Le gars dans sa cahute
Divagation à partir d'un fait de société. La France présente une organisation du travail considérée comme protectrice. Il y a de curieux trous dans cette trame qui révèlent les avancées du modèle libéral.
18H30 ce mercredi et encore quelle chaleur. Dans ma bagnole la clim (pas très bonne sur ma C3) fonctionne au max. Je viens faire le plein et j'ai choisi le super marché qui a des tarifs intéressants. J'arrive pour payer et je constate que dans sa petite cahute le gars est décomposé par la chaleur qu'il a dû supporter toute l'après midi et je me repars avec une interrogation. Nos grandes surfaces et supermarchés, après avoir balayé le commerce de proximité ont développé des stations services avec des prix d'appel qui ont sonné le glas de bien des stations service. Même dans la plus petite de ces stations service celui à qui vous allez payer est dans une structure bien isolée ; je fais un aparté pour les stations autoroute où se développent les "postes avancés" mais nettement mieux protégés que ce qu'on voit dans les grandes surfaces. Les grandes surfaces (et chaînes de super marchés) sont un peu le fer de lance de l'économie très compétitive sur notre territoire, à tel point que les étrangers sont souvent surpris par le gigantisme de nos hypermarché et les cas de pression sur les producteurs (de fruits et légumes, par exemple) pour avoir des prix cassés sont légions. Bref, un monde qui semble avoir tous les droits.
On pourra trouver mon élucubration éxagérée à partir d'un malheureuse cahute mais il y a aussi les horaires d'ouverture et le cas des dimanches. Ces points de ventes supposés être à l'écoute du consommateur nous ont donné des habitudes qui enferment toute une population qui n'a pas le choix dans des boulots qui tuent la vie. Nous avons un modèle social que nous avons déjà bradé à l'aune de petites économies (la différence entre le prix du SP98 entre grandes surfaces et station indépendante) et de facilités d'horaires : les courses à 20H00 ou le dimanche, vers midi). Autrement dit, il y a un modèle social pour les fonctionnaires, les employés d'assurance et de banques et il y a ceux qui font tourner la boutique à fond les manettes et toujours à la recherche du profit maximum, de telle sorte que des structures style autoutières ne sont pas mises en place et que le gars peut bien crever de chaud ; s'il n'est pas content, avec 3 millions de chômeurs il y aura toujours un autre gugusse pour prendre sa place.
Cette faille, ce décalage, dans la société française me paraît illustrer ce par quoi notre économie s'est trouvée engagée dans une direction en contradiction avec le modèle , avec les principes affichés ; le ver était dans le fruit. Le marché commun était en accord avec le type de société conforme aux valeurs françaises, celles de la sécurité sociale. On ne peut pas échanger sur un pied d'égalité avec des pays qui pratiquent à plus grande échelle que nous la recherche du profit maximum sur le dos de salariés travaillant dans des conditions précaires. Je vois dans l'illusion que notre société vivait bien avec une frange hyper-compétitrice la faute originelle qui a laissé croire que l'Europe des marchés qu'on a substitué au Marché commun serait un peu comme en France. Le mot d'ordre étant : "favorable au consommateur" . Sauf que nous ne sommes pas que des consommateurs et que notre société comporte des pans incompatibles à terme avec une telle recherche du profit maximum.
En dehors du fait que je m'étonne qu'aucun inspecteur du travail ne soit jamais passé en journée chaude devant l'une de ces cahutes, je veux faire voir que nous creusons notre malheur (pas vraiment notre tombe) futur en acceptant ces situations et, par là, ce que les eurocrates organisent. Parmi les options face à la faillite qui galope, il y a le changement de type de société et le refus du "tout marché". Si l'Europe ne peut pas servir à réguler les entrées de produits venus de l'extérieur alors il n'y a rien de bon dans cette Europe. Des échanges avec l'extérieurs sont nécessaires, ne serait-ce que pour l'énergie (pétrole, gaz etc...) mais si nous ne mettons pas un frein à l'entrée de tous les produits bas de gamme qui fusillent notre économie, il faut être clair : il n'est pas possible de maintenir une protection sociale, un modèle français et tout ce qu'on nous présente comme notre spécificité sociale n'est qu'un poids qui explique le déséquilibre avec les pays dits émergents. L'Europe des marché c'est le gars dans sa cahute.
67 réactions à cet article
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Merci pour ton billet ! Ça doit faire des années que je songe à écrire une petite tranche de vie sur une caissière qui cuit l’été et gèle l’hiver dans sa cahute de l’hyper d’à côté de chez moi. En se faisant engueuler chaque jour par des clients irascibles. En portant chaque jour une kyrielle de bouteilles de gaz. En se faisant encore engueuler par des clients qui attendent quand elle porte ses foutues bouteilles de gaz. Mais je ne suis pas très productif côté clavier... Viens me lire ici : http://partageux.blogspot.com
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Merci pour cet article plein de bon sens sur une société en déperdition ....
Philippe-
Actias il y a encore de beaux restes :
j’arrête là la liste, pour continuer il y des annuaires comme celui ci par exemple :Je pense utile d’en prendre conscience pour tenter de sortir de la fatalité... -
Une action possible à niveau personnel. Ne pas acheter des pommes argentines ou des poires d’Afrique du Sud mais des produits français et si possible produits à proximité...
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La recherche du profit au maximum.... c’est curieux, quand l’état est actionnaire il est encore plus gourmand que le vilain capitaliste pas beau.
Je n’ai pas bien compris si vous regrettiez que certains travaux n’aient pas encore été remplacé par des robots, où autre chose.
Ce qui est certain c’est que le salaire minimum légal est un puissant motif pour remplacer les humains par des machines.-
des robots ou bien se coucher dans l’attente de la mort ! (cf Foxconn en Chine = 1 000 000 de robots dont 300 000 finis, 300 000 en voie d’achèvement, pour remplacer des ouvriers [dont des enfants] trop cher, ne travaillant pas 24/24 ni les dimanches et fêtes ...)
