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Accueil du site > Tribune Libre > Le français est-il un frein au développement ?

Le français est-il un frein au développement ?

A voir certains pays abandonner l’usage de la langue française dans leur système éducatif et/ou comme langue officielle, la question se pose de savoir à quels objectifs répond un tel comportement ? Quelles solutions lui apporter ?

Le français est-il un frein au développement ?

A voir certains pays abandonner l’usage de la langue française dans leur système éducatif et/ou comme langue officielle, la question se pose de savoir à quels objectifs répond un tel comportement ? Quelles solutions lui apporter ?

Rwanda : “Learning English is an important road to success for the Rwanda” (New time journal- Rwanda)

Le Rwanda est donné en exemple. Ce petit pays est aujourd’hui un exemple de développement pour l’Afrique. Essor économique du pays suite à l’abandon de la langue française au profit de la langue anglaise.

En 2008 déjà, le ministre rwandais du Commerce et de l'Industrie, Vincent Karega, a déclaré au journal New Times de Kigali que le pays regardait au-delà du monde francophone. « "Le français n'est parlé qu'en France, dans certaines régions de l'Afrique de l'Ouest, au Canada et en Suisse", a-t-il déclaré. "L'anglais est devenu un pilier de la croissance et du développement, non seulement dans la région, mais dans le monde entier." » (« Rwanda to switch from French to English in schools » - The Guardian 14/10/2008)[1]

En 2015, dans un article du journal « New Time » Rwandais :

« Le monde a été témoin d'importants changements positifs au Rwanda au cours des dernières années et de nombreux autres sont à l'horizon.

Le changement ciblé de la langue d'enseignement dans les écoles en anglais est une autre de ces brillantes initiatives de ce gouvernement conçues spécifiquement pour donner au Rwanda une place d'acteur mondial dans les domaines des affaires, de la diplomatie, des médias et du divertissement, apportant ainsi au Rwanda des fonds substantiels et un développement de la classe moyenne - un objectif de la Vision 2020. »

Learning English is an important road to success for the Rwanda of today and will make Rwandan workers highly prized in a global business world”. (Why Rwanda's move to English ? » - New Time Journal 11 Novembre 2015.)

 

Le journal Le Monde dans son édition du 26 Juillet 2019 mentionne que « La capitale rwandaise se métamorphose à grande vitesse et bâtit depuis vingt ans sa prospérité sur les nouvelles technologies.[2] » (Balade dans Kigali, ville-ruche qui se rêve en « Singapour africain » Pierre Lepidi.)

 

Algérie : « Le français ne vous mène nulle part ! » (Le ministre de l'Enseignement supérieur algérien)

 

En Algérie : décision de substituer la langue Anglaise à la langue française, en commençant par les documents officiels.

« Le 21 juillet dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur, Bouzid Tayeb, a demandé aux recteurs de toutes les facultés algériennes d'utiliser uniquement l'arabe et l'anglais dans les en-têtes des correspondances et documents officiels, et ce, selon le ministre, pour « une meilleure visibilité des activités académiques et scientifiques » des universités algériennes.

Le 8 juillet dernier, le même ministre a déclaré œuvrer pour « mettre en place les mécanismes nécessaires dans le cadre des commissions pédagogiques des universités et consolider l'utilisation de l'anglais dans la recherche », arguant que « la langue anglaise est la langue des filières internationales et celles des revues scientifiques ». Le ministre a ajouté : « Le français ne vous mène nulle part ! » (Algérie - Anglais contre français : la guerre des langues bientôt ravivée ? » - Adlène Meddi . Revue Le Point 24/07/2019)

La langue française serait-elle handicapante pour accéder au développement, pour que des pays traditionnellement francophones, par la culture et par la proximité géographique, y renoncent officiellement ?

Il est remarquable que l’abandon du français concerne d’abord dans ces pays, le système éducatif c’est—à-dire en définitive, une volonté déclarée d’asseoir la primauté de l’anglais dans le futur pour toute acquisition du savoir par les canaux de l’enseignement, la recherche, l’innovation et la technologie.

Les raisons de l’abandon du français dans le système éducatif résiderait moins dans les caractéristiques de cette langue (notamment comme véhicule de transmission de la connaissance) que dans le champ de savoir auquel elle donne désormais accès et qui s’est considérablement réduit à travers la réduction du poids de la France dans l’espace scientifique, technologique et industriel mondial. Et donc, conséquemment, son poids dans la recherche scientifique et technique, dans l’innovation et le développement de sources d’information scientifiques et techniques avancées, publiées accessibles et concurrentielles à celles en langue anglaise.

