• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le mouvement libertarien, un nouveau point de vue

Le mouvement libertarien, un nouveau point de vue

On voit de plus en plus de personnes qui se réclament du mouvement libertarien dans la presse (le dernier est Snowden qui a divulgué les écoutes à l'échelle mondiale de la NSA). Cependant peu de personnes comprennent réellement ce mouvement. Sont ils anarchistes ? A gauche, à droite, capitalistes ? Les imagines d'épinal commencent à fleurir.

Je vais tenter de vous expliquer quelques axiomes de base de ce mouvement auquel j'appartiens. Vous comprendrez donc que je ne suis pas objectif même si je vais m'éfforcer de l'être. C'est en fait une tournure d'esprit que l'on a un peu perdu en Europe. Une fois qu'on la comprise, le reste vient naturellement.


Ce texte de vulgarisation n'est pas à destination des libertariens convaincus, ils m'en voudront certainement de leur rappeler des évidences.

Le libertarianisme est une prolongation du libéralisme classique. Il tente, un peu comme une renaissance, de se replonger dans le libéralisme révolutionnaire du 18ième et du 19ième qui a secoué le monde occidental et détruit ce que l'on nomme désormais : l'ancien régime.

Le libertarianisme se base sur la notion des droits naturels. Un ensemble de droits intangibles, non négociables, liés à votre condition humaine. Vous avez le droit de vous déplacer librement, vous avez le droit de parler librement, vous avez le droit de penser ce que vous désirez, on l'a vu dans un autre article vous avez aussi le droit de subvenir à vos besoins, etc.. Cet ensemble de droits, dépendant de votre nature humaine, précède toute législation. Ils ont inspiré la charte des droit de l'homme et du citoyen en France ou bien la constitution américaine, ils sont à la base de documents fondamentaux de notre civilisation occidentale et du monde dit "moderne". Pour le libéralisme classique ou les libertariens, l'Etat ne vous donne donc pas des droits (on dirait alors des privilèges)...Il a tout au plus la mission de les protéger.

 

Le dogme est : nul n'a le droit d'initer la violence.

 

Ce rappelle, qui semble à première vue anecdotique, va être une véritable révolution dans les relations au sein de cette société.

 

Deux exemples : La justice et l'aide sociale.

 

La justice

Cette justice va se concentrer sur une chose bien précise : le crime. Les libertariens séparent deux choses distinctes à leur yeux : Le vice et le crime.

Le vice est un acte qui contient en lui même sa peine. Si vous prenez de l'héroine, la dépendance que cela entraine, la déterioriation physique qui en résulte est la peine. Le vice ne peut être qu'un acte que vous vous faites à vous-même ou en réunion avec d'autres personnes adultes et responsables.

Si une personne irresponsable y est liée par votre faute (enfant, handicapé mental, etc.), cela devient un crime.

Le crime est lui une agression, une escroquerie. C'est une transaction "non voulue" que la violence ou le mensonge a permis.

En pratique par exemple, les mouvements libertariens militent pour une légalisation des drogues. Le constat est que criminaliser leur consommation et commerce n'a pas freiner d'un iota leur consommation au contraire. Cela a tout simplement permis aux criminels d'avoir la main mise sur un commerce extrêment juteux. Un commerce légal favorise aussi une meilleure qualité de produit. Les personnes dépendantes de ces drogues pourront être traitées pour ce qu'elles sont : des malades (hopitaux) et non plus comme criminels (prisons).

L'abandon de la guerre contre les drogues, permettrait au force de police de se concentrer sur les "vrais" crimes.

L'aide sociale

Pour un libertarien, l'Etat est la plus mauvaise organisation possible au sein de la société pour organiser l'aide sociale.

L'Etat est l'héritier des tyrannies qui ont ravagées toute l'histoire humaine. Les Etats ont atteint le pouvoir par la violence, l'invasion, les crime. L'état est un reliquat des mondes barbares pour le libertarien. Il admet avec un peu de dégout que cette violence est parfois néccessaire (du moins les minarchistes). Elle a du sens quand il s'agit d'arrêter un voleur ou un assassin. Par contre, on va le voir, cette même violence perd tout sens quand ce même état défonce les portes de contribuables au nom de la solidarité.

