Le double échec des primaires d’EE-LV
Avant de sortir, pour certains, vos gourdins pour m'assommer, lisez bien ce que je vais écrire. Je ne fais là qu'un constat, que d'autres ont fait, et que l'objectivité oblige à regarder comme une réalité qu'il vaut mieux connaître pour avancer plutôt que de la nier et de se faire absorber par son obscurité.

Les primaires d'EE-LV est un double échec dont le second est, selon, moi gravissime pour l'idéal défendu par ce mouvement hybride et quelque peu bricolé comme le prouve justement cette primaire.
1- le nombre d'électeurs à la primaire
Lors des élections européennes dernières, Europe Ecologie, groupe quelque peu folklorique qui a réuni sous sa bannière trois têtes de liste aussi dissemblables que Bové, Cohn Bendit et Joly, par ordre alphabétique, permettant ainsi qu'un râteau très large de récolter un bon paquet de bulletins de vote, a raté de peu la deuxième place électorale. Les circonstances générales étaient favorables aux écologistes puisqu'il y a eu des poussées bio (sans EC) dans nombre de pays européens. En France ce fut en 2009 :
PS 16,48 %
EE 16,28 %
MODEM 8,46 %
L'ensemble hétéroclite Europe Ecologie devenait alors le troisième parti électoral à une toute petite encablure du PS. Tout le monde lui prédisait des lendemains qui chanteraient. Son ambition électoral devenait dévorante et la victoire aux présidentielles possible. Le PS était malmené et le MoDem considéré comme au fond du trou. Personne ne peut nier qu'Europe Ecologie est devenu une sorte de béni des médias qui ne cessèrent de lui ouvrir les portes et de le flatter. Europe Ecologie a été le chouchou des médias tant en quantité qu'en contenu. Avec un tel battage depuis deux ans il aurait été logique que le nombre de participants à leur primaire fût élevé, sinon très élevé. Depuis quatre ou cinq mois la presse ne cesse de nous parler tant d'EE-LV que de leurs candidats. Presse, mais aussi radio, télévision et Internet. Joly est médiatique, Ushuaia encore plus. Ce n'est donc pas la notoriété, ni le temps d'antenne qui ont manqué à EE-LV pour sa primaire. Or le constat est sans appel : 33 000 inscrits au plus. Nous pouvons comparer ce chiffre à d'autres pour en juger de l'ampleur. On dit que les socialistes pour leurs primaires auront 3 millions de votants (on verra). Ceci nous ramène les votants d'EE-LV à 1 % de ceux du PS quand en 2009 les peux faisaient jeu égal. Prenons le MoDem qui à l'inverse est considéré comme le perdant permanent par la presse et qui n'a jamais de mots assez durs pour parler de la solitude de Bayrou et la faiblesse de ce parti, qui a fait un score faible aux européennes, a eu jusqu'à 35 000 adhérents. L'un avait toutes les faveurs de la presse, un battage médiatique hallucinant et l'autre au contraire des coups de massue sur la tête à chaque détour de page ou de reportage. Qu'en est le résultat ? A peine 33 000 votants pour les EE-LV ce qui est objectivement un échec absolu. Mais la presse n'en parle pas, ne fait que citer Duflot qui s'extasie de ce chiffre en se disant très agréablement surpris. N'oublions pas qu'il y a près de 44 millions d'électeurs ce qui montre ce que sont ces 33 000 votants pour une primaire ouverte à tous. La réalité est donc que tout le poids de la presse, le score des Européennes, ne se sont pas traduits dans le nombre de votants. En d'autres mots le combat au sein d'EE-LV pour la candidature aux présidentielles n'a soulevé qu'un très faible enthousiasme, si faible qu'il n'a pas pu convaincre plus de 33 000 personnes à aller voter alors qu'avec Fukushima l'écologie a le vent en poupe et que la grande majorité des Français se croit écologiste.
2- les candidatures Joly et Hulot
Cet échec est, selon moi, bien plus lourd et profond. Il y a actuellement quatre candidat à ces primaires. Les deux déjà cités et Stéphane Lhomme et Henri Stoll. Eva Joly est intéressante, et plus encore, dans son combat contre la corruption, mais n'oublions pas qu'elle avait demandé une tête de liste au MoDem pour les Européennes ce qui éclaire d'une lumière assez crue son engagement aux côtés des écologistes. Quant à Hulot son engagement écologiste est plus lointain mais il est fort entaché par son enrichissement industriel ses accointances avec Chirac (quoique ce dernier vote maintenant Hollande) sa proximité un temps avec Sarkozy et ses émissions télévisées à grands coups d'hélicoptère et d'avion. Du reste voici ce qu'en dit Lhomme (Le Point) : "Il y a des moments où il faut savoir dire non, il faut savoir dénoncer ce qui est absolument inacceptable : Nicolas Hulot leader des écologistes, c'est comme (Dominique) Strauss-Kahn candidat du NPA, c'est absolument absurde", a estimé sur France Bleu Gironde le militant anti-nucléaire bordelais
M. Hulot "a été sponsorisé (...) pendant 20 ans par des multinationales (...) extrêmement polluantes et méprisantes pour la population", a-t-il dénoncé. "Vraiment, on se demande bien comment ça se fait que cet +ovni télévisuel+ se soit autoproclamé leader des écologistes".
Depuis l'annonce de sa candidature début avril, Stéphane Lhomme, qui dit se présenter aux primaires d'EELV "contre Nicolas Hulot", multiplie les attaques à l'encontre de l'ancien animateur d'Ushuaïa qui n'a, selon lui, "rien d'un écologiste".
Je partage l'avis de Lhomme. Hulot candidat des écologistes est impensable mais sans doute rentable. J'ajouterai que tant Hulot que Joly me sont assez sympathiques pour des raisons différentes, mais ici nous parlons de politique et d'engagement, de cohérence et d'éthique, et non de la personnalité des candidats et de l'affection que nous pouvons avoir pour eux.
Ce second échec est celui de la pensée écologiste, celui de l'éthique, celui des valeurs. Ce mouvement si tranchant, si donneur de leçons, se croyant si pur a été incapable de prendre des candidats dans ses rangs. Il est allé chercher deux candidats, les deux qui ont le plus de chance d'être élus parmi les quatre, dans la sphère médiatique. Duflot qui critiquait Hulot avant qu'il ne se décide à être candidat le soutient maintenant, ce qui montre la puissance de sa constance et la profondeur de ses convictions. EE-LV est devenu à l'écologie ce que fut le Nouveau Centre au MoDem, des traitres à leur idéal uniquement pour cause de sondage et de paillettes médiatiques. La course à la soupe électorale quel qu'en soit le prix éthique et moral. L'exemple typique fut Besset qui quitta avec fracas la direction du mouvement, lui venant d'Europe Ecologie et fustigeant les Verts, vota non pour la motion de Cohn Bendit mais pour celle de Duflot. Ou alors Bové qui se range derrière Hulot. Quel bouffon ! L'électoralisme a donc gangréné jusqu'à la moelle EE-LV et là c'est un échec puissant.
Que ce soit Joly ou Hulot, le(a) candidat officiel(le) ne sera que de circonstance et non ni historique ni écologiste.
Il nous reste onze mois pour se débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution du jasmin.
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- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
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- Gandrange
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- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
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- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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