Le mode d’emploi impérial des contre-révolutions
Le temps des armées qui alignaient par dizaines de milliers leurs soldats sur le front des champs de bataille est périmé depuis longtemps. Nous ne verrons plus de sitôt se répéter ce que fut l’invasion de l’Irak qui a fait plus d’un million de morts au nombre desquels on peut compter des dizaines de milliers de ces soldats envoyés au front.
Ces opérations, en plus d’être excessivement dispendieuses, indisposent l’opinion publique nationale et internationale. Ainsi, sans rien sacrifier des grands objectifs de conquête, l’Empire a choisi une approche plus discrète, perçue plus positivement par l’opinion publique nationale et internationale, moins dispendieuse pour ses coffres et tout aussi efficace. Une approche qui récupère, en plus moderne, la stratégie du Cheval de Troie.
En quoi consiste cette nouvelle approche de conquêtes des peuples et de leurs richesses ?
Au cœur de cette nouvelle stratégie, je vois quatre armes qui en constituent les fondements.
La première est celle des moyens de communication qui doivent conditionner l’opinion publique nationale et internationale dans le sens des interventions « avant » et « pendant ». En général, le « après » n’est pas pertinent et pourrait même ternir son image de grand libérateur. On ne parle plus beaucoup de l’Irak, de la Lybie, de l’Afghanistan et nous savons pourquoi.
La deuxième est d’avoir un contrôle complet sur les principales institutions et organisations régionales et internationales comme les Nations Unies, les Églises, ainsi que sur les diverses agences qui en dérivent, comme la Cour internationale de la Haie, la Commission des droits de la personne, etc.
La troisième consiste à identifier et à préparer des agents internes et externes au pays visé en vue de créer des actions de déstabilisation et de provocation donnant lieu à une guerre civile exigeant l’intervention de la communauté internationale. Pour ce travail, l’empire peut compter sur ses services secrets et de façon toute particulière sur la CIA dont les budgets peuvent s’alimenter à même le marché de la drogue.
La quatrième consiste à négocier un gouvernement de transition dont les principaux responsables seront ceux-là mêmes que l’Empire aura identifiés.
Comment ces armes sont-elles utilisées ?
D’abord, les moyens de communication doivent s’assurer du contrôle de certains mots chers à l’opinion publique : démocratie, peuple, paix, droits humains, liberté, communauté internationale (pour identifier les bons), violence, répression, dictateur, corruption (pour identifier les méchants).
Lorsqu’un pays est ciblé, l’ensemble des grands médias au service de l’Empire en sont informés, plusieurs mois et même quelques années à l’avance, pour qu’ils puissent commencer leur travail de diabolisation des dirigeants et des gouvernements visés. Ils ne feront que relever, en un premier temps, tous les éléments négatifs et, si nécessaire, ils en inventeront. Par la suite, ils assureront la couverture qui donnera le beau rôle des intervenants à chacune des étapes de l’opération. Les spécialistes des montages de photos et les rédacteurs des textes portant sur l’actualité sauront convaincre l’opinion publique nationale et internationale du caractère héroïque des principaux acteurs en lutte contre le tyran, le dictateur ou encore le Président déchu. Il ne faut pas oublier que ce réseau de communication rejoint tous les médias écrits et visuels de l’ensemble des pays alliés de l’Empire. C’est ce réseau qui réfléchit, à travers son miroir, la réalité qu’il veut bien transmettre à l’opinion nationale et internationale.