Nous sommes des êtres humains. Nous sommes, du fait de votre nature, des êtres sociaux. Cela implique que nous éprouvons naturellement du plaisir à aider nos prochains, nous percevons naturellement leur souffrance grâce à l'empathie, etc. Rappelez-vous que l'on a retrouvé au paléolithique des squelettes de jeunes adultes ayant des déformations congénitales osseuses qui théoriquement leur auraient retirés toute autonomie et donc toute chance de survie. Pourtant ils sont devenus adultes, donc même à l'aube de l'humanité, les membres de la communauté aidaient les plus faibles. C'est un acte "naturel" pour un être humain.

La solidarité, que ce soit à l'age de pierre ou de nos jours implique une notion de consentement. "Je consens" à t'aider. Et c'est d'ailleurs ce qui fait toute la beauté du geste.

L'Etat se fiche du consentement. L'état utilise la violence (ou la menace e violence) pour arriver à ses fins. Car si vous ne payez pas vos taxes, vous serez mis à l'amende et si vous ne les payez toujours pas, un huissier, un serrurier accompagné d'un policier défonceront votre porte et procéderont à la mise en vente publique de vos biens.

L'état donc ne pratique pas la solidarité puisqu'il n'y a pas de consentement, il fait de la redistribution. Il prend à l'un et le donne à l'autre. Et cette transaction n'est pas forcément à l'avantage de l'un ou de l'autre. Est-ce que cela diminue la pauvreté ? Non la pauvreté est en augmentation constante depuis que ces politiques sociales massives d'état ont été mises en place (début 70).

 

A qui cela profite ?

Aux personnes qui composent l'Etat.

Le libertarien n'idéalise pas l'Etat. Il n'en fait pas un "deus ex machina" hors de la société, un grand architecte qui administre une société ayant une tendance naturelle à sombrer dans le chaos. L'Etat n'est qu'une organisation humaine comme tant d'autres au sein de cette société. Elle est nécessaire, voire vitale, mais il existe plein d'autres organisations humaines tout aussi vitales. Sa particularité est d'avoir le monopole de la violence.

Une organisation humaine n'a pas de réalité propre. L'état n'existe qu'au travers des individus qui le composent. Chaque être humain dans la société va tout faire pour améliorer sa condition, péréniser/sécuriser sa situation. Un groupe démultiplie ce phénomène. L'état a donc une tendance naturelle à chercher à améliorer la situation des êtres humains qui le composent.

Pour le pouvoir politique qui préside l'état. L'aide sociale va être l'occasion de se créer des "obligés", des clients au sens romain du terme. On ne mord pas la main qui vous nourrit. Les gens ainsi aidés vont tout faire pour protéger la source de leur maigre revenu. Cependant l'émancipation de ces pauvres est un risque de perdre de la clientèle. Consciemment mais le plus souvent inconsciemment, les politiques vont créer des barrières légales et règlementaires qui vont maintenir solidement le pauvre dans cet état de dépendance (voir droit au travail bafoué).

 

La solidarité la vraie doit être libre

Libre sous-entend que vous pouvez choisir comment vous désirez être solidaire et surtout avec qui. Par exemple, revenir au principe des caisses mutuels de Proudhon. Ces coopératives auxquels les travailleurs souscrivent et par lesquels la solidarité s'organise. Si cette caisse pratique une politique/gestion qui vous déplait. Vous aurez le loisir d'opter pour une autre caisse...Voir un nouvel instrument de solidarité auquel personne n'a encore pensé. Car c'est cela aussi le mouvement libertarien, redonnez de la place, de la liberté pour inventer des nouvelles choses

 

La limite à l'idéologie

Le libertarianisme comme tout les ismes est une théorie, une conception. Et donc forcément c'est une simplification de la réalité. La théorie reste la création d'être singulièrement imparfait que sont les êtres humains et forcément il contiendra des imperfections.

Ces imperfections sont magnifiées une fois portées aux extrêmes. Friedman qui se déclara libertarien, l'a énnoncé de cette manière :

  • Imaginons que vous vous balladiez sur un pont à minuit. Vous croisez un homme qui enjambe le garde fou pour se suicider. Que faites-vous ?

