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Le Maroc un « cheval de Troie » pour les entreprises françaises ?

Le Maroc un « cheval de Troie » pour les entreprises françaises ? Ou plutôt une chance pour les l’entreprise française en temps de vaches maigres ? Oui je le crois !

Le Maroc un « cheval de Troie » pour les entreprises françaises ? Ou plutôt une chance pour les l’entreprise française en temps de vaches maigres ? Oui je le crois ! Et c’est tout à l’honneur et de la France comme du Maroc dont près d’un million de ressortissants vivent dans l’Hexagone où ils sont une chance aussi bien pour leur pays d’origine que pour le pays d’accueil, comme l’avait si bien écrit feu Bernard Stasi dans son livre : « L'immigration, une chance pour la France » Comme le méga projet allemand Desertec qui est en cours de prendre forme au Maroc depuis 2012, avec ses grandes centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient et qui en 2050 pourrait fournir 15% des besoins européens en électricité, dans l’optique d’une réduction progressive de la part des sources fossiles et nucléaire dans l’assiette énergétique du Vieux continent, l’idée d’un passage de certaines entreprises françaises par le Maroc pour contourner un éventuel écueil commercial est dictée par un double besoin : la conjoncture économique du moment et la realpolitik. Cette sorte de troisième voie qui permet aux entreprises françaises en particulier et européennes en général d’effectuer un détour, bref ou long, par le Maroc pour échapper à une mauvaise conjoncture n’est pas nouvelle : sur les quelque 800 entreprises françaises actuellement installées au Maroc plusieurs le sont dans le cadre de délocalisations. Mais ce qui est nouveau c’est que les entreprises qui cherchent un pied-à-terre au Maroc n’y viennent plus pour ces raisons classiques qui sont la proximité culturelle et géographique du royaume avec l’Europe et certains marchés prometteurs, le coût bas de sa main d’œuvre ou encore l’attractivité de ses codes de travail et fiscal… Désormais des raisons plus ou moins avouées dictent aux entreprises en difficulté de passer par la case Maroc. Certaines d’entre elles passent par les zones franches du Maroc pour y changer leur étiquette d’origine par d’autres avec la mention « fabriqué au Maroc » pour mieux vendre. Il faut savoir à ce titre que le label Maroc offre une force de vente exceptionnelle surtout dans l’agroalimentaire. De même l’embargo imposé à la Russie par Bruxelles à cause de sa position jugée « tendancieuse » dans la crise ukrainienne et la réponse russe par des représailles du même genre a contraint, depuis août dernier, certains exportateurs français à contourner l’embargo de Moscou en enfilant des habits marocains si bien que le marché russe, d’habitude très ouvert aux produits marocains, a commencé à refouler refouler brutalement des certaines de tonnes d’agrumes marocains pour des raisons plus ou moins farfelues et incompréhensibles.

Désormais des raisons plus ou moins avouées

dictent aux entreprises en difficulté de passer par la case Maroc

Last but not least, le marché marocain ne sera plus dans les prochains mois une simple voie de contournement ou un cheval de Troie pour certaines entreprises françaises en proie à une mauvaise conjoncture mais un vrai débouché à certaines de leurs produits. En effet, selon les dires même du Premier ministre Manuel Valls, qui s’exprimait en marge du dernier Salon en date de l'industrie agroalimentaire (SIAL), le marché agroalimentaire hexagonal est menacé de « déflation. » « Il y a actuellement un risque de spirale perdant-perdant-perdant », a dit le Chef du gouvernement français, selon qui les industriels, les consommateurs et les grandes surfaces sortiraient perdants d'une guerre des prix et d'une déchirure du « tissu économique. » « Ce risque (...) menace l'activité économique, il menace aussi l'emploi », a-t-il ajouté. A notre que cette déflation qui tirera vers le bas le marché agroalimentaire français est le fruit de moult autres causes aussi diverses les unes que les autres. Il Entre autres cette prise de conscience sans cesse grandissante des Français sur les dangers cancérogènes que représentent certains aliments mis en conserve notamment ceux issus de la transformation mécanique des viandes ; ce qui fait que de plus en plus de consommateurs français préfèrent le conditionnement en verre au détriment du métal, les aliments bio etc. Mais la raison dominante qui explique ce risque de déflation est « la dégradation de l’emploi », qui « incite les ménages à renforcer leur épargne de précaution. »

http://chankou.over-blog.com/2014/10/le-maroc-cheval-de-troie-des-entreprises-francaises.html


