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Accueil du site > Tribune Libre > Le grand « marché au plus »

Le grand « marché au plus »

Le « toujours plus » de notre société de consommation semble avoir gagné le champ de la politique et, plus grave encore, le citoyen lui-même. Quand il faudrait moins : moins de croissance mondiale et donc moins de pollution, moins de démagogie politique, moins d’infantilisation du consommateur, c’est la loi du « toujours plus » qui trouve en réalité à s’appliquer encore et partout : de « plus » en « plus »...

 

Bien sûr, on imagine mal un annonceur faire la publicité d’un produit sur ses qualités de sobriété, de minimalisme, de banalité ! Mais de là à tomber dans ce grand marché au "plus" de la publicité... Ce domaine est devenu le terrain de la surenchère la plus poussée, jusqu’au surréalisme. L’excès étant depuis longtemps atteint, on a fini de s’en étonner. Autant dire que le marché au "plus" est acquis comme une évidence, comme une loi universelle qui a gouverné de tous temps. Le moindre objet, et même surtout le plus petit objet, doit produire des effets magiques stupéfiants, vous doter de super pouvoirs. Le bonbon ou le chewing-gum vous fait décoller de ce monde réel et vous transporte dans des sphères paradisiaques. C’est devenu le cliché incontournable. Ce n’est plus seulement le "goût de paradis" que l’on prétend vous offrir, c’est tout le paradis ! Et dans cette quête insensée du "toujours plus", on n’a pas fini d’associer les îles exotiques à une vulgaire paire de lunettes ou l’orgasme sexuel aux sensations promises par la conduite ou la simple apparition d’une voiture. Toujours plus d’effets promis pour toujours plus de plaisir attendu. Cette règle étant posée, tout va de soi. La loi du "toujours plus beau" conduit à vendre les services d’un opérateur téléphonique grâce à la silhouette d’une séduisante jeune fille dont les cheveux blonds et la robe légère flottent dans le vent... artificiel. Toujours plus de nouveauté aussi. L’estampille "nouveau" est apposée sur tout ce qui se vend, se loue, se prête.

Un concentré de "marché de toujours plus" trouve son expression sublimée, dans le "gadget plus ultra" que représente le téléphone portable, objet de tous les fantasmes aux apparences toujours plus soignées par ses concepteurs. Par ce symbole, bien plus fort qu’on ne l’imagine, le grand "marché au plus" a de beaux jours devant lui.

En politique et spécialement en période électorale, il est dangereux de prôner l’économie ou la restriction. Il faut promettre plus, toujours plus ! Les trois principaux candidats ont versé dans cette tendance incontrôlable. François Bayrou n’est pas exempt de reproches non plus même si son projet fut fondé sur l’esprit de modération des pouvoirs et des déficits. C’est que le système du "marché au plus" est vicieux, si vous n’y entrez pas vous en êtes exclu ! Et les duettistes Sarko et Ségo ont mené bon train une campagne n’ayant rien à envier aux campagnes de publicité : le sourire de Ségolène n’aurait pas desservi un spot de pub pour dentifrice et la "dégaine" de Nicolas aurait pu renforcer une bande annonce de film d’action.

On connaît bien les "toujours plus" de la droite et de la gauche : toujours plus de pouvoir d’achat, d’emplois, de sécurité... Les deux grands partis se partagent le "marché au plus" de ces thèmes mais aussi le "marché au plus" des méthodes : diabolisation par-ci (portrait de Sarkozy jusqu’à l’extrême caricature), stigmatisation par-là (Sarkozy et la "racaille", les moutons qu’on égorge dans les baignoires, ceux qui ne se lèvent pas tôt, les mauvais juges, etc. !). Mais tout cela n’est pas nouveau. On se souvient des promesses démagogiques passées et des paroles d’un candidat évoquant des odeurs incommodantes dans les cages d’escaliers des immeubles... Lionel Jospin n’a pa su (pas voulu ?) tirer le meilleur profit de la loi du "toujours plus", Balladur avant lui non plus. On voit leurs résultats dans les urnes...Car le slogan reste "votez pour Madame Plus", "votez pour Monsieur plus !" Et Bayrou ! Oui ! Bayrou aussi ! Lui, qui, dans un moment de tension extrême de l’entre-deux-tours, s’en prit à Sarkozy, avec sinon la preuve du moins la "certitude" d’un complot monté contre lui et Royal que l’on ne voulait pas laisser débattre à la télévision.