Pour que le français puisse devenir une langue concurrençant l’anglais il faut qu’il passe de « langue de Molière » à la « langue de Pascal », car aujourd’hui la perception des langues, notamment par les décideurs politico-économiques, est moins littéraire que scientifique. Car si l’on examine les déterminants du choix de la langue anglaise au détriment du français dans les pays concernés, on est réduit à l’évidence que leur souci premier est l’acquisition du savoir scientifique et technologique, moteur du développement économique, et aussi entrer dans les cercles universitaires, de la recherche et de l’industrie qui échangent, travaillent et coopèrent en langue anglaise.

Ceci est illustré par l’auteur de l’article « pourquoi le Rwanda « Why Rwanda's move to English ? » ( New Time Journal 11 Novembre 2015)

« Dans les principaux centres d’affaires du monde ; Londres, New York, Hong Kong, Singapour, Arabie Saoudite et autres, toutes les négociations se déroulent principalement en anglais. Reuters, un service mondial d'actualités et d'informations, a mené en 2012 une enquête demandant aux entreprises mondiales, dans quelle langue conduisez-vous les affaires ?

L’enquête menée auprès de 16 344 adultes dans 26 pays a révélé que plus des deux tiers des hommes d’affaires qui travaillent au-delà de leurs frontières ont déclaré que l’anglais était la langue la plus utilisée ... plus des deux- tiers des travailleurs de la région Asie-Pacifique, Le Moyen-Orient et l’Afrique sont également passés à l’anglais. ”

 

Cette instrumentalisation de la langue dans un souci de développement économique, scientifique et industriel contrebalance, les objectifs communautaires, d’échange et d’héritage de la francophonie, qui sont désormais perçus par ces pays comme stériles.

En effet, les instruments même d’intervention des structures de la francophonie pour asseoir le français sont inefficaces car ils éludent la problématique principale : « Qu’apporte le français pour l’acquisition du savoir scientifique, technologique et l’innovation dans un monde où l’Anglais est le véhicule de ces derniers et assis sur un tissu de multinationales anglophones de la recherche et de l’industrie de pointe et porté par des Etats puissants qui ont mondialisé leurs réseaux scientifiques et leurs technologies à telle enseigne qu’ils sont devenu le passage incontournable de la recherche et de l’innovation (laboratoires, banque de données, réseaux mondiaux de la recherche avancée) ?

 

En somme, « l'érosion de la langue française en science et en technologie », en tant langue de diffusion de l'information scientifique et technique (I.S.T.), explique l’attitude des pays abandonnant l’usage de cette langue.

La situation est d’autant plus justifiée que les chercheurs francophones publient désormais en langue anglaise.

A titre d’exemple, au Québec, le constat est édifiant « En plus de s'accentuer avec les années, le recours à l'anglais dans les publications ne se fait pas sentir également dans les trois grands secteurs d'activité que sont les sciences physiques et mathématiques, les sciences biologiques et médicales et les sciences humaines et sociales. Dans le premier cas, 90 % des publications recensées jusqu'en 1983 étaient en langue anglaise ; dans le second, 76 %. Dans le dernier cas, celui des sciences humaines et sociales, le phénomène est inversé : 73 % des articles étaient publiés en français.

 Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le centre de gravité de la recherche mondiale s'est déplacé vers l'Amérique du Nord et principalement vers les États-Unis où se concentrent maintenant non seulement une part importante des budgets de recherche et de développement scientifique et technique, mais aussi l'information scientifique. L'I.S.T. produite aux États-Unis ne constitue cependant qu'une partie de l'I.S.T. de langue anglaise. Celle-ci s'enrichit d'une part importante de l'I.S.T. produite dans de nombreux pays parce que les chercheurs non anglophones qui publiaient auparavant dans leur langue dans des « revues nationales » ou dans des « revues internationales » bilingues ou multilingues, publient maintenant surtout en anglais. Cette tendance se manifeste aussi chez les chercheurs francophones. En effet, une fraction croissante de l'I.S.T., produite dans les pays francophones est diffusée en langue anglaise. Ainsi, la proportion d'I.S.T. de langue française produite par les pays européens ne serait plus que de 6 % ou 7 % alors qu'il n'y a pas si longtemps, près du quart de l'I.S.T. occidentale était produite en français. »[3]

Le français n’est plus la langue des publications et des communications scientifiques. Les banques et les bases de données (sources de bibliographie et de documentation pour la recherche avancée) sont anglaises. Les manifestations internationales (séminaires, colloques, formations) se font en langue anglaise, et les chercheurs des pays francophones, pour assurer la portée de leurs écrits s’y produisent en langue anglaise.

Le constat est amer pour la langue française, en tant que support linguistique d’une communauté scientifique, mais aussi pour le devenir même de la francophonie.

