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Accueil du site > Tribune Libre > Le droit au logement : tous les comptes doivent être faits, y compris les (...)

Le droit au logement : tous les comptes doivent être faits, y compris les comptes sociaux !

Dans son rapport, la Cour des comptes rappelle l’obligation qu’ont les bailleurs sociaux à loger les plus démunis.

Le rapport regrette que les ménages modestes ou défavorisés ne représentent que 52% des occupants du parc social même si ce chiffre est en hausse.

« Ainsi, les ménages pauvres logés dans le secteur privé, faute d’accès à un logement social, payent des loyers de 40 à 50% plus élevés que dans le parc social, sans avoir des aides au logement plus importantes. » précise le rapport.

C’est un constat qui rejoint celui qu’effectuent les équipes de bénévoles associatifs sur le terrain.

Comme le délai d’attente pour avoir un logement social est en moyenne de 4 ans, voire beaucoup plus dans certaines villes, des familles en difficulté cherchent dans le parc privé…. Le coût résiduel à la charge de la famille après la déduction des aides au logement est plus important, parfois insupportable.

De plus en plus de familles en difficultés se retrouvent menacées d’expulsion.

La Cour des comptes émet plusieurs propositions comme celle qui consiste à abaisser les plafonds de ressources permettant l’accès au logement social dans les zones tendues.

Cette proposition va l’encontre de la nécessité de faire vivre la mixité sociale dans les quartiers de nos villes et d’éviter la ghettoïsation.

La réponse de la ministre du logement Emmanuelle Cosse est pleine de bon sens :

 « la proposition d’abaisser les plafonds de ressources d’accès au logement social serait de nature à détourner celui-ci de sa vocation généraliste ».

Elle a aussi rappelé la nécessité de continuer à produire 150 000 logements nouveaux par an.

Pour la Cour des comptes « Il suffirait d’améliorer d’un point le taux de mobilité pour obtenir une offre supplémentaire équivalente à la construction de 47 000 logements par an, sans que cela n’entraîne de coût pour les finances publiques ».

Cette rotation contraignante risque de faire partir une population dont la présence participe à la mise en vie de la mixité sociale et de créer de l’insécurité pour les familles attachées à leur appartement et leur lieu de vie.

ALORS QUE FAIRE ?

Le droit au logement doit être effectif, ce qui suppose un nombre de constructions nouvelles suffisant et la mise en œuvre d’un plan de réhabilitation du parc ancien.

Les pénalités qui touchent les collectivités ne respectant pas la loi SRU doivent être décuplées…. Trop de contrevenants préfèrent payer des amendes encore modestes plutôt que de répondre à leurs obligations

Le prix des loyers du secteur privé doit être lui aussi encadré.

Le nombre d’expulsions locatives ne cesse d’augmenter : en 2015 il a établi un record avec une augmentation de 24% par rapport à l’année précédente avec 14 363 expulsions locatives contre 11 604 en 2014.

Les chiffres de 2016 indiquent que la situation continue à s’aggraver.

Faut-il rappeler que le coût d’une expulsion locative est énorme pour la collectivité ?

10 fois plus élevé que si les pouvoirs publics logeaient gratuitement la famille expulsable !

Ces éléments montrent l’aberration d’un système.

L’accompagnement social des familles effectif est une mesure nécessaire et indispensable et aucune expulsion sans relogement ne devrait être décidée.

Quand un dossier de surendettement est déposé à la Banque de France et qu’il est recevable, un plan d’apurement avec échéancier est proposé.

Dans la très grande majorité des cas, le plan est respecté et les familles reprennent le paiement de leurs loyers.

Pourquoi un système qui fonctionne en aval ne peut pas voir le jour en amont avec la mobilisation des travailleurs sociaux des bailleurs et des services des conseils départementaux ?