Les gros malins veulent lutter contre ça ? -
T’as raison peritruc... revenons au bon vieux temps de l’esclavage pour ne pas donner le travail de merde aux machines. T’es paripathétique. Tiens, ça faisait longtemps que j’en avais envie.
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Heu... toi même.
J’aime discuter avec des gens intelligents.
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Le péripate a beau être arrogant (de manière générale - c’est mon point de vue), pour le coup, ce qu’il dit à propos du SMIC est plutôt vrai.
Personnellement, je préférerais que Le gars dans sa cahute soit remplacé par une machine. Probablement que ce dernier aussi le préférerait si cela n’affectait pas son revenu. Mais dans notre modèle où travail et revenu sont extrêmement liés, ça ne fonctionne pas.Quelque part, notre modèle social devrait imposer que le remplacement d’une personne par un robot donne lieu à une indemnisation à la société, du fait du préjudice subit par le travailleur, reversée sous forme de dividende universel. Après tout, les machines donnent lieu à une meilleure productivité et à du travail en moins : c’est une belle avancée dont on devrait pouvoir bénéficier. -
« Ce qui est certain c’est que le salaire minimum légal est un puissant motif pour remplacer les humains par des machines. »
c’est pour pouvoir ouvrir des camps de travail libertaryen
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@Cédric Moreau : ou pour le dire autrement, dans le fonctionnement actuel, les gains de productivité que représentent l’automatisation sont TOTALEMENT accaparés par les capitalistes, à 100%. Et ce n’est pas socialement acceptable.
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@Traroth
Tout à fait. J’ai encore des efforts de synthèse à faire. Merci :) -
Effectivement, il y a des supermarchés dans lesquels on ne peut prendre de l’essence que si l’on possède une carte bleue parce qu’il n’y a plus de cahute, enfin si, un vestige mais avec personne dedans !
On peut boycotter ces malotrus ! ce sont les seuls ( les hyper !) qui font payer le gaspillage par les autres : en amont, par les producteurs ou les fournisseurs, en aval par les clients !
On s’en passe très bien car, hormis l’essence, ils ne sont pas moins chers qu’ailleurs !
Au fond, on n’économise que quatre ou cinq euros sur un plein ! donnons-nous le défi d’économiser les kilomètres correspondants !-
@Par Alinea (xxx.xxx.xxx.84) 26 juillet 17:37
Vous dites : « On peut boycotter ces malotrus ! »
Vu la place du carburant dans le porte monnaie du ménage, j’ai comme un doute.
CordialementLeo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées) -
Oui, malheureusement cette lucidité est rare, elle n’est pas de mise, ce n’est pas « l’air du temps » !
Chaque ouverture d’hypermarché donne lieu à des communiqués dithyrambiques, notamment sur la « création d’emplois ».
On ne parle pas des emplois qui sont supprimés, petits commerçants, ou pompistes, ou autres.
Leur activité, s’exerçant sur un volume en forte réduction, devient déficitaire.
Le consommateur doit évidemment y trouver son avantage puisque les prix obtenus sur de grosses quantités et une organisation rigoureuse battent largement le « petit commerce » !!
ça, c’est sur le papier, est-ce que cela se traduit sur le coût du « caddie » ?
Pas sûr.
Quant à la qualité de la vie, c’est autre chose, encore, notamment avec les emplois à temps partiel, censés donner plus de « fluidité » à l’emploi.
Que de baratins, pour masquer qu’en réalité, on fait « suer le burnous » !!!-
Pour PERIPATE
Les robots, ça vient.
Déjà on peut se facturer soi-même : après avoir pesé ses cabas, on présente ses achats au lecteur électronique, qui verra s’il y a fraude au cas où le poids total est dépassé.
Plus fort, les « têtes chercheuses » qui progressent directement dans le caddie, sniffent les étiquettes et suppriment d’éventuels double emplois.
Ces robots coûtent cher, mais certainement moins que des caissières, et...........
..ne sont pas affiliés à ces semeurs de merde de la CGT ou autres organisations prébendaires.
Qui vivent grassement de leurs mandats et souhaitent que cela continue.
Trop tard, la machine est en route ; mais, après eux, le déluge. ils s’en foutent.-
Bravo pour votre article.
Pour que ce genre de situation cesse, il faut revenir à une économie régulée comme nous avions dans les années fastes, en revenant à la fixation des prix par le gouvernement.On verra alors revenir les petits points de vente, et, de surcroît, les braves gens s’apercevront peut-être qu’il y a des choses plus intéressantes à faire dans la vie que de comparer les prix.Et bien sûr, remettre en place les 3 piliers de la prospérité :Contrôle de la circulation des capitaux.Contrôle de la circulation des marchandises.Contrôle de la circulation de la main-d’oeuvre.-
C’était sous Hitler vos années fastes ? Remarquez, ça a bien été le dernier socialiste sincère.
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« les braves gens s’apercevront peut-être qu’il y a des choses plus intéressantes à faire dans la vie que de comparer les prix »
Bien dit, j’ajouterai juste : « et de collectionner les bons de réduction ».
@ Péripate : vous êtes un gros con (désolé, moi aussi ça me démangeait).
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Et toi je t’emmerde. Mais moi je dis ça comme ça, juste pour rire.
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navré de vous décevoir mais les remarques du péripate sont souvent fondées...
l’insulte le prouve d’ailleurs, en général, il y a ce que les gens font et ce que les gens disent, tout le monde prétend regretter la station service de papa, mais tout le monde file à Leclerc.C’est un boulot qui n’est pas si pénible ! Non non, Ok fait chaud, fait froid mais ça ne demanderait pas tant d’aménagements pour résoudre ce problème.Et puis la critique du libéralisme est un peu stupide , il faut contrôler le moins possible, ça me semble une évidence, mais il faut contrôler parfois et , d’ailleurs nécessaires ou pas, une société a bien le droit de mettre en place les règles qu’elle veut.Arrêtez de dire qu’on vous force à aller au supermarché, prendre votre bagnole ..VOUS VOUS MENTEZ A VOUS MÊME !Quant à la dégradation des conditions de vie, il faut ne pas avoir vécu il y a 50 ans pour penser que tout s’est dégradé.... -
@ Jacques :
« l’insulte le prouve d’ailleurs, en général, il y a ce que les gens font et ce que les gens disent »
Premièrement, pour l’insulte : il me traite de nazi (en tant que personne croyant à la nécessité d’encadrer pour assurer un minimum de justice sociale et de dignité), souffrez que je réagisse en le traitant de con. C’est moins grave comme insulte.