Un libertarien "extrême" vous dira que nul n'a le droit d'initer la violence, cet homme doit être libre de ses mouvements y compris pour se suicider. Pourtant, on le ressens tous intimement, cette réponse est la mauvaise. Notre conscience nous commande d'empêcher cet homme de se suicider. On sait qu'il prend la mauvaise décision, il est dans un moment de désespoir, ces capacités sont amoindries. Nous bondirions et nous prendrions son bras pour le ramener sur le pont. On "l'agressera" mais pour son bien.

Le mouvement libertarien qui est encore un mouvement assez jeune (il a commencé à se structurer dans les années 40/50 autour de personnalité comme Rothbard), doit encore prendre conscience de ses imperfections.

La transition

Passer du jour au lendemain à une société libertarienne ne se ferait pas sans dégat. Prenons par exemple l'éducation. Pour un libertarien l'éducation ne peut être organisé par l'Etat. Pourtant si demain vous fermiez l'éducation nationale ou si vous privatisiez ses établissements, le chaos qui en résulterait est évident pour tout le monde.

Il y a donc une transition, un chemin court, voire extrêmement court ou long, entre la situation actuelle et l'idéal libertarien. Certains libertariens parlent de chèque éducation par exemple. L'état financerait l'écolier, au lieu de financer les établissement scolaires directement. Les parents auraient ainsi le choix de dépenser ce chèque dans l'établissement de leurs choix. Donc par contre ne trouve pas que ce soit une bonne situation...Cela reste du socialisme.

On le voit, il est difficile de classer à gauche ou à droite le mouvement libertarien puisqu'il milite aussi bien pour les libertés sociales que pour les libertés économiques. Il y aussi des débats fondamentaux qui ont lieu autour de la notion de propriété privée. Ainsi certains "libertariens" arrivent à batir la nécessite de revenu universel, ce qui reste une hérésie pour une autre franche libertarienne. Parle de gauche ou droite n'a pas de sens dans les termes libertariens. les deux poles sont : liberté face au collectivisme.

Cette transition, cette volonté de peu à peu tendre vers cet idéal libertarien, un peu comme une limite en mathématique, s'en rapprocher sans jamais pouvoir l'atteindre, est ce qui rend cette aventure si passionnante et les débats si riches au sein de la communauté.

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.26/5   (38 votes)




Réagissez à l'article

30 réactions à cet article    


  • Yvance77 30 juillet 2013 09:30

    Salut,

    Punaise... je me demande si parfois il n’y a pas des personnes qui s’astiquent un poil de trop !

    Désolé mais ce billet me parait plus être une bouillie assez indigeste qui in fine est contre-productif à l’idée de base.

    Pour moi c’est plus simple, le système que nous vivions mérite plus d’équité sociale, et de respects divers environnementaux, sociétaux etc... et débarassé de certains oripeaux (religieux par ex.) ce n’est pas si mal en temps qu’organisation !


    • reprendrelamain reprendrelamain 30 juillet 2013 10:26

      @l’auteur,

      « L’état donc ne pratique pas la solidarité puisqu’il n’y a pas de consentement, il fait de la redistribution. Il prend à l’un et le donne à l’autre. »

       Pour construire des hôpitaux, des écoles ou des routes publiques l’état n’a besoin d’aucun consentement il fait ce que les gens attendent de lui.

      Vous préférez sans aucun doute quand il sort de son rôle en permettant à des fonds de pensions américains de racheter des cliniques et ainsi de se gaver sur le dos de la sécu, en revendant des autoroutes à des groupes privés qui, de fait, rançonnent les automobilistes et s’en mettent plein les poches ou en payant les enseignants dans les écoles privées et ainsi mettre en danger l’éducation publique, citoyenne et égalitaire.

      Libertalien n’a rien d’un nouveau point de vue, Friedman œuvrait déjà au coté de Pinochet en 1973 pour tester ses théories néolibérales qui nous ont amené où nous en sommes aujourd’hui grâce à ses disciples Reagan et Thatcher et à ses millions de petits soldats dont vous faites surement parti... 


      • libertus 30 juillet 2013 14:33

        « Pour construire des hôpitaux, des écoles ou des routes publiques l’état n’a besoin d’aucun consentement il fait ce que les gens attendent de lui. »

        -> ah bon, vous avez déjà voté pour la construction d’un hôpital, d’une école ou d’une route ? Il a « supposé » que vous le vouliez. Et quand il ferme un hôpital ou une école, il ne demande pas non plus l’avis des habitants. Pourtant peut être que les habitants seraient prêt à payer plus cher leur école pour la garder à proximité, mais avec le néo-socialisme, on ne discute pas, on impose.