La seule certitude est l’existence et l’extension de ce grand marché au "plus". Ne vous croyez pas à l’abri, vous ! Oui vous qui lisez ce papier ! Vous êtes un citoyen modèle qui s’informe et fréquente "plus" internet et moins les médias traditionnels. N’êtes-vous pas de ceux qui entretiennent une nouvelle forme de "marché au plus" ? Toujours plus d’internet ? N’êtes-vous pas, reconnaissez-le en votre âme et conscience, à l’affût du scoop inédit propagé par la blogosphère, du dernier clip de You tube qui fera scandale. Qu’y a-t-il de plus savoureux que des images qui n’ont pas été diffusées par la boîte à images ? "Pas vu à la télé" en somme, mais justement, tout le plaisir est là... N’aimez-vous pas vous laisser bercer par les doux accents polémiques du dernier rebelle à la mode qui a renié son camp pour venir critiquer ses pairs à vos oreilles complaisantes ? N’avez-vous jamais goûté aux délices de la paranoïa ?

Toujours plus, je vous dis ! Toujours plus pour l’internaute, autoproclamé "Citoyen Plus" par son seul goût des nouvelles technologies et des débats appuyés. Toujours plus de dénonciation des pouvoirs établis, des médias serviles, de la démagogie, des moutons suiveurs. Toujours plus de désobéissance, de crachats dans la soupe, d’invectives et de foire d’empoigne. Et, naturellement, toujours plus de papiers sulfureux, de rédacteurs qui dérangent ! Auriez-vous lu cet article s’il avait choisi la voie neutre et objective d’un contenu riche en information mais dénué d’esprit pamphlétaire ? Bien sûr que non ! Mais non ! Le citoyen cherche moins à parfaire ses connaissances, et à partager son savoir avec les autres, qu’à se mettre en avant, qu’à s’empoigner, qu’à se nourrir de tout ce l’on peut jeter en pâture à son esprit avide de provocations. Il est tombé dans le nouveau "marché au plus"...

Il fallait bien crever cet abcès-là. Voilà qui est fait ! Mais tout va-t-il si mal ? Pas tant que cela. Si l’on regarde bien, on peut voir se dessiner un mouvement qui vient contrer le "marché du toujours "plus". Quelques phénomènes de "" se font jour. Certes pas de croisssance en vue car nous ne sommes pas près de nous faire de nos biens en surabondance, de nos désirs toujours plus gourmands. Mais voici qu’apparaît un phénomène : la "croyance" ! La décroyance est une attitude qui consiste à renier des croyances jusqu’ici érigées en dogme, aussi appelées parfois "bien pensance", "pensée unique". Ce n’est pas nouveau mais c’étaient autrefois les penseurs qui en étaient les propagandistes. Ainsi, Sartre rejetant le communisme. La décroyance aujourd’hui est l’oeuvre de quelques leaders "décomplexés" de la politique. Sarkozy a ce mérite d’avoir donné un grand coup de pied dans la fourmilière, d’avoir fait le premier pas, même si ce pas prit trop souvent la forme d’un pied au derrière ! On se souvient de son offensive contre l’esprit de Mai-68 et de son discours iconoclaste en faveur des mérites du travail. Ségolène Royal a emboîté le pas en dénonçant les promesses irréalistes du programme du PS qu’elle avait pourtant défendues. La "décroyance" gagne du terrain... Le gouvernement actuel est le résultat de "bauchages" qui mettent à mal (mais est-ce un mal ?) les clans trop classiques, trop fermés, trop cimentés par des idéologies paralysantes.

