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Le gouvernement syrien reprend progressivement le contrôle du Nord-Est du pays

Source : Moon of Alabama, 14 octobre 2019

Traduction : lecridespeuples.fr

 

Il y a huit jours, le Président américain Donald Trump a donné le feu vert à une nouvelle invasion de la Syrie par la Turquie. Cette décision obligeait les Kurdes à se soumettre à Damas et à laisser l’Armée Arabe Syrienne revenir dans le Nord-Est de la Syrie.

 

 

Les Unités Kurdes de protection du peuple (YPG) auraient certainement voulu lutter contre une invasion turque, mais ils avaient peu de chances de réussir. Le terrain est plat et les forces des YPG ne disposaient que d’armes légères.

Il n’y avait qu’une solution pour eux : faire appel au gouvernement syrien et lui demander de revenir dans le Nord-Est. Cela dissiperait les inquiétudes turques et empêcherait probablement d’autres initiatives d’Erdogan en territoire syrien.

Après que Trump ait discuté avec le Président turc, l’armée américaine a retiré quelques-unes de ses forces de certaines zones proches de la frontière turque. Le Pentagone avait toujours la fausse impression que la Turquie limiterait son invasion à quelque 5 kilomètres de profondeur. Mais il était évident que la Turquie voulait beaucoup plus.

Un objectif majeur pour Ankara était de barrer l’autoroute M4, parallèle à la frontière, qui permet le déplacement de troupes entre l’Est et l’Ouest des zones à majorité kurde. L’autoroute est à environ 20-30 kilomètres de la frontière.

L’autoroute M4 est également l’un des principaux axes logistiques pour les troupes américaines stationnées dans la partie occidentale de la Syrie.

Les Kurdes ne peuvent rien faire pour résister à l’attaque turque. Samedi, les « rebelles syriens » sponsorisés par la Turquie ont atteint l’autoroute M4 et ont capturé et tué plusieurs soldats et civils Kurdes qui passaient à proximité. D’après le Washington Post, le Pentagone a finalement pris conscience du danger imminent :

 « C’est un chaos total », a déclaré un haut responsable de l’administration américaine, qui a requis l’anonymat, au sujet de la situation confuse en Syrie.

Bien que « les Turcs nous [aient] donné des garanties » que les forces américaines ne seraient pas touchées, a déclaré le responsable, les milices syriennes qui leur sont alliées « sillonnent les routes, tendent des embuscades et attaquent des véhicules », mettant ainsi en danger les forces américaines et les civils alors même qu’ils se retirent. Les milices, connues sous le nom d’Armée syrienne libre, « sont fanatiques et peu fiables. »

Ah bon  ?… « L’Armée syrienne libre », que les États-Unis ont construite – avec l’aide de la Grande-Bretagne et de la France – et dotée d’une immense quantité d’armes pour lutter contre le gouvernement syrien, est « fanatique et peu fiable » ?! Comment se fait-il que tous les groupes de réflexion et les « journalistes » qui pendant des années ont chanté les louanges de cette « Armée » ne l’aient jamais remarqué ?

Le Pentagone a finalement reconnu qu’il n’était pas possible de conserver la zone sans déclencher une guerre avec son partenaire de l’OTAN, la Turquie. Samedi soir, Trump a ordonné à toutes les troupes américaines de quitter le Nord-Est de la Syrie dans les 30 jours. Le Secrétaire à la Défense n’a pas démissionné, contrairement à son prédécesseur, mais a défendu le projet.

La décision a constitué le coup de pied au derrière dont les Kurdes avaient besoin pour enfin accepter le retour des troupes du gouvernement syrien dans la région qu’ils contrôlaient sous commandement américain. Actuellement, les troupes syriennes et leurs armes lourdes affluent dans la zone. Leur tâche principale est d’empêcher tout empiétement supplémentaire de la part des forces turques. Ils vont également reprendre les champs de pétrole à l’Est de Deir Ezzor et prendre le contrôle des camps de prisonniers où sont détenus les combattants de Daech.

nesyriamap20191014

Au moment de la rédaction de cet article, des troupes syriennes (en rouge) sont entrées dans Manbij, Ain al Issa, la base aérienne de Tabqa près de Raqqa et Tel Tamr. Les groupes soutenus par la Turquie (en vert) tiennent Tell Abyad et Ras al-Ayn ainsi que les villages situés entre ces deux villes. Cette région a une population majoritairement arabe.