Les exemples ne manquent plus pour illustrer cette grande manipulation de l’opinion publique afin d’en faire une alliée reconnaissante à l’endroit des conquérants. Ils ne sont plus des envahisseurs et prédateurs, mais des protecteurs et des démocrates. (voir les quelques références au bas de cet articles)
La deuxième arme est celle des Institutions et Organisations internationales. Pour en prendre le contrôle, il suffit d’y introduire à des postes de décision des personnes fiables qui sauront appuyer l’empire en temps et lieu. Pour y arriver, il peut compter, entre autres, sur sa grande influence auprès de nombreux gouvernements participants à ces instances qui ont leur mot à dire dans le choix de ces personnes. La CIA et certaines agences spécialisées pour ce genre de travail seront mises à contribution. Il va de soi que le poids de l’argent y est pour beaucoup. Il permet de corrompre, sous forme de gestes généreux, ceux et celles qui résisteraient à la première étape du jeu des influences. En dernier ressort, il y a toujours la menace de sanctions qui peuvent parfois aller jusqu’à l’homicide.
La troisième arme, tout aussi importante, est celle du choix des principaux acteurs de terrains. Ils se retrouveront parmi les candidats d’opposition les plus radicaux et les plus déterminés à renverser le gouvernement ainsi que chez les étudiants intéressés par l’argent et l’aventure. S’ajouteront à cette première sélection des mercenaires grâcement payés. Il y aura des sessions de formation à la guérilla urbaine, au maniement des armes et autres techniques de sabotage. Ils serviront à créer des évènements de répression pour alimenter la presse nationale et internationale. Selon l’évolution de ces interventions, les futurs représentants qui se présenteront comme les porte-parole du peuple seront identifiés et reconnus internationalement par l’empire et ses alliés. Ils seront les négociateurs pour le peuple d’un gouvernement de transition dont ils auront inévitablement le contrôle.
Nous en sommes rendus à la quatrième arme qu’est le gouvernement transitoire. Là, va se jouer les dernières cartes de cette grande mise en scène de la démocratie impériale. Les délais impartis pour une nouvelle élection générale à laquelle sera appelé le peuple pour élire ses nouveaux dirigeants devront permettre d’assurer les meilleures conditions pour que les élus (es) soient ceux et celles figurant sur la liste de l’Empire. Les armes de la corruption et des menaces de toute nature sauront faire taire les récalcitrants.
Il ne faut pas oublier que pendant toutes ces étapes les médias d’à travers le monde interviendront pour transformer les ennemis en diables et faire apparaître comme de véritables héros et bienfaiteurs ces mercenaires et leurs mentors. Ce qui a déjà été une profession journalistique est devenue une profession de vendeurs d’images et de faux positifs. On fait passer pour vrai ce qui est faux et pour faux ce qui est vrai. Ils sont devenus les serviteurs et les servantes du père du mensonge à son meilleur.
Je pense que nous pouvons reconnaître ce scénario dans les révolutions de couleur du Moyen-Orient, en Libye, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela. Nous en voyons également des signes en Bolivie, en Équateur, en Argentine, au Brésil. L’Empire, comme un vampire, a soif de conquête et de domination. Seule la conscience des peuples pourra mettre fin à cette grande tromperie.
Oscar Fortin
Québec, le 7 mars 2014
Quelques références :
http://www.legrandsoir.info/la-nature-des-guerres-a-change-counter-punch.html
http://www.legrandsoir.info/l-ukraine-ou-l-echec-du-projet-europeen.html
http://www.legrandsoir.info/medias-et-information-il-est-temps-de-tourner-la-page.html
36 réactions à cet article
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http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/pierre-yves-rougeyron-les-nouveaux-43964
Une vidéo en phase avec votre article .
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Merci beaucoup pour la référence
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un mécanisme parfaitement rodé.
il est à noter la diabolisation à travers l’accusation de violence ’’inacceptable’’ de celui ou de ceux que les étatuniens cherchent à détruire.
Pour l’Ukraine, le point d’orgue a été les tirs organisés sur la place Maidan, ce qui permet d’accuser de génocide contre son propre peuple. Aucune enquête quand à l’origine des tirs ! Pourtant il est de plus en plus évident qu’il s’agissait d’un ’’ inside-job’’
Pour la Libye, le point déclencheur a été les ’’ 10 000 morts ’’ imputés à Kadhafi.
