Le désir d’avenir de François Hollande
Alors que les ambitieux Brutus du Parti socialiste ont jusqu'au 29 janvier pour tenter de donner l'illusion que l'un deux pourrait gagner l'élection présidentielle. Alors que Macron, après avoir planté un clou dans le cercueil du spectre de l'Elysée, continue sa révolution "En marche"avec son programme ectoplasmique devant une foule en liesse, paraît-il. Alors que Mélenchon se dédouble et espère bientôt ramasser les restes du PS à la petite cuillère. Pour quelques mois encore, le Président de la République rêve d'un avenir radieux.
Qui peut imaginer le sortant de la République se retirer en ermite quelque part en Corrèze. Et puis d'ailleurs, qui s'intéresse encore un seul instant au destin de l'homme le plus piétiné de la cinquième République, peut-être à égalité avec Nicolas Sarkozy. Pourtant, François Hollande a encore une grande ambition...
Devenir président du conseil européen. Quelle belle revanche pour l'humilié du Palais poignardé par les siens, mais aussi éliminé à cause de son incapacité à rassembler son camp.
La tentation est grande d'écrire que son action serait secondaire et se limiterait à faire de la représentation et de l'administratif. En réalité, la présidence est une fonction de prestige sans le pouvoir dans une cohabitation avec la Commission. Mais on sait que l'art du consensus est la principale qualité de l'ex Premier secrétaire du PS, élu après le congrès de Brest en 1997 avec 91,98% des voix face au champion actuel de "La France insoumise"... Jean-Luc Mélenchon. Dans son nouveau rôle, l'ex Président de la République ferait sans doute étalage de son grand talent dans la stratégie du un pas en avant et deux en arrière, si peu apprécié en France.
Pour information, voilà comment défini le rôle du président l'article 15 du traité sur l'Union européenne.
- présider les réunions du Conseil européen et d'animer ses travaux
- assurer la préparation des réunions du Conseil européen ainsi que la continuité de ses travaux, en coopération avec le président de la Commission, et sur la base des travaux du Conseil des affaires générales
- contribuer à faciliter la cohésion et le consensus au sein du Conseil européen
- présenter au Parlement européen un rapport à la suite de chacune des réunions du Conseil européen
Le président du Conseil européen assure également la représentation extérieure de l'Union :
- pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE (PESC), aux côtés du haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui contribue à mettre en œuvre la PESC et à en assurer l'unité, la cohérence et l'efficacité
- lors des sommets internationaux, généralement aux côtés du président de la Commission européenne.
Mais rien n'est fait car François Hollande devra être désigné à la majorité des 28 dirigeants de l'Union européenne alors que l'Europe est très à droite. De plus, sa candidature devra être approuvée est défendue par François Fillon s'il devenait le prochain Président de la République. Mais l'homme au sourcils broussailleux bien décidé à "casser la baraque" France, pourrait préférer choisir un autre ex Président retraité jamais complètement retiré de la vie politique.
Ainsi, si François Hollande était élu, il serait remercié comme il se doit pour ce moment passé à la tête de l'Etat français, d'abord sous la pluie et après sous les huées du peuple. Gageons que le nouveau président du Conseil européen n'aura pas l'occasion de présider avec aucun des artisans de la gauche la plus bête du monde.
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