Les Kurdes souhaitent conserver leur « administration autonome » du Nord-Est de la Syrie. Bien que les discussions se poursuivent, il est peu probable que les habitants majoritairement arabes de la région ou le gouvernement syrien acceptent une telle chose. Il ne saurait y avoir de statut particulier pour aucun des nombreux groupes ethniques ou religieux de la Syrie.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) Kurdes seront dissoutes. Ses soldats seront intégrés à l’armée syrienne. Le gouvernement syrien dissoudra également l’administration kurde « autonome ». Il confisquera les armes que les États-Unis ont données aux Kurdes. Tout cela prendra du temps, mais finira par dissiper les craintes turques selon lesquelles des groupes kurdes syriens organisés pourraient entrer en Turquie pour se battre aux côtés de leurs frères séparatistes du PKK.

Les États-Unis comptaient plus de 1 000 soldats dans le Nord-Est de la Syrie. Il y avait aussi plusieurs centaines de forces spéciales françaises et britanniques et environ 2 000 mercenaires américains. Ils sont en train de quitter les lieux, emportant avec eux une énorme quantité d’équipement. Ils n’ont sûrement rien à craindre des forces syriennes, Damas étant heureux de les voir partir. (Les rapports selon lesquels des troupes syriennes ont été bombardées par l’armée américaine hier sont faux.)

Le plan stratégique derrière les développements de la semaine dernière a dû être concocté à Moscou. La Russie tente depuis longtemps de faire entrer la Turquie dans son camp. La Russie, l’Iran et la Syrie ont probablement « autorisé » la Turquie à mener une invasion limitée de la Syrie pour faire fuir les États-Unis. La Russie a largement soutenu l’offensive turque, mais elle lui fixera également ses limites.

Depuis l’année dernière, Trump cherche une occasion de retirer les troupes américaines de Syrie. L’Etat profond a rendu cela politiquement irréalisable. L’initiative turque (voire russe) lui a fourni l’excuse dont il avait besoin.

Il est possible que tout cet arrangement ait été conclu exactement dans ce but.

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35 réactions à cet article    


  • Kapimo Kapimo 15 octobre 2019 17:56

    Depuis l’article de Moon of Alabama, ça a un peu avancé dans le sens prévu, comme l’expose E.Magnier :

    https://ejmagnier.com/2019/10/14/une-roquette-a-provoque-le-retrait-des-usa-details-sur-laccord-entre-kurdes-russes-et-syriens/

    Il y a des images qui montre le départ de troupes US :

    https://www.youtube.com/watch?v=KPX7tA_JaU8

    La prochaine étape pour l’armée syrienne sera de libérer la poche d’Idlib.

    Se posera ensuite la question du plateau du Golan.

    Les Russes ont gagné sur toutes la ligne grâce à leur aviation et leurs systèmes de défense anti-aérienne, mais aussi et surtout à leurs talents diplomatiques.

    Quant à la France, elle vient de prendre une énième déculottée. Merci Fabius (bon boulot), Hollande (bombardement de civils syriens, armement et formation des djihadistes) Juppé (accord secrets avec la Turquie sur le Rojava), Macron (création de 6 nouvelles bases françaises au « Rojava »), Le Drian, Valls, Cazeneuve, Puga et toute cette clique de néo-conservateurs soumis à l’OTANIsrael.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 07:52

      @Kapimo
      Merci pour la vidéo sur le départ des troupes américaines.
      C’est moins humiliant que leur départ du Vietnam.

      Reste aux gouvernements européens otanesques à expliquer en quoi consistait le projet de redécoupage du Moyen Orient, auquel ils ont donné la main, sans rien expliquer à leurs opinions publiques, en dehors du gros mensonge « de la guerre contre le terrorisme ».


