Le Frexit ou le fric : conseils d’un cochon de payant au ci-devant président !
Le ci-devant Valls Manuel, Premier ministre s’est fait confortablement huer lors de la dégoulinante compassionnelle de Nice. Le ci-devant Hollande François, président de la République, plus finaud, a, quant à lui, évité de se rendre à Nice. Pas bon tout ça avant la Mère de toutes les élections, la présidentielle. François, comme Manu, navigue dans les abysses sondagiers. Eh bien moi, simple pékin, je vais vous donner quelques tuyaux pour faire un rebond spectaculaire dans les sondages et remporter confortablement le prochain scrutin !
C’est le Brexit qui m’a donné la solution, Camarade président ! Les Britanniques ont réussi, depuis leur entrée dans l’Europe, à se tailler un costard à leur taille : ils ont toute sorte d’avantages et évitent l’essentiel des inconvénients. Peut-on le leur reprocher ? Et, pour éviter le Brexit, les (ir) responsables de l’U.E. ont encore accepté toute de demandes extravagantes de Cameron. Malgré cela, le Peuple britannique a voté pour le Brexit.
Partant de ce constat factuel, voilà ce que j’ose me permettre de te conseiller, camarade Président.
1er conseil : La France contribue chaque année au budget de l’Union Européenne au niveau de 22,6 milliards d’euros. Elle bénéficie des financements européens au niveau de 14,2 milliards d’euros. Le différentiel est donc de 8,4 milliards d’euros. Premier conseil : François, fait comme Maâme Thatcher en son temps : tape sur la table en gueulant « Je veux récupérer mon pognon ! » comme la dame de ferraille criait « I want my money back ! ». Ce que les Anglais ont obtenu, arguant de leur situation économique difficile de l’époque, tu dois pouvoir l’obtenir, eu égard à la nôtre de situation économique, pas très brillante. Voilà comment récupérer déjà plus de 8 milliards chaque année. Il va de soi qu’il te faut, pour obtenir gain de cause, agiter la menace d’un Frexit, d’un référendum proposant la sortie de la France de l’U.E. Car sans la Grande-Bretagne, l’U.E. peut vivre, mais sans la France, elle est définitivement morte. Alors les milliers d’eurocrates grassement payés de Bruxelles seront autant d’alliés de circonstances pour te soutenir.
2ème conseil : La France est le seul pays de l’U.E. (avec les Britanniques, mais ceux-ci sont maintenant hors-jeu) à lutter de manière significative dans le monde contre la menace terroriste qui est présente dans toute l’Europe. Un porte-avions contre les djihadistes, des frappes aériennes en Irak, la traque des terroristes au Sahel, le maintien de la paix en Centrafrique… Avec environ 9 000 hommes déployés en mission à l’étranger, la France est sur tous les fronts et ses « opérations extérieures », ou Opex, ont rarement coûté aussi cher. Indispensable projection de force à l’étranger, elles n’en posent donc pas moins un problème financier des plus épineux au gouvernement par ces temps de disette budgétaire.
Notre République dépense donc son argent (enfin, le nôtre !) pour défendre l’ensemble de l’Europe. Et ça coûte cher tout ça. Les autorités militaires annoncent un budget de 450 millions d’euros. La Cour des comptes dénonce des fantaisies comptables permettant d’arriver à ce montant, mais parle plutôt d’une somme qui dépasse chaque année le milliard d’euros. Cette dépense française étant faite pour le bénéfice de toute l’Europe, il serait normal que l’ensemble des pays de l’Union européenne participe à ces frais de défense. Voilà un milliard de plus à récupérer. On en est déjà à neuf. Eh ! Il n’y a pas de petits profits, ci-devant François ! Mais ce n’est pas tout.
3ème conseil : La France, de par son action militaire, expose ses citoyens soldats aux aléas de la guerre : les blessures physiques et morales, les amputations, la mort. On compte actuellement 627 morts et des centaines de blessés, traumatisés a vie. C’est le prix du sang. Il a un coût.
De même, l’action militaire de la France pour défendre l’ensemble de l’Europe en fait une cible pour les attentats. La tuerie de Nice, après celles du Bataclan et des terrasses parisiennes, après celles de Charly Hebdo et du super-casher et d’autres encore ont déjà fait plus de 300 morts. C’est le prix du risque. Il a un coût.
Comment calculer ce coût ? Il serait logique de l’aligner sur le coût du préjudice moral le plus élevé accordé à une victime en France. C’est celui accordé au ci-devant Tapie Bernard. Il est de 45 millions d’euros. Soit pour environ un millier de victimes, une somme de 45 milliards. À réclamer évidemment à l’Europe puisque ces victimes ont laissé leur vie pour la défense de l’U.E.
Tiens, prends ta calculette, citoyen président. Ça fait 8 + 1 + 45 = 54 milliards ! Un pactole qui te permettra de supprimer le déficit du pays, de moderniser l’Armée, la Police, la Justice.
Il suffit d’agiter la menace du Frexit. Seulement voilà, pour ça, encore faudrait-il en avoir…
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