« Principalement au cours des deux dernières décennies, l'usage de l'anglais dans l'I.S.T. a fait de remarquables progrès non seulement parce que les chercheurs francophones eux-mêmes y ont de plus en plus recours, mais aussi parce que ceux de tous les autres pays non anglophones l'utilisent couramment. La situation est d'autant plus préoccupante qu'en France même, l'anglais sert de plus en plus de langue de communication pour les scientifiques francophones. S'il est vrai que la langue française n'est plus la langue d'un seul État, il n'en demeure pas moins que l'exemple de la France risque, à plus ou moins long terme, d'être déterminant pour tous les scientifiques francophones. Les conséquences réelles ou appréhendées sont nombreuses et les enjeux capitaux pour l'avenir de la francophonie[4]. »

 

Quelles solutions à cela ?

Le constat est clair : face à l’anglais, le français n’est plus la langue des sciences et des technologies, des Etats l’abandonnent dans leurs systèmes éducatifs, formant leurs générations futures à l’Anglais. Les progrès économiques qu’ils réalisent sont présentés comme une résultante de l’abandon du français (exemple Rwanda).

L’organisation de la francophonie n’a de cesse depuis des années de développer les approches, les programmes et les instruments conceptuels et pratique pour la promotion de la langue française, de la solidarité de sa communauté, mais le résultat est bien là : le français recul dans l’I.S.T . De la Conférence générale de Port-Louis à Maurice en 1975 au Sommet de Ouagadougou en 2004, en passant par celui de Beyrouth, de Dakar etc. etc… la francophonie, peine à entretenir ce partage d’un français en recul dans les aires du futur de l’homme, les sciences et les technologies. Sciences et technologies qui elles-mêmes influencent le devenir et le contenu des arts, de la littérature et de la philosophie.

 

Les solutions institutionnelles proposées par les institutions supérieures de la francophonie sont souvent présentées dans l’urgence pour faire face à l’érosion fort entamée de la langue française. Telles celles du Conseil supérieur de la langue Française du Québec.

Mais le constat de « l’impuissance » du français en tant que véhicule de l’IST (information scientifique et technique), explique son abandon par certains pays et la raison en est évidente car comme le définit, le Conseil supérieur de la langue Française du Québec : « par information scientifique et technique, nous entendons l'information qui résulte des activités de recherche. Elle joue un rôle de première importance dans les progrès scientifiques et techniques et elle contribue à l'accélération du processus de développement économique, culturel et social. » Or les Etats veulent justement accéder à une langue de développement…économique culturel et social.

 

Une question d’esprit plus qu’une question de langue

Nous autres francophones qui parlons cette langue du « Mont-Saint-Michel jusqu'à la Contrescarpe » (Y. Duteil), savons qu’elle peut autant que la langue anglaise être un vecteur de l’I.S.T, il n’y a pas de langues impuissantes, il n y a que des êtres impuissants et ce qui commande les êtres n’est autre que la pensée. Nous pensons que le français perd sa place dans l’IST, non seulement à cause de la puissance économique, scientifique et industrielle d’Etats (les USA, notamment) mais aussi à cause de ceux qui veulent promouvoir le français (la francophonie notamment). Si les premiers promeuvent naturellement leur langue car passage obligé de leur hégémonie dans ces domaines, les seconds continuent à asseoir « le partage » du français sur des considérations historiques, « d’héritage » et autres principes dont la valeur s’estompe face aux exigences de développement des états francophones. Ces derniers sont désormais plus soucieux de développement économique que du parler d’une langue même si ceux qui la promeuvent apportent, pour la maintenir, logistique, aide et finances et utilisent les leviers de la diplomatie nationale et internationale (influence/coopération) pour ce faire.

 Certes, le cœur battant de la francophonie, la France, n’est pas la première puissance mondiale, ni économique, ni militairement, ni technologiquement, les Etats membres de la francophonie sont loin derrière dans le classement des pays développés. Or ce qui porte une langue est la puissance et l’influence de ceux qui la véhiculent.

Pour un français des sciences et de la technologie : d'autres pistes.

Si le français doit revenir comme langue de l’IST, il faut qu’il développe un aspect « fonctionnel », « adaptif » et « attractif » pour son utilisation. Depuis la parodie d‘Etiemble sur le franglais dont Bernard Cerquiglini dira que c’est « une charmante pochade professorale, cri du cœur d’un savant (..) », beaucoup d’eau a coulé sur les ponts mais la problématique reste la même : le français n’est plus la langue savante. Celle des « précieuses » de Molière certainement, mais pas celle des sciences de Pascal.