Deuxièmement, quant à ce que les gens disent et ce qu’ils font : depuis que j’ai mon permis, je n’ai jamais utilisé ma voiture qu’en cas d’absolue nécessité (trajets longs vers des lieux mal servis par les trains, ou trajets chargés de bagages encombrants), vivant en ville je résiste encore et toujours à l’appel du moteur dans mon garage. Je prends les transports en commun, je marche beaucoup, et je pollue donc assez peu quitte à perdre pas mal de temps dans lesdits transports. Sans parler de tous ces gens normaux qui me regardent bizarrement, parce que c’est étrange de ne pas se servir de sa voiture. C’est tellement pratique et c’est un symbole de réussite sociale et économique tellement puissant.
Je vais au supermarché mais toujours avec une liste de ce dont j’ai besoin. Je ne profite d’aucune promotion et jette systématiquement les bons de réduction qui me sont offerts, estimant que si les prix (et le système) étaient justes, les gens n’auraient pas besoin de bons de réduction. Et puis je déteste qu’on me dise ce que j’ai à faire, ce que je dois acheter, surtout lorsqu’on m’y incite avec des euros. Je ne prétends pas un être homme libre mais je fais tout mon possible pour résister à l’emprise de ce libéralisme qui, en fait, est plus une prison pour la plupart des gens. C’est ça, le paradoxe que les libéraux comme Péripate ne comprennent pas.
Là où je pourrais peut-être rejoindre Péripate, c’est dans le mépris que j’éprouve à l’égard des pauvres qui, victimes de ce système, le font tourner en n’ayant que leur shopping en tête. Tous ces cassos dépourvus de job car de formation, et d’éducation tout simplement, faisant les beaux sur la grand-place dans leurs beaux vêtements roses, oranges, verts flashy neufs faits pour des pauvres par des pauvres encore plus pauvres, leur conférant un semblant de valeur d’esthétique, laquelle ne compense leur absence totale d’autres valeurs qu’aux yeux de ceux qui sont aussi stupides, limités, vains qu’ils le sont eux-mêmes. Voilà qui me dégoûte et pourrait avoir raison de mon engagement à gauche, si toutefois je n’avais pas conscience des procédés mis en œuvre en haut de l’échelle et dans les médias pour les maintenir dans cet état d’ignorance dont Thomas Jefferson, je crois, disait qu’elle est la plus grande des pauvretés.
Sachez enfin que je ne suis pas foncièrement liberticide : comme vous je pense que la liberté est une bonne chose, mais dans la mesure où elle conduit à des abus propres à remettre en cause d’autres valeurs importantes (la fraternité vis-à-vis de ceux qui crèvent la dalle, par exemple), je pense aussi qu’il faut un minimum de contrôle pour équilibrer les choses. Un jeu dépourvu de règles finit toujours par perdre aussi son intérêt : qu’on fasse le nécessaire pour satisfaire les besoins élémentaire de tous, et qu’après certains s’enrichissent. Ça m’est égal. Je n’ai pas quant à moi l’ambition d’être riche, j’aimerais juste vivre dans un monde plus humain, plus juste, moins étouffant.
Cordialement.
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ok...je voulais juste dire que si agoravox ne permet pas de débattre autant arrêter ;..
Le péripate est nécessaire ne serait ce que par ce qu’il intervient à contre courant dans des posts quasi unanimes...M^me les rappel au nazisme ou au communisme sont salutaires. Le système économique dans lequel nous vivons n’est pas parfait, réformable, injuste et inégalitaire sans doute parfois...Mais, il y a pire, et il y a eu pire...Rappelons le post sur lequel le péripate à réagi...Et bien sûr, remettre en place les 3 piliers de la prospérité :Contrôle de la circulation des capitaux.Contrôle de la circulation des marchandises.Contrôle de la circulation de la main-d’oeuvre.En fait ça ne veut rien dire...on a déjà du contrôle la dessus,donc il en faudrait plus ?pourquoi pas mais quoi et comment ? ou que tout soit contrôlé absolument ? auquel cas c’est un régime communiste ( il n’y a guère le choix) ..et ensuite contrôle des prix, planification...regardons la chine...elle était plus prospère quand elle etait idéologiquement rigide ????Contrôler tout fait le bonheur des contrôleurs pas des peuples..Ces formules à l’emporte pièce n’amènent rien de constructif...je ne suis pas idéologue, je me permets même d’imaginer qu’un régime communsite pourrait conduire au bonheur des peuples , mais ça reste à démontrer -
Re-bonjour Jacques.
Sincèrement, je ne sais pas s’il y a déjà eu pire que ce système en place. Il y a eu plus visible en Europe, c’est certain ; mais l’attitude de l’actuel bloc occidental (rassemblant en fait, bien qu’avec quelques fissures, les deux vieux blocs de l’est et de l’ouest de la guerre froide) est à bien des égards comparable aux pages les plus sombres de l’histoire. C’était pas drôle pour mes grands-parents d’entendre le bruit des bottes dans la cour ; c’est sûrement pas très drôle non plus pour les Afghans, les Syriens, les Libyens, ... de voir débouler l’OTAN pour pilonner leurs pays et en prendre le contrôle (pardon... « les libérer »). Je crois que les Viêts non plus n’avaient pas apprécié, sans parler des cibles de Fat Man et Little Boy.
