Le logement social malmené !
LE DROIT AU LOGEMENT TOUJOURS MALMENE
L'hôte de l'Elysée a semé du vent et menti aux Français en ce qui concerne le droit au logement et aux mesures nécessaires à prendre
« Je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez le bien : si on n'est plus choqué quand quelqu’un n’a pas un toit lorsque qu'il fait froid et qu’il est obligé de dormir dehors, c’est tout l’équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s’en trouvera remis en cause ». (discours de Charleville-Mézières, 18 décembre 2006)
En 2010, 1, 2 millions de demandes de logements sociaux sont déposés auprès des différents organismes. Près de 3 ?6 millions de personnes sont mal logées et 5 millions en situation de grande précarité ( en instance d'expulsion ou vivant dans des copropriétés insalubres.)
Il manque actuellement d'après la fondation de l'abbé Pierre 900 000 logements sociaux....
En 2011 la situation ne s'est pas améliorée, bien au contraire et plus de 100 000 personnes sont sans domicile fixe et beaucoup dorment dehors...
Aujourd'hui ce ne sont plus les promesses qui sont de mise...Il faut des mesures et des actes.
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Une reprise des constructions d'appartements HLM à un rythme soutenu
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L'obligation pour les communes d'appliquer la loi SRU, « l'amende » actuelle n'est pas dissuasive, il faut au moins la décupler...Si rien n'est fait, les municipalités comme celle de Neuilly continueront à refuser d'appliquer la loi
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la réquisition des logements vides
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un moratoire sur les expulsions
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la réduction du prix des loyers...
Ce sont là des propositions parmi d'autres, la Confédération Nationale du Logement et d'autres associations de locataires ainsi que le DAL n'arrêtent pas d'alerter les pouvoirs publics et de formuler des propositions .
LE LOGEMENT SOCIAL EN FRANCE
Livre de la collection « Que sais-je »
de Jean-Marc Stébé
chez PUF
9 €
5ème ré-édition, actualisée
mars 2011
Une situation préoccupante et le pire est peut-être pour demain...
L'auteur analyse finement la situation actuelle avant de nous retracer l'histoire de l'habitat social.
Si depuis la fin du XVIIIème siècle, les réformistes, les philanthropes et les paternalistes pour des raisons qui leur sont propres se sont préoccupés du logement des classes populaires, c'est au début du XX ème siècle que les premières lois ont contraint les pouvoirs publics à prendre des mesures.
C'est ainsi que le radical socialiste Strauss fait adopter en 1906 un texte rendant obligatoire l'instauration d'un comité de patronage des HBM ( habitations à bon marché) dans chaque département.
Chaque commune et département peut employer une partie de ses ressources à soutenir l'action
de ces futurs « offices » sous la forme de dons de terrains, de prêts ou de subventions.
En 1912, on passe à une nouvelle étape vers l'interventionnisme de l'État avec la loi Bonnevay qui instaure une rupture : « Les pouvoirs publics ont non seulement le droit mais le devoir d'intervenir »dans le logement social.
L'auteur de ce « Que sais-je ? » nous fait par alors des avancées importantes au niveau local mais aussi du retard pris à l'échelle nationale en terme de nombre de construction par rapport à nos voisins anglais et allemand notamment entre les deux guerres.
L'analyse de la politique « urbanistique »menée après la Libération est particulièrement pertinente.
Le fait de reconstruire à l'identique la maison détruite a des conséquences désastreuses et les frais énormes engagés dans les guerres coloniales grèvent sérieusement le budget de l'État qui ne consacre pas suffisamment de fonds pour la construction.
Si l'édification des tours et des barres à la périphérie des villes a permis de résoudre les problèmes les plus criants, elle n'a plus été considérées à la fin des trente glorieuses comme un progrès.
« La réputation faite aux grands ensembles d'être des foyers générateurs d'inadaptation et de mal vivre, mais aussi plus prosaïquement le développement de la vacance et la crise financière de certains organismes HLM ont contraint les pouvoirs publics à prendre dès le milieu des années 1970, des initiatives en vue de redonner au logement social une image valorisée et de permettre au secteur HLM de répondre encore mieux à ses objectifs initiaux d'accueil des classes populaires. »
L'auteur introduit ainsi la dernière partie de son livre qu'il consacre à la problématique du logement social en France avant de conclure sur le double défi qui attend les organismes HLM : répondre à la demande et freiner la ghettoïsation !
Jean-François Chalot
LIRE CE PETIT REPORTAGE REALISE A DAMMARIE LES LYS
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