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Accueil du site > Tribune Libre > Le double jeu d’Erdogan en Syrie. Des pressions tous azimuts

Le double jeu d’Erdogan en Syrie. Des pressions tous azimuts

Erdogan est passé à l'attaque sur le front syrien dès qu'il a senti qu'il était le maître absolu du jeu. Le président turc s'apprête à « vendre son influence à prix d'or » sur Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et fait monter la pression en menaçant d'anéantir les Kurdes syriens. Un double jeu dans lequel il mise tout.

Le renforcement des forces militaires turques à la frontière syrienne a mis en alerte les États-Unis, qui ont entamé un dialogue diplomatique avec Ankara pour prévenir une éventuelle nouvelle escalade dans la région tout en protégeant les Kurdes[1].

Mais Erdogan ne semble pas disposé à entamer des discussions de fond avec l'administration Biden, en attendant le changement à la Maison Blanche dans un mois. Sa position révèle l'attente d'un rétablissement complet des relations entre la Turquie et les États-Unis. Ce qui a été renforcé après les commentaires positifs de Donald Trump sur le rôle du président turc en Syrie.

À condition qu'Ankara ne procède pas à une nouvelle invasion de la Syrie, Washington ne peut pas exclure la possibilité de changer de position sur les relations américano-turques après le 20 janvier. Les projecteurs sont braqués notamment sur les aspects de la défense et de la sécurité. Et la communauté internationale attend de voir ce que Trump fera par rapport aux troupes américaines en Syrie d'une part et aux programmes d'armement de la Turquie d'autre part.

Le deuxième volet sur lequel le président turc souhaite obtenir des contreparties est celui de l'Union européenne, avec en « toile de fond » la question des réfugiés. Lors de la visite de la présidente de la Commission à Ankara mardi 17 décembre 2024, il a directement demandé aux « 27 » de prendre des mesures décisives sur la question euro-turque. Il a fait spécifiquement référence à l'union douanière et à l’abolition des visas d'entrée, notant implicitement mais clairement que le problème chypriote doit être retiré de l'équation.

En somme, Erdogan souhaite que l’Union européenne mette de côté le problème de l’occupation turque de la partie nord de Chypre et que les négociations d’adhésion de son pays avancent malgré cette question qui empoisonne les relations euro-turques.

 

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2 réactions à cet article    


  • sylvain sylvain 19 décembre 2024 12:22

    je suis pas sur qu’un genocide kurde soit une menaces de poids pour negocier quoi que ce soit vis a vis de l’europe ou des EU. Ils representent quoi les kurdes pour le capital ??

    D’ailleurs erdogan a deja commence son affaire, et il est en train d’occuper le nord de la syrie en degaeant systematiquement les kurdes sur son passage


    • placide21 19 décembre 2024 17:01

      Israël dirige la politique étrangère américaine au Moyen-Orient depuis 30 ans : Les révélations de l’économiste américain Jeffrey Sachs auprès de Tucker Carlson( à 0.43 de la vidéo) :https://reseauinternational.net/syrie-israel-dirige-la-politique-etrangere-americaine-au-moyen-orient-depuis-30-ans/

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Auteur de l'article

Carlo Gallo


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