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Accueil du site > Tribune Libre > Le monde sans Wall Street a commencé

Le monde sans Wall Street a commencé

Avant d’être à 130 sur l’autoroute, il a fallu ouvrir la portière de la voiture, puis embrayer la première.

La conférence qui a eu lieu du 17 au 19 août 2011 à Iakoutsk, en Sibérie orientale, a eu pour thème principal la construction du Tunnel sous le Détroit de Béring. Ce projet, promu par l’homme d’Etat américain Lyndon LaRouche depuis 1978, constitue l’une des quatre extensions naturelles du projet NAWAPA - l’Alliance nord-américaine pour l’eau et l’énergie – qui est lui-même le plus grand projet d’équipement de l’homme et de la nature jamais conçu par l’homme ; il s'agit du seul ensemble intégré de projets d'économie réelle dont les implications géopolitiques et physiques sont à même de remettre l’économie mondiale sur les rails d’une solidarité westphalienne et d’un progrès humaniste... sans Wall Street.

La conférence russe sur le Tunnel sous le Détroit de Béring constitue la construction de l’usine, qui construira la voiture, qui roulera bientôt à 130 sur l’autoroute.

Pour comprendre l'importance stratégique et diplomatique de cet événement, il faut faire un détour par l’Université d’été du PS. Comme l’a relevé Solidarité & Progrès - le parti du candidat pour 2012 Jacques Cheminade -, la présidente des jeunes socialistes, Laurianne Deniaux, s’est exprimée en ces termes le 28 août 2011 à la Rochelle :

« Nous sommes la France. Nous avons étonné le monde il y a 30 ans, avec Ariane, avec TGV, avec Airbus, mais que faisons-nous pour les 30 années qui viennent ? C’est le rôle des politique, que de prendre des risques, d’emmener des nations, de créer un mouvement, comme le fit Kennedy en sont temps […] C’est cela la volonté politique, c’est agir, parce que l’on est convaincu d’une chose : il n’y a pas d’ordre naturel et immuable des choses : l’Homme n’est soumis qu’à sa propre raison. Alors, tant qu’il y aura sur terre, des femmes et des hommes, qui auront conscience de cela, alors, face à l’injustice, face à l’arbitraire et à résignation, face à ces violences qui blessent, face à cette misère qui ronge, face aux murs qui se dressent, face au conservatisme, il y aura une flamme qui brulera dans le cœur de ces hommes et de ces femmes-là. Ils seront là, là pour changer la société, pour inventer un monde différent, pour innover, pour faire ce qui n’a jamais été fait avant et avoir des rêves toujours plus grands. C’est cela qu’il faut engager. La volonté politique peut nous amener là où nous déciderons d’aller tous ensemble. »

Alors qu'outre-Rhin, c'est le patriote, grand poète et citoyen d'honneur français Friedrich Schiller qui est intervenu en Une du journal économique allemand de la ville de la BCE pour exiger "Que tous les titres de dette soient abolis et le monde entier réconcilié", c'est maintenant semble-t-il Jean Jaurès, éducateur du travail humain, qui fait entendre sa voix en France, à ce moment clé de l'Histoire de l'humanité, que tout citoyen se doit de contribuer à bâtir.


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19 réactions à cet article    


  • Roosevelt_vs_Keynes 7 septembre 2011 10:32

    "Là où l’auteur n’a pas compris, ayant deux ou trois guerres de retard, c’est que l’utilité de la bourse pour lever des capitaux et financer l’économie est revolue depuis des decennies."

    Ici, je fais allusion à La City de Londres et Wall Street, comme bras armés de ce qui est historiquement l’Empire britannique et que Roosevelt combatit avec succès grâce au Glass-Steagall.


  • efarista efarista 7 septembre 2011 12:09

    oui c’est sur le blog de Paul Jorion......« les maitres du monde ». tous les commentaires qui suivent sont a lire également ; il en est un fort intéressant de Tim K ( je crois)


  • Le Yeti Le Yeti 7 septembre 2011 12:11

    "en plumant les centaines de millions de connards qui y placent leurs économies en croyant jouer une sorte de LOTO toujours gagnant."

