Le gouvernement nous fait l’économie de l’éco-taxe...
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a annoncé aujourd'hui mardi la suspension de la mise en place de l'écotaxe
Le courage, c'est de préférer affronter des écolos avides de pouvoir et d'honneurs plutôt que des Bretons en colère...
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a annoncé aujourd'hui mardi la suspension de la mise en place de l'écotaxe pour "laisser place au dialogue" sur cette mesure fiscale stupide qui datait de ses prédécesseurs et qui a réussi à re-mettre la Bretagne, calme depuis une vingtaine d'années à l'heure de la révolte ouverte et de la violence. "Le courage, ce n'est pas l'obstination, c'est d'écouter, de comprendre, de rechercher la solution", a-t-il dit lors d'une déclaration à Matignon. "C'est pourquoi j'ai décidé la suspension de la mise en oeuvre de l'écotaxe pour nous donner le temps nécessaire à un dialogue au niveau national et régional".
Suspension ou suppression ?
"Suspension n'est pas suppression", a-t-il ajouté pour rassurer, notamment, ses alliés soit disant écologistes dont les ministres doivent pouvoir continuer à justifier leur présence dans un gouvernement qui s'éloigne chaque jour un petit peu plus de la ligne politique d'union établie en 2012. "Nous prendrons le temps nécessaire, elle doit être corrigée" a complété le Premier ministre. Maire de St Herblain, puis de Nantes, le premier ministre connait suffisamment bien les Bretons pour savoir qu'il était temps de calmer le jeu. Repousser aux calendes grecques en laissant entendre que les revendications des Bretons seront prises en compte était effectivement le seul moyen de faire baisser immédiatement la pression. Sinon, il est fort à parier que d'ici la fin de la fin de la semaine tous les portiques en places étaient détruits et la facture pour l'Etat beaucoup plus lourde.
Ayrault en face des problèmes que posent la suspension
Jean-Marc Ayrault a fait cette annonce au terme d'une réunion avec les principaux acteurs du dossier - élus bretons, ministres et préfet de région. Il doit maintenant composer entre les impératifs budgétaires qui prenaient en compte des recettes de l'ordre de 1 milliard selon les "experts" de Bercy dès 2014 (ce qui parait compromis), la stupidité du système conçu par Bercy qui alourdit de manière considérable le coût de la production française par rapport à la production étrangère (les denrées passant plusieurs fois sous le portique lorsque'elles sont fabriquées en France, sous forme de bêtes sur pieds, de carcasses, de viande, de légumes, de condiments puis de de plats préparés, alors que les produits importés ne passeraient qu'une fois entre le port et le distributeur) et les termes de l'accord de rattachement de la Bretagne à la France qui stipulent expressément que cette dernière n'a pas le droit de prélever de taxes ni de droits sur la circulation sur les routes bretonnes. Les élus UMP de Bretagne, oubliant probablement qui est à l'origine de a mesure et qui réclament l'abrogation de la taxe, ont boycotté la réunion.
Un Breton n'oublie pas...
En tous cas, parions que lors de la remise en place de cette éco-taxe, les spécificités bretonnes seront prises en compte, parce que s'il est une chose dont les Bretons ne manquent pas, c'est de mémoire et que s'il y a quelque chose qui les met facilement en colère, c'est qu'on les prennent pour des belous (en pays gallo) ou des genoueien (en pays bretonnant)....
Article paru sur MavieMonargent
17 réactions à cet article
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Ce retrait est une victoire conjointe du Medef et de la Fnsea. Autrement dit, une défaite de plus du bon sens.
- Lire les 5 réponses ▼ (de wesson, Francis, agnotologue, devphil30)
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Puisse-t-il faire de même avec son aéroport !
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Si les agriculteurs bretons n’ont plus de revendications à présenter qu’ils se regroupent sur la zone pour épauler les jeunes qui dénoncent ce projet anti écologique.