Mais il serait naïf de croire que toute cette décroyance, toutes ces tactiques nouvelles, visent le seul intérêt général. Il s’agit aussi de "marché au plus" à l’envers : moins d’ancrages idéologiques pour plus de pragmatisme ! Pour aller plus vite, pour "gagner plus" ! On ne bâtit pas le futur en se jetant à corps perdu et avec précipitation dans une politique qui pense qu’analyser c’est paralyser. En tout cas, ces postures ne font pas une stratégie solide pour le long terme. L’inconsistance, c’est l’inconstance et vice versa. Un projet de société ne se conçoit pas comme une entreprise ni au rythme de l’entreprise. On ne convoque pas à son gré les valeurs et les grandes figures. On ne les congédie pas non plus. La démagogie facile du "choix de la baguette de pain", manière compassionnelle qui consiste à feindre de posséder toutes les réponses (en direct à la télé !) à toutes les inquiétudes que les Français rencontrent dans leur vie quotidienne, ne mène pas loin. C’est l’éthique du pathétique !

Si les frontières bougent, si les idéologies se fissurent, le citoyen, lui, reste encore trop prisonnier du clivage écrasant qui étouffe sa réflexion et le prive de liberté de penser en-dehors de ces cadres imposés. L’imposture du conflit droite-gauche est à l’origine de simplifications du complexe au nom des idées du parti ou de la mode. Un exemple : hier, on "sociologisait" les causes de la délinquance des jeunes à grands renforts de thèses de sociologues réputés. Aujourd’hui, on opère une "biologisation" de ces mêmes problèmes au vu très succinct des quelques études scientifiques du moment.

Il faut sortir de ces réductions. Et puis, on ne parle pas au peuple que de pain. On l’aide aussi à esquisser un idéal. On ne s’en moque pas indéfiniment non plus et surtout pas en méprisant la question de la justice qui est le détonateur des révolutions. La justice des tribunaux, la justice fiscale, la justice sociale. Un socle de valeurs doit être sauvegardé avec la justice comme clé de voûte, et doit s’ancrer dans la durée, se développer, se perpétuer. Un sillon doit être creusé, au rythme humain qui est le nôtre.


 


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49 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 13:01

    Bon ! Encore un article qui n’est pas à la « Une » et que, du coup, quasiment personne ne lira, comme celui sur le Médiateur de la République. Je crois que vais me mettre à la rubrique « people » c’est mieux considéré. « Paris Hilton, comment je pense qu’elle a peut-être vécu son traumatisme ». Paris Hilton : le point de vue de mon beauf" Etc. smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 2 juillet 2007 17:20

      Ah, ces méchants qui voudraient t’empêcher de Closet


    • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 18:01

      Je vous ai un mis 1 point pour le trait d’humour. Pour le problème que je signalais, c’était peut-être une simple erreur. Vous savez ce que c’est, nous autres les artistes, comme nous sommes susceptibles. Mais en même temps, à crier tout le temps, on énonce parfois quelques bonnes vérités... Niark niark niark smiley


    • NPM 2 juillet 2007 13:48

      « Quand il faudrait moins : moins de croissance mondiale »

      D’accord, mais à condition que ta paye soit la me^me que celle d’un fonctionnaire du soudan...


      • tvargentine.com lerma 2 juillet 2007 13:59

        Oui,un peu comme vous,toujours +

        "..Poète, musicien, compositeur, guitariste. Juriste

        . J’ai publié toujours + d’articles sur Agoravox. "

        Bref,vos leçons de morales doivent d’abord s’appliquer à vous même avant de vouloir interdire pour les autres

        « Toujours plus, je vous dis ! »


        • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 15:15

          Oh pardon : je rectifie mon cv : « rédacteur ayant fort peu publié sur Agoravox, jouant très mal de la guitare, et composant à peine. Poète à demi, et encore...Licencié en droit mais par un concours d’heureuses circonstances. Exerçant une veille juridique pour le compte de professionnels agissant dans une grande collectivité mais d’incompétence est notoire. »

          J’espère que cela vous convient mieux ainsi. smiley

          Je rédige des articles pour développer ma pensée. Et vous ? Rien !


