Le FBI fabrique « son » Charlie-Hedbo, et devinez qui en profite (III)
En à peine deux jours de travail de recherche, on découvre des choses passionnantes sur l'attentat raté de Garland, au Texas. Deux individus ont été manipulés de bout en bout, par le FBI, très certainement, on verra même à un moment dans cet article qu'ils conversaient par tweet avec un gars décédé depuis trois ans. Leurs armes, décrites avec emphase par Pamela Geller comme étant des Kalachnikovs n' étaient pas des armes si ordinaires que cela. Et il semble aussi que leurs gilets pare-balles en forme de passoires ne les ont en rien protégés des tirs d'un seul pistolet, actionné par un policier au bord de la retraite, tout sauf un tireur d'élite. Leur fiasco a été exemplaire dans le genre. Mais il a permis à une personne de revenir son blason passablement terni par ses prises de position et ses campagnes de pub ignobles. Si on cherche à qui profite le crime, on a très certainement sous la main son instigatrice en chef. Récit des trouvailles.
Un fait nous le montre, tout d'abord : le prétendu décapiteur anglais n’agît pas nécessairement de Syrie, ou alors, est-il atteint de somnanbulisme électronique ? Je m’explique : un petit calcul nous montre la différence entre les événements et leurs commentaires. Si l’édition australienne de The Guardian avait pu lire les textes de revendication qui ont précédé les attaques, qui se sont produites à 18H35 au Texas (heure locale bien sûr, c’est parce qu’il était 9h35 du matin là-bas : il y a en effet 16 heures de décalage avec Sydney en Australie (le Texas est divisé en deux fuseaux horaires). Je reviendrais un peu plus loin sur le sujet.
Pour le journaliste en Australie, le bon réflexe a été d'aussitôt capter l’écran, car ce que nous apprend aussi l’événement ou plutôt nous le confirme, Tweeter filtre les textes proposés. Selon le journaliste, qui avait vite remonté les tweets précédents, l’auteur en avait fait d’autres auparavant, affichant nettement un soutien à l’extrémisme islamique (des tweets non effacés…quel hasard), et surtout montré un soutien à Anwar al-Awlaki, qui aurait été le recruteur des frères Kouachi (je dis « aurait », car physiquement, cela me semble impossible, l’homme étant déjà un fugitif très recherché au moment où l’un des frères l’aurait soi-disant rencontré). Etrangement, le journaliste australien avait relevé dans ces messages des phrases comme « je ne parle pas arabe » et « ma famille ne m’a pas suivi quand je suis devenu musulman ». Chez les Kouachi, c’est Chérif qui avait clamé avoir rencontré personnellement Anwar al-Awlaki, alors pisté tous les jours par les drones US… le lien entre Charlie Hebdo et ses tueurs provenant de la publication du numéro d’Inspire, qui, après toute analyse, est bel et bien fabriqué par des extrémistes anglais, voire supervisé par des services secrets du pays. Le plus grand prosélyte du contenu d’Inspire, le magazine de l’Al Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP) n’étant autre que…SITE group. Tous les numéros y sont disponibles… depuis le premier numéro du 30 juin 2010… étrange façon de lutter contre l’islamisme violent en en devenant son principal pourvoyeur… !!!
Tout est étrange également dans cet événement. Le Guardian a relevé par exemple le fait qu’on peut entendre dans les premiers éléments audio relevés un des participants dire « est-ce que ce sont les suspects musulmans », lorsqu’on lui apprend qu’on a tiré au dehors de la salle du centre Curtis Culwell. J’ai moi-même relevé, dans un autre texte, le fait que devant une caméra de Breibart News, un autre participant, quand on lui apprend que ça tire dehors de façon également bien convenue (« shots fired »), il n’exprime pas un sentiment de surprise et dit » « ah bon, on tire ?". Si le participant parle déjà de « suspects musulmans », le policier en faction (l’un de ceux venus lourdements équipés) répond « je ne sais pas ». Ce qui laisse entendre que les participants (l’équipe de Geller) en savaient déjà bien davantage sur les assaillants que les gens venus les protéger. Ou plutôt, comme l’a raconté Geller, sur ceux imposés par la direction de la salle, et en liaison avec le service d’ordre de Contemporary Services Corporation, dirigé par un ancien du FBI, pour la salle texane. Quinze-vingt minutes avant les tirs, l’un des assaillants aurait donc revendiqué et annoncé son assaut. D’où le manque de surprise au sein de la salle, pourrait-on dire. A noter que les sbires équipés comme pour faire la guerre du SWAT de Garland sont tous équipés d’émetteurs-radios de casques, avec micro incorporé. Ces tweets avant l'heure, c’est carrément l’annonce de l’attaque, ce qui est d’une idiotie profonde, à bien regarder : l’homme qui le fait est sous surveillance du FBI depuis… dix ans, comme on déjà pu le dire. Et tout porte à croire aujourd'hui qu'il l'était toujours, à la veille de l'attentat.