Or ces 10000 corps n’ont jamais été trouvé et jamais cherché. ON ne cherche pas ce qui n’existe pas !!!le même mécanisme se met en place au Vénézuela
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Bonjour Oscar... et @ Tous
Je crois qu’on voit la meme chose....
Deux heures apres que mon article :ait été soumis a Agoravox... il est apparu sur Le Monde où il avait été ignoré depuis 8 heures... Ensuite, Avox m’a avisé que l’article était en modération... sans attendre, donc, que les internautes se prononcent : la Direction a pris le dossier en main. Entre collegues/compères,quand ca chauffe, on ne se fait pas de mal...L’article a finalementt été mis en ligne sur Avox, en bas de page, le minimum de temps le samedi 8 mars, pour pouvoir afirmer qu’il n’avait pas été censuré. En fait. il l’a été. .... Puis débloqué (Par qui ?) Un autre clou dans le cercueil de la liberté de l’information... On devient prudent... comme fin 38 et début 39. Et pendant ce temps là, en Crimée....Pierre JC Allard -
Mais oui mais quand on dénonce, on nous traite de négationnistes, vous voyez peut-être un peu mieux ce qui se met en place, sous votre nez. Et qui commande d’après vous, si on dit « juifs » on se fait taper dessus.
Il n’empêche que les élites américaines sont prêtres à sacrifier des vies pour arriver à leur fin, vous vous souvenez le 11/09 ah oui ça aussi faut pas dire -
Excellent texte M, Fortin
Il ne faut pas oublier, dans la première approche, le contrôle de la communication sur le web ; la tendance de plus en plus confirmée de la prise de possession des journaux internet alternatifs par l’Empire pour y semer la discorde ou le doute sur toute information pertinente et rompre tout mouvement de solidarité contre leur propagande.
L’empire y joue de patience et de subtilité en cette manière infiltrant des agents dormants sur les sites les plus dérangeants, même au niveau de leur administration.
Bonne journée M.Fortin
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OmegaDG : vous avez effectivement raison au sujet d’une tentative de miner les sites d’information alternative sur internet.
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Les USA savent aussi faire capoter une révolution qu’ils n’avaient pas fomentée.
C’est ce qui s’est passé en Egypte où le peuple avait réussi (moyennant plusieurs centaines de morts) à se débarrasser de la clique Moubarak. Tout le monde se rappelle les événements de la place Tahrir, couverts avec enthousiasme par nos médias.
Malheureusement le régime qui est sorti démocratiquement de cette belle révolution n’a pas eu l’heur de plaire aux Yankees en raison de l’insécurité qu’il laissait planer au niveau de la frontière avec Israël.
La simple menace de couper les fonds à l’armée égyptienne a suffi pour que celle-ci renverse par un putsch sanglant le président élu. Les Egyptiens sont aujourd’hui retombés sous une chape de plomb et sous la main de fer d’une marionnette des USA tout-à-fait comparable à Moubarak. Mais Israël est tranquille sur sa frontière avec le Sinaï, c’est ce qui importait...
Ils savent aussi empêcher les révolutions d’éclater quand leurs intérêts sont en jeu. C’est le cas au Bahreïn. On n’a jamais entendu les Fabius et autres Kerry hurler au massacre et à la barbarie lorsque l’oligarchie en place dans ce petit pays a utilisé des véhicules blindés (venus d’Arabie Saoudite) pour écraser et tirer à la mitrailleuse des manifestants sans armes.
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sirocco,
Bahreïn = quartier général de Ve Flotte US.
« L’exemple du Bahreïn : l’alignement complet de la France ... » Analyse de François Asselineau. -
Oui, merci de cette précision Fifi.
A voir sur ARTE à 00 H 10 dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 mars un reportage sur les exactions commises dans ce pays contre les civils avec la bénédiction des USA et de la France.