Je dis pas que les dirigeants de ces pays sont des tendres — franchement je n’en sais rien et c’est pas mes oignons —, mais nous n’avons rien à faire chez eux avec nos bombes, nos drones et nos soldats. Sans parler des camps type Guantánamo qui poussent partout façon Club Merde, rappelant eux aussi des moments pas très glorieux. Le nazisme, les guerres illégitimes, la torture. L’étranger, la peur. La propagande, les mensonges. Tout ce qu’on cache aux gens. Si le système en place paraît « moins pire » qu’autrefois, c’est surtout que les choses les plus crades, il les fait chez les autres et loin de nous !Et puis la hiérarchie, tous ces gens qui s’indignent contre la misère mais « on n’a pas le choix, de toute façon. On ne peut rien y faire ». C’était pas ce que disaient les gardiens des camps de concentration nazis ? Ce qui se passe en Afrique, les conditions de travail en Chine ou ailleurs... tout le monde est contre en 2012 mais, en effet, « on ne peut rien y faire ». Pourquoi ? Parce que le système en place est PARTOUT. Les résistants de la seconde guerre pouvaient s’enfuir, se cacher, rejoindre la France libre à Londres ou au fin fond du maquis ; mais les néo-nazis de 2012 sont partout, voient partout, peuvent faire tout ce qu’ils veulent en n’importe quel point du globe. Pas moyen de s’enfuir. Pas moyen de mettre en place un système différent (il serait happé par le diktat du marché « libre » mondialisé). Pas moyen non plus de faire évoluer celui-ci tant il est complexe, monolithique, « intégré » (pour reprendre l’expression attribuée à David Rockefeller himself). TINA, Mme Thatcher doit être tellement fière.
Reprenez les articles de la DUDH, et dites-moi si jamais vous en trouvez ne serait-ce qu’un seul paraissant en phase avec le système en place. Personnellement chaque jour, quand je regarde les infos, je me dis que ce système (dans lequel je ne me sens pas tant libre qu’enfermé), c’est juste le pire qui ait jamais existé. Parce qu’il n’y a pas d’issue et qu’ils ont tous les moyens (économiques, militaires, diplomatiques, etc. — tout d’un bloc et des médias de masse pour cimenter, formater, détourner l’attention d’un peuple qui, seul, a le pouvoir et le devoir de faire changer les choses). C’est pourquoi ça m’irrite tellement de lire que changer, ce serait revenir aux heures sombres du nazisme. Très clairement : l’horreur du nazisme, on est en plein dedans.
Je pourrais aussi parler de la manière dont on a exploité la Shoah pour promouvoir la sacro-sainte « liberté » (qu’Aldous Huxley résumait par l’expression « les gros mangent les petits »), ressortant l’épouvantail à mini-moustache chaque fois qu’un gusse ose parler de « contrôle » ou de « socialisme ». Je pourrais aussi parler des stratégies de manipulation des masses, de Milgram ou de Pavlov, dont je ne suis certes pas un spécialiste, mais dont l’héritage (en ses grandes lignes) éclaire bien ce que nous sommes devenus. Je pourrais aussi parler de la disparition de la culture et de l’abêtissement (via la main-mise économique sur elle), de l’indigence, et refaire un parallèle avec les stratégies de « déshumanisation » employées par les nazis. Je pourrais dire qu’on fait un peu la même chose avec certains peuples (on a même dit, parlant d’eux, que « toutes les civilisations ne se valent pas ») ou avec le pauvre type si insignifiant dans sa cahute que franchement, c’est à peine si on le remarque en passant devant lui. Bref je pourrais dire un tas de choses mais j’arrête là, ça sert à rien si vous ne voulez pas comprendre.
Et donc pour vous répondre : constatant que l’ultra-libéralisme en vigueur (n’en déplaise à ceux qui voudraient des coudées toujours plus franches pour se repaître des plus petits) ne s’auto-régule pas de manière efficace, et qu’il génère (à force d’abus) d’insoutenables tensions (sur un terreau d’inégalités croissantes), je pense clairement qu’il faut admettre son échec, et rétablir des règles de justice, de décence, de dignité humaine. Garder la liberté (dans une certaine mesure), mais réhabiliter la notion de fraternité. Ne pas admettre que certains couchent dehors le ventre vide, pendant que d’autres se gavent et que des logements sont vides. Remettre l’argent au service des gens, et non l’inverse. Éduquer dans le sens d’affûter l’esprit critique, plutôt que d’endormir et de formater les masses. « Contrôler » plus ou moins : valoriser le travail, tolérer la richesse, mais proscrire les écarts qui, au-delà de l’indécence, tendent à basculer dans l’horrible et l’inhumain. Empêcher les gros de dévorer les petits, et pour résumer : faire respecter les droits de l’homme (pour tous, pas seulement pour les gagnants du système).
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http://www.pauljorion.com/blog/?p=39856  ; un article sur le même sujet ... en gros ....
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C’est un peu comme l’amour vu par Lacan !
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Ah et l’alternative ??
La société de non consommation est de ne pas vendre aux gens les choses dont ils ont besoin ???arrêtez de mettre sur le dos des autres vos propres défauts..$En somme il faudrait vous croire alors que vous démontrez une volonté de bétail...vous consommez parce que on vous y incite ! et vous couinez !!! ridicule. -
« Je ne fais que vendre du temps de cerveau disponible ».
M. Lelay, TF1
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Bonjour, excellent article que j’approuve.
La mise à mort du petit commerce n’a pas été instituée par la gauche, contrairement à ce que prétendent les frontistes, mais date des années 1950, des années où la droite était au pouvoir (elle l’a quasiment toujours été).
« Le poujadisme, du nom de Pierre Poujade, est un mouvement politique et syndical français apparu en 1953 dans le Lot et qui a disparu en 1958. Ce mouvement revendiquait la défense des commerçants et des artisans, qu’il considérait comme mis en danger par le développement des grandes surfaces dans la France de l’après guerre, et condamnait l’inefficacité du parlementarisme tel que pratiqué sous la Quatrième République » (wikipedia)
En vertu du célèbre principe énoncé par Yvan Audouard : « Ce ne sont pas les mécontents qui prendront le pouvoir mais ceux qui auront su tourner le mécontentement à leur profit. »,
les hommes politiques de droite et d’extrême droite ont su canaliser efficacement à leur profit le mouvement de contestation : On compte parmi les députés poujadistes des bouchers, des boulangers, des épiciers, des libraires. Les méthodes musclées sont monnaie courante durant les manifestations poujadistes. Le mouvement dispose d’un service d’ordre qui n’hésite pas à faire le coup de poing. Jean-Marie Le Pen, député poujadiste après les élections législatives de janvier 1956, s’inscrit dans cette lignée. Il a intégré dans l’idéologie de son Front national à la fois la protestation contre les élus, les partis dominants, l’État prévaricateur, les parlementaires corrompus et l’affirmation d’une identité française contre tout ce qui la menacerait : l’immigration, l’Europe, le fisc.