Le déroulement de l’attaque, si on peut appeler ça son déroulement, tant ça a été bref, est assez succinct. A l’entrée du parking côté Ouest du bâtiment est déployé un policier de 58 ans, Bruce Joiner, qui travaille pour le Garland Independent School District (l’école à laquelle est rattachée la salle). L’homme n’est pas équipé en matériel SWAT : sur lui, il ne dispose que d’un seul pistolet Glock calibre .45. Son responsable, Joe Harn, affirmera sobrement « qu’il a fait un très bon travail ». C’est le moins qu’on puisse dire, quand on décrira l’équipement qu’auraient possédé les deux assaillants. Selon l’enquête, ils auraient en effet été équipés d’AK-47, portant "des chargeurs de grande capacité" appelés dans un bon nombre de témoignage « drums ». Ces chargeurs spéciaux font ressembler l’AK-47 à une bonne vieille mitraillette Thompson du temps de la prohibition. Ils contiennent jusqu’à 75 balles et l’un d’entre eux est ici montré en exercice par un… texan. Deux tireurs équipés cela fair donc 150 balles au bout des deux fusils mitrailleurs, de quoi faire un beau carnage. A condition que ce soit bien ça les armes des assaillants...
Un poster sur un texte en ligne trouvant étrange qu’on puisse arrêter une telle puissance de feu avec un simple et unique pistolet, évoque comme arme des tireurs plutôt un Kel-Tec Sub2k, selon lui. L’un des blogueurs lui envoie aussitôt en post un cliché de l’arme récupérée mise en carton par le FBI : ce n’est visiblement pas un AK-47 … et encore moins un engin du genre portant un chargeur « drum ». Il fait référence à un blog où l’un des participants fait remarquer que ce pourrait être aussi une arme encore emballée trouvée dans la voiture (explosée par le FBI) : outre le fait qu’elle a été explosée, le carton est bien celui qu’emploient les collecteurs d’éléments du FBI… les liens de nylon fixés n’étant pas ceux du vendeur, et l’explosion aurait détruit au minimum le carton. On est bien en train d'embarquer une des armes des assaillants, aucun policier ne s'étant approché d'eux durant l'échange de tirs. Le genre de carton, on le retrouve d'ailleurs avec les mêmes cordons de nylon dans les procès, comme ici celui contenant l'arme du "pigeonné" Sami Osmakac, un gars fort perturbé, une vieille Kalachnikov à crosse de bois avant que le FBI avait désactivée et incapable de tirer. Ce qui laisse songeur, pour les armes de Garland...
Car c’est bel et bien un Kel-Tec Sub2k (ici à droite) et non une Kalachnikov qui a été ramassée près du corps d'un des assaillants !!! Un bidule qui se trouve à-nas à 400-500 dollars sur le net, voire moins (325-350). Un engin qui accepte comme chargeur des chargeurs droits de Glock 22. Un engin… américain, fabriqué à partir de 1991 par l’entreprise Cocoa en Floride, créé par George Kellgren, un américano-suédois passé par Husqvarna, qui ne fait donc pas que des tondeuses à gazon ou des outils de jardin… l’engin est repliable et dépliable en deux secondes, et redoutable en précision de tir. Le problème étant que malgré cet équipement précis, un seul homme avec un Glock a donc réussi à en tuer deux. Un policier paisible, pas un membre des SWAT, formé à Rowlett, la ville voisine de Garland, et pas spécialement distingué non plus comme tireur d'élite (nous ne sommes qu'à quelques km de Dallas en fait, côté Nord-Est). En réponse à ses propres tirs, on le retrouvera « blessé à la cheville » par les deux assaillants. Mais pour ressortir de l’hôpital après deux heures d’observation à peine. Autrement dit, atteint d’une simple égratignure. Comment une telle puissance de feu a-t-elle pu faire aussi peu de dégâts ?
Un des participants au forum décrit poste un avis fort amusant, après qu’un autre ait parlé d’une expédition des deux islamistes « en route pour le seigneur » à la Blues Brothers » : "Un aspect de l'histoire qui m'a laissé perplexe : comment un flic de la circulation avec un Glock de calibre .45 peut-il descendre deux méchants avec des gilets pare-balles et des AK-47 ? » Je me pose exactement la même question. Et rappelez-vous, non seulement l'agent de la circulation n’a pas seulement descendu les deux assaillants qui avaient prétendument des gilets et des AK47, il l'a fait alors qu’ils lui tiraient dessus. Je ne vois trois possibilités ici :
(1) L'agent de la circulation était un tireur moyen et a été extrêmement chanceux.