Et encore nous n’avons là qu’un aperçu de ce qui s’est passé durant la courte période où la journaliste était sur place. Il a pu se passer plein d’événements depuis lors. Nous n’en savons rien : les infos en provenance du Bahreïn ne sont pas relayées par nos merdias. -
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@ Sirocco
Concernant l’Egypte, je n’ai pas l’impression que les USA aient été derrière le putsch du maréchal Al Sissi et cela pour trois raisons que j’ai sommairement retenues :
1/ Pendant des semaines post coup d’état, ils ont soutenu Morsi en le désignant comme ayant été élu démocratiquement ce qui ne cadre pas avec la diabolisation habituelle du dirigeant qu’ils veulent virer
2/ Et à mon avis la raison en est que Morsi et les frères musulmans souhaitaient l’intervention en Syrie, ce dont ne veut pas Al Sissi ; sur ce dossier Morsi était un allié objectif des USA .
3/Remarquons qu’il a fallu attendre les échecs profonds et patents de la gestion politique et économique des pays que les frères musulmans dirigeaient pour que l’Arabie Saoudite, alliée des USA et d’Israêl, déclare cette organisation persona non grata il y a à peu près une semaine. Si Morsi avait été gênant pour les USA, il eut eu été traité comme tel bien avant son élection à la tête de l’Egypte.
Maintenant je peux me tromper, je ne me suis pas assez documenté sur la question pour pouvoir être péremptoire. -
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Une réflexion qui donne beaucoup à réfléchir. Il nous faut retrouver le vrai sens de la nature humaine qui n’est pas d’abord créer par tuer, mais plutôt pour fleurir comme le font les fleurs.
Merci beaucoup pour votre commentaire et bonne journée -
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J’ai plaisir à lire pareil discours. :)
Voilà quelque chose qui, enfin, ne parle pas de conflit, n’alimente pas le conflit.
« Moi je » peut être désamorcer par l’incarnation de l’observateur neutre. Notre vraie nature est cachée par un torrent de pensées égotiques qui nous emportent sans fin dans les vanités, la violence et la souffrance.
Il existe un lien fondamental entre soi-même et la nature ; le reste du monde.
Pour ce faire, il faut se placer en amont de la source de la pensée afin de pouvoir contempler cet « objet » sans qu’il puisse toutefois nous attendre. Le détachement permet de réaliser cela...
Mais il est si aisé de s’identifier à ses pensées et de les croire vraies. Alors on tombe dans le torrent et on se laisse emporter dans le mensonge et l’excuse.
Nous sommes en pleine crise spirituelle. « Moi je » ne connait que l’attaque et la contre-attaque face à un environnement qu’il considère comme hostile. -
@hotah
« donc dominer , mais pour quoi faire ? »
Ce qui apparaît évident au fil de la persévérance des évènements géopolitiques concourants , me semble être l’imposition aux forceps du dollar au monde entier ;Ce but atteint , il leur sera facile d’imprimer des billets pour arroser ici ou là , selon leur bon vouloir , aux bons toutous ; et ainsi la gouvernance monétaire mondiale sera née ;
—>les maîtres du culte mondial à jerusalem
—>les maîtres de la monnaie à washington
—>les maîtres de la finance à wall street
l’esclavage planétaire des temps modernes :
mais nous prêchons à des convaincus , n’est-ce-pas , hotah ? l’essentiel étant maintenant de diffuser l’info et de convaincre des gens naïfs ou qui s’en fichent , ou trop formatés ou endoctrinés .
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j’oubliais l’essentiel : merci fortin pour cette analyse que je vais diffuser à mes amis naïfs ou peu informés (parfois au risque de me les mettre à dos)
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@hotah
oui tu as raison , au final , pour faire quoi de leur domination et de leur fric !
y vont s’emmerder sec les « élus », plus de stratagème , plus de lutte , plus de crise , plus personne à tuer , à voler ; tout le monde en rang , une seule tête ;
y s’ont dû lire le meilleur des monde et croire que c’est faisable ; complètement cinglés !