    La première chose à faire quand on s’assoit à une table de poker, c’est d’identifier le pigeon.
    Si vous ne trouvez pas le pigeon, alors c’est que c’est vous le pigeon.

     smiley (mais vrai !)



  • Kessonfait ? 7 septembre 2011 13:10

    @ Kerjean

    1-Pour quelle économie la bourse levait-elle des capitaux et des fonds ? la réelle ou la virtuelle ?
    2-Que font ceux qui se gavent de la bourse avec cet argent ?
    3-Que l’économie mondiale soit entre les mains de 147 sociétés transnationales je veux bien le croire. Qu’est-ce que tu appelles intérêts croisés ?


  • Kessonfait ? 7 septembre 2011 15:46

    @ kerjean

    « Sinon, en attendant, ils amassent dans le but de créer une nouvelle aristocratie mondiale non plus contrôlés par les états, mais servis par eux. »
     - j’aurais plus évoqué le terme d’oligarchie car l’aristocratie peut server ces intérêts.
     - pourquoi cherche-t-ils à créer l’Etat Européen ?

    « Ils sont fous mais pas sots. Ils savent qu’ils ne peuvent pas faire l’histoire. Alors, ils tâchent de l’influencer. Et pour ça, il faut des moyens. »
     - Qui peut faire l’histoire ?

    « Les intérets croisés signifient qu’après avoir brouillé les cartes, ces 147 sociétés, ne sont probablement que 10 ou 20 ayant probablement les mêmes groupes d’actionnaires qui les contrôlent. »
     - je n’ai pas l’impression que les transnationales russes et chinoises soit d’accord avec la vision mondialiste occidentalo-centriste.
     - c’est certainement vrai en occident mais je doute que ce soit globalisé. Il y a une volonté certaine chez les transnationales occidentales de s’emparer du monde.

    « Il y a trois ans, il ont dit un premier »echec« . Encore deux ou trois coups et ce sera »mat« . »
     -
    effectivement le temps nous est compté
     - ne pouvons-nous rien faire ?

    « Vous inquiétez pas, la Freedom bio et callotine veillera au bonheur de chacun. »
     - qu’est-ce que tu veux dire ?


  • Kessonfait ? 7 septembre 2011 19:59

    Quelle différence vois-tu entre Etat Européen et entité supranationale européenne ?

    J’ai du mal comprendre ta définition de transnationale. Tu évoques des « objets sociaux dont le siège est domicilié dans un pays et contrôlées par des groupes d’intérêts diverses et souvent aux intérêts concurrents mais historiquement capable de se grouper en cartel ».
    J’aurai besoin que tu me donnes un article qui aille dans ton sens pour comprendre. A quel moment sont-ils concurrents et en cartel ?

    En ce qui concerne la Russie, sous Elstine je suis d’accord mais sous Poutine il me semblait qu’il avait mis au pas ces mêmes oligarques pour la revitalisation et la grandeur de la nation. Kodhorkovski qui s’est opposé à Poutine est en prison et aurait perdu sa fortune. C’est Kodhorkovski qui cherchait la cartelisation mais Poutine est nationaliste. Qu’est ce que t’en penses ?

    A quoi faisais-tu allusion avec la freedom bio et callotine ? Ne pouvons-nous rien faire avant le « mat » ?


  • Jaco 7 septembre 2011 12:10

    Bonjour,

    Bien que je sois d’accord avec bon nombre de constats que tirent Solidarité&Progrès et Jacques Cheminade sur la situation économique actuelle, je suis agacé par votre stratégie.
    Vous faites de la politique en citant constamment votre grand-gourou-à-tous Lyndon Larouche et prenant sans cesse en exemple les-américains-les-meilleurs-du-monde-qui-avaient-tout-compris-et-s’étaient-libérés-de-l’empire-britannique-les-pires-impérialistes-du-monde. etc etc
    Certes, je soutiens les patriotes américains qui veulent se libérer de la finance prédatrice, je n’en suis pas moins français patriote avant tout. Un parti politique français et pas forcément aligné sur un parti politique américain, ça ne vous intéresserait pas plus ?

