Le drame de la rue Caumartin
Un rapide coup d'œil sur l'appréciation de la mort d'un militant d'extrême gauche antifasciste sur le site d'Alain Soral. Visiblement, ce dernier cherche à dédouaner les skinheads (portant tatouage de la croix gammée) qui ont tué le jeune Clément, au prétexte de la sacrosainte loi que "celui qui provoque" s'expose à représailles parfois mortelles...Bah voyons, c'est limpide comme raisonnement.
C'est sinistre et déplorable. Dans ce qu'il sous tend, dans sa parano, Soral -l'anti-système- ne se grandit pas ; il se régénère. Pas de compassion ? C'est..donc normal quoi ; comme les circonvolutions atténuantes des avocats dont c'est la charge. Me semble-t-il.
Jamais, on ne doit tuer pour des idées, tuer des gens qui sont différents. Bien sûr la guerre...mais la guerre c'est un dérèglement.Pour le moins il faut le dénoncer avec force, ne pas transiger. Rien ne sert de critiquer la barbarie, de l'Islam ou autre, si l'on tombe dans les mêmes exactions identitaires, religieuses ou idéologiques.
Ces types de l'extrême droite tels le "Bloc identitaire" ou les skinhead dits "Jeunes nationalistes révolutionnaires" sont dans la tradition de la mouvance de Mussolini et Franco. Héritiers de sa sombre histoire, qui ont été les fidèles accompagnateurs d'Hitler dans sa marche funeste et son délire paranoïaque des races supérieures...
On les retrouves dans les expressions des groupes de supporter vociférateurs, faisant le salut nazie des Holligan, que nombre de clubs des nations européennes colportent en leurs seins, qui s'affrontent lors des matches de foot en Pologne, en Ukraine, en Russie, en Italie, en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en France bien sûr, "supporter "ultra" du PSG, de Marseille et d'autres clubs, la liste est si longue.
Il y aura à éradiquer de tels mouvements, qui se sont faufilés par effraction en fin de cortège, dans les manifs légitimes des anti-mariage gay (s'agissant de simples valeurs sociétales qui ne méritent pas d'aller au drame irréversible).
Ces individus sont le lit ancestrale de l'Histoire sombre et barbare qui ne meurt jamais. Ils sont les petits poucets de nos livres d'histoire. Cette histoire qui parait si loin. Comme des contes anciens dépassés... mais toujours si vivaces. Qui nous reviennent -comme une claque- pour réveiller les démocraties dans leurs torpeurs, ces mêmes démocraties qui favorisent l'oligarchie, l'ultra classe, et ces dérives insupportables que le peuple doit réparer au prétexte de la dette culpabilisante...
Cet événement tragique n'est qu'un signe révélateur et subliminal du mal être que déverse nos élites dignement représentées par la classe embourgeoisée et émasculée qui nous gouverne depuis tant d'années. A l'image de la farandole du festival de Cannes, qui accueille tous les genres du bling-bling/bobo, des DSK et Polanski, violeurs et/ou criminels , nourris (c'est le pire !) avec ou malgré -c'est selon- notre Code républicain.
Ils ne sont plus dignes d'êtres approuvés par les classes populaires au nom de la "rationalité économique du marché" et de l'émancipation culturelle des droits de l'homme. Avec un degré moindre quelle est cette société qui a enfanté des Cahuzac, des Tapie, des Woerth (ou d'autres) se servant des Takieddine, des Dourhi ?
La semi-mafia du pouvoir qui ne donne pas -par son image dégradée- l'exemplarité nécessaire au consensus républicain et qui alimente les turpitudes des excités nostalgiques ; qui vont pourtant devoir se soumettre -il le faudra bien- au plus grand nombre.
Pour que vive encore, n'en déplaise, la démocratie régénérée de nos pairs républicains, issus de la Révolution Française de 1789.
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