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Merci à l’auteur pour cette synthèse des méthodes de moins en moins discrètes de l’ Empire. C’est bien ce que Poutine a dénoncé en 2007 dans son discours à Munich :
« Vos méthodes et vos objectifs sont condamnables et le Nouvel Ordre Mondial n’a aucun avenir ! Seul a de l’avenir le respect de la souveraineté des Etats. »
« Washington : Poutine les rend fous ! »
La Russie entoure-t-elle les USA de bases militaires ? Non, mais Washington oui.La Russie possède-t-elle un Commandement militaire pour chaque région du monde ?
Non, mais Washington oui. « Obama se prononce contre l’autodétermination » par Paul Craig Roberts.Il faut bien noter ce nom, Paul Craig Roberts, non pas parce qu’il est Conservateur, mais parce que les critiques de la politique américaine, viennent désormais de L’ INTÉRIEUR de la classe politique US.
Fait totalement inédit, qui indique, avec Snowden et la NSA comme gâteaux sur la cerise, que l’ Empire est entré dans une crise majeure.
PS : sur le Canada, un livre qui semble bien intéressant, « Hors des griffes de l’aigle- quatre siècles de résistance canadienne à l’expansionnisme américain. » de David Orchard.-
Merci beaucoup pour vos références qui viennent toutes renforcer l’idée d’un empire à bout souffle et qui tente le tout pour le tout de s’imposer au monde.
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Pour ce travail, l’empire peut compter sur ses services secrets et de façon toute particulière sur la CIA dont les budgets peuvent s’alimenter à même le marché de la drogue.
Oui aujourd’hui, ce sont les ONG et les sectes religieuses qui font le boulot. Ayant un but ’philanthropique’ elles sont insoupçonnables.-
Vous avez bien raison et en ce sens nous pourrions ajouter que l’OTAN joue à l’ONG avec ses interventions militaires humanitaires comme en Libye.
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Oui mais faut pas la faire à Vladimir (ex-agent du KGB, il connaît son boulot).
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D’après Michel Collon, il y aurait, rien qu’en Ukraine 40 000 ONG financées entre autres par la Fondation Soros.
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La CIA accusée d’avoir espionné le Sénat Américain.
Après le scandale de la NSA, le budget du renseignement en baisse.
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Amusante synchronicité, voici ce que j’écrivais ce même08 mars :
Comment renverser un gouvernement étranger sans lui faire la guerre
La petite recette du jour de l’empire atlantique :
1/Les ingrédients d’une « révolution » réussie :
a/prenez un peuple mécontent de son gouvernement ...il y en a beaucoup. Prenez bien sur un peuple dont le gouvernement résiste à vos intérêts hégémoniques cela va de soi.
b/noyautez quelques associations officielles qui militent pour un objectif politiquement correct. Les association sont choisies en fonction de leurs aptitudes à entrainer des masses qui doivent être présentables sur la scène publique internationale : c’est le noyau idéologique chargé de l’effet boule de neige.
c/ formez et armez secrètement des groupes radicaux à faible effectif qui serviront de fer de lance dans les manifestations « pacifiques » : ils ont la charge créer puis d’augmenter la violence lors des confrontations avec les forces de l’ordre.
d/contrôlez la presse
2/ la cuisson : mise en oeuvre de la révolution
a/multipliez les occasions de manifester jusqu’à en trouver une bien mobilisatrice et sur laquelle le gouvernement ne peut pas céder
b/Attention, une fois le thème trouvé c’est là qu’il faut « le tour de main » qui dépend bien sur du soin et des moyens apportés aux groupes radicaux : il s’agit d’entraîner la foule dans toujours plus de violence sans perdre la main sur elle, il faut qu’elle suive.