    • Lambert 15 octobre 2019 21:28

      Je suis incapable de juger de leur justesse, mais j’aime bien vos analyses qui me semblent très sensées et très équilibrées.


      • Samson Samson 16 octobre 2019 02:16

        Merci pour les infos !

        Ben oui, tout ce scénario semble réglé comme sur papier à musique et paraît jusqu’ici se dérouler sans accroc !

        Apparemment, la start-up « Françe » n’était pas dans la confidence : le petit Monarc apprend à ses dépends la subtile nuance sémantique entre « allié » et « vassal » !

        Je me demande quelle est la compensation offerte à Mr Erdogan par Mrs Assad et/ou Poutine pour sa participation à cette pantalonnade ? Pas d’info là-dessus ???


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 07:42

          Les mouches changent d’âne ....

          L’arrivée tonitruante de l’armée turque a donné à Trump l’argument qu’il fallait pour décider de retirer ses billes. Entre membres de l’ OTAN, se tirer dessus, ça la foutrait mal, même aux yeux de l’ état profond ...

          Le mérite de Poutine est de comprendre qu’il ne faut jamais humilier un adversaire qui perd la partie. Le projet conclu entre la Syrie, la Russie et les Kurdes permet aux Kurdes de ne pas perdre la face, il leur assurera une certaine autonomie et des ministres kurdes dans le Gouvernement syrien :

          Les différents points de l’accord d’hier commencent à sortir, même si la direction politique kurde tente de les minimiser pour des raisons internes.

          • Abolition à terme des SDF et de toutes les milices, qui entreront dans le 5ème corps d’armée syrien sous supervision russe.
          • Garanties sur une certaine autonomie kurde inscrite dans la nouvelle constitution.
          • Coordination entre les forces syriennes et kurdes pour expulser les Turcs de Syrie, y compris d’Afrin (!)
          • Déploiement rapide de l’armée syrienne à Manbij, Kobané, Qamishli, Hassaké, Taqba...
          • Les frontières seront sous le contrôle du gouvernement syrien.
          • Arrivée de ministres kurdes au gouvernement central.
          • Les Kurdes réaffirment leur soutien à l’intégrité territoriale du pays, seul le drapeau syrien est hissé.

          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 11:38

            @Fifi Brind_acier

            les mouches changent d’âne... vous voulez parler des poutiniens, qui nous expliquaient doctement, lors de l’invasion d’Afrin (validée par Poutine), que les milices kurdes et Daesh, c’était pareil ?

            Maintenant qu’elles sont alliées à Assad, vous allez nous dire que Assad et Daesh... c’est pareil ? smiley


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 13:19

            @Olivier Perriet
            Afrine c’était en 2018. C’est Erdogan qui met tous les Kurdes dans le même sac que Daesh, « tous des terroristes ! » . Erdogan utilise « l’armée syrienne libre », une fiction inventée par Sarkozy, pour faire croire qu’il existe « une opposition modérée » à Bachar. Alors que ce n’est rien d’autre que des coupeurs de têtes Islamistes comme les autres !

            Les milices kurdes, du moment qu’elles ont été utilisées, avec leur accord, par la Coalition contre le gouvernement d’ Assad, peuvent être effectivement comparées à Daesh. Elles ont fait le mauvais choix, sans doute contre des promesses d’un Etat kurde.

            Ce que Poutine a pu dire en 2018 sur Afrine, je n’en sais rien, mais vous allez sans doute m’éclairer ?


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 13:48

            @Fifi Brind_acier

            Les milices kurdes, du moment qu’elles ont été utilisées, avec leur accord, par la Coalition contre le gouvernement d’ Assad

            à quel moment ? smiley


          • phan 16 octobre 2019 15:27

            @Olivier Perriet

            Contrairement à une idée reçue, le Rojava n’est pas un État pour le peuple kurde, mais un fantasme français de l’entre-deux guerres. Il s’agissait de créer un État croupion avec des Kurdes équivalent au Grand Israël qui était envisagé avec des Juifs. Cet objectif colonial a été réactivé par les présidents Sarkozy, Hollande et Macron jusqu’au nettoyage ethnique de la région destinée à l’accueillir.