Pour que le français puisse embrasser les sciences, il faut un nouveau français des sciences détaché des valeurs subjectives qu’il véhicule (communauté, héritage, partage, destin commun), pour un français « objectif » normalisé obéissant aux standards terminologiques des sciences et de la technologie et qui présente une portabilité lui permettant de transcender les frontières socio-culturelles, nationales et locales , pour servir d’outil neutre et admis pour son efficacité dans la traduction de l’essence des sciences et technologies. L’anglais obéît, pour emprunter l'exemple d'un standard systèmes de formation en ligne, à un modèle de type SCORM (Sharable Content Object Reference Model). Tout comme le SCORM, « il normalise les communications et les formats d'échange de données, et définit précisément les paquets pour le transfert de fichiers ». Ce qui, appliqué au langage, explique tout simplement sa capacité à d’outil d’IST. En effet, voici les principales exigences auxquelles le modèle SCORM devrait permettre, à terme, de satisfaire, et il suffit de remplacer les termes « enseignement » et « formation », par « savoir » :

  Accessibilité : capacité de repérer des composants d’enseignement à partir d’un site distant, d’y accéder et de les distribuer à plusieurs autres sites.

 Adaptabilité : capacité à personnaliser la formation en fonction des besoins des personnes et organisations.

  Durabilité : capacité de résister à l’évolution de la technologie sans nécessiter une reconception, une reconfiguration ou un recodage.

  Interopérabilité : capacité d’utiliser dans un autre emplacement et avec un autre ensemble d’outils ou sur une autre plate-forme des composants d’enseignement développés dans un site, avec un certain ensemble d’outils ou sur une certaine plateforme.

  Réutilisabilité : souplesse permettant d’intégrer des composants d’enseignement dans des contextes et des applications multiples.

C’est justement cette « instrumentalisation » de l’anglais qui a fait son succès, qui échappe au français. Ce dernier ne pourra servir de langue alternative à l’anglais dans les sciences que s’il se détache de sa mission « civilisatrice » vers une fonction « fonctionnaliste » de son usage, orientée non seulement dans la forme mais dans l’essence de la pensée qu’il véhicule. En somme passer du français, langue de Molière, au français, langue de Pascal. Passer d’un esprit littéraire d’une langue à son esprit cartésien. Passer de l’esprit de finesse à celui de géométrie. Comme le pensait si bien Pascal : « Il y a deux sortes d'esprit : l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse. ».

Un français orienté-objet

Un français des sciences et des technologies, un langage d’I.S.T, à forger pour le monde du savoir scientifique et technique est une entreprise qui devra prendre sa source non pas dans le gigantisme de la francophonie et des solutions institutionnelles qu’elle propose, à forte charge de valeurs, mais dans le pragmatisme, à force charge de fonctionnalisme, de ceux qui y recourent, ou voudraient y recourir dans l’I.S.T et qui sont freinés par les spécificités de la langue. Et rien ne s’oppose à ce que le monde de la recherche se tourne vers ce français de l’IST, car en définitive si le poids économique, scientifique et industriels actuel (USA, notamment) est pour beaucoup dans l’usage de l’anglais, il n’en demeure pas moins qu’une langue peut s’imposer si elle devient résiliente, et développe les caractéristiques fonctionnelles de son attraction.

L’exemple le plus frappant (mais qui relève certes du domaine de la programmation informatique), que l’on puisse donner ici, est la montée en puissance, en peu de temps, du langage Python au détriment de langages de programmation fort utilisés occupant la place depuis des décennies et soutenus à bout de bras par des géants de l’industrie informatique.

Et tout comme, en informatique, les langages orientés-objet ont depuis longtemps damé le pion aux langages structurés, il serait aujourd’hui judicieux que soit développé un français orienté-objet (I.S.T), moins structuré (par la francophonie).

Car s’il a été dit que « la langue gouverne la pensée et que dominer la première revient à diriger la seconde[5] », alors c’est entre Molière et Pascal que se joue le français (de L’IST) de demain.

ELY Mustapha

 

[3] Conseil supérieur de la langue Française du Québec « La place du français dans l'information scientifique et technique ». http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-virtuelle/publication-html/?tx_iggcpplus_pi4%5Bfile%5D=publications/avis106/chap1.htm

 

[4] Conseil supérieur de la langue Française du Québec. Idem.

[5] « Si le champ de bataille est principalement linguistique, disent en substance les tenants de cette ligne (Henri Gobard, Dominique Noguez) qui ne répugnent pas au langage guerrier, c’est que la langue gouverne la pensée et que dominer la première revient à diriger la seconde. » (« La francophonie, le français, son génie et son déclin ». Luc Pinhas. Openedition journals. https://journals.openedition.org/dhfles/101). Note par moi-même : pour Pinhas, « les tenants de cette ligne » sont Henri Gobard, Dominique Noguez dont il cite les œuvres.


