L’heure est venue de dresser le bilan des huit années infligées par l’administration Bush à ses concitoyens. Aujourd’hui, des voix longuement tues ou brimées commencent à se faire entendre : l’Amérique serait belle et bien sortie de ses rails démocratiques sous la gouverne des neo-cons qui avaient pris le pouvoir à deux reprises, les deux fois dans des conditions fort douteuses. Non content de s’être emparé des électeurs par des moyens déloyaux, l’équipe gouvernementale mise en place par W.Bush, en fait la continuité directe du régime de son père, a mis en place des lois contraignantes, votées par un Congrès ou un Sénat obnubilé par le spectre d’un terrorisme international ayant pour effigie principale un Ben Laden spectral. On le sait aujourd’hui, et on commence à le dire ouvertement, la fameuse guerre au terrorisme n’en était et n’en est pas une. C’est un chiffon rouge agité pour faire voter des lois sur la surveillance individuelle de chaque américain. Tout a été tromperie depuis le début : les attentats du 11 septembre ou la fable sur les armes de destruction massive ont avant tout servi à mettre en place l’idée d’envahir l’Irak au prétexte d’y trouver un soutien à Al Quaida. Je vous propose de revenir sur ce glissement progressif sur un état au bord du système dictatorial, qui pouvait enfermer n’importe qui sans explication, et décréter du jour au lendemain de le torturer, au prétexte de la raison d’état, sans avoir de comptes à rendre à son peuple, notablement tenu à l’écart des débats. Au fur et à mesure de ces nombreux chapitres nous découvrirons que les dérives fascisantes ont été telles que d’aucuns souhaitent aujourd’hui nommer les coupables, et envoyer W.Bush lui-même passer le reste de ses jours au fond d’un cachot. L’idée, aujourd’hui, fait son chemin, au fil des révélations qui se succcèdent : nous verrons bien jusqu’où ira l’Amérique en ce sens. En tout cas, les méfaits de W.Bush et de la clique qui l’entouraient ont été nombreux, et le nouveau pouvoir actuel à fort à faire avec l’accumulation de plaintes qui commencent à voir le jour. Barrack Obama est pressé de toutes parts de prendre parti : nous verrons également jusqu’à quel point il peut le faire sans rabaisser la fonction présidentielle, déjà fort lézardée par son prédécesseur.
Une phrase de Barack Obama m’a en effet fait sourciller il y a peu : celle prononcée à une radio de Chicago, juste avant son investiture, demandant
à "établir une nouvelle constitution américaine", au prétexte que l’existante ne protégeait pas assez l’individu et ne garantissait
pas assez la justice pour les citoyens :
"the Supreme Court [which was created by our Founding Fathers in the Constitution] never ventured into the issues of redistribution of wealth and sort of more basic issues of political and economic justice in this society." C’est certes vrai, tant aux Etats-Unis des classes sociales entières se retrouvent depuis toujours sur le trottoir alors que l’économie et ses dirigeants circule sur autoroute, mais à défaut de révéler les faiblesses de cette fameuse constitution, cela démontre surtout qu’un homme et une équipe ont réussi à détourner en profondeur l’existante, à coup de mini-coups d’état constitutionnels permanents, réalisés sous la menace d’une prétendue menace terroriste sur le sol américain. Une menace fabriquée de toutes pièces semble-t-il dans le cas du WTC. Nous rejoignons complètement l’analyse récente de Bruce Springsteen, dont le Telegraph déclarait :
"the Born to Run singer said that the US was now "suffering the consequences" of eight years of rule by a "very radical group of people" who had attempted to undermine the country’s democratic values. We had a historically blind administration who didn’t take consideration of the past ; thousands of thousands of people died, lives were ruined and terrible, terrible things occurred because there was no sense of real history, no sense that the past is living and real." Selon toujours le Boss, l’équipe de Bush était bien un groupe
"d’extrémistes" :
"This was a very radical group of people who pushed things in a very radical direction, had great success in moving things in that direction, and we are suffering the consequences.". On ne peut mieux résumer l’état des lieux, je trouve. A moins de faire un résumé
efficace en 8 minutes, on peut faire le tour de ses manigances sur 8 années, comme l’a fait de façon si magistrale Keith Olbermann.