          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 15:39

            @phan
             
            si vous voulez aller plus loin sur cette voie, c’est possible et très simple :
            tous les pays du moyen orient sont des création des affreux colonialistes français et anglais. Depuis le Liban « artificiel », en passant par Israeël « colonialiste », la Syrie et l’Irak séparés d’un trait de crayon, etc.

            En bons « anti impérialistes », les Assad ont toujours eu un problème avec les frontières de son propre pays ;
            Assad fils doit être content maintenant, puisqu’il en a perdu une partie smiley

            L’arroseur arrosé.


          • phan 16 octobre 2019 16:17

            @Olivier Perriet
            Il vaut mieux être un arroseur arrosé victorieux qu’un collabo cocu !


            Bassam Tahhan : « Nous assistons à la victoire finale d’Assad et ses alliés contre la France et ses alliés »
            Bassam Tahhan : « Les Américains ont perdu cette guerre et ils en sont conscients. Ils essaient dorénavant de maintenir comme ils peuvent Erdogan dans le giron de l’Otan et ainsi l’éloigner de Poutine et des Russes. Mais l’essentiel est ailleurs. L’offensive turque contre les Kurdes signe la victoire finale d’Assad et de ses alliés contre la France et ses alliés. »
            Sputnik France : La France ?
            Bassam Tahhan : « Je dis la France et non pas les États-Unis pour une bonne raison. Ces derniers se sont retirés et le projettent depuis longtemps. Cela fait un moment que Trump a compris qu’il n’avait plus rien à faire en Syrie. Pourquoi la France y est-elle restée ? C’est une grave erreur. Il est urgent d’évacuer nos troupes. Dorénavant, la défaite pour Paris est totale. Et tout remonte à l’époque de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Ce couple avait pour objectif de renverser Assad et de détruire la Syrie. Ils ont été suivis par François Hollande, qui a fait encore mieux. Il a reconnu une opposition illégitime contre un pays souverain qui est la Syrie. La responsabilité de la France est très lourde dans ce dossier. La gravité de la défaite française en Syrie est à la mesure de la médiocrité de sa politique étrangère. Ajoutons à cela que, très vite, il s’est avéré que l’opposition syrienne était gangrenée par les islamistes et de fait, la plupart des responsables français avaient des concordances de points de vue avec les Turcs durant les longues années de ce conflit. »

          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 17:22

            @phan

             

            Bassam Taham, attendez, ce nom me dit quelque chose....

            c’est pas celui qui était 3e sur la liste des frères musulmans aux dernières européennes ?

            Encore une marchandise frelatée smiley

            un anti islamiste sur une liste musulmane à 95%, je trouve ça bizarre ;


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 17:24

            @phan

            euh, vous direz à votre analyste que pour « perdre une guerre », il faut déjà avoir quelque chose à perdre.

            Vu que les liens de la France avec Assad étaient nuls, ou à peu près, vous m’expliquez ce qu’on n’a perdu ? smiley

            On n’a déjà pas perdu son amitié, puisqu’on ne l’avait pas avant smiley


          • phan 16 octobre 2019 17:42

            @Olivier Perriet
            La France a récupéré la légion d’honneur d’Assad et a perdu tout son honneur dans la question syrienne et libyenne !
            Les Kurdes n’étaient pas présents lors du débarquement en Normandie, les Turcs non plus et c’est la Bérézina pour Napoléon Bonaparte !


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 17:53

            @phan

            Khadafi et ses infirmières en otage, ça va chercher où, sur l’échelle de l’honneur ? smiley


          • phan 16 octobre 2019 18:42

            @Olivier Perriet

            « De la politique arabe de la France il reste surtout Barbes Rochechouart ». Ainsi parla Michel Jobert !
            Sarko et un frère musulman (celui qui a payé la rançon des infirmières).
            Macron et MBS (Moi Bon Salafiste).