(2) L'agent de la circulation avait de fantastiques compétences de tir de précision grâce à un passe-temps personnel (tel que l'IDPA) ou une formation militaire intensive précédente des Forces spéciales.
(3) Quelqu'un d'autre a tiré un sur les deux attaquants.
Je m’oriente plutôt vers l'option (2) ou (3). Existait-il un monticule herbeux à proximité ?" marquant ainsi une fine allusion à l'attentat de Dallas (pas très loin !)sur Kennedy, où du fameux tertre vert ont été aperçus des tirs autres que ceux de Lee Harvey Oswald... Sans même évoquer un autre tireur embusqué à fusil à lunette, il faut bien avouer que la thèse numéro un à en effet du mal à tenir... à moins de deux pieds nickelés complets comme kamikazes...
Car comment comprendre que deux islamistes dotés de fusils mitrailleurs modernes et de gilets pare-balles, selon la description des policiers, puissent avoir été aussi facilement tués ?"En quelques secondes" a-t-on pu lire un peu partout : effectivement, ils n'ont pas fait 10 mètres, sortis de leur voiture...(voir photo ci-contre, avec un robot démineur s'activant su la portière de la voiture). Une vidéo montre une interview à l'intérieur interrompue, mais sans mouvement de panique pour autant. La suite ne présente pas plus de scènes d'affolement (un autre témoignage ici). Et pourquoi donc avoir si peu entendu les coups de feu : les fameux Kel-Tec Sub2k sont moins bruyants que les AK-47, je veux bien vous l'accorder, mais pourquoi aucun bris de vitres entendus, alors que la salle en est couverte en façade ? A moins que les tireurs n'aient même pas eu le temps de tirer ? La scène qui nous revient à l’esprit étant l’essai du gilet pare-balles et du holster pris en vidéo lors d’une rencontre entre un informateur du FBI ("Amir") et un apprenti jihadiste (Sami Osmaka). Sachant que les armes fournies par le FBI pour commettre des attentats sont rendues inopérantes, et leurs bombes désactivées, on peut très bien être amené à penser que les deux apprentis kamikazes aient été fournies de la sorte. En balles à blanc et en gilets pare-balles transperçables facilement par de vraies balles… de Glock. Tout est imaginable, une fois que l’on a a vu ce dont est capable le FBI !!!
Tout est imaginable, comme le fait de tomber sur une photo d'enquêteur portant en main un drôle de truc ramassé sur les lieux de l'attaque. Un truc rond... ou plutôt un truc avevc deux ronds visibles, que l'homme porte avec un chargeur classique de Kalachnikov, façon "Circle 10"...
le second objet étant un autre modèle de chargeur : le bidule est un chargeur "double drum" de calibre 5.45x39, un truc très récent de chez Atlantic contenant... 95 cartouches !!! L'un des deux hommes était donc équipé d'une Kalachnikov 5,45 : une AKM-74 (russe, de RDA ou roumaine), une AK-105, plus courte vendue en Arménie aussi ou une AKS-74U, la petite compacte des forces spéciales , la plus répandue ? A ce jour, pas moyen de le vérifier. C'est le choix du calibre qui étonne : le 7 avril 2014, le gouvernement US en a interdit l'importation, car la munition peut être du type.. perforante ("armor piercing")... Décidément, l'équipement de nos deux kamikazes n'a rien d'ordinaire !!!
Car cela devient en effet fort troublant à ce stade. Encore plus troublant quand Pamela Geller, interviewée très vite en direct à distance sur le plateau de Fox-News, parle d’AK-47 encore, alors que très vite évacuée, elle n’a rien pu voir des armes utlilisées, et qu’à l’évidence ce ne sont pas que celles-là qui ont été utilisées.
Décidément, la piste du « grassy knoll », allusion aux tirs qui ont tué Kennedy à Dallas, et qui mouillent le FBI, devient de plus en plus… crédible ! Dans la salle même, fort dégarnie, deux SUVs (visibles ici au début de ce reportage avaient été entrés ; un noir et un rouge, pour évacuer les personnalités au plus vite (c'est avex l'un d'eux qu'est emmenée Geller). Depuis quand prévoit-on ça dans les salles, c'est une bonne question...