         


      • ph11 2 août 2013 17:11

        https://fbcdn-sphotos-a-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/521599_522552247763650_1229790324_n.jpg

        Le socialisme : une idée tellement bonne qu’il faille l’imposer de force… (goulags, prison, camps de rééducation, endoctrinement, répression, enlèvement…)

        Au fait, je rappelle que la sécu en France est déjà une organisation privée, et cela dès sa fondation… Les autoroutes françaises sont privées et fonctionnent sans problème… Les hopitaux français sont en grande partie privés…

        Ce qu’on veut, c’est le droit de choisir ce qui est le meilleur pour nous. De quel droit nous l’interdisez-vous ?

        Quant à l’éducation publique, citoyenne et égalitaire, cela porte un nom : endoctrinement.
        L’État n’a pas à enseigner aux enfants des opinions politiques, leurs échelles des valeurs socialistes.
        Nos enfants nous appartiennent et pas aux socialistes.


      • Nicolas_M bibou1324 30 juillet 2013 10:33

        Pourquoi les gens trouvent toujours le besoin de se réclamer d’un mouvement de pensée, d’un religion ou d’un parti politique ? Il faut vraiment être dénué d’intelligence et très docile pour se conformer à un cadre pré-établi, désigné par un simple mot qui gouverne sa propre vie. Devoir se ranger dans une catégorie d’individus, comme si on n’existait pas sans cela.


        Et sinon, penser par soi-même, sans se soumettre à une doctrine trouvée sur le net ou enseignée par des prêtres, ça serait pas plus simple, plus conforme à ses propres idées ? Définir soi même sa ligne de conduite, ses limites, ...

        • gaijin gaijin 30 juillet 2013 10:43

          penser par soi même ?
          mais alors ce serait ....l’anarchie ....
           smiley


        • gaijin gaijin 30 juillet 2013 10:45

          « Il tente, un peu comme une renaissance, de se replonger dans le libéralisme révolutionnaire du 18ième et du 19ième »
          autrement dit vous regardez le futur dans un rétroviseur
          on va l’enterrer quand ce putain de de 19ème siècle ???


          • Crab2 30 juillet 2013 11:29

            Marinetti et Marinella

            Au chrétien et futuriste Tommaso Marinetti, au fanatisme d’un Avicenne, je préférerai toujours la bave d’Isidore Isou le lettriste, dans le présent, de rester dans les bras de Marinella *, pour jusqu’au jour danser cette rumba d’amour

            * : ici, je me suis permis une petite adaptation de Marinella chanté par Tino Rossi

            Suite :

            http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2013/07/30/marinetti-et-marinella-5132112.html



            • spartacus spartacus 30 juillet 2013 11:59

              Un libéral n’est il pas plus pragmatique qu’un libertarien ?


              • foufouille foufouille 30 juillet 2013 12:00

                "ous sommes des êtres humains. Nous sommes, du fait de votre nature, des êtres sociaux. Cela implique que nous éprouvons naturellement du plaisir à aider nos prochains, nous percevons naturellement leur souffrance grâce à l’empathie, etc."

                quel bisounours ! c’est marrant, j’ai jamais vu ce genre de chose.


                • libertus 30 juillet 2013 13:38

                  Sors de chez toi, tu verras que tout le monde n’est pas aussi égoïste que tu le crois en restant rivé à ton ordi toute la journée. Ma femme est bénévole aux restos du cœur, et elle m’a présenté de nombreuses personnes formidables parmi les autres bénévoles.

                  Le problème de la France, c’est qu’on attend tout de l’état, et on paye très cher pour ça (pour un résultat au mieux médiocre), donc beaucoup considèrent qu’ils font déjà preuve de solidarité par leurs impôts, et qu’il y a peu de raison d’en faire plus.


