Le marché est appelé depuis un peu avant Karl Marx le Capitalisme et de nombreux esprits le confondent avec économie, voire avec libéralisme.
De tout temps, le marché fait partie de la nature humaine, au même titre que notre faim ou nos pulsions sexuelles. Il est en effet né non seulement naturellement mais inexorablement dès qu’une tribu posséda ou fabriqua un objet que la tribu voisine ne possédait pas. Dans cette situation, il n’y a que deux issues : ou la guerre ou le commerce. Dans cette dernière hypothèse, de tribu en tribu, se crée un marché qui, par équilibre, établira par la suite une valeur.
La haine du marché, les systèmes pour l’éradiquer (subsides, droits, autorisations, etc..) ne peuvent rien résoudre sauf temporairement. Il faut, comme pour l’eau, l’endiguer, réguler son flux, mais s’opposer à une de ses inondations est impossible. Arrêtons donc de blâmer le marché, c’est aussi absurde que de blâmer la pluie. S’il gêne, c’est qu’il est n’est pas bien contrôlé ou trop puissant pour l’être. Mais bien souvent en cette matière nous établissons des digues dont nous connaissons l’éclatement futur.
A l’heure actuelle on peut perdre son temps à haïr le marché mais c’est aussi efficace que de nager en maudissant l’inondation.
Subsidiairement disons à ceux, qui condamne en cette affaire le libéralisme déclarant haut et clair qu’il a montré sa nuisance, son égarement voire sa vacuité, disons-leur qu’ils brodent et montrent qu’ils n’ont aucune compétence en matière économique. Le libéralisme est une doctrine qui dit qu’il faut se servir du marché dans toute la mesure du possible mais que ce dernier doit être contrôlé. Cette doctrine indique les dangers et la nécessité de la vigilance comme de l’indispensable existence d’un Etat fort en vue de préserver la population des excès toujours possibles.