Le petit truc du chef : durcissez le mouvement en suscitant ou en montant des scènes de violences policières auxquelles vous résistez ; la compacité du groupe radical incite la foule à faire de même
6/ si la mayonnaise a pris il ne reste plus qu’à envoyer les snipers tirer sur les manifestants et les policiers .
7/la violence est devenue incontrôlable, la presse aux ordres exalte les martyres et condamne le gouvernement devenu dictatorial, criminel et génocidaire
8/ le gouvernement attaqué n’a alors plus que 2 options : le bain de sang ou l’abdicationServez le tout en l’intitulant d’une couleur ou d’une fleur. C’est un plat très apprécié en Libye, Syrie, Venezuela, Ukraine et il est très facile à digérer que ce soit par la presse ou les opinions publiques. Vous pouvez même le resservir à quelques années d’intervalles moyennant quelques variantes, la révolution orange d’Ukraine de 2004-2005 a pu ainsi être finalisée en 2014
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Donquichuchote : Vous pourriez faire partie du « Think Tank » de l’empire. Je n’ai qu’un observation qui porte sur votre tout premier point. Vous dites « Prenez un peuple mécontent de son gouvernement ». Ce n’est certes pas le cas du Venezuela qui vient de gagner avec dix points d’avance les élections municipales, remportant plus de 85% des municipalités. Ce n’étaient pas le cas en Libye dont la population se mobilisa à plus de 2 millions de personnes dans la capitale en appui au président Kadhafi, alors que les bombes humanitaires pleuvaient sur le pays. Ce n’est toujours pas le cas en Syrie où le peuple vota majoritairement en février 2012 une nouvelle constitution au moment même où les terroristes semaient la terreur dans le pays.
Je transformerais plutôt votre phrase par celle-ci : « Là où l’empire ne peut entrevoir le changement de régime par les voies démocratiques ». En d’autres mots, là où les peuples sont avec leurs gouvernements et les appuient.Tout le reste me semble aller dans le sens de ce que nous observons.-
Vous avez raison, « peuple » n’est pas adéquat, j’entendais par là une foule qui télévisuellement fasse peuple, car ce n’est pas la réalité politique qui compte mais l’impression du politique que le spectateur international doit s’en faire.
Ce n’était, de mon côté, qu’une « recette », il me fallait faire court afin de respecter le genre.
Merci pour votre article -
. Ce n’est certes pas le cas du Venezuela qui vient de gagner avec dix points d’avance les élections municipales, remportant plus de 85% des municipalités. Ce n’étaient pas le cas en Libye dont la population se mobilisa à plus de 2 millions de personnes dans la capitale en appui au président Kadhafi, alors que les bombes humanitaires pleuvaient sur le pays. Ce n’est toujours pas le cas en Syrie où le peuple vota majoritairement en février 2012 une nouvelle constitution au moment même où les terroristes semaient la terreur dans le pays.
Mais c’est le cas de la France ! -
Romandie .com est une agence d’infos genre AFP.
En bas d’un article sur Israël, il y a une vidéo à mourir de rire, sur un échange de messages entre l’Armada de l’ US Navy en partance pour l’ Irak, et des marins espagnols. Je vous laisse découvrir le dénouement ! C’est ici.
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Mais pourquoi la France est elle si soumise ?
C’est vrais qu’un président a 17 % ne doit pas aider.-
Ruut,
La France est soumise :
1) parce qu’elle fait partie de l’UE donc de l’ OTAN.2) parce qu’elle a été désignée dès 1997 par Brzésinski, dans son livre « le grand Echiquier » :
« Après 2010, le principal noyau de sécurité en Europe consistera en la France, l’ Allemagne, la Pologne... et l’ UKRAINE. »
La Russie vient de transférer ses avoirs financiers des USA en Europe, en Angleterre et en Allemagne. Du coup, Cameron se fait plus discret, et Merkel aussi.
Il n’y a que la France, toujours prête à partir au combat... avec BHL et ses chemises blanches au vent !
« La guerre économique aura-t-elle lieu » le Contrarien matin.
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