                • foufouille foufouille 30 juillet 2013 14:29

                  chez moi, c’est pas comme cela du tout et d’en d’autres endroits aussi. j’en connais q’autres qui voient la même chose. si tu es malade, il faut être médecin ou au moins aller voir beaucoup plus loin. fin de l’année, j’ai un ami qui est mort a cause de tes bisounours. au lieu de le transférer dans un grand hôpital, ils l’ont garder jusqu’a ce qu’il soit presque mort. il est mort chez lui. il avait mal dans le bas du ventre, mais il devait maigrir avant de faire un examen. les seuls que je connaisse qui voient un monde merveilleux ont des grosses oeillières


                • libertus 30 juillet 2013 14:44

                  « j’ai un ami qui est mort a cause de tes bisounours »

                  -> je ne vois pas le rapport entre les associations caritatives et un « éventuel » défaut de soin de ton ami.

                  Je dis éventuel car je suppose que les médecins qui ont fait leurs choix après une analyse complète de la situation de ton ami ne t’on sans doute pas remis leur rapport détaillé. Et donc tu fais comme toujours une simplification pour la faire coller avec ta vision déformée de la réalité.


                • foufouille foufouille 30 juillet 2013 15:32

                  si tu veut y croire, c’est ton problème. il se trouve que justement, ça m’est arrivé aussi mais un degré moindre. chez moi, le matériel médical ne s’enlève pas. il faut donc aller dans une ville plus grande pour se le faire enlever. sinon, il t’arrivera comme à un ami : le matériel qui sort du bras. tu as même intéret a vérifier tes ordonnances
                  pour exemple tu as le scandale d’épinal


                • libertus 30 juillet 2013 13:48

                  « Pourtant, on le ressens tous intimement, cette réponse est la mauvaise »

                  -> est-ce qu’un fumeur, il faut lui enlever sa cigarette de la bouche parce que ça risque de le tuer à terme ? est-ce qu’un enfant, il faut lui enlever la sucette pour la même raison ? Est-ce que s’il menace de se suicider avec une arme à feu vous allez aller lui retirer des mains ? Est-ce qu’en essayant de l’empêcher de tomber vous ne risquez pas de le pousser accidentellement alors qu’en fait il ne faisait qu’admirer la vue ? Je ressens donc intimement que la réponse n’est ni bonne, ni mauvaise. Le problème de toute atteinte aux libertés d’autrui est « qu’elle est la limite ».

                  « Pourtant si demain vous fermiez l’éducation nationale ou si vous privatisiez ses établissements, le chaos qui en résulterait est évident pour tout le monde »

                  -> ah bon, évident ? Quand les entreprises publiques ont été privatisées, elles ont sombrées dans le chaos ?

                   


                  • joelim joelim 30 juillet 2013 14:26

                    Quand les entreprises publiques ont été privatisées, elles ont sombrées dans le chaos ?

                    Pas elles non — leur objectif principal est quand même leur bénéfice comptable — mais tout le reste : TEPCO qui gère Fukushima par la rétention d’information et au moindre coût, BP avec Deep Water, etc. Je gage que si les barons d’entreprise possédaient les écoles et que si ça ne provoquait pas de scandale, ils engageraient des punks à chiens pour enseigner aux enfants (moins chers, se contentent de peu, connaissent bien la vie réelle, etc.).

                  • joelim joelim 30 juillet 2013 14:28

                    et l’exemple du rail anglais


                  • libertus 30 juillet 2013 14:56

                    Ah bon, tepco et bp étaient des entreprises qui ont été privatisées ?

                    Ah bon, le rail anglais privatisé a amené le chaos ? Je croyais qu’une des raisons majeures de la privatisation du rail anglais était qu’en étant public, c’était le chaos justement (sous investissement, plus aucune notion de qualité du service, ...), et que la privatisation a au contraire permis une amélioration sensible du service (mais c’est plus complexe que ça, puisqu’aujourd’hui le rail anglais est encore plus sous le contrôle du gouvernement qu’avant la privatisation en fait, donc les effets ont été moins bons qu’attendus, contrairement à d’autres pays ou les résultats ont été bien meilleurs).