        • tvargentine.com lerma 2 juillet 2007 15:32

          Le débat d’idées c’est l’acceptation des principes démocratiques c’est à dire l’esprit de contradiction

          J’aimerais publier si facilement un article aussi long,mais,ici,à Paris Plage,il fait déjà 35° à l’ombre smiley


          • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 16:17

            Ierma : c’est ça : quand on ne veut rien faire, on trouve toujours un prétexte. J’accepte la contradiction utile pas celle des gens qui n’ont même pas le respect de lire l’article pour en discuter de bonne foi.


          • frédéric lyon 2 juillet 2007 15:33

            Mon cher Poète, votre qualité de planqué de la fonction publique en état de veille et de licencié en Droit vous laisse probablement des loisirs, que vous devriez employer à apprendre à jouer mieux de la guitare, à écrire des poèmes, ou à rédiger des plaidoiries.

            Bref, à vous rendre utile.

            Au lieu de quoi, vous vous acharnez à nous parler d’Economie, ou de la meilleure façon d’organiser notre vie et « d’esquisser un idéal ». C’est à dire de matières très ardues auxquelles vous n’entendez goutte, ou de sujets plus personnels pour lesquels personne n’a songé à vous consulter.

            N’est-ce pas un peu vain ?


            • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 16:14

              Ceux qui travaillent sont des gens comme moi qui écrivent aussi des articles et se rendent utiles de différentes façons en plus de l’exercice de leur métier. Vous, vous n’êtes utile à rien ici puisque vos critiques sont vides d’arguments et prouvent que vous ne lisez même pas les textes. Ainsi votre grande paresse se montre-t-elle au grand jour et tout le monde la voit.


            • NPM 2 juillet 2007 15:39

              « Et puis, on ne parle pas au peuple que de pain. On l’aide aussi à esquisser un idéal. »

              Oui, il faut rechristianiser les masses. Déja, parce qu’elles feront moins de connerie. En plus, ca ne peut pas leur faire de mal d’être un peu moins inculte.


              • clairette 3 juillet 2007 10:23

                @ NPM,

                Bonjour,

                Je viens d’aller sur un autre site (privatisation d’EDF) où Snoopy86 nous dévoile que vous êtes le célèbre Nicolas, celui qui nous avait fait un fameux article sur ... l’immigration... je crois ?

                Sans rancune.


              • clairette 3 juillet 2007 10:30

                @ La Taverne :

                Eh ben moi, j’ai lu votre article et je l’ai bien apprécié...

                Comme je n’ai pas fait de grandes études, j’aime les textes où l’on s’exprime avec simplicité et clarté (vous allez me dire que ce n’est pas un compliment après les arguments de vos détracteurs qui ont vraisemblablement des bacs + 12)... Mais il n’y a pas que des grosses têtes sur AgoraVox !

                Je m’en vais lire l’article de Pierre...

                Cordialement.


              • La Taverne des Poètes 3 juillet 2007 10:55

                Merci clairette, vos mots d’encouragement résonnent doucement à mon oreille comme les notes d’une clarinette, claire et nette !

                 smiley

                Il y a des gens qui voudraient que l’on écrive que ce qu’ils ont envie de lire et selon les opinions qu’ils ont. C’est bac + 12 redoublements pours les gens obtus/ smiley


              • Romain de Pescara 2 juillet 2007 17:35

                Pour comprendre l’hyperconsommation, lisez l’excellent ouvrage de Gilles Lipovetsky, le bonheur paradoxal - essai sur la société d’hyperconsommation. Un ouvrage ou l’auteur, professeur agrégé de philosophie et membre du conseil d’analyse de la société (auprès des premiers ministres) ne vous délivrera pas ces petites ficelles et visions du monde dans lequel nous devrions vivre malgrès son cursus et son parcours.