Tout aussi étonnant : la chaîne CNN, le 5 mai, annonce une information pour le moins compromettante. Selon elle, le FBI avait averti la salle qu'un attentat était en préparation, trois heures au moins avant l'arrivée des deux tueurs ! Selon le journaliste, qui affirme avoir eu un un entretien téléphonique avec James Comey, le grand patron de l'organisme, aux saillies parois hasardeuses, le FBI avait envoyé un bulletin d'alerte à la Police de Garland... preuve que contrairement à ce qui a été dit depuis le suspect était toujours suivi, ce qui expliquerait beaucoup de choses : les SUVs à l'intérieur, la police sur-armée, les spectateurs dans la confidence... selon le journaliste, le bulletin du FBI "évoquait un grand intérêt de Simpson pour l'événement, mais il ignorait qu"il était alors déjà en chemin pour venir assaillir l'endroit". Rappelons que Simpson était à Phoenix et non à Dallas.
Fox News embraye sur la nouvelle, et téléphone à Geller qui confirme n'avoir rien su de la possible attaque (pourquoi a-t-elle alors dit ailleurs s'être munie de sécurité supplémentaire à celle exigée par les autorités ?). Interrogé par la presse, le patron du FBI finit par lâcher le 7 mai que "le FBI a rouvert une enquête sur Simpson il y a quelques semaines en mars après avoir remarqué une partie de son activité en ligne qui indique un intérêt pour l'ISIS"... L'intérêt qu'il a pu avoir pour Al-Qaida pendant 10 ans présentant à coup sûr moins d'intérêt...
Dans sa précipitation a établir un terroriste présentable, CNN, aiguillonné par Rita Katz, va même jusqu'à établir un lien avec Mohamed Abdullahi Hassan, qui est en fait le correspondant rêvé pour Simpson : recherché depuis le 4 août 2010, il serait parti en 2008 en Somalie, ce que Simpson n'a pas réussi à faire, juste avant de passer ses examens à la Roosevelt High School de Minneapolis. Là-bas, il était devenu le recruteur pour Al-Shabab. Le hic, c'est que comme correspondant il ne devait pas être très disert : il se serait fait sauter le caisson dans un attentat en le 2 juin 2011, à Mogadiscio, et plus personne n'en a la trace, pas même le FBI. Or le 3 mai dernier, selon ADL, le mort-vivant aurait pourtant tweeté avec Simpson !!! C'est lui, paraît-il qui aurait écrit en avril que "Les frères de l'attaque Charlie Hebdo ont fait leur part. Il est temps pour les frères aux USA de faire leur part". Incitatif, le zombie !
Un zombie qui parle des morts à des futurs kamikazes !!! Hassan, paraît-il, "interagit régulièrement avec de nombreux autres individus non identifiés en ligne et est bien connu dans les milieux extrémistes de médias sociaux. Malgré son appartenance signalée à Al Shabaab, il plaide en faveur auprès de ses contacts pour rejoindre ISIS, si possible, bien qu'il ait tweeté à la fois la propagande d'Al Shabaab et de l'ISIS. Le 29 Janvier 2014, il a écrit, "mon coeur est à Sham [en Syrie], mes yeux sont à Aqsa [Jérusalem] et mon âme est en Somalie."
Un sacré poète, le mort-vivant ! Un peu hésitant sur le groupe à rejoindre, mais beaucoup d'emphase !!! Mieux encore, ou le pompon : le 7 mai, CNN "re-découvre" une interview de Simpson tout de blanc vêtu (ici à droite), proclamant sa foi, enregistrée à la... mosquée de la Roosevelt Community Church... ou un "pasteur" l'avait trouvé fort admirateur de Ben Laden !!! Qui avait bien pu filmer ça, et pourquoi donc ??? Mettre en boîte, et s'en servir comme testament pour les médias ??? Au cas où il disparaîtrait ???
Pour ce qui est du zombie Mohamed Abdullahi Hassani, on en a appris de belles aussi sur son compte : "le compte d'Assan sur Ask.FM, un réseau aux questions anonymes et au service de réponse, est illustratif de l'appui qu'il a fourni aux anglophones à se joindre à des organisations terroristes. Par exemple, un individu sur le site a demandé, "Mon frère veut être moudjahidine (combattant), mais il a des lunettes. Est-ce que ça l'empêchera de le devenir ? "Hassan a répondu," Il peut être moudjahidine et toujours porter des lunettes ... Et ne vous inquiétez pas s'il les perd, (avec une faute) ou s'il les casse (avec une faute), parce s'il dit inch Allah (si Dieu le veut) il y en aura une nouvelle de faite pour lui ". Ask FM, rappelons le, est un site visant les ados en priorité, créé à Riga (Lettonie) en juin 2010. Particularité dangereuse, expliquée ici :tout nouvel inscrit accepte, par défaut, de recevoir des messages anonymes, "une fonction que de nombreux jeunes ne savent pas désactiver".... recruter des adolescents pour le djihad-chair à canon, la plaie actuelle, on sait désormais où ça se fait. Et pas que sur Facebook, donc. Pour un mort, il s'intéresse pas mal à la jeunesse !
