Le football amateur : reflet d’une société qui va mal

Le football créé en Angleterre en 1863 est devenu l’un des sports pour ne pas dire LE sport le plus populaire en Europe en quelques siècles. La raison de la popularité de ce sport est qu’il permet à la masse populaire de se divertir, autrement dit, de se détourner des problèmes quotidiens pour se concentrer sur des équipes locales.

Non, le football est devenu très populaire parce que les règles du jeu sont extrêmement simples et que sa pratique ne coûte pas excessivement cher.

Ainsi tous les dimanches après-midi, les équipes amateurs se rencontrent pour disputer des matchs de football mais cela finit bien souvent par des bagarres générales pour deux, trois broutilles entre les joueurs, voire même l’arbitre.

Bien qu’on recense de nombreux faits de violence qui se sont déroulés durant ou autour de matchs de football amateur, cela reste l’exception. Dans un département, plusieurs milliers de matchs de football amateur sont organisés chaque année.

La violence du football amateur n’a, à mon sens, aucun rapport avec le hooliganisme des clubs professionnels qui lui nourrit une véritable culture de la violence. La violence du football amateur est plutôt le reflet de tensions sociales ajoutées à l’ivresse du sport multipliée par le trop plein de testostérone qui fait l’effet d’un cocktail explosif sur le terrain.

Si le hooliganisme existe dans le football amateur. Or, un club amateur a moins de supporters donc moins hooligans. Bien que le profil des hooligans soit très varié, la situation sociale est un facteur important à prendre en compte pour expliquer le hooliganisme. Il n’est pas anodin que la grande époque du hooliganisme anglais a coïncidé avec le « règne »de Margaret Thatcher.

Ici, ce sont les supporters qui envahissent le terrain armés d’objets en tout genre même si le conflit commence entre les joueurs des deux équipes. Si j’ai dit plus haut que le lieu n’avait pas vraiment d’importance, la délinquance en banlieue parisienne est trop élevée pour ne pas y faire le lien. En effet, la ghettoïsation a une grosse part de responsabilité dans la délinquance dont les vagues d’immigration des années 70-80 en sont l’origine.

Si vous voulez dire que la délinquance trouve son origine dans les vagues d’immigration des années 70-80 (on peut fortement supposer que pour une bonne partie d’entre eux, ils sont de la troisième génération) qui ont été ghettoisées... c’est simpliste comme raisonnement : les immigrés n’ont pas tous finis parqués dans les cités et une très grande majorité de leurs enfants sont socialement insérés...la ghettoïsation a principalement concerné les communes enclavée manquant de transports en commun et qui n’ont pas se métamorphoser après le déclin industriel...c’est dans ces endroits où le phénomène de bandes a émergé...les phénomènes de bandes en Ile de France ne concernent que dix mille personnes à tout casser. C’est beaucoup et peu à la fois.

S’il y a quelque chose à dénoncer, c’est cette idée qui a pu émerger dans certaines têtes à la fin des années 1990 que le football pouvait tout régler dans les quartiers difficiles. Le monde du football professionnel est un monde élitiste : parmi ceux qui rentrent dans les centres de formation, peu obtiendront un contrat dans un club pro et encore moins en ligue 1. Ceux qui auront une carrière professionnelle régulière leur permettant de gagner en 10 ans ce que l’on gagne en une vie ne sont qu’une poignée. Et enfin, un mec comme Zidane, on n’en produit en France qu’un par génération et encore...tout ça pour dire qu’on entend souvent des élèves de 12 ou 13 ans en très grande difficulté scolaire dire « je serai footballeur plus tard » comme si cela allait de soi...arrêtons de les cantonner aux médailles aux jeux olympiques et de leur faire croire qu’ils ne peuvent être bons qu’en ce domaine (avec le rap)...pour cela ils doivent changer, mais nous aussi devons changer...

Ah oui, un autre argument statistique au sujet du lien entre délinquance et immigration en Ile de France : parmi les adolescent jeunes adultes franciliens (les plus susceptibles de tomber dans la délinquance, environ (si ce n’est plus) la moitié est d’origine immigrée...