C’est marrant d’un coté une éco taxe qui recule et de l’autre la poursuite d’un projet anti écologique , c’est cohérent mais on se demande pourquoi EELV fait partie du gouvernement si ce n’est juste pour toucher le salaire en fin de moisPhilippe -
Entièrement d’accord ! Cette mesure(de droite) a bien sûr besoin d’être repensée...Mais les bretons ,j’en fait partie , qui subissent de plein fouet les désastres occasionnés par l’agriculture productiviste et le système néolibéral, n’y sont pas tous opposés loin de là ! et ce n’est pas pour rien si la bio est en plein essor dans cette région. Quant à voir des partisans de l’ump coiffés de bonnets rouges...Heureusement que le ridicule ne tue pas car ce n’est (malheureusement) pas des blessés qu’il y aurait à déplorer, mais de nombreux morts !
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Lire la suite ▼Faire croire que l’abolition de cette taxe est une victoire est bel et bien une farce.
Apparament, bien des gus, un bonnet rouge sur la tête, croit défendre la région en foutant les portiques en l’air, sur l’air de « on paye déjà trop de taxes, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! »Défendent ils seulement leurs propres intérets ?En dehors de celui de ceux des routiers, qui verraient leur traffic évidemment freiné, et c’est le but avoué, je ne vois pas trop la logique !La taxe inciterait à freiner cette aberration qui fait qu’un produit fait trois fois le tour de la terre, avant de revenir à son point de départ.Des usines de salaisons et de conserverie locales seraient la conséquence d’une taxe, qui n’est que le prolongement que ce qui se fait dans la plupart des pays d’europe du nord.Si on l’étendait d’ailleurs au fret maritime, ce serait la meilleure façon d’arrêter cette mondialisation foireuse, qui a favorisé les produits fabriqués en asie, au mépris de toute règle !Les supercontainers ont permis de réduire l’incidence du transport à rien ou presque.C’est la dessus pourtant qu’on doit jouer si l’on veut retourner au local.En l’occurence, ces bonnets rouges n’ont de rouge que l’apparence, car les têtes dessous sont bien réactionnaires, ou bas du front, poussées par leur patron, comme ceux de l’abattoir de Josselin qui ont affronté dernièrement ceux de leurs collèges du finistère, licensiés, et qui tentaient de bloquer l’usine.Se substituant aux CRS ; du jamais vu de mémoire de breton.Une réalité en bretagne ; dés que vous tentez de vous attaquer un temps soi peu aux problèmes environnentaux, à la qualité de l’eau, en montrant la hausse prodigieuse du nombre de cancer (500 % pour le cancer de la prostate, via les pesticides) c’est le barrage sur les routes pour arrêter les manifestants, le silence de médias !Ces même médias donnant des hauts parleurs à ces soi disant indignés, poussés par le lobby agricole !Leur bonnet rouge, c’est une farce.ils nous prennent pour des chaperons rouge !-
C’est bien mal connaitre les problèmes de l’agro alimentaire de la Bretagne.
Ce sont les écologistes qui ont tué cette industrie.A force de taxes ubuesques et règles bureaucratiques imposées par les lobbys verts sur l’environnement.Les élevages avec la pression réglementaire et les taxes n’ont pas eu assez de marge pour améliorer leur conditions. Ils ont fermé les uns derrière les autres.Les matières premières devant venir d’élevages de plus en plus loin comme d’Allemagne, les coûts des industries alimentaires se sont élevés, et en situation de concurrence les a poussé a fermer les unes derrière les autres.Les écolos sont content, y’a plus d’industrie d’élevage en Bretagne, plus d’indusie agro alimentaire et un chômage qui progresse en masse.Pour le pays la France est le seul pays d’Europe ou l’agriculture est en faillite. Et le pays importe de plus en plus. -
Lire la suite ▼Spartacus
Au sommaire des aneries, en voilà bien la meilleure
Si vous étiez breton, peut être connaitriez vous mieux le problème, et hésiteriez un peu avant de vous lancer dans une de vos éternelles diatribles, anti coco comme vous dites souvent.