Mais il y a tout aussi troublant, encore ( ce genre de sujet est vaste, dès que le FBI y a mis le nez). Revenons à nos horaires, pour cela. A peine l’événement produit, on retrouve dans le dossier du principal accusé Simpson, des contacts avec un dénommé « Abu Hussain », que l’on détermine comme étant le « célèbre » Junaid Hussain. « On », à savoir SITE, de Rita Katz, qui présente aussitôt un des tweets du dénommé célébrant l’attaque du Texas en la reliant à celle du Danemark et de Paris, exactement ce qu’avait fait Pamela Geller
dans sa manifestation de janvier à Garland où elle porté un énorme crayon (pour le Danemark ce la ne s’était pas encore produit à ce moment-là). On peut admirer ici Rita Katz, affirmant clairement devant son iMac que Simpson était bien en communication avec Junaid-Hussain (Al-Hussaini), dont il "faisait la promotion" dit-elle. En somme, l'homme qui n'avait plus été déclaré dangereux par le FBI communiquait tous les jours ou presque avec le coupeur de têtes de l'ISIS, nous dit-elle tranquillement... avec l'aplomb qui la caractérise. Elle répétait la même chose quelque temps après. Le même avec lequel elle a vendu pendant des années ce clown d'Adam Gadhan comme porte-parole d'Al-Qaida !!! Rappelons que Gadhan a été annoncé (pour la deuxième fois) tué non par un drone, fort récemment, mais par ''une opération spéciale" (d'un flou aussi sidéral que celle de Ben Laden, en avril dernier).
Car, selon SITE, et d’autres qui lui ont emboîté le pas, le fameux "AlBritani" est bien aussi l’éxécuteur des basses œuvres de l’ISIS (à condition de trouver le bon dans la douzaine portant le nom) : il réside donc obligatoirement en Syrie. Et il doit être également somnanbule, car au moment de l’attaque, il est alors trois heures du matin passé là-bas !!! Etonnant coupeur de tête, au programme de journée bien chargé, qui se tient éveillé pour pouvoir poste aussi rapidement. J’ai longuement écrit un dossier (non paru, hélas) ayant déterminé que notre fameux « AlBritani » réside toujours en Angleterre, et ça semble bien se confirmer (quand à sa prétendue copine Sally Jones, c'est encore autre chose). Le premier post est daté de 0H15 et parle déjà d’opération ratée sur le mode interrogatif. Selon lui, « l’honneur de Mahomet a été sauvé » et c’est donc « une opération réussie », néanmoins. A 0H42 (3h42 en Syrie), il rappelle celui de Paris, comme s’il l’avait oublié dans son argumentaire (et rejoint à nouveau ce que Geller voulait à tout prix prouver). Un autre à 0H48 (à 3h48 donc, s'il est posté de Syrie !) qui, bizarrement, évoque le fait que les tireurs ont été particulièrement maladroits : « les frères du Texas n’avaient aucune expérience dans le tir mais ils ont été prompts à défendre l’honneur de Mahomet ». C’est complètement surréaliste comme propos ! Quel intérêt y-a-t-il à en faire deux abrutis incapables de résister à un seul pistolet tiré par un policier sans expérience de tir particulière, et au bord de la retraite ??? Question opération gloirieuse à montrer en exemple, ça fait plutôt foireux ! Quel intérêt d'avoir des armes aussi performantes sans savoir s'en servir ? Or, si l’on regarde les fuseaux horaires, il est minuit à Londres alors qu’il est 5 heures de moins à Garland. Les posts de AlBritani démarrent à peine 20 minutes après les tirs… et proviennent plutôt d’un fuseau horaire londonien (ou sinon il reste le Nord Ouest de l’Afrique, avec le Mali, ou … l’Islande, où l’on voit mal notre jihadiste aiguillonner ses troupes à distance) plutôt que de Syrie. On en revient à un « Al-Britani » bien… britannique, et n’ayant donc jamais quitté son pays… comme j'ai pu en conclure en a analysant "Inspire" qui est l'une des clés du problème !!!
