Le gouvernement préfère le tabac à la e-cigarette
Hé oui, vous avez bien lu ! Tout est dans le titre. On va arrêter d'être hypocrite, comme notre chère ministre de la santé, Mme Marisol Touraine, et dire les choses tel qu'elles doivent être dites.

Nos chers députés se préparent à adopter toute une série de lois anti-tabac dont Mme Touraine se fait l'écho depuis déjà un certain temps. Des mesurettes qui, au final, ne vont pas changer grand chose, comme d'habitude. La solution radicale pour mettre fin en grande partie au tabac serait une augmentation de prix radicale. Mettez le paquet à 50 euros en laissant une porte de sortie tel que la e-cigarette et vous verrez si les ventes ne se mettront pas à chuter considérablement. Sauf que le manque à gagner pour l'état serait considérable. Si considérable que la santé des gens n'a plus d'importance en comparaison.
En revanche, dans ces textes, on a englobé toute une série de mesures, pour ne pas parler de restrictions, concernant la cigarette électronique et ça, si ça n'est pas vraiment bénéfique pour la population des fumeurs, ça l'ait clairement plus pour les finances de l'état. Ne nous méprenons pas. Je suis d'accord pour un meilleur contrôle de la qualité des liquides et du matériel vendu mais pas pour des lois qui, au final, favorisent un matériel obsolète et peu performant qui ne sera vendu que chez les buralistes.
En agissant de cette manière, nos chers élus montrent clairement le camp qu'ils ont choisi. Le même qu'on choisi les députés européens, dont plusieurs ont été généreusement convaincus par les quelques deux cents délégués dépêchés à Bruxelles par l'industrie du tabac.
Les produits autorisés, qui représentent la mort annoncés de beaucoup de boutiques spécialisées, ressemblent à s'y méprendre à une vrai cigarette et, en étant exclusivement vendus chez les buralistes, n'ont qu'un seul but : garder un maximum de consommateurs de vrai tabac. La e-cigarette du futur, grâce à ses faibles performances et attraction, deviendra alors une sorte de compensation permettant de diminuer un peu sa consommation mais cessera d'être ce qu'elle est actuellement, c'est à dire le meilleur outil jamais inventé pour arrêter de fumer. Les buralistes conserveront ainsi leur chère clientèle et l'industrie du tabac, mise à mal par les 8% de clients perdus rien qu'en France, en grande partie à cause de la cigarette électronique, aura là remporter l'une de ses plus grande victoire.
Je profite de cet article pour citer un exemple concret des conséquences de cette cabale absurde dont est victime la e-cigarette. Tout récemment, dans le Jura, un magasin d'électroménager a fait l'objet d'une plainte pour avoir vendu une cigarette électronique à un mineur. Cela montre bien la différence et le privilège dont jouit le tabac. Tout le monde sait que la vente de cigarettes est interdite aux mineurs et réprimé par des sanctions qui peuvent être sévères pourtant, tous les jeunes savent aussi qu'il n'y a rien de plus facile que d'aller acheter un paquet au tabac du coin et il en sera ainsi pendant des années et des années encore, mesures de Mme Touraine ou pas. Ce n'est pas le cas dans les magasins de e-cigarettes dont la majorité appliquait déjà cette directive alors qu'elle n'était même pas encore en vigueur.
Pourtant, on a déjà une plainte concernant le sujet, et cela alors que la commercialisation de la cigarette électronique n'existe vraiment que depuis cinq ans environ. Rappelez-moi depuis combien de temps est pratiqué la vente de tabac ? Et combien de plaintes ont été déposées contre un buraliste ayant vendu des cigarettes à un mineur ? A ma connaissance aucune ou du moins, aucune n'a fait l'objet d'articles de presse.
Bientôt, les vendeurs de e-cigarettes seront les méchants contre qui doivent lutter les gentils buralistes. Non mais je rêve !
Quant à nos chères têtes blondes qui fument déjà, et certains pas mal pour leur age, je leur dirai : écoutez bien les conseils de vos élus. Fumez du vrai tabac car il est plus facile de vous en procurer et vous risquez moins d'ennuis. Pourtant le fléau du tabagisme frappe un jeune sur trois en France mais on a tendance à l'oublier très vite. Comment la première drogue consommée par les jeunes français peut-elle être si accessible ?
Et qu'on arrête de me parler du principe de précaution, des effets inconnus à long terme, des études bidons relayées par une presse en quête de sensations. Tous les spécialistes de la santé reconnaissent que, de toute façon, la cigarette électronique ne contient même pas 1% des substances dangereuses contenues dans la vrai cigarette et, de ce fait, qu'elle est au moins 400 fois moins dangereuse. Le principe de précaution, il fallait l'appliquer au vrai tabac ou aux émissions des moteurs diesels dont on connaissait depuis longtemps les conséquences à long terme. A New-York, on a appliqué la loi interdisant de vapoter dans les lieux publics et depuis, les ventes de tabac sont remontées. Les cigarettiers s'en frottent les mains.
Mais c'est bien connu, quand des questions d'argent sont en jeu, la santé des gens passe bien après...
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