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45 réactions à cet article    


  • Parrhesia Parrhesia 31 juillet 2019 11:17

    La langue française n’est pas plus responsable de nos misères culturelles et socio-économiques que l’Euro n’est en lui-même responsable de la crasse culturelle et socio-économique de l’Europe !!!

    Les deux ne sont que des outils entre les mains de … De « je-ne-sais-quoi » !!!

    Là est le problème !!!

    D’autres diront : « là est la problématique » !!!

    C’est majoritairement dans la pauvreté d’esprit de ces derniers ( et de ces dernières) qu’il faut rechercher les causes les plus probantes de toutes nos décadences frôôônçaises !!!


    • Francis, agnotologue JL 31 juillet 2019 11:31

      Article très intéressant, et qui nous interpelle.

       

       Merci à son auteur pour ce franc-parler.




      • mmbbb 31 juillet 2019 20:36

        @Pr ELY Mustapha il me semble que dans certains pays africains , il y a desormais le chinois qui s impose , le Burkina Fasso par exemple .
        Il est vrai qu en France il y a une perte d interet relatif pour l’ enseignement scientifique . Nous avons rate le coche du numerique alors que nous fumes pionnier de l envoi de l information par paquet ( Internet ) , travaux de Louis Pouzin Celui ne fut pas ecoute . Quant au moteur de recherche, nous courrons vainement a prendre le train en marche , et ayant crée QWant celui ci n aura jamais la puissance de Google dont le moteur de recherche Scholar offre une immense base de données scientifiques .
        De facto l anglais c est impose aussi par l INTERNET et l informatique puisque les europeens n ont jamais pu imposer un langage d exploitation .

        Il est vrai comme l a note le professeur Laurent Alexandre que nos dirigeants politiques ont une faible culture scientifique et notre elite a laisse couler notre tissu industriel . C est peut etre le debut d une explication . Quoi qu il en soit , c est aussi un certain conservatisme qui a bloque toute evolution .

        En resume le francais n est plus utilise en diplomatie , lors des jeux olympiques alors qu il devrait la seconde langue officielle . C est un recul a l image de l influence de notre pays 


      • Aimable 31 juillet 2019 20:56

        @mmbbb
        Nous avons raté le coche dans de nombreux domaines car jugés trop peu rentable par nos entrepreneurs et surtout par les banques Françaises , qui pour un même projet prêterons facilement des capitaux a un Américain plutôt qu’a un Français .


      • Samy Levrai samy Levrai 31 juillet 2019 12:31

        FREXIT ou fin de la France, telle est l’alternative.


        • mmbbb 31 juillet 2019 20:42

          @samy Levrai en 2022 lorsque Asselineau aura 55 % des voix ? 
          Continue a reciter ton mantra « artcile 50 ... » , cela t occuperas 


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 31 juillet 2019 12:33

          Aucune langue ne peut être un frein au développement.

          Pr contre, les deux principales causes sont le pillage des ressources naturelles des territoires de pays non développés par des puissances privées ou étatiques étrangers et des idéologies manipulatrices pesant comme des carcans sur des structures sociales figées pour maintenir les privilèges des classes dominantes.


          • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 13:02

            @Séraphin Lampion
            Oui effectivement. C’est un facteur important.D’accord avec vous. Le pillage entraine les reactions de rejet à tout ce qui touche au pillard


          • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 21:33

            @San Jose
            Certes, mais les deux pays qui ont quitté le français , n’étaient pas anglophones. smiley


          • michelm michelm 31 juillet 2019 21:40

            @San Jose

            Excellente remarque.
            Hélas, 70 années de soumission béate aux États-unis et à leurs diktats économico-médiatico-sociétaux ont écrabouillé ces européens qui avaient l’audace de se prétendre souverains, voire patriotes. Quelle horreur !
            Aussi, nous sommes-nous laissés berner avec dévotion par ces menteurs et traitres compulsifs. À force, nous finissons même par leur ressembler.
            Jusqu’à regarder / entendre disparaitre nos langues sans plus d’émotion que cela.


          • Aimable 1er août 2019 02:07

            @Séraphin Lampion
            La plupart des pillages sont faits par des multi nationales qui ne représentent que des intérêts multi nationaux , donc elle sont apatrides quelque soit leurs langues de communication .


          • Xenozoid 31 juillet 2019 21:52

            @Pr ELY Mustapha

            les langues,toutes, peuvent se déconstruire


          • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 21:59

            @Xenozoid
            Exact et pertinent. Il suffit de savoir quelle optimisation l’on recherche à travers la deconstruction d’une langue. 


