Le grand absent de la réforme bancaire
A écouter le débat sur la réforme bancaire, c'est à croire que le Glass-Steagall Act - la séparation juridique autant que physique des établissements d'affaires, et de dépôt/crédit - serait la solution à tous nos maux. Rien n'est plus faux.
Couper les banques deux - sans proposer de projets d'infrastructure continentaux intégrés - c'est un peu comme ce qui s'est passé en 1989 : il y a eu la chute du Mur de Berlin... et puis plus rien (ou plutôt si : l'Empire britannique de la City de Londres a empêché la construction du Pont terrestre eurasiatique).
Alexandre Hamilton à la Une du New-York Times
C'est dans l'édition du 11 novembre 2012, que le New-York Times en vient au fait, en titrant un éditorial : "La stratégie de croissance d'Hamilton".
Si, en France, il semble qu'on ne sache penser qu'à travers John Maynard Keynes - qui était l'émissaire de l'Empire britannique à Bretton Woods, contre Harry Dexter White, émissaire de Franklin Delano Roosevelt - quel économiste français serait aujourd'hui capable de se baser sur Alexandre Hamilton pour montrer comment sortir de la crise ?
Et pourtant, c'est bien le génie d'Alexandre Hamilton qui inventa ce fameux Crédit productif public, qui permettra, chez nous, les 30 Glorieuses.

Alexandre Hamilton : l'anti-Keynes
"Hamilton n'était pas, comme certains l'ont dit, un proto-keynésien, mais il pensait en termes de planification macro-économique", nous dit le New-York Times.
"Bah Keynes aussi !" nous répondront les "experts" ! Où est donc la différence entre Keynes et Hamilton ?
L'auteur de l'édito du New-York Times nous dit d'Hamilton : "Il était déterminé à créer de la croissance par n'importe quel moyen." Faux ! Hamilton s'opposait totalement à la spéculation, par définition l'outils de soumission de l'Empire britannique.
Voici la définition de la croissance économique, selon le père spirituel de la révolution américaine que fut Gottfried Leibniz (1646-1716). Ce dernier a écrit dans "Plan de la création d’une société des Arts et des Sciences en Allemagne" que le premier objectif d'une nation est de « produire assez de nourriture pour la nation afin [...] d’améliorer les industries, de faciliter le sort de la main-d’oeuvre manuelle [...] par le progrès technologique, de toujours rendre à un prix abordable des machines thermiques, moteur de base de toute action mécanique, afin que tous puissent constamment expérimenter toutes sortes de pensées et d’idées innovatrices, propres à eux-mêmes et aux autres, sans perdre un temps précieux ».
Depuis Leibniz, on a inventé internet, alors en images, la véritable croissance économique ça donne ça :
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