                Un petit résumé du livre :

                Sous-tendu par la nouvelle religion de l’amélioration continuelle des conditions de vie, le mieux-vivre est devenu une passion de masse, le but suprême des sociétés démocratiques, un idéal exalté à tous les coins de rue. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase du capitalisme : la société d’hyperconsommation. Un Homo consumericus de troisième type voit le jour, une espèce de turbo-consommateur décalé, mobile, flexible, largement affranchi des anciennes cultures de classe, imprévisible dans ses goûts et ses achats, à l’affût d’expériences émotionnelles et de mieux-être, de qualité de vie et de santé, de marques et d’authenticité, d’immédiateté et de communication. La consommation intimisée a pris la relève de la consommation honorifique dans un système où l’acheteur est de plus en plus informé et infidèle, réflexif et ’esthétique’. L’esprit de consommation a réussi à s’infiltrer jusque dans le rapport à la famille et à la religion, à la politique et au syndicalisme, à la culture et au temps disponible. Tout se passe comme si, dorénavant, la consommation fonctionnait tel un empire sans temps mort dont les contours sont infinis.


                • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 17:43

                  Merci pour ce conseil bibliographique. A propos d’immédiateté, je ne suis pas philosophe (enfin si un peu...pour agacer qq intervenants plus haut...) mais j’ai publié un article à mes débuts : « Les temps de l’immédiateté », court et apprécié : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12544


                • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 17:53

                  Le titre de l’article est un peu manqué parce que je n’ai pas développé l’idée : je voulais avec ce jeu de mots exprimer que le « toujours plus » a gagné aussi le petit monde des férus de NTIC (marché aux puces). C’était l’auto-critique d’une rédacteur, qui pourra peut-être servir à d’autres. Le calembour doit avoir un sens explicité immédiatement : le temps de l’immédiateté quoi ! smiley


                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 2 juillet 2007 18:41

                    Pour info, il y a une enseigne de supermarchés qui s’appelle

                    marché plus


                  • le pen la vie la vraie 2 juillet 2007 22:13

                    et une chaine de télé qui s’appelle anal +


                  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 19:53

                    Le plus c’est toujours le moins d’autre chose. Mais la société de consommation a changé. On ne consomme plus que des biens des consommation et on peut, si l’on veut, produire plus pour plus de soi-même.

                    Il est vrai, en tout cas, que vous avez la chance de publier plus vite que les autres. PLus de vitesse de publication pour...


                    • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 20:04

                      à Pierre Arrighi : J’aime assez votre formule « on peut, si l’on veut, produire plus pour plus de soi-même » Sinon, je ne publie pas : je soumets mes articles à la publication. C’est Avox qui publie mes articles. Nuance. Et je ne produis pas : je crée !

                      Mais il est vrai que j’écris vite. MEA CULPA MEA CULPA ! Pardon aux offensés. Je pense que le MODEM (mais cela vaut aussi pour les autres partis), s’il veut contrer Sarkozy, devra montrer qu’il peut le défier sur ses points forts : la rapidité. D’autres fois, il devra au contraire montrer qu’il faut donner du temps à la réflexion ou au débat au lieu de se précipiter.


                    • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 20:02

                      J’en profite aussi pour vous demander deux services au cas où vous connaîtriez le service de validation des articles avec lequel je ne suis jamais parvenu à communiquer :

                      1) J’ai publié un article « Pouvoir d’achat, devoir d’achat, vouloir d’achat » qui a été planqué dans Naturavox suite à une validation superficielle. C’est un article politique. Dans NaturaVox personne ne l’a lu. Comment le replacer au bon endroit ?