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« mais date des années 1950, des années où la droite était au pouvoir (elle l’a quasiment toujours été). »
J’ai cru que j’allais m’étrangler... faites au moins un minimum de recherche avant d’annoncer des telles contre vérités.
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Mais non titi,
je compte sur vous pour nous dire qui était au pouvoir à cette époque.
Ce serait fairplay, ce que vous n’êtes clairement pas.
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@Par titi (xxx.xxx.xxx.150) 27 juillet 10:38
Vous dites : « J’ai cru que j’allais m’étrangler... faites au moins un minimum de recherche avant d’annoncer des telles contre vérités »Si c’étaient des contre vérités cela doit être facile à démonter.
Surtout que vous avez failli vous étrangler...
Evitez quand même de mettre un noeud coulant à base de chanvre : on est déjà pas assez nombreux en France, il ne faut pas que l’on perde un homme tel que vous.
Même si vous êtes un simple titi...
CordialementLeo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées) -
@ Léo,
titi a failli s’étrangler, avec un Bretzel peut-être.
Quatrième République
Vincent Auriol, président de la République (1947-1954)Gouvernements nommés par Vincent Auriol, président de la République du 16 janvier 1947 au 16 janvier 1954.
Gouvernement Paul Ramadier (1) du 22 janvier 1947 au 21 octobre 1947.
Gouvernement Paul Ramadier (2) du 22 octobre 1947 au 19 novembre 1947.
Gouvernement Robert Schuman (1) du 24 novembre 1947 au 19 juillet 1948.
Gouvernement André Marie du 26 juillet 1948 au 27 août 1948.
Gouvernement Robert Schuman (2) du 5 septembre 1948 au 7 septembre 1948.
Gouvernement Henri Queuille (1) du 11 septembre 1948 au 5 octobre 1949.
Gouvernement Georges Bidault (2) du 28 octobre 1949 au 7 février 1950.
Gouvernement Georges Bidault (3) du 7 février 1950 au 24 juin 1950.
Gouvernement Henri Queuille (2) du 2 juillet 1950 au 4 juillet 1950.
Gouvernement René Pleven (1) du 12 juillet 1950 au 28 février 1951.
Gouvernement Henri Queuille (3) du 10 mars 1951 au 10 juillet 1951.
Gouvernement René Pleven (2) du 11 août 1951 au 7 janvier 1952.
Gouvernement Edgar Faure (1) du 20 janvier 1952 au 28 février 1952.
Gouvernement Antoine Pinay du 8 mars 1952 au 23 décembre 1952.
Gouvernement René Mayer du 8 janvier 1953 au 21 mai 1953.
Gouvernement Joseph Laniel (1) du 27 juin 1953 au 16 janvier 1954.René Coty, président de la République (1954-1959)
Gouvernements nommés par René Coty, président de la République du 16 janvier 1954 au 8 janvier 1959 :
Gouvernement Joseph Laniel (2) du 16 janvier 1954 au 12 juin 1954 ;
Gouvernement Pierre Mendès France du 18 juin 1954 au 23 février 1955 ;
Gouvernement Edgar Faure (2) du 23 mars 1955 au 24 janvier 1956 ;
Gouvernement Guy Mollet du 31 janvier 1956 au 21 mai 1957 ;
Gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury du 12 juin 1957 au 30 septembre 1957 ;
Gouvernement Félix Gaillard du 6 novembre 1957 au 15 avril 1958 ;
Gouvernement Pierre Pflimlin du 13 mai 1958 au 28 mai 1958 ;
Gouvernement Charles de Gaulle (3) du 1er juin 1958 au 8 janvier 1959.Je ne vois dans ces listes aucun chef de gvt qu’on puisse qualifier de gauche, à savoir, un homme qui lutte contre les inégalités.
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Bah si pour vous même Mendès France, ou Guy Mollet sont des gens de droite y’a pas grand chose à ajouter.
Sauf à vous conseiller de retourner sur les bancs de l’école.
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@JL
« Ce serait fairplay, ce que vous n’êtes clairement pas. »
Comme d’habitude, vous n’acceptez qu’on vous contredise.
Et bien non JL, la SFIO ce n’était pas la droite. Pas plus que les Radicaux Socialistes.
Et si ce n’est pas suffisament à gauche pour vous, alors cela veut dire que vous considérez que les avancées sociales de 1936 sont dues à la droite.
Interessant comme point de vue.
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@Par titi (xxx.xxx.xxx.150) 28 juillet 23:19
Vous dites à JL : « Comme d’habitude, vous n’acceptez qu’on vous contredise. »
Vous citez JL : « »mais date des années 1950, des années où la droite était au pouvoir (elle l’a quasiment toujours été).« »
Quasiment est un mot compliqué pour vous ?
Cordialement
Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées) -
Merci Léo,
pour ces points sur les « i » de titi !
Reconnaissons avec lui que Guy Mollet et PMF étaient des hommes de gauche ... comme François Hollande, par exemple.
Cela fait, si je compte bien, 21 mois sur 12 ans.
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@Par JL (xxx.xxx.xxx.183) 29 juillet 19:15
Vous dites : « Merci Léo »
« don’t mention it »
Vous dites : « Reconnaissons avec lui que Guy Mollet et PMF étaient des hommes de gauche ... comme François Hollande, par exemple »
Ce qui me gêne dans l’intervention de titi, c’est qu’il semble refuter TOUTE votre intervention.
Si toute une intervention est fausse, la moindre des choses est d’apporter quelques preuves...
Et, je parle de preuves solides puisque par essence, TOUT est faux.
De plus, comme beaucoup de commentateurs, il oublie qu’il n’est pas seul.