Le legs, en ce sens de W. Bush est très lourd à porter : le Patriot Act et son corollaire le Homeland Security doivent être abrogés au plus vite si les USA veulent redevenir le pays emblématique de la liberté individuelle. D’aucuns poussent en effet à l
eur abrogation pure et simple. Ce faisant, d’aucuns accusent déjà Obama de vouloir s’éloigner des "pères fondateurs " de constitution US. En réalité, Barack Obama souhaite en finir au plus vite avec l’héritage pesant de l’ère Bush, qui a miné le pays à un point jamais vu avant lui, et ces ajouts outranciers qui ont complètement déformé cette constitution. C’est peut être le moment ou jamais, pour les USA, d’établir de nouvelles bases :
"New President, New Constitution, New Bill of Rights" titrent déjà de nombreux commentateurs. Laissera-t-on Obama s’aventurer aussi loin ? Personnellement j’en doute, car la toile d’araignée coercitive qu’a tissé en huit ans de pouvoir W.Bush sera très difficile à défaire, tant sont étendues ses ramifications. L’équipe de neo-cons aux pouvoir a infiltré toutes les strates de la politique, de l’économie et de la justice américaine, et ne laisse que peu de choix à son successeur : de nettoyer seulement l’actuelle constitution des scories surajoutées par l’ère Bush paraît difficile en effet. Les écuries d’Augias sont pleines, et l’équipe Obama manque de bras et de balais.
Afin de mieux comprendre la difficulté à laquelle est confronté Obama, je vous propose de revenir aujourd’hui sur Georges W.Bush et sa carrière à la Maison Blanche, et l’empreinte laissée derrière lui, car son départ laisse trop de zones d’ombre et de problèmes non réglés : pendant huit années, il a surtout cherché à masquer des faits le concernant, et à bloquer toutes les initiatives en justice dont il aurait pu faire l’objet. Nous verrons vite les qualités et de sincérité d’Obama à l’aune de la poursuite ou non des actions débutées contre l’administration de W. Bush, car elles sont nombreuses et peuvent conduire de dernier en prison pour le restant de ces jours, tant certains faits sont graves. Car aujourd’hui, plusieurs actions en justice sont en cours, dont certaines démarrées depuis quasiment son accession au pouvoir et repoussées depuis à bout de bras, en nommant notamment à la Cour Suprême des hommes-liges. L’homme va-t-il directement ou indirectement être rattrapé par la justice ? Ses proches conseillers tels que Donald Rumsfeld ou Dick Cheney, ou son âme damnée Karl Rove, vont -ils (enfin) être poursuivis pour leurs méfaits ? Nul ne le sait vraiment à cette heure, et c’est pourquoi je vous propose de soulever le couvercle et de découvrir ce qui attend dans les mois à venir ce président qui aura battu décidément tous les records. Notamment celui de l’impopularité, W. Bush partant en janvier dernier avec 23% de personnes satisfaites, ce qu’aucun président américain n’avait atteint à ce jour. C’est bien le pire président que les USA n’aient jamais eu.
"Team Bush is looking for anything that might belie the fact that a majority of Americans believe that President Bush will go down as one of the worst presidents in U.S. history", précise fort justemen le
Smirking Chimp. Lors de ces adieux, W.Bush n’a effectivement rien renié de ces erreurs, car l’homme est bien incapable de s’amender.