Car dans l’orchestration de ce que les composites appellent un False Flag, auquel il faut bien penser désormais, même si le terme fait partie du vocabulaire complotiste, il y a une autre constante qui peut expliquer pourquoi vouloir autant créer de la violence apparente. Et ça a peu de choses à voir avec l'islamisme ! Le Texas est l’objet depuis plusieurs mois d’une étrange rumeur. Vu de l’extérieur, ça semble ridicule et même surréaliste. Mais au pays de Chuck Norris (le célèbre "Texas Ranger") devenu supporter de candidat à la présidence, il vaut mieux se pencher sur le cas. Tout est parti d’une annonce du Pentagone en personne, sortie le 24 mars dernier, disant que l’exercice annuel prévu du 5 juillet au 15 septembre 2015 sous le nom de code «
- casque de jade 2015 » sera d’une ampleur sans précédent par rapport aux années précédentes. Les militaires, cette fois-ci arpenteront le Texas, mais habillés en civils, l’exercice donnant la priorité aux Forces Spéciales. L'occasion d'un coup d'état contre le Texas ? Bien entendu, le fond du complot est le fait de l'activisme de groupes de droite anti-Obama nous rappelle LeVif.be : « les théories du complot qui circulent pourraient se résumer comme suit : les 1200 membres des forces spéciales ne seraient que l'avant garde d'un coup d'État fomenté par Obama. Ce dernier instaurerait dans la foulée la loi martiale dans de nombreux états pour mieux confisquer toutes les armes des Américains. Le président prévoit aussi de faire "quelque chose" avec des tunnels. Va-t-il en construire pour mieux surveiller la population ou détruire les existants ? Le mystère demeure. Dans cette nébuleuse paranoïaque, les supermarchés Wal-Mart joueraient également un rôle clé. La chaîne profiterait des manoeuvres pour transformer ses magasins et construire des tunnels. Ils déboucheraient sous les supermarchés pour mieux attaquer la population là où ça fait mal : durant leur shopping ». Ne rigolez-pas, c’est ce qu’on trouve écrit sur des sites complotistes US !!! Ici, ça prête à rire. Mais cet activisme n’est pas entretenu dans le vide. Plus on parle de complot armé, et plus les gens vont s’armer. Le lobby de la vente des armes aux USA possède une armée de bloggueurs pour convaincre les indécis de transformer le moindre abri de jardin en Fort Chabrol. Et les événements de Garland tombent comme du pain béni pour eux : dans tous les sites que j’ai pu consulter, j’ai été effaré du nombre de gugusses en train non pas de parler de l’événement lui-même, mais de la qualité des armes employées face à une telle apparition… quitte à en changer bientôt !!! Le 10 mai encore, le journal Le Monde découvrait avec étonnement la rumeur... et l'implication de Chuck Norris, deux jours après que j'ai rédigé ces lignes...
Car aux USA, des politiques ont pris le train de la peur en marche, et parmi eux, un personnage qui est le fils de celui souvent présenté sur des sites français comme étant aussi « ouvert » d’esprit que ne pouvait l’être Ayn Rand ; la papesse de l’extrême droite US (dont il s’est ouvertement réclamé comme ici). « Cette théorie avait déjà été présentée en mars sur le ton de la blague par le Washington Post. Sauf que - et c'est, pour le coup, nettement moins drôle — de plus en plus de gens commencent à y croire. Deux candidats républicains à la présidence comme Ted Cruz, originaire du Texas (une belle pièce aussi celui-là), et Rand Paul ont annoncé qu'il fallait suivre ses manoeuvres avec la plus grande attention. L'équipe de Cruz a été jusqu'à affirmer qu'elle avait personnellement contacté le Pentagone. Le gouverneur du Texas élu fin 2014 (Cruz,donc), se penche également sur l'affaire. Il a contacté un général de l'armée en lui demandant des garanties que, durant les manoeuvres, les droits des Texans ne seront pas bafoués (comprendre le droit de porter une arme). Dans le même temps, il a donné l'ordre à ses troupes, la garde nationale du Texas, de "garder à l'oeil" les manoeuvres". Mais tout ça n'est rien encore sans l'apparition du grand justicier enchapeauté : Chuck Norris, qui a en personne interpellé le gouverneur sous la forme d'une opinion parue dans le Dallas Morning
Star intitulé "les Texans et les Américains sont inquiets". De quoi alimenter pendant des semaines le Daily Show, dont on ne se lasse à vrai dire jamais. A mourir de rire, si les événements n'étaient pas aussi tragiques, aujourd'hui. Si on tapait récemment « attaque au Texas » avant les événements, on tombait sur cette théorie, une vieille rengaine pour le Texas, réputé pour n’avoir jamais accepté… l’Union nationale (c'est d'ailleurs le thème de la série apocalyptique Jericho !). Les activistes de l’extrême droite, dont fait partie Geller, ne pouvaient pas trouver meilleur terrain que le Texas, pour faire peur au pays … en photo, en tête du chapitre, Ron Paul avec son AR-15 préféré...(purée quelle pub pour les armes, pour ceux qui sont fascinés par ce faux libertaire !) son fils devenu sénateur est un des leaders du Teap Party, perclus de fascisants notoires. Pour ceux qui voyaient dans son père le pape des libertés...