En temps normal, je n’aurais pas commenté, mais le lecteur qui ne veut pas perdre son temps risque de croire que c’est la vérité puisque non contredite...
Je pense que si beaucoup tombent sur un os, lui il est tombé sur une noisette...
Sérieusement, si on n’est pas d’accord avec quelqu’un, qu’on apporte les preuves...
Le savoir vivre ce n’est pas pour des chiens quand même.
On n’a pas affaire à des moineaux que diable !
Cordialement
Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées) -
@JL
Vous n’avez même pas eu la curiosité de vérifier les autres personnes de votre liste.
Allez je vous aide un peu :
Henri Queuille : Radical Socialiste
Edgard Faure : PR - Radical Socialiste
René Mayer : PR - Radical Socialiste
Maurice Bourgès-Maunoury : PR - Radical Socialiste
Félix Gaillard : PR - Radical SocialisteDonc à vue d’oeil avec PMF et Mollet on couvre déjà juin 54 à avril 58.
Presque 4 ans sur les 10 des années 50 -
@Léo
Alors oui Léo expliquez moi donc votre définition du mot « quasiment » et expliquez moi le rapport avec 4 ans (grosse maille) sur 10 ?
« je n’aurais pas commenté, mais le lecteur qui ne veut pas perdre son temps risque de croire que c’est la vérité puisque non contredite »
Et bien ne vous en déplaise Léo c’est la vérité. Et d’autant plus que les autres gouvernements de la liste de JL, que vous avez vous même relayé comme vérité puisque non contredite , sont « qausiment » des gens du centre et non pas de droite.
Et là le mot quasiment s’applique.Quand je lis votre signature
« (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées) »
Je me dis qu’il vaut mieux lire cela que d’être aveugle. -
@Par titi (xxx.xxx.xxx.150) 30 juillet 23:38
Vous dites : « Léo expliquez moi donc votre définition du mot »quasiment« et expliquez moi le rapport avec 4 ans (grosse maille) sur 10 ? »
1/ Je n’ai rien dit sur votre affirmation si ce n’est qu’il faut prouver...
Je n’ai pas dit que vous avez raison ou tort.
2/ 4 sur 10 ce n’est pas la majorité. Guy Mollet qui si j’ai bien compris est votre référence sérieuse n’a pas eu la vie facile.
En terme clair a’t-il vraiment gouverné sereinement ? J’en doute...
[J’ai pas vérifié j’ai pas le temps]
3/ on va dire que JL s’est peut-être trompé, mais perso, la droite a souvent été aux commandes en France...
4/ le problème n’est pas la vérité : le problème c’est la preuve de la vérité !
C’est ce que je vous reprochais...
Si j’avançais des affirmations de ce genre vous me croirez ? Je ne pense pas...
5/ Je suis nul en histoire donc ne me jetez pas la pierre quand même...
Cordialement
Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)
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« 2/ 4 sur 10 ce n’est pas la majorité. »
Qui parle de majorité ?
Je cite « la droite était au pouvoir (elle l’a quasiment toujours été) »
Entre « majoritairement » et « quasiment toujours », il y a une différence de taille.
Je vous renvoie à votre intervention où vous me demandiez si je comprenais le mot : et vous même, le comprenez vous ?D’ailleurs je note que lorsque JL fait cette affirmation, vous ne lui réclamez aucune preuve de vérité.
Je vois donc que votre besoin d’argumentation est très sélectif.« Guy Mollet qui si j’ai bien compris est votre référence sérieuse n’a pas eu la vie facile.
En terme clair a’t-il vraiment gouverné sereinement ? J’en doute... »
Personne n’a gouverné sereinement sous la IVème.
C’est pour cela que la Vème est née -
Remplacer l’homme par une machine pour faire ce genre de « travail », c’est un progrès.
Cela se traduit par un nombre d’emplois toujours plus restreint.
Mais... il y a une solution :
Partage des emplois en diminuant drastiquement la durée du temps de travail ET partage des richesses produites en mettant en place un revenu de base inconditionnel dont le montant ne devra pas être inférieur au seuil de pauvreté (soit 950 euros actuellement en France)
Voici un article qui parle des expérimentations ayant déjà eu lieu :
http://revenudebase.info/2012/06/quand-la-realite-devance-lutopie/
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Oui pour le RDB, par contre le partage des emplois je ne comprends toujours pas le but. Dans notre système de travail lié au revenu je comprends, car partager le travail équivaut à partager les richesses. Mais avec un RDB, est-il besoin de partager les emplois ?
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Ce genre de texte n’incite qu’a une chose, remplacer le type par une machine automatique.
La machine n’est pas limitée à 35H. Qu’il pleuve, neige, fasse du soleil, elle fonctionne même la nuit. En mettant une machine automatique, pas de risque social, pas de contrat de travail, pas de droit du travail,pas de convention collective, pas d’URSAFF, pas d’Assédic, pas de caisse de retraite, pas de CSG, RDS ou sécurité sociale.Pour info, en Grande Bretagne, les supermarchés sont ouverts toute la nuit et il y a du personnel dans les guérites des pompes à essence la nuit.-
et la caissiere achets plus car plus d’argent
le magasin coules car plus de clients -
La machine n’est pas une tragédie en elle-même : si le travail qu’elle accomplit bénéficie à tous (suivant une logique de redistribution équitable des richesses), plutôt qu’au seul chef de l’entreprise qui l’exploite (suivant une logique d’accaparation jalouse de ces mêmes richesses), alors elle est un atout pour la société. Tout le monde peut bosser moins, se reposant sur elle, et maintenir le même confort de vie grâce à elle. Le tout en gagnant un peu de temps pour profiter d’une vie qui reste bien courte.