Les errements de W.Bush ont touché divers secteurs de la vie politique US. Je vous propose tout de suite de commencer cette étude par un cas très significatif, celui de Lisa Trevino Cummins, très symptomatique des pratiques Bushiennes de concussion et de détournement de l’état à des fins... religieuses. A lui seul, ce cas elle résume assez bien les turpitudes et les manigances d’un pouvoir qui s’est crû trop longtemps tout permis. Selon un commentateur plutôt acerbe, ce qu’a tenté de créer la dame est
"pire que le Pentagone", à savoir que des fonds importants ont été détournés par elle, au prétexte d’aider des populations démunies, à une seule condition : que ces dernières embrassent obligatoirement la foi proposée par l’organisation de Cummins. Du pain contre le Christ, et non du pain et des jeux, où l’abjection religieuse ultime, à savoir acheter la foi auprès des personnes les plus démunies. Profiter de l’état de besoin pour imposer une absence de choix en matière de religion : le résultat d’une véritable croisade mise en route par ces conservateurs soutenus ouvertement par le gouvernement. Comme on le résume ailleurs, ce programme avait pourtant été décrié depuis le début, y compris par certains mouvements religieux proches de la droite conservatrice :
"the program has been controversial from the start — derided by critics for requiring the needy to accept religion along with acts of charity, and avoided by some religious groups who feared they’d lose their church/state independence from government." W. Bush a -t-il tenté de s’annexer la religion pour appuyer son pouvoir sans fond idéologique véritable ? Sans nul doute, et c’est ce que démontre le problème Cummins, car problème il y a, aujourd’hui, avec les dernières révélations la concernant. D’autres révélations émanant d’un membre de l’équipe administrative proche de W. Bush sont désastreuses pour l’image de marque du chef de l’état américain. Lui, l’homme soudain repenti qui avait trouvé soi-disant la rédemption dans la religion, et avait capté ainsi l’électorat religieux, passait son temps à se gausser des sommités religieuses qui l’entouraient !
Une fois encore, après le porte parole, c’est en effet un des membres de la Maison Blanche qui tire à boulets rouges sur son ex-employeur :
David Kuo, le second du bureau de la Maison Blanche, dans un livre dont le titre à lui seul résume bien l’intention :
"Tempting Faith : An Inside Story of Political Seduction". Un livre incendiaire dans lequel l’auteur s’en prend essentiellement à Karl Rove, en évoquant le "c
ompassionate conservatism" de Bush comme n’étant en définitive qu’un
"religious patronage system", rien d’autre, destiné non pas à aider les pauvres, mais bien à les recruter religieusement. Nous en avions déjà eu l’intuition (et la preuve en vidéo) lors de notre enquête sur Mike Connell, l’homme aux manettes informatiques que l’on a fait disparaître. Sur une saisissante vidéo, le responsable d’une de ces œuvres de charité s’empressait d’immortaliser la remise d’un crucifix à une paysanne équatorienne, et non pas de célébrer véritablement la livraison d’un local construit aux frais de l’association caritative : ce qui compte, avant tout, c’est de récupérer l’âme, et non pas d’améliorer les conditions de vie du corps. Et de penser à filmer le tout pour pouvoir montrer aux responsables que ce qui devait être une mission d’entraide est bien devenue une évangélisation, pas moins.
Interviewé dans le remarquable magazine 60 minutes, David Kuo avait vidé son sac. En n’y allant pas de main morte :
"he also says the White House was a place that cynically used religion for political ends and that White House aides ridiculed the very Christian leaders who helped bring Mr. Bush to office". Selon lui, tout le monde en prenait pour son grade, l’équipe de Bush, visant dans le dos des gens et n’hésitant pas à les flinguer lourdement : Pat Robertson, pourtant habitué des lieux, l’homme qui prédisait un attentat nucléaire
sur le territoire en 2007 jugé complètement "
insane" (fou), Jerry Falwell (mort en 2007), celui qui avait déclaré que l’antéchrist était certainement vivant, aujourd’hui, sous la forme d’un... juif, jugé "ridicule" (
"ridiculous") et
James Dobson, celui qui avait le plus œuvré pour la réélection de 2004, violemment opposé à
l’homosexualité un homme qui devait être constamment tenu en laisse
("had to be controlled"). Tous devenus des "
useful idiots" selon le terme le plus utilisé à leur propos dans le bureau ovale ! Toute l’hypocrisie Bushienne d’un président passé subitement de l’alcoolisme à la foi, ce dont tout le monde a toujours douté. Kuo a de qui se sentir trahi, lui, l’un des leaders des chrétiens conservateurs parmi les plus écoutés. L’homme attendait 8 milliards de fonds promis en 2000 par W.Bush, il en était ressorti en 2004 avec à peine 60 millions versés pour ces œuvres. Mais ce n’est pas ça qui l’a le plus chagriné : selon lui, Bush a abandonné purement et simplement les pauvres dans son pays :
"You’ve got homosexuality in your kid’s school, and you’ve got human cloning, and partial birth abortion and divorce and stem cell," Kuo remarked. "Not a mention of the poor." En fait , Kuo a bien saisi la nuance : la mention de Jesus dans le programme Bush n’a strictement rien à voir avec le partage des ressources, mais s’inscrivait au chausse-pied dans une autre chose : la guerre, cette guerre religieuse dont nous avons tant parlé ici :
"this message that has been sent out to Christians for a long time now : that Jesus came primarily for a political agenda, and recently primarily a right-wing political agenda - as if this culture war is a war for God. And it’s not a war for God, it’s a war for politics. And that’s a huge difference."