            Pendant ce temps, les bonnes nouvelles du front :

            L’armée syrienne serait rentrée dans la ville de Raqqa, une première depuis 5 ans.
            Les militaires russes patrouillent désormais à Minbej suite au départ des USA et de la France.
            L’armée syrienne serait entrée dans la ville de Kobané, à la frontière turque.
            Tandis que Fabius, celui qui sait faire un bon café, pantoufle au Conseil Constitutionnel.

          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 19:26

            Un pays divisé, envahi, avec des millions de déplacés, je comprends qu’il est urgent de déboucher le champagne


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 19:29

            @Olivier Perriet
            Les milices kurdes, du moment qu’elles ont été utilisées, avec leur accord, par la Coalition contre le gouvernement d’ Assad. à quel moment ?

            Article de Richard Labévière du 14 octobre 2019. Je vous laisse lire l’article en entier, quelques extraits qui montrent la création des FDS par les Américains, à partir de 2014, pour renverser le régime de Bachar el Assad.

            LES « FDS », COMME L’UCK DU KOSOVO

            Comme ils l’ont fait au Kosovo à la fin des années 1990 avec la création de l’UCK (Armée de libération du Kosovo) – une bande de voyous et d’assassins pratiquant les trafics d’armes, de drogues et d’organes
            - , les services spéciaux américains ont fabriqué les FDS, les « Forces démocratiques syriennes » dans l’Est de l’Euphrate, majoritairement à partir de factions kurdes et pro-kurdes. (...)


            En tant que commandant du CENTCOM, le général Votel a supervisé la poursuite de la très officielle « guerre des États-Unis contre le terrorisme », en particulier avec la Force opérationnelle interarmées mixte – Opération Inherent Resolve – contre l’organisation « État islamique » en Irak et en Syrie. Ces opérations contre Dae’ch ont vu le CENTCOM s’impliquer davantage dans les guerres syrienne et irakienne. En fait, sous prétexte de lutte anti-terroriste, il s’agissait surtout de renverser « le régime de Bachar al-Assad », pour reprendre l’expression usitée par les rédactions parisiennes désignant le gouvernement syrien.etc


            L’Armée syrienne libre ASL :

            Avec la généralisation de la guerre civile, les Etats-Unis et la France ont armé plusieurs unités de l’Armée syrienne libre (ASL), présentée comme une organisation d’opposition « modérée », « laïque » et « démocratique ». Diantre ! Au fil des mois, l’ASL va s’imposer comme l’antichambre obligée de la plupart des groupes jihadistes les plus radicaux engagés contre l’armée gouvernementale syrienne.


            NB : biographie de Richard Labévière, spécialiste du Moyen Orient, mais persona non grata des médias français.


          • phan 16 octobre 2019 21:01

            @Olivier Perriet
            Un pays divisé, envahi, avec des millions de déplacés : conséquences des 120 amis de la Syrie.
            il est urgent de déboucher le champagne  : pour fêter le retour de nos compatriotes en voyage d’affaires en Syrie et en Irak via la Turquie.


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 22:37

            @phan

            120 états ? C’est une guerre mondiale. Je ne savais pas que la Syrie était aussi riche et stratégique. Il faudrait en faire part aux syriens, vous ne croyez pas ?


          • MAUGISMICHEL MAUGISMICHEL 17 octobre 2019 02:23

            @Olivier Perriet

            Je me marre à lire les « arguments » piteux des ordures dépitées d’avoir perdue leur guerre..toutes leurs guerres.


