau humain pour lire ses pensées, de nombreuses études sont faites sur ce sujet, toujours avec l’espérance que nous pourrions y lire ce que va faire l’individu et déceler le mensonge, peine perdu.
Même la justice américaine y a renoncé après quelques tentatives.
Par contre nous avons des éléments suffisamment probants pour nous interroger ou nous demander jusqu'à quand le président va abuser la bonne fois des citoyens qui s’émeuvent devant ces crimes.
Ce comportement pose un véritable problème de fond, quand l’on mesure l’absence de relation entre les deux faits, il y a de quoi être sur ses gardes si l’on appartient à la fonction publique, car à tout moment l’on peut servir de boucs émissaires pour accréditer une rumeur construite intentionnellement par notre président. Les fusibles ne sont plus les politiques mais les citoyens, il faut lui reconnaître cette innovation.
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