D'autres que moi ont relevé les disparités étonnantes de Garland : le nombre de policiers en tenue militaire de combats face au peu d'invités. Des invités sélectionnés à l'avance par Geller, car tous venus d'Etats extérieurs au Texas, recrutés par invitation, etc... comme ils ont noté les réactions immédiates, dont celle de l'alter-ego de Geller : "immédiatement après que l'incident de la fusillade a eu lieu, des tweets ont commencé à apparaître à partir de coopératives médiatiques familières, y compris de la National Security Organization’ appelée elle-même "Act For America", dirigée par l'anti-islamique, et activiste pro-israélienne, Brigitte Gabriel (alias Nour Semaan, et Brigitte Tudor **). Le profil « activiste » de Gabriel est presque identique à Geller. Gabriel a publié ce tweet "efficace" "Jihadist taking credit" à environ 22 H, heure locale de Dallas. Aussi "pratique", le compte Twitter de la mascotte de la terreur "AbuHussainAlBritani" (AbuHu55ain) a été effacée par magie au moment de l'événement. Cela a contribué à ouvrir dans les médias sociaux la mise en scène de l'événement" note 21Century Wire. Pour Alex Jones, en revanche, qui a affirmé que l'attentat de Boston en était un, celui du Texas n'en fait pas partie... ce qui montre plutôt, à ceux qui ne l'auraient pas encore compris, à quoi sert exactement Alex Jones... ce grand partisan des armes à feu. Alex Jones, qui dit le contraire ce ce qu'on attend d'un complotiste, c'est plutôt du caviar à déguster, et rend l'opération false flag beaucoup plus crédible... puisque lui dit que ça n'en est pas une !
D'autant plus qu'en cherchant un peu, et aidé aussi parfois par le hasard, on découvre une scène intéressante filmée par la chaîne WFAA, filiale d'ABC, qui était présente à deux endroits du Centre : l'extérieur avec cette scène qui nous situe bien les tirs à l'arrière du bâtiment, avec une séquence courte de tirs, et une autre... à l'intérieur, avec un personnage fondamental venu donner ses ordres à la fois aux policiers de la ville de Garland et à l'unité de SWAT. Portant badge et lunettes c'est bien entendu Chris Davis, de Contemporary Services Corporation, qui gère la sécurité de l'événement ; c'est celui qui a quitté le FBI en 2014 pour faire ce boulot-là, après 23 ans de carrière... spécialisée dans les "crimes de haine" (voir épisode précédent)....
Mais il manque quelqu’un dans cette sinistre farce. Une oubliée. Une dessinatrice, ; mise au même rang que le cas psychiatrique du pasteur Terry Jones par le magazine Inspire. Au départ, elle avait créé un mouvement pour défendre ses amis de South Park, menacés de mort eux aussi par les jihadistes, demandant de faire « un jour du dessin de Mahomet ».
Mais très vite, son mouvement a essaimé vers Facebook, où Pamela Geller l’a trouvé, pour le promouvoir à sa façon. Le phénomène avait déjà pris une ampleur sans précédent. Le Pakistan avait fait fermer Facebook dans son pays, entre temps, pour insulte au prophète. L’un des premiers supporters du groupe Facebook créé s’appellait Geert Wilders, et son double, l’activiste Ayaan Hirsi Ali (*) le troisième s’appelant… Pamela Geller. Molly sera surtout soutenue par Nick Gillespie et Matt Welch du magazine Reason aqui reprendront son idée de « Everybody Draw Mohammed Day" en créant un concours, récompensé le 20 mai 2010 par un gag supplémentaire : la tête du prophète en dessins par points chiffrés. L’idée d’un concours de dessin du prophète a été reprise là, à l’évidence, par Pamela Geller, toujours à l’affût de pouvoir tirer la couverture à elle seule. En reprenant son poster, a fait de Molly Norris une recluse forcée, car à l’origine il y’a bien eu récupération par sa part de ce qu’avait dessiné l’américaine. L'affiche vue comme blasphématoire comprenait une allégation de parrainage par une organisation nommée "Citizens Against Citizens Against Humour » ou CACAH (prononcer « ca-ca ») », que Norris avait bien présentée comme étant satirique.