          • Xenozoid 31 juillet 2019 22:05

            @Pr ELY Mustapha

            il faut la vivre


          • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 22:16

            @Xenozoid
            Tout-à-fait, une langue vit dans ceux qui la vive, et comme toutes les langues s’éteint avec eux . Les langues mortes, s’apprennent encore. Elles évoquent la splendeur de leurs locuteurs, mais jamais ne les ressuscitent.


          • Xenozoid 31 juillet 2019 22:18

            @Pr ELY Mustapha

            ou bien serve de mémoire


          • Xenozoid 31 juillet 2019 22:22

            @ely

            par exemple ton article qui met mustapha en avant,ils te moinseront
             a cause de ton nom,mais cela tu le sais


          • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 22:37

            Qu’ils mussent déja moinsé par mon nom m’importe peu pourvu qu’ils moinsassent moins en me lisant . Et si cela n’était pas, de leur moinsement je n’ai cure.


          • Xenozoid 31 juillet 2019 22:39

            @ely

            ok tu serviras de mémoire


          • MagicBuster 31 juillet 2019 13:36

            En France On constate que les immigrés ne parlent pas le français.

            Les muzz par exemple parlent en arabes ( langue officielle des terroristes ) partout ou cela est possible.

            Dans l’histoire de la France, l’unité c’est faite par le langage.
            https://www.ouest-france.fr/bretagne/quand-le-breton-etait-interdit-lecole-4055779

            La langue terroriste devrait être totalement interdite en France.

            Ce qu’il va arriver sinon, sera naturellement bien plus radical.

            Vivement la suite.


            • Oceane 31 juillet 2019 19:34

              @MagicBuster

              La « langue terroriste » par excellence c’est l’anglais. Tu divague, Comme d’hab


            • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 21:46

              @MagicBuster
              Il n’a pas de langue terroriste, il n ya que l’usage qui en est fait qui est terroriste, ne serait-ce que pour un commentaire.


            • marmor 31 juillet 2019 18:34

              Sans le Rwanda et surtout l’algérie, la langue française va retrouver toute sa noblesse. Nous n’avons pas la prétention d’être langue universelle, mais rassurez vous, ni l’arabe ni le dialecte rwandais ne pourront traduire les œuvres littéraires françaises. Ces deux pays ne sont pas « encore rentrés suffisamment dans l’histoire de l’humanité », (cf Sarkozi) loin s’en faut .


              • troletbuse troletbuse 31 juillet 2019 19:08

                Le Français est la plus belle langue du monde. Elle permet également une précision inégalée.Dommage qu’elle soit galvaudée même par notre pourriture politicarde.


                • Oceane 31 juillet 2019 19:41

                  @troletbuse

                  Pour toi, certes. Mais pas pour celui dont il n’est pas la langue maternelle. Il faut donc exclure « du monde »


                • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 21:53

                  @Oceane
                  La plus belle langue du monde sera et restera toujours la langue maternelle. C’est langue que l’on apprend par et avec amour sans le savoir, et le jour où l’on croise une autre belle langue et qu’on en tombe amoureux, l’on se prend à chérir les deux, la mère et la compagne...et que c’est difficile la séparation !


                • troletbuse troletbuse 31 juillet 2019 22:12

                  @Oceane
                  La première fois que j’ai été aux Etats-Unis, je parlais en Français avec ma sœur ? Une amie à elle, qui était présente et qui ne parlait pas français, a dit à ma sœur ; « Comme c’est beau, le Français »
                  En général, les langues latines sont belles.


                • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 22:25

                  @troletbuse
                  A une question au pr Stefano Jossa, (auteur du livre :« La più bella del mondo. Perché amare la lingua italiana »)

                  Perché si può affermare che la lingua italiana sia la più bella del mondo ?

                  "Non si può. Nessuna lingua è più bella delle altre se non soggettivamente, alle orecchie e al cuore di chi l’ha ricevuta in dono oppure l’ha scelta. Proprio perciò, però, per noi che parliamo l’italiano, l’italiano sarà la lingua più bella del mondo.

                  « 

                  Noter le »per noi che parliamo l’italiano, l’italiano sarà la lingua più bella del mondo

                  « . En somme tout est dans l’attachement à la langue ».


                • troletbuse troletbuse 31 juillet 2019 22:28

                  @Pr ELY Mustapha

                  Mes parents étaient Italiens
                  Je ne vais pas vous contredire  smiley


                • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 31 juillet 2019 22:41

                  @troletbuse
                  è perfetto !


                • kirios 1er août 2019 07:29

                  @troletbuse
                  la plus belle langue du monde est celle de son Pays.
                  lorsqu’on favorise l’emploie d’une langue étrangère chez soi on trahi son Pays et on favorise sa destruction ....