                      2) J’ai deux articles qui attendent depuis des jours dans AgoraVox et SportVox. Savez-vous si ça bouchonne ? J’espère qu’ils passeront avant la fin de la Copa América.

                      Cordialement, Pierre  :


                      • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 20:12

                        Je ne vois pas vos articles dans rubrique sport. Il vaut mieux vous adresser à l’Enfoiré qui fait partie du comité de rédaction. Moi je n’en fais pas partie et c’est pour ça que j’écris autant. smiley

                        C’est vraiment une anomalie un article politique dans naturavox ! Il aurait fallu signaler de suite. N’hésitez pas la prochaine fois.


                      • weevers 2 juillet 2007 21:32

                        Merci Taverneux d’en faire toujours plus pour ceux qu’y savent lire, et qui aime à réfléchir !!! Et merci de persévérer malgré une couche de populeux inculte et flémard.

                        Et maintenant amuzé vou ha corijé lé fotess !!! hihihi Sa vous ocupera !


                        • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 22:07

                          Merci de vos aimables réponses.

                          Mais j’ai essayé de contacter la réaction au sujet du mauvais atterrissage de mon article !!!!!! J’ai envoyé de nombreux mails, jamais de réponse.

                          Vous voyez, là vous avez un cas de plus-moins intéressant. Plus de mails, mais moins de réponse. Et surout moins de transitions... Le mail ouvre la possibilité de ne pas répondre. Après tout... Du coup, maintenant quand vous envoyez un courrier papier on ne vous répond pas non plus. Les mauvaises habitudes se diffusent très vite à travers la perméabilité nouvelle qu’elles confèrent aux cercles jadis distincts.

                          La rapidité a des limites : l’écrasement de la lisière espace-temps nécessaire à la rencontre de l’autre. La politesse au sens simple du terme, va dans le sens du moins.

                          Je ne desespère pas : j’attends la « Hotline pour les nuls » avec son supplément « comment contacter la rédaction Agoravox et parvenir à obtenir une réponse » Pierre


                          • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 22:09

                            rédaction, pas réaction


                          • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 22:24

                            Je viens de me rendre sur votre article. Il est ici en page « économie » sur Agoravox. L’erreur a été rectifiée.

                            Là : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26077


                          • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 22:30

                            Comme vous parlez de « la qualité des produits alimentaires mis sur le marché » dans votre article, ce dernier avait été rangé dans Naturavox. C’est vrai que c’est dommage car, du coup , il n’a récolté, lui aucun fruit ! (ni commentaires ni vote.) Je suppose que l’équipe d’Agoravox essaie d’alimenter naturavox mais on ne peut que constater que les visiteurs affluent plutôt sur la version Agoravox.


                          • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 22:27

                            Merci !!!!


                            • La Taverne des Poètes 2 juillet 2007 22:33

                              Je n’ai rien fait ! smiley


                            • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 22:36

                              Je vous annonce en passant les titres de mes deux autres articles bloqués aux douanes (des sans papier sans doute) au cas ils seront refoulés :

                              Orientation, faux problème

                              La Celeste coupée de son peuple

                              Bonne nuit !


                              • Boileau419 Boileau419 3 juillet 2007 05:10

                                Excellent article, ô poète ! Bien meilleur que le médiocre pamphlet sur la parité hommes-femmes que je n’ai pas manqué d’égratigner pour ses idées trop bien pensantes.

                                Mais vous rendez-vous compte que l’idéologie du « toujours plus » est liée aussi à la science occidentale moderne ?

                                La science moderne, par définition, et contrairement à la religion, n’a pas de limites. Il faut en savoir toujours plus, et sur le plan des techniques, tout ce qui peut être fait doit l’être.

                                La religion est un cercle ; la science une ligne droite sans fin...

                                Un autre facteur qui conduit à la démesure est l’argent. L’argent aussi n’a pas de limites réelles.