          • phan 17 octobre 2019 07:39

            @Olivier Perriet


            Réunion initiale - Tunisie (le 24 février 2012 à Gammarth)
            Les participants sont :
            Tunisie : Président Moncef Marzouki ; ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem ;
            Maroc : Ministre des Affaires étrangères Saâdeddine El Othmani ;
            Canada : Ministre des Affaires étrangères John Baird ;
            États-Unis : Secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton ;
            France : Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé ;
            Qatar : Premier ministre qatari Hamad ben Jassim Al Thani ;
            Conseil national syrien : Porte-parole de l’opposition Basma Kodmani ;
            Turquie : Ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu ;
            Arabie saoudite : Ministre des Affaires étrangères Saoud ben Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud ;
            Union européenne : Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton.
            Nations unies-Drapeau de la Ligue arabe Ligue arabe : Envoyé spécial conjoint en Syrie Kofi Annan.
            Notons que la Chine et la Russie ont eux aussi été invités mais ont décliné l’offre.
            La réunion s’ouvre en début d’après-midi, en présence d’une soixantaine de délégations arabes et étrangères et sous la coprésidence de la Tunisie et du Qatar. Le président de la République tunisienne Moncef Marzouki prononce un discours d’ouverture où il insiste sur la nécessité d’une solution politique pour la Syrie : il propose ainsi une immunité judiciaire pour Bachar el-Assad et son clan et un exil en Russie. Il refuse en outre une intervention militaire étrangère.
            Alain Juppé annonce un renforcement des sanctions pour faire plier le régime ; Hillary Rodham Clinton demande quant à elle la fermeture des ambassades et consulats en Syrie.

            Quatrième réunion - Maroc
            À Marrakech, Maroc, 114 États membres des Nations unies via la participation d’environ 130 représentants, dont 60 ministres, les membres de l’opposition syrienne, des fonctionnaires de plusieurs organismes et ONG internationales et régionales se sont réunis le 12 décembre 2012.
            Reconnaissance de la légitimité de la Coalition
            Après que la France a été le premier pays occidental à reconnaître formellement la Coalition de l’opposition comme le seul représentant légitime des Syriens, suivi par le gouvernement britannique, la Turquie et le Conseil de coopération du Golfe ; L’Union Européenne (le 10 décembre) et les États-Unis emboitent le pas. Barack Obama déclara la veille de la réunion lors d’un entretien télévisé : « Nous avons décidé que la Coalition de l’opposition syrienne rassemblait désormais suffisamment (de groupes), reflétait et représentait suffisamment la population syrienne, pour que nous la considérions comme la représentante légitime des Syriens ».
            Déploiement de missiles sol-air à la frontière turque
            À la demande de la Turquie, l’OTAN déploiera des missiles sol-air MIM-104 Patriot PAC-3. L’Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis sont impliqués dans cette mission. 400 soldats et 2 batteries de missiles par pays. Selon un communiqué de l’armée américaine la mission, purement défensive, doit protéger la Turquie d’éventuelles agressions de la Syrie par les airs.

            Opération “Timber Sycamore” : la guerre secrète de la CIA en Syrie est principalement financée par les Saoud.

          • Ilan Tavor aka Massada 16 octobre 2019 07:48

            Trois avions cargo géants C17 Globemaster de l’US Air Force ont été vus sur les radars au-dessus de la Roumanie volant en direction de la Turquie.

             
            Les C17 pourraient servir à évacuer de Turquie la cinquantaine de bombes atomiques américaines qui sont stockées sur cette base depuis l’époque de la Guerre Froide. Le Pentagone craint en effet qu’Erdogan ne soit tenté de se saisir de ces armes au moment imminent où les Etats-Unis décrèteront un train de sanctions à l’encontre d’Ankara.


            • Ilan Tavor aka Massada 16 octobre 2019 08:02

              Les Turcs sont mal-en-point.

               

              On est bien loin ne serait que du plan minimal annoncé par le tyran d’Ankara à la veille du lancement de sont agression, lorsqu’il évoquait une bande de sécurité tout le long de sa frontière sur 30km de profondeur.

               

              Non seulement il y a désaccord entre lui et Poutine sur ce point, mais la situation militaire sur le terrain n’est pas près de refléter son ambition. Ainsi, à l’ouest de Ras al Ayn, les YPG ont repris les villages stratégiques de Sari Kani et Tel Halaf tôt ce mardi matin, réduisant ainsi la seule poche de pénétration sérieuse des Turcs en Syrie


              • Ilan Tavor aka Massada 16 octobre 2019 08:06

                Sinon la vie continue,Tsahal a effectué plusieurs frappes sur une base iranienne à al Sikka, à proximité d’Aboukamal, à la frontière entre la Syrie et l’Irak.