Les pauvres, aux Etats-Unis, selon l’un de ceux qui avaient le plus supporté la première élection de W. Bush ont été abandonnés au profit de la guerre, qui est devenue guerre de religion ! On ne peut dépenser en même temps en armement et dans le social : plus le budget des armées augmentent, plus les pauvres trinquent. Kuo, extrêmement lucide, résume en trois phrases terribles cette inversion des valeurs à laquelle il a assisté au sein même de la maison Blanche :
"God and politics had become very much fused together into a sort of a single entity. Where, in a way, politics was the fourth part of the trinity. God the father, God the son, God the holy spirit, God the politician," says Kuo. "
Le père, le fils et le politicien", une formule choc qui semble parfaitement résumer la situation. L’équipe Bush s’est annexé la religion à son seul profit politique, en évangélisant en premier les soldats, un phénomène que nous avions déjà
évoqué en ces colonnes. Dans le bureau ovale, se réunissait en fait une belle bande d’hypocrites, qui flattaient les personnalités religieuses officiellement et les moquaient officieusement en des termes injurieux et méprisants. On comprend mieux, à entendre ces incroyables propos, le souhait d’Obama de se rapprocher à nouveau des pasteurs évangélistes, qui ont été fort échaudés (sinon écœurés !) ces derniers temps par le livre-brûlot de Kuo !
Pour le cas de Cummins, la dame s’est vue accorder au printemps dernier une somme colossale par le gouvernement :
"Bush Frantically Seeks a Legacy" titrait justement un site critiquant cette manne subite. Le 25 juin dernier, en effet, le gouvernement offrait 1,2 milion de dollars, offert par le département de la Justice, à
Victory Outreach, une organisation évangéliste californienne et surtout à... Lisa Trevino Cummins, sa consultante, chargée également des hispaniques au sein du
"bureau de la foi de la maison blanche ("White House faith-based office"). Beaucoup y ont vu un royal cadeau de départ de W.Bush à l’une de ses ferventes supportrices. Une supportrice de longue date : dès 1995 on trouve la trace de Cummins.. au Texas, dont le gouverneur est un certain W.Bush. Elle y est alors membre du
"Teacher Retirement System of Texas Board of Trustees, qui, comme son nom l’indique, fédère les organismes de retraite des enseignants de l’Etat. La dame est en effet présidente de "Urban Strategies LLC" fondée en 2001, la firme mise en cause aujourd’hui. Les raisons données à l’argent proposé sont tout simplement affligeantes : sorti tout droit des coffres de J. Robert Flores, le responsable de l’
Office of Juvenile Justice and Delinquency Prevention (OJJDP) gouvernemental, cet argent est atterri directement dans ceux de V.Outreach, dont la définition laisse songeur :
"a church-oriented Christian ministry called to the task of evangelizing and disciplining the hurting people of the world, with the message of hope and plan of Jesus Christ." Aider la jeunesse en difficulté en
l’évangélisant ???? En cherchant bien encore, on retombe sur le nid de vipères qu’est l’état de l’Ohio, où la dite Cummins a reçu la bagatelle de 22 millions de dollars de cet état sur deux ans pour des
"initiatives" axées sur la foi dans cet état. Parmi celles-ci, on retrouve l’élaboration de sites internet, comme celui découvert à propos de notre enquête sur Mike Connell, autre personnage douteux de l’Ohio. Au beau milieu des sites signés Connell, un très étonnant
abriendocaminos(.org, .net, .com, )... dans lequel parade un Bush déguisé en cow-boy, des photos extraites d’une de ces nombreuses visites dans son ranch du Texas. Un des nombreux sites (1134 !!!) du "Monopoly" créé par les neo-cons pour imposer
leur propagande. Le lobby de la religion, géré par les ordinateurs de Connell, donne d’étranges associations :
"The subdomain mail.georgewbush.com shares an IP address with ONE site, webmail.focushumanitarian.org. They use different nameservers but it is odd that these are the only two sites using 65.207.101.51." nous dit un site de journalistes fort intéressants. Or ce second site "humanitaire", est lui-même géré par
"l’Aga Khan Development Network". Derrière lequel se cache.... un épiphénomène d’USAID, cet organisme d’espionnage déguisé en service humanitaire... car "l
’Aga Khan Network" tient son nom d’un chiiite,
"l’ Imam of the Shia Imami Ismaili Muslims" qui en juillet 1957 à succédé à son grand père :
"at the age of 20, succeeding his grandfather, Sir Sultan Mahomed Shah Aga Khan".
