Le monde va mal
Dans ce monde où tout chavire, où la misère et la richesse se côtoient, où la guerre menace, comment rester serein en face d’une presse qui ment, qui se sert d’une certaine forme de langage ou d’interprétations des évènements pour orienter la pensée du peuple ; comment garder le moral quand on nous fait des promesses qui ne sont jamais tenues, sauf pour les nantis, élites de la société.
Depuis les années 70, l’honnêteté politique se dégrade : promesses électorales sans lendemain, scandales financiers, enrichissement personnel des politiciens qui privilégient leur carrière au détriment du peuple et du pays.
Chaque campagne électorale en témoigne, à grands roulements de tambours, de sonneries de trompettes, le candidat fera son entrée sur la scène. Les partis déploieront les oripeaux, les drapeaux, les cocardes et sans oublier les slogans et les discours vidés de la réalité vécue. Qu’importe ces candidats feront leur show et gagneront les esprits naïfs qui pendant un moment auront oublié leurs tracas grâce à la fête. Tous les politiciens devraient être membre de la Comédie française car en matière de spectacle ils sont très forts à défaut de l’être pour l’intérêt du pays et du peuple.
Dans cette mascarade, le grand patronat, les banques et les compagnies d’assurance se taillent des pans d’or. Le grand patronat ( les multinationales) jubile, non seulement il supprime les emplois mais en plus il touche des milliards de l’état pour le récompenser. La défense des conditions de vie et de travail dans les entreprises font l’objet d’une attaque sans précédent : révision du code du travail à la baisse, suppression des CDI au profit de l’aliénation des travailleurs aux impératifs de production, remise en cause du droit syndical et de sa représentativité dans les entreprises.
Les banques : après s’être accaparées du contrôle financier des salaires et des revenus du peuple ainsi que ce lui de l’Etat, elles font payer le moindre petit service rendu qui parfois frôle le racket. Elles privilégient la spéculation boursière à grande échelle qui lui rapporte plus que les prêts financiers des gens du peuple.
Les compagnies d’assurance : nous sommes contraints d’être assurés pour tout ce qui en fin de compte nous ponctionne sur nos revenus et quand nous avons un sinistre quelconque c’est la croix et la bannière pour être remboursé. Les compagnies s’arrangent pour réduire au maximum le remboursement des frais ; que ce soit par le biais du malus, un coefficient de vétusté ou d’une responsabilité dans le sinistre, tout leur est bon pour minimiser les remboursements. De nos jours, ils nous assurent à la condition qu’il n’y a pas de risques.
Depuis plusieurs mois, la grande presse fait la « une » avec les évènements de la Syrie. La question qui doit être posée, c’est que faisons-nous dans ce pays ??
Depuis les événements de l’Irak, de la Libye, où après avoir mis ces peuples à feu et à sang nous nous apprêtons à faire la même chose en Syrie ?? Pourtant ce qui se passe aujourd’hui en Irak et en Libye est loin de ressembler à une réussite !! Soit disant qu’il fallait libérer ces peuples du tyran qui était au pouvoir ?? Je ne crois pas que maintenant ce soit mieux !! Avant de s’occuper de se qui se passe dans ces pays occupons nous de ce qui se passe chez nous. Ce sont aux peuples de ces pays à se déterminer et de faire leur histoire , pas à des pays étrangers.
Dans ce magma de combattants qui existe entre terroristes, armée secrète (soutenue par l’Europe et les états Unis), l’armée de Bassa el Assad, les intégristes de l’E.I, de Daech, ou Al-Qaïda, difficile de s’y retrouver. Ce qui est sur c’est que l’occident veut éradiquer Bassa el Assad comme en Irak et en Libye et se servent des intégristes pour affaiblir l’armée syrienne. Ce n’est pas tant la liberté du peuple syrien qui est l’enjeu mais des intérêts géopolitiques et économiques. Il est spectaculaire de constater que l’Europe et les Etats Unis voient des dictateurs partout alors que dans nos propres pays nous subissons une véritable dictature de l’argent.
Le comportement de nos politiciens , de Sarkozy en passant par Fillon, Marine Le Pen, Walls, Macron Hollande, ils sont bien trop assujettis à la droite capitaliste pour changer quoique ce soit. C’est dans cette ambiance politico-spectacle que vont s’engager les élections régionales ou chaque parti tentera de convaincre les électeurs de l’importance de ces élections alors qu’en réalité rien ne pourra changer sinon plus d’impôts, moins d’emplois et plus de misère.
Mais tranquillisons-nous, la presse veille et nous rassurera en nous convainquant que cela pourrait être pire ailleurs au regard de la misère du monde.
Rien d’étonnant que dans ces conditions l’électorat préfère s’abstenir. Mais attention si dans un premier temps l’abstention sert les intérêts des nantis il y a un revers de la médaille car c’est avec une telle politique que naissent des conflits voire des révolutions. Un peuple qui se détourne de la vie politique de son pays ce n’est jamais très bon !
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