    Cordialement,
    PS : S&P cite sans cesse Roosevelt qui a favoriser l’économie productive à la place de l’économie spéculative, très bien, mais c’était pour produire des canons et conquérir le monde. Humanisme dites-vous ? On sait très bien ce que De Gaulle pensait de Roosevelt qui voulait faire de la France un protectorat américain parmi d’autres...ce qui est le cas actuellement finalement.


    • Kessonfait ? 7 septembre 2011 14:05

      Salut Jaco,

      Tu soulèves ici un point de vue intéressant et je me permet d’apporter une contribution.
      Je ne pense pas que l’auteur prenne en exemple « les » américains, à la limite « des » américains. Les Etats-Unis possèdent une constitution dans laquelle se trouve un système économique qui concurrence celui des britanniques ( crédit productif public contre libre échange) et dont l’indépendance a été possible par le soutien de patriotes français.

      En tant que patriote français n’as-tu pas aussi envie de te libérer de cette finance prédatrice ? Que faire aprés s’être libéré ?

      Il ne me semble pas ici qu’il soit question d’un alignement mais d’une autonomie. Les Etats-Unis ne sont plus capables de mettre en place un si vaste plan comme ce pouvait être le cas au sortir de la 2e guerre mondiale. Soit les autres nations acceptent d’y participer d’elles mêmes soit c’est une nouvelle guerre. Il me semble que c’est une démarche plutot intelligente.

      Lorsque Roosevelt est arrivé au pouvoir en 33 il a construit une économie civile, la guerre s’est déclaré 6 ans aprés. Ne crois-tu pas que pendant ces 6 années la guerre aurait pu être évitée ? Lorsqu’il a vu l’Europe sombrée, devait-il rester à l’écart ? Le pouvait-il ? Le fascisme ne gagnait-il pas les Etats-Unis ? Quelles différences y avait entre lui et Truman ?


    • Roosevelt_vs_Keynes 7 septembre 2011 14:32

      "Vous faites de la politique en citant constamment votre grand-gourou-à-tous Lyndon Larouche« 

      Croyez bien que je le regrette également : je regrette qu’en ces temps de périls fascistes, seul un Lyndon LaRouche ait les tripes de dire tout haut ce que tous pensent et voudraient faire tout bas.

       »et prenant sans cesse en exemple les-américains-les-meilleurs-du-monde-qui-avaient-tout-compris-et-s’étaient-libérés-de-l’empire-britannique-les-pires-impérialistes-du-monde.

      etc etc« 

      Encore d’accord : triste que si peu de personnes comprennent contre qui on se bat.

       »Certes, je soutiens les patriotes américains qui veulent se libérer de la finance prédatrice, je n’en suis pas moins français patriote avant tout. Un parti politique français et pas forcément aligné sur un parti politique américain, ça ne vous intéresserait pas plus ?« 

      C’est vrai qu’aujourd’hui, si les mastodontes de l’industrie ou de la finance sont globalisés, restons franco-français, ignorons les Pères fondateurs du crédit productif public contre la finance prédatrice, et on aura toutes les chances de s’en sortir.

       »PS : S&P cite sans cesse Roosevelt qui a favoriser l’économie productive à la place de l’économie spéculative, très bien, mais c’était pour produire des canons et conquérir le monde. Humanisme dites-vous ?"

      A chacun de juger sur pièces originales les intentions de Roosevelt.
      Quant à sa relation à de Gaulle, bien sûr qu’elle a été trouble. Quelle période de l’Histoire s’est-elle déroulée comme prévue, de manière transparente ?