Jean-François Chalot

 


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8 réactions à cet article    


  • Sozenz 23 février 2017 17:29

    Le rapport regrette que les ménages modestes ou défavorisés ne représentent que 52% des occupants du parc social même si ce chiffre est en hausse.
    qui sont les 48 autres % ?
    et quels sont les logements qui sont considérés comme sociaux ?
     http://www.lepoint.fr/societe/ces-elus-de-paris-qui-beneficient-de-logements-sociaux-24-06-2014-1839091_23.php
    nous pourrons comprendre que ces gens de copinages , ne se font pas d’ombres les uns avec les autres . prenant les mêmes petits canapés ensemble autour d un verre . chacun veut garder sa bonne petite place ..
    il est donc beaucoup plus simple de traquer le pauvre .et de lui faire dire ,« maquez moi, maquez moi ! »
    Tout le monde continue comme cela a bouffer à la meme table . et le pauvre à rester sous la table en ayant le choix de sucez ( pardon du terme ) , de rentrer dans la bonne marche . et de se taire s il ne veut pas etre traquer par la bande de loups .

    Monsieur Chalot . quand allez vous enfin atterrir et connaitre votre environnement détestable ?

    je vous aime bien . mais vous n avez pas encore le voile levé ... a moins que vous ne vouliez pas l’avoir . ce que je pourrai comprendre .

    OUi monsieur chalot . ça pue du bas jusqu’ en haut .... !!


    • Louve Louve 23 février 2017 21:08

      Les co-collabos ont mis notre pays a feu et a sang tout en accusant l’extreme droaaaaate. 


      Ils n’ont honte de rien, c’est d’ailleurs a ça qu’on les reconnait. 

      • @Louve
         
         
        Ne pas confondre le (vrai) communiste anticapitaliste et le gogocho prébendier négrier du Capital
         
         
        « Le cosmopolite représente le dernier degré de l’inhumanité capitaliste  […] Pour le cosmopolite, l’homme est un personnage schématique, “citoyen du monde” sans famille et sans peuple, sans traditions ni particularités nationales. Pour le marxiste, au contraire, l’homme est le produit d’un développement social déterminé, d’un certain nombre de conditions précises qui lui confèrent une formation psychique définie, un caractère national. » 
         
        Georges Cogniot (PCF avant les p... collabos de la ploutocratie sexialiste)
        Réalité de la nation, l’attrape-nigaud du cosmopolitisme
         


      • Brontau 23 février 2017 22:49

        Ce n’est pas une bande de loups (plus une louve) qui débarque ici, juste un ramassis de charognards qui s’acharne. Pauvre Marine, chaque fois qu’ils débarquent, ils te font perdre des électeurs effarés ! Perso, ça ne me dérange pas...


        • @Brontau
           
          « Le citoyen Jung annonça que les menuisiers de Newcastle étaient en grève pour la journée de 9 heures et que les patrons avaient fait venir des ouvriers de Belgique et essayaient d’en recruter de nouveaux. Il fût aussitôt décidé de se mettre en relation avec la section belge en vue d’arrêter l’immigration d’ouvriers belges. »
           
          Marx 13 Juin 1871 Conseil Général de l’AIT


        • baldis30 24 février 2017 08:43

          bonjour,

          « Cette rotation contraignante risque de faire partir une population dont la présence participe à la mise en vie de la mixité sociale et de créer de l’insécurité pour les familles attachées à leur appartement et leur lieu de vie. »

          Essayez de le faire comprendre à des technocrates : ce n’est pas prévu par « excel » 

          • eric 24 février 2017 13:02

            @baldis30

            C’est pourtant clair. La classe moyenne bien informee sur les modalites d’acces aux prebendes surargent public, et dont on sait pour qui elle vote, met dans la balance son confort « psychologique »pour ne pas parler de ces privileges financiers, contre la necessite vitale pour les vrais pauvres de l’acces au logement. Il n’est pas etonnant que ces propos honteux et anti pauvres viennent des ecolos, qui ont fait des lois pour limiter la hausse des loyers dans les quartiers chics ou ils revent d’habiter. Sigalons que ce sont les memes qui se sont accordes des baisses d’impot sur le revenu-la classe moyenne superieure-alors que les caisses sont vides et qu’il y a 11 millions de pauvres dans le pays.

            Non, l’attachement sentimental a un logement en partie paye par l’argent publique, ne doit pas donner une priorite sur les pauvres.


          • sleeping-zombie 24 février 2017 10:24

            Hello,

            Pourquoi un système qui fonctionne en aval ne peut pas voir le jour en amont avec la mobilisation des travailleurs sociaux des bailleurs et des services des conseils départementaux ?

            (Je sais que c’est du troll, mais là c’est trop facile)
            Tu donnes toi-même la réponse dans ta question : le système fonctionne en aval. Donc le problème est déjà résolu.

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