Comme l’explique si bien aujourd’hui Salon, « elle a expliqué à plusieurs reprises que ses efforts étaient plus sur la protection des droits des autres dessinateurs que d'attaquer l’Islam et elle a insisté sur le fait que son affiche était ironique : « Je, suis caricaturiste, je n’ai JAMAIS lancé une attaque contre Mahomet. C’est une affiche de fiction parrainée par ce groupe fictif. La SATIRE d'un événement d'actualité, les gens, quoi !!! C’est ce que font les caricaturistes ! » ?
Mais comme le dit Salon il était déjà trop tard, le mouvement lancé était incontrôlable car récupéré et détourné de son but par des gens tels que Geller : « Malgré ses distances prises avec son dessin et malgré les efforts pour amener l'idée de dessin de Mahomet nouveau dans le domaine de la satire de tout le monde, Norris a perdu le contrôle de son affiche et l'idée derrière elle. D'autres sont allés de l'avant avec l'événement et Norris a essayé de rester en dehors de la pagaille des médias. Finalement Norris a fini sur une liste d'Al-Qaïda a frappé publié dans la version anglaise d'Inspire, le magazine de propagande de groupes terroristes. Cette même liste de cibles comprenait également le rédacteur en chef de Charlie Hebdo Stéphane Charbonnier, qui a été tué dans les attentats de Paris. Peu de temps après que la liste a été publiée Norris a changé son nom et est entré dans la clandestinité. Dans une de ses dernières déclarations publiques, elle a déclaré au Washington Post : « Je veux juste revenir à ma vie tranquille."
De l’autre côté, comme le dit si justement Salon, Geller a remis de l’huile sur le feu (comme le fait Rita Katz depuis des années) : "elle veut exagérer la peur, ne pas la diminuer. Maintenant, nous pouvons tous convenir que la violence est une réponse inappropriée à la parole d'aucune sorte. Et les attaques sont un outrage. Voilà qui est clair.." conclut Salon, jugeant le comportement de Geller responsable également de l’attaque, qui comme on vient de le voir présente tout d’un événement fabriqué.
Ce qu’à aussi très bien analysé le magazine, qui écrit : « Geller semble clairement avoir tenté d'inciter le genre exact de violence qui a eu lieue à Garland, au Texas. En fait, il faut se demander si elle savait déjà, à propos de la controverse entourant la première manifestation à propos des dessins. Si elle l'a fait, et il y a de bonnes raisons de soupçonner la possibilité, car cela vaut la peine de se demander si Geller espérait de la violence. Elle savait clairement ce qui était déjà arrivé à Charlie Hebdo. Comme elle l’a d’ailleurs -trop excitée- si bien clamé après les attentats : "Ceci est une guerre, et la guerre est là." Provoquer la guerre ? A l’évidence, c’est ce qui a été tenté à Garland, et par Pamela Geller, bénéficiant de l'aide du FBI. Et je ne suis donc pas seul à penser cela, à lire la conclusion de l'étonnant "Salon".
(*) prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes en 2008, menacée de mort par les islamistes, on s’apercevra un peu tard qu’elle avait trompé son monde en modifiant sa demande d’asile. Proche de Theo Van Gogh, de la droite néerlandaise et du néo-conservatisme américain, assassiné en pleine rue. Elle est depuis résidente américaine.
(**° lire ici : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-manipulateurs-de-marionnettes-99788
Le site Loon Watch la crucifie en ces termes : "L'ACT ! pour l'Amérique est un dispositif qui se résume essentiellement à une organisation se faisant passer pour un « défenseur de la civilisation occidentale », qui s'apparente aux revendications d'autres islamophobes tels que Robert Spencer et Pamela Geller. Ils ont une vision binaire du monde, et le mantra de Bush "vous êtes avec nous ou contre nous ». Brigitte Gabriel déclare pompeusement sur le site de l'ACT ! ", j'ai fondé cette organisation pour redonner leur voix aux Américains" : Brigitte, les Américains n'ont jamais perdu leur « voix », à moins que la "voix" que vous voulez donner en retour est la voix de Jim Crow qui lachaît les chiens et ouvrait les tuyaux d'arrosage sur les Noirs du Sud lors de la lutte pour les droits civiques contre le racisme blanc, parce que c'est le parallèle historique qui s'inscrit dans votre rhétorique. Ces racistes blancs disaient la même chose que Brigitte dit aujourd'hui, comme quoi nous avons besoin de « défendre la civilisation occidentale." Pour les racistes blancs du Sud, civilisation occidentale = blanche et chrétienne. Brigitte revendique aujourd'hui un plus grand spectre de recrutement, même si elle est sectaire tout de même, car sa fameuse "civilisation occidentale" équivaut à la judéo-chrétienne seule et exclut de facto tout musulman."
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