La question au fond, ce n’est pas de savoir si la machine est bonne ou mauvaise. C’est de savoir si l’on veut organiser le monde en partageant ce qu’il offre ou, au contraire, laisser courir la loi du plus fort, du plus riche, du plus mieux que les autres. Les humbles (et pas seulement les pauvres) penchent plutôt pour la première solution, les riches (les ambitieux) lui préfèrent la seconde. C’est un fait établi dont l’explication n’a pas varié, semble-t-il, depuis quatre cents ans :
« the leanness that afflicts us, the object of our misery, is as an inventory to particularise their abundance ; our sufferance is a gain to them. » (William Shakespeare, Coriolanus, 1605-1608)
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Excellent article
La « cahute », parfois isolée tout au bout d’une étendue de béton avec son employé qui déprime tout en cuisant l’été, et en se les pelant l’hiver est bien le symbole de notre société de consommation et surtout de profit, laquelle fait fi des besoins à la fois des salariés et des consommateurs... Nonobstant les stations qui vendent du gaz et nécessitent donc une manutention, la plupart marchent en automatique
2010 - une journée muette
9 h00 - passage à la station essence, je me sers seule.. après avoir introduit ma carte bleue dans la machine.. La barrière automatique se lève...
9 h20 -. Besoin d’argent liquide... après avoir relevé la visière de mon casque, je tapote sur le clavier d’un distributeur bancaire, lequel sans merci ni au revoir me recrache ma carte bleue d’un coté et mes billets de l’autre..
9h45 - Courses au supermarché... quasiment vide. J’entend une voix humaine parmis les rayons.. Un vendeur virtuel (dans une petite télé) fait une démonstration pour des serpillières révolutionnaires... Je file au rayon boucherie. saisis une barquette tandis que derrière les vitres hermétiquement fermées quelques humains découpent et emballent la viande..
Rayon fruits et légumes... je tate de beaux fruits apparemment mûrs mais durs comme du bois.. Repli vers les bananes, pesée et emballage automatique.. je colle mon ticket..
10h00 - Les caisses sont vides, les caissières en rayons ou à l’entrepot.. Direction les caisses automatiques qui ont été posées dans la nuit..., Bagarre avec mes codes barres récalcitrants.. Une fente aspire mes billets tandis qu’. une voix sans aucune chaleur sort de l’engin afin de me prévenir de ne pas oublier mon ticket"...lequel surgit simultanément comme un diable d’une autre fente...
Comme tout ceci m’a donné soif.. je me dirige vers un distributeur non loin, glisse quelques pièces jaunes, selectionne une boisson.. laquelle tombe bruyamment de son support..
Ma canette d’une main, mon caddy de l’autre, tout en me dirigeant vers le parking, j’essuie les larmes qui roulent sur mes joues... un monde vient de mourir...-
... et enfin le nouveau monde vient de naître ! Les caissières et autres cahutiers ont désormais du temps libre, et de l’argent car le revenu de base a été instauré grâce à l’automatisation. Désormais, les machines travaillent à leur place et ces personnes peuvent désormais s’occuper dans d’autres activités tout aussi plaisantes, voire mieux.
Bien sûr, ces personnes appréciaient le contact humain et se sont donc investies dans des associations d’aides aux personnes. Elles sont parfois nostalgiques des anciens temps, mais avec un simple seconde de recul elles ne regrettent rien. Elles ne sont plus esclaves, et rien que pour ça, elles aussi, essuient les larmes qui roulent sur leur joues... -
tout depend du niveau du RU
certainement tres bas -
@foufouille
Pas forcément, personnellement je milite pour un RU aux alentours de 800€. Certes, on ne fait pas grand-chose avec ce niveau de revenu. Mais déjà, ça libère beaucoup du travail forcé -
ca liberes de rien
faut enlever le loyer, -220 minimum
juste de quoi mal manger pour la plupart
donc boulot de merde obligatoire -
Si tu manges pour 600€, il y a peut-être un autre problème.. et puis non, pas boulot de merde obligatoire : vu le peu d’argent que l’on gagnerai comparé à l’effort fourni (travailler 150h par mois pour rajouter 300€), je doute que les personnes acceptent de tels postes.
C’est l’un des buts du RU : rééquilibrer le pouvoir de négociation à l’embauche, et ainsi libérer le marché du travail qui est aujourd’hui complètement faussé. -
@Cedric
Un nouveau monde ne nécessite pas de faire table rase du passé ou tout du moins d’en retirer quelques leçons...
L’automatisation nous a été vendue comme devant profiter au salarié, le soulager dans sa tache et non pas in fine, le remplacer...
Mais le profit que cela allait engendrer l’emporta sur la qualité de vie promise...
Le résultat : Des milliers de chômeurs, dont beaucoup ne possédaient aucune qualification. Ce fut le cas des concierges remplacées par des digicodes, des employés pompistes qui vous versaient l’essence dans le réservoir, de milliers d’ouvriers non qualifiés et de tant d’autres qui furent sacrifiés sur l’autel du profit...
Aujourd’hui les caissières disparaissent....
Le RU ? un pis aller pas une solution... Foufouille a bien raison.. Sans doute peut on voir comme un progrès d’avoir un linéaire entier de shampoings a sa disposition, de gagner 10 minutes à ne pas faire la queue à un guichet pour retirer des billets de train ou de cinéma.. Mais quel intérêt si vos revenus ne vous permettent ni de prendre le train, ni d’aller au cinéma ni d’acheter autre chose que le shampoing le moins cher ?
Sans doute le poinçonneur des lilas aurait été stupéfait d’apprendre que des décennies plus tard, il fait des envieux...
http://www.dailymotion.com/video/xbj7dq_le-poinconneur-des-lilas-1958_music# -
@ cedric
tu te chauffes pas, pas de gaz ni electricite, adsl, etc ?