                                • La Taverne des Poètes 3 juillet 2007 08:17

                                  « Bien meilleur que le médiocre pamphlet sur la parité » : peut-être parce que ce n’était pas un pamphlet... smiley


                                • Internaute Internaute 3 juillet 2007 08:01

                                  Vous touchez du doigt un modèle de société qui est parti en avant et qu’on ne sait plus contrôler. Le consumérisme que vous critiquez n’est pas nouveau. Le vieux film « L’homme au costume blanc » en a stigmatisé les aberrations il y a au moins 40 ans. Alors que le développement des sciences et des techniques permettrait de vivre dans un quasi-paradis et de pouvoir accumuler des petites choses qu’on aime bien, le consumérisme nécessite la vente permanente de produits et par conséquent leur mise à la poubelle. C’est à cause de cela que nous assistons à une baisse sans nom de la qualité des produits dés qu’il ne sont plus de « haute-technologie », c’est à dire dés que les économies de coût de production sont jugées plus rentables que les dépenses marketing.

                                  L’idéal seraient des usines flexibles qui fabriqueraient n’importe quoi le temps que c’est nécessaire puis passeraient à autre chose où se mettraient en vacance. Que ferait-on des gens pendant que les usines seraient fermées ? Personne n’a la réponse.


                                  • moebius 3 juillet 2007 11:23

                                    On les jete


                                    • moebius 3 juillet 2007 11:24

                                      On les recycle


                                    • moebius 3 juillet 2007 11:28

                                      non pas necessaire nous sommes bio dégradables


                                    • moebius 3 juillet 2007 11:50

                                      Mais ne pensez vous pas que votre point de vue sur la consommation peut etre interprété comme celui propre à une certaine « petite bourgeoisie » au fond assez satisfaite d’elle meme et sans grandes ambitions dans quelque domaine que ce soit


                                      • moebius 3 juillet 2007 12:22

                                        Vous avez assez et beaucoup n’ont pas assez et ne peuvent se contenter eux et leurs proches du peu qu’ils ont. Je ne pense pas qu’une certaine forme d’utopie écologique puisse se substituer à une utopie à caractere progessiste et a tentance sociale. Votre discours « anti urbain » est daté il n’est pas neuf, il débute et se développe paralellement au discours urbain de la production industrielle. Il n’a jamais été constitutif d’une reelle auto-restriction économique quelle qu’elle soit, il n’en est que le revers qui l’autorise. Ces deux discours apparemment antinomiques sont en fait cooproduits et s’accompagnent l’un l’autre. N’assistons nous pas sous couvert « de dénonciation » éthique virulente à une necessaire et triviale adaptation de la production


                                      • moebius 3 juillet 2007 12:30

                                        Je continue, et je conclue en prétendant que le discours qui concerne les conditions sociale et économique de la production occupera encore et pour longtemps une place centrale


                                      • La Taverne des Poètes 3 juillet 2007 12:45

                                        En quoi « se défaire de nos biens en surabondance » (comme je l’écris dans mon article) signifie-t-il priver les pauvres du peu dont ils diposent ? En quoi la lutte contre le « toujours plus » et les excès qu’il entraîne (résurgence de l’esclavage de l’être humain dans le monde, pollution jusqu’à la destruction de la planète) serait-il incompatible avec une politique sociale juste, avec la solidarité ?


                                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 3 juillet 2007 12:00

                                        BRAVO EXCELLENT ARTICLE TAVERNEUX

                                        Signé MALTHUS


                                        • La Taverne des Poètes 3 juillet 2007 12:40

                                          Question : doit-on admettre que les lois qui régissent le monde publicitaire s’appliquent désormais entièrement à la vie politique et fassent de nous de électeurs-consommateurs abrutis de spots, de slogans et d’images ? Si oui, cela veut dire qu’il faudra bientôt des associations de défense des électeurs sur le modèle des associations de consommateurs ? Est-ce bien sérieux ou n’est-ce pas aux citoyens de prendre leur destin en main ?