                • Oceane 4 août 2019 14:48

                  @troletbuse

                  La copine de ta soeur n’est pas le « monde ». « Du monde » c’est prétentieux, égo-centré, hierarchisant, supremaciste, et donc impérialiste.


                • superouioui superouioui 31 juillet 2019 22:31

                  Le monde entier va parler la meme langue. C’est un sacré progrès pour l’humanité.


                  • karim 1er août 2019 09:30

                    En se débarrassant du français on voudrait surtout se débarrasser de la France et de sa politique néocolonialiste vis-à-vis des pays africains.


                    • Olivier 1er août 2019 10:11

                      Vu les contributions du Rwanda et de l’Algérie aux progrès scientifiques, je ne suis pas sûr que la nouvelle soit d’importance. La seule chose qu’ils produisent sont des immigrés venus profiter des prestations sociales en France ! 

                      Maintenant il est vrai que le français comme langue est complètement passé au second rang ; la médiocrité de l’enseignement et de la recherche y est sans doute pour beaucoup.


                      • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 1er août 2019 12:19

                        Inutile d’angliciser un peuple entier pour faire du commerce ou des sciences. Les Japonais par exemple ne sont que quelques millions à maîtriser l’anglais. Ca ne les empêche pas d’être leaders dans leurs domaines.


                        • pingveno 2 août 2019 09:08

                          @dr.jambon-beurre
                          Exactement, les Japonais sont les seuls à avoir compris que plutôt que de suivre le mouvement pour toujours rester derrière, la meilleure solution était encore de profiter de la complexité de leur langue pour garder leurs innovations pour eux.
                          Ils ne publient pas dans les revues scientifiques prétendument internationales mais en réalité anglo-saxonnes, ils préfèrent par contre que leurs découvertes scientifiques soient exploitées par des techniciens japonais. Et voila comment leur recherche scientifique n’est pas pillée, contrairement à ce qui se passe chez nous.


                        • kimbabig 1er août 2019 19:24

                          Article très intéressant qui dresse un constat regrettable de la régression de notre langue dans le domaine des sciences & techniques.

                           

                          L’auteur donne des solutions techniques tout à fait pertinentes, mais elles doivent absolument être accompagnées de solutions politiques pour parvenir à redonner à notre langue Française la place qu’elle occupait dans les domaines scientifiques & techniques, car cette régression a aussi des causes politiques, qui ont induit des comportements nuisibles chez les techniciens, ingés & chercheurs Francophones.

                           

                          Comme il est dit dans l’article, le Français est parlé en France, en Belgique, en Suisse, au Canada ainsi que dans les pays d’Afrique de l’Ouest.

                           

                          Or, depuis plus de 60 ans les politiques Français ont choisi de nous enfermer dans la construction européenne (et ce même contre notre volonté, telle que les électeurs l’ont exprimée la dernière fois qu’on les a interrogé sur le sujet en 2005), regroupant des pays pour la plupart non-Francophones, avec la volonté affichée d’intensifier avec ces pays les échanges commerciaux, mais aussi les coopérations scientifiques & techniques. Mais pour communiquer avec ces non-Francophones, il a bien fallu trouver une « lingua franca ». Quoi de plus approprié que l’Anglais, puisque GB puis USA, dominent le Monde depuis 2 siècles ?

                           

                          Les politiques Français

                          ont donc laissé les multinationales, qui raisonnent à l’échelle européenne ou mondiale pour leurs débouchés et leurs recrutements, imposer l’Anglais comme langue de Travail dans les succursales implantées en France.

                           

                          Ils ont laissé les commerciaux polluer la communication de sociétés Françaises d’Anglicismes aussi débiles qu’inutiles : c’est plus pratique de mettre le slogan en Anglais si on veut garder le même pour toute une campagne européenne.

                           

                          Ils ont laissé le jargon des techniciens, ingés & chercheurs se polluer d’Anglicismes aussi débiles qu’inutiles (genre : « je vais faire un clean du code »). Le pire c’est que ceux qui s’expriment ainsi se croient malins alors qu’ils sont juste ridicules.

                           

                          Ils ont autorisé l’enseignement supérieur en Anglais sur le sol Français (loi Fioraso), avec pour résultat prévisible de former des gens qui ne connaitront même plus le vocabulaire Français de leur métier.

                           

                          Même les militaires ne sont plus épargnés avec toutes les actions militaires Françaises menées dans le cadre Otanien.

                           

                          Enfin, le comble de la nullité et de la nocivité dans la défense de la langue Française est atteint avec l’européiste Macron & ses sbires, ou là c’est carrément leur communication qui est polluée d’Anglicismes aussi débiles qu’inutiles (« Start-up nation »… tellement affligeant, surtout quand on sait que ces « start-up » n’arrivent pour la plupart pas à leur 1er anniversaire).

