Le massacre des chiens à Yulin vous révulse ? Étendez alors votre compassion à tous les animaux
Malgré une opposition internationale qui s’intensifie d’année en année, le Festival de la viande de chien à Yulin, en Chine, a encore lieu cette semaine. Chaque année, des images prises par des militants sur place témoignent de scènes d’une cruauté insoutenable envers des chiens (et quelques chats) : suspendus, battus, mis à mort de manière terrifiante pour enfin être consommés. Cet événement annuel est vivement contesté, en Chine et partout dans le monde : des milliers de personnes protestent, signent des pétitions et se soulèvent contre ces maltraitances qui n’ont pas lieu d’être, et cela se comprend tout à fait. Mais pourquoi cette compassion ne s’étend-elle pas aux animaux qui souffrent pour notre consommation ici même en France ?
Prenons les cochons : en France, ce sont plus de 25 millions de ces individus qui sont tués chaque année dans les abattoirs. Cela alors que des études ont démontré que ces animaux ont des capacités cognitives égales, et dans certains cas supérieures, aux chiens, et peuvent se montrer tout aussi joueurs et affectueux. Néanmoins, ils sont entassés dans des hangars, confinés dans de minuscules stalles, castrés, mutilés, puis suspendus la tête en bas par un postérieur et massacrés devant les yeux terrifiés de leurs congénères.
- Cochons dans le Tarn - L214
Y a-t-il véritablement une raison logique pour laquelle ce traitement serait considéré comme acceptable pour un cochon, une vache, un poulet, mais effroyable si c’est un chien qui le subit ? Pourquoi critiquer des pratiques cruelles ailleurs tout en les soutenant à travers nos choix alimentaires personnels ?
Car en effet, consommer de la viande revient à soutenir directement la maltraitance et le massacre d’animaux sensibles et intelligents.
Cette distinction illogique repose sur le spécisme, une idéologie préjudiciable qui postule une fausse hiérarchie entre les espèces, prétendant que certains animaux ont une valeur inférieure à d’autres, tout simplement à cause de l’espèce à laquelle ils appartiennent. Basée sur des distinctions souvent illogiques et qui n’ont rien de scientifique, ce mode de pensée permet de justifier les pires formes de maltraitance systémique que notre société fait subir aux animaux.
Durant les 10 jours sur lequel s’étend le festival de Yulin, jusqu’à 15 000 chiens seront massacrés. Un chiffre horrifiant, c’est certain, mais qui est largement dépassé chez nous. Sur la même période de 10 jours, ce sont environ 30 millions d’animaux terrifiés (sans compter les animaux aquatiques) qui seront tués ici pour satisfaire l’appétit des consommateurs français. Derrière ce chiffre immense se cache des individus avec des personnalités distinctes, qui ont le même désir de vivre que nous, mais sont condamnés à une vie de misère et de souffrance avant d’être conduit, terrifiés, vers leur mise à mort sanglante.
Soyons tout à fait outrés par la cruauté qui a cours à Yulin et continuons d’œuvrer pour y mettre fin afin de protéger les êtres innocents qui y souffrent. Mais en parallèle, ne faisons pas preuve d’hypocrisie. Si la souffrance d’un chien nous choque, engageons-nous à ne pas faire souffrir un cochon, un veau, une oie, un poussin… Faisons tout notre possible, à travers chacun de nos choix de consommation, pour épargner ces atrocités à tous les animaux. La meilleure façon d’agir à notre niveau est de laisser les animaux hors de notre assiette et de nous tourner vers une alimentation végane, éthique, et respectueuse de tous.
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