on arrives donc bien a pas grand chose
plus de cmu, non plus
donc si, boulot obligatoire -
@Loatse :
Cela nous a peut-être été vendu comme ça, ce n’est pas pour autant qu’il faut l’accepter dans sa forme actuelle. Il est assez évident que les gains de productivité dus à l’automatisation sont intégralement captés par le privé.Le problème n’est pas l’automatisation, mais ceux qui en profitent jusqu’à maintenant.Vous, constatant le résultat actuel, vous préféreriez revenir en arrière pour tout arranger, retrouver les caissières. Personnellement, je préférerais que l’on conserve les machines, mais qu’on répartisse vraiment les gains entre tous. Je trouve cela infiniment plus émancipateur !@Foufouille et LoatseQui vous a dit que vous ne pourriez pas travailler pour obtenir un revenu complémentaire ? Foufouille m’objecte que de toute façon ça sera le cas avec un RU trop bas. Hé bien oui c’est très probable, mais la différence est clairement le coût d’opportunité : voudrons-nous vraiment faire 150h pour 300€ ?? Actuellement, le coût d’opportunité est énorme : c’est tout (un SMIC) ou rien. Bonjour le pouvoir de négociation.. -
« voudrons-nous vraiment faire 150h pour 300€ ?? »
plutot 50h
et tu seras obliger pour changer ta machine a laver, etc
je vois donc pas l’interet
sans compter le probleme pour les vieux et les malades -
@Foufouille
Ben alors ... ça te fait un revenu de 1100€ pour 50h de travail dans le mois, soit un jour sur trois comparé à maintenant, tu n’y vois pas d’intérêt ? Moi je trouve que c’est une super avancée !Pour les « vieux », le RU ne se substitue pas à la retraite (puisqu’on a cotisé, tout comme l’assurance chômage n’est pas remplacée).P.S : comment fais-tu pour être aussi réactif sur les messages ? est-tu alerté ? -
dernieres commentaires sont affiches
tes cotisations retraites seront calcules sur ton salaire de 300, donc a terme, tu auras 800 plus x% a la retraite
je te souhaites pas d’etre malade avec 800, un mois d’hosto et tu es dans la merde
ce qui est deja le cas si tu as un petit boulot meme au smic et pas de famille proche -
tu peut aussi suivre un pseudo, mais c’est plus chiant
-
Pour la maladie : le RU ne résous pas tous les problèmes, tu en soulèves un qui existe déjà et que le RU ne changera pas. Quoique, un peu : être malade sur 50h aurait un impact bien moindre que sur 150h (sans parler que le travail est aussi la cause de beaucoup de maladies, donc le RU pourrait même rendre les gens moins malades).
Concernant la retraite, je me suis mal exprimé. D’ailleurs je ne connais pas assez bien le système de retraites pour en parler, je n’irai pas plus loin. Mais je reste persuadé que le problème que tu soulèves est loin d’être insurmontable.Mais je vois que tu ne nies pas l’intérêt du RU qui permet de travailler beaucoup moins qu’avant -
« Pour la maladie : le RU ne résous pas tous les problèmes, »
si, si il est assez eleve
pour la retraite, c’est assez simple en gros, elle depend de tes revenus soumis a cotisations
60 ou 70% de 300, ca fait peu
pour exemple, les entrepreneurs qui refusent de cotiser comme un salarie, ont une retraite (et aussi securite sociale) basee sur leur taux de cotisations : env 50%
un salarie verse env 85%, il a donc une meilleure retraite en fonction de ses revenussi le RU est indexe sur un panier de la menagere honnete, avec logement, voiture, etc ; on evites le piege RSA qui fait que des gens se trouvent en dessous du smic
le but du patronat etant de maintenir la pauvrete -
J’aime votre article qui donne la place de héros à un homme ’ordinaire’, un salarié des temps modernes au service de « la machine ».
Le gars sans sa cahute n’est pas au service des hommes il est au service de la machine commerciale, de la machine à vendre aux « cons hommes à toutes heures ».
Je serais lui, je vide un bidon d’essence dans cette cahute et j’y fous le feu à ce truc de fous. Et si ça suffit pas je me le vide sur la tête mon bidon d’essence pour enfin en finir avec ce monde qui se moque du monde.-
@Famine,
Et si le bidon n’est pas tout à fait vide, je viderai le reste sur votre casquette avant de craquer l’allumette.Au fait ! je ne vois pas ce que vient faire un fonctionnaire dans cette histoire. Vous avez un problème avec ça ? Pensez-vous qu’un salarié du privé doit tout supporter et même l’insupportable ? -
pas faux
mais valable pour tout le monde
les gens sont tres souvent egocentriste quand on les pousse un peu
il est toutefois, peu facile de se mettre a la place des autres
surtout que ca peut leur faire peur -
Très bien ce mot.
Où se situe « l’optimisation », jusqu’où cela ira ?
La machine est lancée à fond, qui la fera dévier ou même ralentir ?Petite histoire que beaucoup ont vécu sans doute :
Après avoir obtenu « gratuitement », par des « points » commerciaux : un « bras » Moulinex, extra, made in China ; puis de la même façon un « chauffage d’appoint » Calor, tout aussi bien fait, « in China ». Me voilà, un jour, arrivé devant le présentoir « électricité », muni d’une ampoule 40w, culot à vis, à remplacer. Sur celle-ci était inscrit ORSAM-France, elle avait fait vaillamment son temps...Me voilà à examiner l’offre : quelques ampoules à incandescence, fil tungstène, en voie d’extinction, mais encore du 40w, cette fois-ci : ORSAM-China et surtout des « ampoules » nouvelles formules (les LED font leur place) dites à économies d’énergie, chères quand même, toutes PHILIPS ou ORSAM, made in China.
Impressionnant. A méditer..
Où allons-nous ?
Cette révolution s’est faite sous notre nez, on a rien dit. La faillite Boussac se situait dans les années 75-80, on a rien dit... Voilà où on en est maintenant.
Et nous voilà partis dans des guerres d’annexion néo-coloniales... Et on ne dit rien..
Jusqu’à quand laisserons-nous ce système s’emballer ? Comment reprendre en main cette dérive de notre industrie ? Seront-nous bientôt seulement capable de développer, chez-nous, l’industrie de guerre ?-
En passant par ici, j’en profite pour rappeler le souvenir confus d’une mesure gouvernementale qui fut proposée et si bien combattue immédiatement qu’elle ne vit jamais le jour, qui aurait consisté à taxer le litre de supermarché pour soutenir l’existence des stations services hors grande distribution. On pourrait rêver, vu l’importance de ce que représente l’obligation bien réelle du déplacement motorisé, d’une équité presque parfaite entre les prix des stations sur le territoire. Cela aurait de la gueule...
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