Car au chapitre des aneries, vous faites fort. Cinq fois plus de cochons que d’habitants, une eau durablement polluée. Pratiquement aucune contrainte écologique, une attitude d’ailleurs cent fois brocardée par Bruxelles. Quand aux aliments pour les bestiaux, le soja,il arrive d’amerique du sud, via le port de Lorient.
C’est pas les écolos qui ont tué cette industrie, ce sont la pologne et l’allemagne, qui ont réussi dans cette course au dumping à faire encore baisser les prix, dans cette branche de viande de qualité médiocre...Pour la volaille, les groupes se sont repliés vers l’amérique du sud, profifant à fond de l’oportunisme économique, malgré le fait que les travailleurs de l’agro alimentaire soient payés à coups de lance pierres
Avant de dire vraiement n’importe quoi et de mettre ce que vous croyez être un bonnet rouge, attention à ce que ne soit pas un bonnet d’ane !
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Hélas vous devriez vous renseigner.
Le nombre d’animaux élevés en Bretagne ne fait que diminuer d’années en années. -
« Ils ont des bonnets rouges
Vive la Bretagne
Ils ont des bonnets rouges
Vives les bretons
A l’enterrement de Hollande
J’étais devant
A l’enterrement de Hollande
J’étais derrière
A l’enterrement de Hollande
La France était à l’enterrement »
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Lire la suite ▼28 octobre 2013
Communiqué Npa 29 et 56La violence des affrontements sous le dernier des trois portiques écotaxe du Finistère a été réelle, ce samedi 26.
Trois manifestants ont été blessés très sérieusement par des grenades assourdissantes et des tirs de Flasball dont un homme qui a perdu sa main.
Portant des Bonnets Rouges (symbole de la grande révolte paysanne qui eut lieu en Basse-Bretagne en 1675 contre les taxes seigneuriales), un millier de manifestants regroupant des salariés en lutte, des agriculteurs, des dirigeants de la FDSEA, des patrons routiers….se sont affrontés au CRS et gardes mobiles pour tenter de détruire le portique écotaxe symbole, selon eux, d’une attaque contre l’économie de la Bretagne.
L’écotaxe issue du grenelle de l’environnement de Borloo est perçue comme une taxe injuste, en plus d’être inefficace sur le plan écologique. Elle n’est pourtant pour l’instant (elle serait mise en service qu’au 1er janvier 2014) nullement responsable de la crise de l’agroalimentaire.
Si elle focalise symboliquement la révolte et la colère d’une bonne partie de la population concrètement, les salariés mis au chômage et à la porte avec des indemnités de misère, sont aujourd’hui d’abord les victimes des capitalistes de l’agroalimentaire, prédateurs des emplois, de la petite paysannerie, de la qualité des produits et de l’environnement.
Comme pour l’aéroport de Notre Dame des Landes, le gouvernement Hollande Ayrault a encore réussi à se mettre une bonne partie de la population Bretonne à dos.
Il faudra bien lors de la grande manifestation de 2 novembre à Quimper affirmer haut et fort l’unité ouvrière et paysanne contre les licenciements et pour une agriculture paysanne de qualité respectueuse des Hommes et de la terre.
Dire haut et fort que nous n’avons pas les mêmes intérêts que les patrons de l’agro et les dirigeants de la FDSEA.
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FNSEA = Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles
FDSEA = Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (en l’occurrence, ce serait FDSEA29, affiliée comme les autres FDSEA à la FNSEA)
A ne pas confondre avec La Confédération paysanne, 2ème syndicat agricole français, qui remet en cause le modèle agricole productiviste des 40 dernières années lequel a engendré (la suite est illisible : je suppose que c’est ) les problèmes actuels à savoir, l’hyper concentration-spécialisation et le développement mortifère des transports.
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A mon avis, le meilleur article publié sur ce sujet est celui-là !
Les bonnets rouges et les sans-couilles
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