Le laboureur et ses filles
Prenez de la peine, travaillez et restez indépendantes !
C'est une transcription moderne d'une fable de LA FONTAINE qui pourrait être faite.
Si un conseil pouvait être donné par un père ou des parents à leurs filles c'est celui de travailler et de rester indépendantes !
Nous avons rencontré beaupoup de femmes victimes de violences conjugales qui, restant des « femmes au foyer » ne disposaient d'aucun revenu.
En cas de séparation, elles se retrouvent sans rien.
Un dépôt de plainte pour violences conjugales les conduit, normalement à une mise à l'abri.
Certes mais beaucoup de femmes se retrouvent sans argent et sans rien.
Certaines préfèrent revenit auprès de leur bourreau plutôt que de se retrouver sans moyens de subsistance !
Les coups ou la pauvreté !.?
Avec la nouvelle loi du 28 février 2023 créant une aide universelle d'urgence
promulguée il y a peu, une femme battue peut aller à l'accueil de la CAF en présentant le récépissé du dépôt de plainte pour obtenir une aide financière pouvant s'élever à 1300 €.
Oui c'est une avancée mais, la victime doit fournir une attestation de résidence, laquelle n'est pas délivrée immédiatement par le 115.
En attendant, il faut manger.
Nous conseillons aux jeunes femmes qui viennent nous voir pour une aide ou un soutien de chercher un travail et au moins de demander le RSA .
Il est important que ces femmes soient totalement indépendantes financièrement ce qui leur permet le cas échéant de pouvoir se séparer de leur conjoint.
Autrefois, on donnait aux écoliers de fin d'études des cours de gestion :
Comment remplir un chèque, comment élaborer un budget ?
C'était un petit plus pour commencer dans la vie.
Aujourd'hui, ce sont des apprentissages qu'il faudrait reprendre dans le secondaire dans le cadre d'une actualisation ; la carte bleue remplaçant le chéquier.
Ces leçons inscrite dans domaine de l'instruction civique : être un citoyen acteur pourraient servir utilement pour la prévention au surendettement.
Les enseignants pourraient aborder sérieusement la question de l'indépendance financière de chacun et notamment de chacune dans le couple.
Quand on se lie à une personne, il y a l'amour profond entre deux êtres mais cette relation peut évoluer et trop souvent les violences conjugales surviennent alors que personne ne s'y attendait, ni la victime ni ses proches.
En reprenant la fable adaptée, il serait utile de conseiller à toutes les femmes d'être co-signataires du bail, ce qui permet, en cas de rupture de pouvoir garder le logement.
Nous espérons qu'un jour il soit explicite dans la loi qu'en cas de violences c'est le frappeur qui doit partir.
Smina Kernoua et Jean François Chalot
NB Merci à Jordan Huchet pour son dessin
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