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17 réactions à cet article    


  • lsga lsga 27 octobre 2014 10:58

    Le Maghreb va rapidement devenir la nouvelle Chine, la nouvelle ressource de croissance pour l’économie mondiale ; et le Maroc sera le Shenzen du Maghreb.


    Une des seules réformes d’importance de Nicolas Sarko ayant abouti, c’est l’Union de la Méditerranée, qui permet au Maroc d’avoir accès au marché européen de manière très simple. Cela permet de corriger de graves horreurs. Par exemple, le Sud de l’Espagne produit 80% des fruits et légumes de super marchés consommés dans toute l’Europe. Or, dans les serres espagnoles, la main d’oeuvre est marocaine, et ces marocains sont traités comme des chiens, comme de véritables esclaves. Désormais que l’UE peut importer directement des fruits et légumes du Maroc, à des prix inférieurs à ceux de l’Espagne, les conditions de travail des marocains s’améliorent.

    Quoi qu’il en soit, la France aurait du pouvoir profiter de l’élan économique du Maghreb. Mais, le racisme, l’islamophobie, et le fascisme décollant en France, les pays du Maghreb se détourne de la France et regardent vers les USA, la Chine, ou même l’Italie. Désormais en Tunisie, l’Italien est plus parlé que le Français. Bref, encore une fois, les nationalistes ont affaibli la France.

    • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 27 octobre 2014 13:29

      Le projet de l’UPM est morte née ou presque ; à cause notemment de la position négativiste des certaines pays membres comme l’Algérie qui refuse que cet Espace comprenne Israël ; mais n’est encore perdu mais il ne faut pas coller à ce projet l’étiquette sarkozienne ; il faut en faire une idée de la France toute entière voire de de toute l’Europe ; sinon il moisira au frigo.
      D’autre part je dis aux sceptiques primaires que le Maghreb a été le grenier de Rome dans l’antiquité et pourra l continuer à l’être... Et se moquer de l’utopie c’est insulter l’avenir ; rien n’est impossible du moment que c’est toujours l’homme qui décide de son destin.


    • lsga lsga 27 octobre 2014 13:58

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_pour_la_M%C3%A9diterran%C3%A9e&nbsp ;


      L’Union pour la Méditerranée a permis de faire exploser les importations agricoles depuis le Maroc vers la France.


      En effet, le Maroc est destiné à redevenir le grenier de la méditerranée. 

    • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 27 octobre 2014 22:50

      Cher Omar33
      D’abord Israël n’est pu seulement un Etat mais un Etat de fait, membre de l’ONU, premier allié des USA et grand ami de la Russie et dont l’équipe de football nationale joue en championnat européen pour ne citer que ces trois exemples. Bref la question aujourd’hui n’est plus « Israël doit il continuer d’exister . » mais comment faire que son existence ne coûte pas trop à ses voisins ; c’est pour cela que je pense que l’intégrer au sein de l’UPM pourrait diluer sa force dans cet espace méditerranéen en lui offrant des perspectives de développement et d’expansion autres que celles intrinsèques à l’espace de son voisinage immédiat  ;

      Quant aux diamants de Livni, c’est une info que j’ai lue dans la presse que je ne peux ni ifnirmer ni confirmer tout en pensant que ce type de détail ne résout en rien la vraie question développée dans mon modeste article ;

      Pour Desertc, j’avoue que le KW éolien ou solaire revient pis cher que celui nucléaire ou fossile :ais quand on craint le cancer on ne peut pas être regardant à la dépense ;

      Vous citez Al Watan, votre référence pas la mienne ;
       Quant à l’assistance de la France au Maroc, je vous signale que tout euro que Paris jette dans la tirelire marocaine profite aussi aux 800 entreprises français implantées au Maroc comme aux 50.000 français établis au royaume ;
       Enfin s’agissant du « Mur de la Honte » comme vous dites, je pense que le vrai mur qui sépare le Maroc de l’Algérie n’est ni métallique « grille » ni « sidéral » (ciment) : il est psychologique, fruit d’un endoctrinement des peuples par leurs gouvernants respectifs durant 40 ans.


    • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 28 octobre 2014 12:59

      Dont acte !


    • lsga lsga 28 octobre 2014 13:07

      woo : on parlais du Maroc, pas de la Palestine...


      Et puis rappelons que ce que les palestiniens demandent, c’est abattement du mur, la fin des check points, la libre circulation entre Israël et la Palestine, le droit de travailler en Israël, l’égalité de droit entre Israéliens palestiniens...

      Bref : les Palestiniens demandent à devenir Israéliens

    • lsga lsga 27 octobre 2014 10:59

      à l’auteur : ne vous attendez pas à avoir des commentaires de la part des gauchistes français, eux, ne veulent surtout pas que le Maghreb se développe, ils ont trop besoin de vos ressources naturelles pour financer LEUR sécurité sociale nationale.


      • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 30 octobre 2014 03:55

        Je ne peux pas faire un procès d’intention à la gauche française, mais je puis dire, par contre, que la nouvelle génération de la gauche française méconnait certains volets de la société marocaine...


      • eau-du-robinet eau-du-robinet 27 octobre 2014 11:40

        Bonjoiur Abdelkarim,
        .
        Le Maroc, la Tunisie, etc. sont et devront rester parmi les partenaires commerciales privilégiées de la France.
        .
        Par contre le but des entreprises françaises ne devrait pas y être seulement celui à ’exploiter la main-d’œuvre moins cher qu’en France, en tirant les prix aux plus bas, mais aussi à aider également le Maroc à se développer.
        .
        Comme dit François Asselineau président de l’UPR, la France à plus en commun avec le pays du Maghreb que avec les pays de l’Europe de l’EST.
        .
        Des échanges commerciales équitables et renforcés avec les pays du Magreb seront aussi un rempart contre l’immigration clandestine. Si le niveau de vie augmente dans les pays du Mahreb il n’existe plus de nécessite de fuir ses pays.
        .
        La France à tout y à gagner à aider les pays du Maghreb à se développer.
        .
        La politique Européenne, mondialiste, ultra-libérale actuelle est entrent de mettre les échanges commerciales avec les pays du Maghreb à des rudes épreuves. Il y d’abord la politique de la Troïka qui nous impose l’austérité, qui n’est ni bénéfique pour la France ni pour les pays du Maghreb. Puis il y à la politique Américaine / Israélienne qui met les pays de l’occident et les pays du Maghreb « sous tension » ... Il faut donc luter sur plusieurs fronts, pour notre survie et contre la politique sioniste qui consiste à nous imposer la gouvernance mondiale.


        • lsga lsga 27 octobre 2014 12:03

          Des échanges équitables ?


          looool


        • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 27 octobre 2014 13:25

          Pourquoi pas ?


        • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 27 octobre 2014 13:25

          Pourquoi pas ?


        • lsga lsga 27 octobre 2014 13:55

          Pourquoi pas ? 


          Wooo ooh : CA-PI-TA-LISM

        • Abdelkarim Chankou Abdelkarim Chankou 27 octobre 2014 14:33

          Le non Maghreb fait perdre aux pays maghrébins 2 points de croissance chaque année.


        • soi même 27 octobre 2014 15:27

          Es que la domiciliation de Sarkozy au Maroc en est pour quelque chose ?


          • Tzecoatl Claude Simon 27 octobre 2014 19:29

            En cas de surexportation de vin français et donc de renchérissement des prix, le boulaoune se défend particulièrement bien.

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