                           

                          A côté de cela, les politiciens Français ont continué de traiter les pays Francophones d’Afrique comme des colonies bonnes à dépouiller de leurs matières 1ères. Ceux qui devraient être nos partenaires Francophones, on les traite comme de la merde, & en plus on leur montre l’exemple de l’abandon de la langue Française.

                           

                          Donc à un moment faut pas s’étonner qu’ils le suivent. Et ce serait très dommageable pour la Langue Française, qui doit avoir sa place dans la technologie du 21ème siècle & a tout pour l’avoir. Les pays Francophones aujourd’hui représenteront 700 millions de personnes en 2050, alors ce serait vraiment idiot de laisser faire le déclassement du Français aujourd’hui !

                           

                          Une langue meurt lorsqu’elle n’est plus capable de décrire les évolutions techniques de son époque. C’est comme ça que les langues régionales ont disparu en France. Les régionalistes accusent la république jacobine et ses hussards maltraitant les élèves parlant patois pour ces disparitions, mais la vraie raison, c’est que ces langues n’étaient pas utilisées dans les métiers techniques ou intellectuels.


                          Si le Français ne sait plus décrire l’évolution des techniques il crèvera à petit feu.

                          Mais on peut l’éviter. Pour cela, il faut ces changements politiques :

                           

                          -Réorienter nos alliances : quitter l’ue et l’otan pour se rapprocher des pays Francophones. Accompagner les pays Francophones d’Afrique dans leur développement pour en faire des partenaires commerciaux forts.

                           

                          -Réprimer très sévèrement l’usage de l’Anglais dans les entreprises en France, que ce soit pour la communication commerciale ou interne (avec interdiction d’imposer au salarié l’usage d’une autre langue que le Français si son métier ne consiste pas à démarcher des clients étrangers ou à traduire des documents étrangers) : amendes prélevées sur capitaux et patrimoine de la société, de 10% du CA à la 1ère infraction, 20% à la 2de, 30% à la 3ème…

                           

                          -Réformer l’éducation : obligation d’utiliser le Français dans l’enseignement (sauf pour les cours de langues étrangères, qui seront réduits). Jusqu’au bac, mettre un programme beaucoup plus intense dans les matières scientifiques & techniques, avec un vocabulaire exclusivement Français, mais ne commencer les cours de langues étrangères qu’en seconde, 2-3h par semaine, avec pour seul objectif d’apprendre à traduire. Le but : former des cracks en technique, mais qui ne soient pas intégrables dans une équipe de non-francophones. L’Anglais ne doit plus être obligatoire pour obtenir un diplôme d’ingé, juste une option à faible coeff.

                           

                          Ce sont des changements lourds qui ne pourront être implémentés qu’à partir de 22 si les Français votent intelligemment (ça changera).

                           

                          Sinon, comptons sur les progrès des traducteurs, la flemme et l’inadaptation structurelle des Francophones natifs à la maîtrise de langues à accent tonique pour retarder le déclassement de notre langue…


                          • Michel Donceel Michel Donceel 2 août 2019 13:48

                            Le titre de cet article suppose a priori qu’il existe quelque chose qu’on appelle « développement » auquel l’usage d’un langue autre que l’anglais pourrait être un frein. Or l’existence de cette chose, sauf en ce qui concerne le développement de la misère, des guerres, et de la destruction des économies traditionnelles, est loin d’être prouvée.


                            • Réflexions du Miroir AlLusion 4 août 2019 13:01

                              La langue des signes internationale est un moyen de contourner les problèmes spécifiques à chacune des langues.

                              L’orthographe française pourrait s’en inspirer.



                              • Hubu Hubu 4 août 2019 14:02

                                L’Anglais va perdre de l’importance grâce au traducteur instantané avec IA dans les téléphones.

                                L’efficacité est redoutable et en constante amélioration ou chacun communique dans sa langue maternelle sans utiliser l’anglais.

                                Un moyen beaucoup plus efficace de se faire comprendre que le Globish et qui met sur un pied d’égalité comme l’espéranto.


                                • Ruut Ruut 6 août 2019 09:31

                                  Tant que la France sera sous Occupation Culturelle et Médiatique anglophone, le Français sera mis à mal au profit de l’Anglais.

                                  C’est juste logique
                                  Il est fréquent d’entendre nos enfants tenter de chanter en vain des chansons modernes dont ils ne comprennent pas le sens avec des mots issus de l’anglais mais incorrectement prononcés car sans sens pour eux.
                                  Nos ministres de la culture (de l’inculture pour 2019) ont une énorme responsabilité dans ces constats tragiques modernes.

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