                Il s’agit d’empêcher les Iraniens de profiter le la gabegie ambiante afin d’acheminer des armes vers le Liban et la frontière israélienne.


                • illiadegun illiadegun 16 octobre 2019 14:58

                  @Ilan Tavor aka Massada
                  Ah ! Merci Massada de nous amener un peu de quoi sourire ,comme d’hab’ avec vos « infos » teintées de cette rengaine ...maussade. !!


                • L'Astronome L’Astronome 16 octobre 2019 11:25

                   

                  Trump, Erdogan... des tueurs en Syrie ? comme le dit si bien Le Canard.

                   


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 13:24

                    @L’Astronome
                    Si c’est le Canard qui le dit ...
                    C’est toute la clique Bush, Obama et Clinton qui ont déclaré ces guerres.
                    Et c’est Trump qui retire les troupes, mais on compare Trump à Erdogan !
                    Décidément, on marche sur la tête chez les néocons, pour enfumer les mougeons !


                  • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 13:51

                    @Fifi Brind_acier

                    remarquez que l’UPR est capable de faire des volte face en fonction de ses intérêts idéologiques :

                    regardez Theresa May hier, Trump aujourd’hui, Johnson demain ?


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 19:44

                    @Olivier Perriet
                    remarquez que l’UPR est capable de faire des volte face en fonction de ses intérêts idéologiques 

                    Vous, vous saviez que Thérésa May allait saboter le Brexit et jouer la montre pendant 3 ans  ?

                    Je trouve les décisions de Trump de retirer ses troupes du Moyen Orient, tout à fait conforme à son programme. Il a même dit que les guerres du Moyen Orient étaient la plus mauvaise décision de l’ histoire des USA.
                    Vous n’êtes pas d’accord avec ça ? 

                    Quant à Johnson, c’est mieux que les Députés travaillistes et conservateurs qui s’opposent depuis 3 ans au vote des britanniques. A moins que vous ne soyez aussi démocrate que le Parlement qui a voté à Versailles, le Traité de Lisbonne ??


                  • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 octobre 2019 22:40

                    @Fifi Brind_acier

                    Johnson, vous nous en reparlerez dans quelques jours, le 31 octobre approche. J’espère que vous n’aurez pas changé d’avis sur lui d’ici là.

                    Et pour la prochaine fois, essayez de dépasser 1% des voix avant de faire la leçon aux responsables des autres pays.


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2019 09:41

                    @Olivier Perriet
                    Le FN est resté 10 ans en dessous de 1%, personne ne le lui reproche.


                  • glenco01 17 octobre 2019 09:53

                    @Olivier Perriet
                    1,2% pour 0% de passage médiatique hors campagne et 38 200 adhérents, ce n’est pas si mal.
                    D’ailleurs alors que le Brexit a lieu dans 15 jours aucun média à part RT et Sud radio n’a jugé utile d’inviter F. Asselineau qui prône le Frexit depuis plus de 12 ans.
                    À votre avis, pourquoi ?


                  • Attila Attila 16 octobre 2019 15:20

                    Dernières nouvelles :

                    « L’avant-garde des troupes gouvernementales syriennes est arrivée à Raqqa »

                    Lien

                    .


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 octobre 2019 19:47

                      @Attila
                      Deux phrases intéressantes :

                      Les bombardements et les opérations militaires des milices kurdes appuyées par les États-Unis avaient porté un préjudice important à Raqqa qui n’a toujours pas été reconstruite.

                      D’après le rapport présenté en avril par Amnesty International et Airwars, plus de 1.600 civils ont trouvé la mort lors de l’offensive menée par la coalition dirigée par les États-Unis contre Raqqa. Le ministère syrien des Affaires étrangères avait qualifié les actions de la coalition à Raqqa de génocidaires.

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