He is the 49th hereditary Imam of the Shia Imami Ismaili Muslims and a direct descendant of the Prophet Muhammad (peace be upon him) through his cousin and son-in-law, Ali, the first Imam, and his wife Fatima, the Prophet’s daughter." Belle découverte !!!! un site humanitaire ayant la même adresse que celui gérant les mails présidentiels (dont pas mal jetés à la poubelle, rappelons-nous) dans lequel se cache USAID payé par un lointain descendant de Mahomet ? Voilà qui met à mal les thèses bushiennes sur la dangerosité islamique !
Cummins a aussi été présidente du
CCDA, la Christian Community Development fondée en 1989. Une association et un véritable
lobby pro-chrétien ayant bénéficié du soutien intégral de la maison blanche, ou les prédicateurs évangélistes tous favorables aux guerres avaient eux aussi porte ouverte constamment.
"La kapo de Jesus" comme l’ont surnommée les sites les plus virulents, à elle seule, représente parfaitement l’ère Bush, dont on sait l’admiration pour les sectes religieuses, celle de l’ascension des médiocres qui hérite en reconnaissance de leur apport de voix de sommes assez croguignolettes. On assiste avec le départ de G.W. Bush à celui d’une organisation quasi-mafieuse à la tête du pays qui remercie avant de partir ses meilleurs troupes :
"Like all organized crime operations, BushCo takes care of its own" écrit un bloggeur sous le titre
"Idiocraty". Le terme est particulièrement bien choisi : sous Bush, l’amérique a sombré de démocratie en idiocratie. Aujourd’hui, des voix s’élèvent à nouveau pour que la
séparation de l’église et de l’état réapparaisse dans la gouvernance américaine, victime du hold-up religieux Bushien :
"President George W. Bush’s “faith-based” initiative has been riddled with abuses and should be scrapped, not celebrated, according to Americans United for Separation of Church and State" pouvait-on lire dès juin 2008. Un révérend, Barry W. Lynn, juge en effet cette organisation catastrophique :
“The initiative has undermined vital constitutional and civil rights safeguards,” said Lynn. “And it has been cynically manipulated for partisan ends. The ‘faith-based’ initiative has been a disaster of biblical proportions.”
Confronté à un problème épineux, Obama n’a pas supprimé la
Faith-based initiative. Mais il souhaite en faire ce qu’elle aurait du rester : une initiative d’entraide, pas un centre de recrutement sectaire :
“I’m not saying that faith-based groups are an alternative to government or secular nonprofits. And I’m not saying that they’re somehow better at lifting people up. What I’m saying is that we all have to work together – Christian and Jew, Hindu and Muslim ; believer and non-believer alike – to meet the challenges of the 21st century.” précise-t-il dès son arrivée à la Maison Blanche. Il y ajoute aussi l’ouverture remarquée vers le monde musulman et
nomme d’emblée à la tête de l’organisation un homme âgé seulement de
26 ans seulement,
Joshua DuBois, du jamais vu en matière de responsabilité nationale. Cela ne peut évidemment satisfaire les opposants au principe, mais après huit années de véritable évangélisation gouvernementale, pouvait- il faire autrement ? L’histoire jugera, comme elle jugera peut-être un jour son prédécesseur, ce que nous verrons demain plus en détail dans les jours qui suivent.