Le droit à la langue française doit être effectif !
Cette question est directement polique.
Les enjeux sont importants :
ou les pouvoirs publics mènent une politique timorée et renforcent l'exclusion et le communautarisme, ou ils agissent pour le vivre ensemble en permettant aux personnes arrivées en France :
- d'accéder à la langue française ;
- de connaître et de partager les valeurs et principes républicains.
Quand une famille immigrée arrive en France, sa première démarche consiste à contacter des personnes issues de sa nationalité…
C’est d’ailleurs bien naturel.
L’appartenance à une communauté, cela rassure, cela permet de maintenir des repères…
Si la collectivité territoriale d’accueil, c’est-à-dire les institutions, les politiques, les dispositifs et les associations n’assurent pas un accueil digne de ce nom et une politique d’intégration, c’est le communautarisme qui s’installe avec ses dérives.
L’accès à la langue française permet aux personnes arrivant en France ou installées depuis peu de parvenir et d’accéder à une certaine autonomie.
Cet accès contribue largement à l’épanouissement personnel, familial et professionnel.
Dans de nombreuses localités, le nombre de places aux « cours de français » est limité et parfois il faut que la famille paye….
Les centres sociaux associatifs et municipaux, ainsi que les associations d’éducation populaire proposent des ateliers socio-linguistiques accessibles…. Mais la demande est plus forte que l’offre…..
Quant à la préparation aux diplômes permettant de valoriser les compétences des apprenants, qu’il s’agisse du DELF ou du DALF, il faut sortir du cadre des ateliers et de l’immersion pour trouver des formations longues qualifiantes…. C’est alors une longue marche qui commence :
Il faut payer ou attendre … Les crédits publics très limités sont bloqués… Il faut attendre l’année prochaine pour que des places soient proposées.
Comme le demandait la pétition nationale du 2 décembre 2001 :
« Les formations linguistiques doivent être pleinement reconnues au titre de la formation professionnelle, elles doivent aussi être accessibles à tous ceux et celles qui le souhaitent.
Sans sous-estimer l’effort personnel que nécessite l’apprentissage linguistique, nous pensons que les pouvoirs publics se doivent de tout mettre en œuvre pour démocratiser son accès et ouvrir un véritable « droit à l’apprentissage du français ».
Nous avons tous, tout à y gagner.
Il revient aux pouvoirs publics de reconnaître le DROIT A L’APPRENTISSAGE DELA LANGUE FRANCAISE, DE LE DEFINIR ET DEL’ORGANISER EN CONCERTATION AVEC TOUS LES PARTENAIRES CONCERNES »
En 2013, 12 après, où en sommes-nous ?
Familles Laïques de Vaux le Pénil, le CDAFAL ( Conseil départemental des Associations Familiales laïques » organisent avec le soutien de la CAF 77, du Conseil Général, de la ville de Vaux le Pénil et d’autres partenaires un colloque le 23 novembre 2013
« Accès aux droits, accès à la langue française »
Colloque Famille Laïque du 23 Novembre 2013
L’accès à la langue française pour les personnes étrangères accueillies sur le territoire fait partie des droits fondamentaux dans la mesure où la connaissance des droits suppose la compréhension non seulement de la langue mais aussi à minima de la culture de la France comme pays d’accueil.
Accéder à la langue française, ce n’est pas seulement accéder aux droits fondamentaux de la République c’est aussi accéder à ses obligations et à ses valeurs qui garantissent la cohésion sociale. A une époque où l’isolement social est un des principaux fléaux de la société, le non accès à la langue renforce cet isolement, les risques d’enfermement et de repli communautariste.
Rappelons qu’une personne étrangère est une personne qui réside légalement en France sans avoir la nationalité française. On peut être étranger sans être immigré (cas des personnes nées en France).
Rappelons également qu’une personne immigrée est simplement une personne née étrangère à l’étranger, même si depuis elle a obtenu la nationalité française. On peut donc être immigré sans être étranger.
Cette subtilité entre étranger et immigré ainsi que la confusion faite souvent entre ces deux termes montre bien que la connaissance de la langue n’est pas chose facile, même pour les francophones avertis.
Au recensement de 2010 le territoire de la Communauté d’Agglomération de Melun Val de Seine représentait 107.795 habitants.
94.674 étaient de nationalité française et 13.121 étaient étrangers. Toutefois le fait d’avoir la nationalité française n’implique pas nécessairement une bonne maîtrise de la langue française et inversement le fait d’être étranger ne signifie pas nécessairement que l’on ne maîtrise pas le français. Identifier la réalité des besoins est bien évidemment plus complexe.
A partir de ces éléments, lors du colloque du 23 Novembre sur « Accès aux droits, accès à la langue française » à Vaux le Pénil, nous tenterons d’affiner les besoins des populations de Melun Val de Seine en termes d’accès à la langue française, notamment au regard de leur origine géographique et de leur situation personnelle en France.
Quelles sont les difficultés rencontrées par rapport à cette question de l’accès à la langue pour les personnes étrangères ?
Quelles sont les solutions apportées sur le terrain ?
Quelles sont les propositions pour améliorer les choses ?
Ce sont tous ces aspects qui seront développés le 23 Novembre. »
Jean-François Chalot
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