                                          • vivelecentre 4 juillet 2007 06:42

                                            je n’ai certainement pas compris tout les finesses de ce sujet Parlons nous des derives de la consomation ? Parlons nous des derives des promesses electorales ?

                                            Je vous donne deux exemples et peut etre aurez vous la gentillesse de me dire si je suis dans le sujet :

                                            - que pensez vous d’un candidat à la presidentielle capable de depenser 40000€ de costume en une seule fois ,cet homme vit il comme nous ou fait il parti d’une sphere prestigieuse ? (election de 2002)
                                            - que pensez vous d’un homme qui pretend incarner le rassemblement, l’union de toute les bonnes volontés , qui n’a jamais été en mesure de le demontrer et qui se trouve maintenant seul à la tête d’un groupe de fan ?

                                            N’est ce pas la demonstration des derives des promesses delirantes ?(election de 2007)

                                            Afin de ne pas polemiquer avec ses inconditionnels et de ne pas les peiner, j’ai evité de mettre un nom (le même) sur ces deux exemples

                                            Par avance merci cordialement


                                            • La Taverne des Poètes 4 juillet 2007 09:23

                                              « je n’ai certainement pas compris tout les finesses de ce sujet » : voilà bien pourquoi vous ne pouvez comprendre les militants du Mouvement démocrate ni même la raison d’être de ce nouveau parti !


                                            • vivelecentre 4 juillet 2007 13:00

                                              oui mais comme le Modem est un mouvement de rassemblement de tout les français, peut etre en bon militant pouvez vous mettre à notre portée vos propos et nous faire bénéficier de vos lumières !

                                              J’insiste, je ne voudrais pas mourir complètement idiot, les deux exemples ci dessus rentrent ils dans votre démonstration ?

                                              dans l’attente, et par avance merci

                                              humblement, un centriste orphelin..


                                            • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 4 juillet 2007 10:15

                                              Cher Poète

                                              désolé de parasiter une fois de plus les réactions à vos articles.

                                              Mon espace semble complètement bloqué. Je pense que ça bugge, peut-être parce que j’ai travaillé sur Safari et sur Mac. Mon article du 29 juin « Orientation faux problème » n’est ni validé ni refusé. Mon article du 25 juin « Uruguay respect » que je veux supprimer, reste là eet fait barrage. Bref, visiblement, ça bloque.

                                              J’ai un problème similaire avec SportVox. Là, mon article est enfin passé mais les réactions ne parviennent pas sur ma boîte mail.

                                              J’ai envoyé des mails pour bug mais rien n’est fait.

                                              Pouvez-vous opérer et assainir tout ça, ou bien dois-je supprimer mon compte et tout recommencer ? Ou...

                                              Merci !!!!


                                              • La Taverne des Poètes 4 juillet 2007 10:42

                                                Vous avez écrit tout ça à Agoravox (rubrique contact) ?


                                              • vivelecentre 5 juillet 2007 23:17

                                                monsieur de la taverne

                                                essayant de comprendre votre sujet, je vous ai posé une question

                                                sans reponse , je me permets de reiterer mon exemple :

                                                Je vous donne deux exemples et peut etre aurez vous la gentillesse de me dire si je suis dans le sujet :

                                                que pensez vous d’un candidat à la presidentielle capable de depenser 40000€ de costume en une seule fois ,cet homme vit il comme nous ou fait il parti d’une sphere prestigieuse ? (election de 2002) que pensez vous d’un homme qui pretend incarner le rassemblement, l’union de toute les bonnes volontés , qui n’a jamais été en mesure de le demontrer et qui se trouve maintenant seul à la tête d’un groupe de fan ?

                                                N’est ce pas la demonstration des derives des promesses delirantes ?(election de 2007)

                                                Afin de ne pas polemiquer avec ses inconditionnels et de ne pas les peiner, j’ai evité de mettre un nom (le même) sur ces deux exemples

                                                Par avance merci de m’eclairer et de m’indiquer si les exemples cidessus peuvent illustrer votre sujet cordialement

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