    • Méditerranéen 7 septembre 2011 12:16

      Est-ce que les idées de Laurianne Deniaud peuvent détreindre sur les vieux éléphants ?
      Le Glass-Steagall a été introduit par Montebourg, est-ce que son idée peut-être reprise par les favoris de la primaire ?
      Voir ces idées au sein du PS c’est bien mais qu’elle soit adoptée ce serait mieux. Pouvons-nous espérer un sursaut de ce parti ?


      • Francis, agnotologue JL 7 septembre 2011 15:37

        Le rôle des paradis fiscaux est de drainer de l’argent vers Wall-Street.


        • Kessonfait ? 7 septembre 2011 15:47

          Peux-tu nous en dire plus ?


        • Kessonfait ? 7 septembre 2011 18:20

          Comment tu vois les choses ?


        • Francis, agnotologue JL 7 septembre 2011 19:20

          Oui,

          les paradis fiscaux récoltent l’argent pour le compte de la City : c’est ce que j’ai retenu de l’intervention de Marc Roche, journaliste financier, invité ce matin de Patrick Cohen sur France Inter pour son nouvel ouvrage : « Le capitalisme hors la loi’ » (Albin Michel)

          A écouter là : http://www.franceinter.fr/emission-le-79-marc-roche-jean-arthuis

          De fait, il citait les Iles Caïman, cinquième place financière du monde, qui est le pourvoyeur de capitaux pour la City. Je n’ai pas l’intention de réécouter, mais ceux qui sont intéressés ne perdront pas leur temps. A moins d’acheter l’ouvrage.

          A noter dans cette émission : une intervention de Jean Arthuis et de « jolies choses » sur Mario Draghi, président de la BCE !

          7mn35 de bonheur.


        • millesime 7 septembre 2011 18:41

          pour que les choses changent dans notre pays, il faut de nouveaux gouvernants, pour que de nouveaux gouvernants soient élus, il faut une « majorité » qui les élisent
          avec qui pensez-vous pouvoir créer les conditions pour qu’un « majorité » de citoyens votent pour que les choses changent ???
          je soutiens vos choix mais encore faut-il convaincre d’autres « politiques » ...pour avoir 50,1% des voix ... !!!
          http://millesime.over-blog.com


          • Roosevelt_vs_Keynes 7 septembre 2011 23:48

            « je soutiens vos choix mais encore faut-il convaincre d’autres »politiques«  . »

            Convaincre ? Leur botter les fesses, oui ! :)

            Ben à vous de jouer, c’est tout ! Vous croyez que les Indignés espagnols sont dans quel état d’esprit : attentistes ? Ils se battent... sur le terrain !


          • suumcuique suumcuique 7 septembre 2011 19:30

            Il a fini par dire tout haut ce qu’il pense :

            « La dynamique de la dette grecque est désormais »hors de contrôle« . »

            http://www.lepoint.fr/monde/grece-la-dynamique-de-la-dette-est-hors-de-controle-01-09-2011-1368737_24.php

            Tu ne prêteras point à intérêt à ton frère, ni de l’argent, ni des vivres, ni quoi que ce soit qu’on prête à intérêt. 20 Tu pourras prêter à intérêt à l’étranger, mais tu ne prêteras point à intérêt à ton frère ; afin que l’Éternel ton Dieu te bénisse en toute chose à laquelle tu mettras la main, dans le pays où tu vas entrer pour le posséder.

            Deutéronome 23:19-20


            • Roosevelt_vs_Keynes 7 septembre 2011 23:52

              «  Les impulsions sentimentales et mystiques agissent beaucoup plus sur la conduite des hommes, que toutes les démonstrations rationnelles.  »

              Effectivement, c’est bien ce qui rend possible le fascisme.

              Quand on lit ça « ...il n’y a pas d’ordre naturel et immuable des choses : l’Homme n’est soumis qu’à sa propre raison », on est un peu ému par l’ingénuité de la gamine,"

              C’est du Jean Jaurès.

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