                     

                     


                  • Scual 30 juillet 2013 17:23

                    Quand les entreprises publiques sont privatisées elles sombrent effectivement dans le chaos avec une explosion totale de leur activité divisée morcelée revendue éparpillée aux quatre vents vers les cieux les plus esclavagistes et polluants sans parler de la mise au chômage de leurs employés et la perte de leur savoir faire avec elles... et c’est aussi la société toute entière qui sombre dans le chaos... Il n’y a qu’à voir la superbe réussite économique et sociale que les privatisations ont apporté à la France : Crise de la dette, de l’emploi, de l’investissement et j’en passe. Bref la plus grande catastrophe économique que la France ait connu depuis l’occupation.

                    Alors oui, on le sent bien là le bilan des 30 années de privatisations, c’est bon on a compris.


                  • libertus 30 juillet 2013 18:38

                    « Il n’y a qu’à voir la superbe réussite économique et sociale que les privatisations ont apporté à la France : Crise de la dette, de l’emploi, de l’investissement et j’en passe »

                    -> je ne vois absolument aucun rapport entre les privatisations et la crise (mais vous pouvez toujours essayer de me prouver le contraire). Par contre, il y a une corrélation très forte entre les pays qui sont les moins libéraux et l’impact de la crise (voir les taux de chômage, le taux de dette, le taux d’investissement des pays les plus libéraux).


                  • Auxi 30 juillet 2013 21:10

                    Ah, ben non. Ça a juste provoqué, à chaque privatisation, une explosion des tarifs sans précédent ! Et une dégradation des services idem.


                  • libertus 30 juillet 2013 21:53

                    Vous avez des sources ? Ou c’est juste une affirmation gratuite (elle n’a pas été privatisée, c’est pour ça qu’elle est gratuite).

                     


                  • joelim joelim 31 juillet 2013 18:40

                    Ah bon, tepco et bp étaient des entreprises qui ont été privatisées ?


                    Où ai-je dit ça ? Soyez pas de mauvaise foi, qui peut le plus peut le moins.

                    A moins que pour vous libéral pur jus une entreprise venant du public soit intrinsèquement plus saine ? Ha ha ha.

                  • libertus 31 juillet 2013 20:47

                    Au temps pour moi, vous n’avez pas dit ça effectivement, vous avez juste voulu citer des exemples qui n’avaient aucun rapport avec le sujet. Car, jusqu’à preuve du contraire, Fukushima, c’est la faute du tsunami, pas du fait que l’entreprise était privée. Et l’opacité de l’information depuis, c’est sous couvert de l’état nippon. De même BP, c’est un accident, ce n’est pas volontaire. Et le fait d’être public n’a jamais empêché d’avoir des accidents, ou de gérer l’information ensuite de manière « politique » (voir Tchernobyl, entreprise publique russe, et le nuage qui s’est arrêté aux frontières Française).

                     


                  • DanielD2 DanielD2 30 juillet 2013 16:40

                    J’ai vraiment du mal à voir où pourrait nous mener une politique de ce genre. Un état est obligatoire, l’article le concède, et il lui faut bien des impôts, ne serait-ce que pour entretenir les routes. Et si des gens refusent de les payer, faudra bien faire quelque chose ... Et dire « Ok, mais alors, le minimum possible, on privatise tout » c’est juste du libéralisme ...

                    Et une énormité que je lis souvent ici ou là : Légaliser les drogues. Sur le papier c’est très bien, mais en vérité il suffit par exemple de connaître l’histoire des guerres de l’opium en Chine pour se rendre compte qu’elle est intenable : Une trop grosse partie du pays finira défoncé.


                    • almodis 30 juillet 2013 17:56

                      l’auteur :« Le mouvement libertarien qui est encore un mouvement assez jeune (il a commencé à se structurer dans les années 40/50 autour de personnalité comme Rothbard), doit encore prendre conscience de ses imperfections. »

                      oh , que oui !
                      pour commencer - humblement - éliminer les nombreuses fautes d’orthographe et de syntaxe . 
                      Plus grave : être honnête et reconnaître la paternité - effrayante - de la personne d’AYN RAND( pour ceux qui ne connaissent pas cette personne , faites des recherches , ça en vaut la peine ! ) dans ce mouvement , dont vous admettez qu’il a inspiré Friedman , et , par conséquent Reagan , Thatcher .. et Pinochet ! ( avec les conséquences que l’on connait )

                      Snowden , il est vrai a fait un don de 250 dollars , je crois, au candidat libertarien , cela en fait il un adepte ??

                      Proudhon , quant à lui , doit se retourner dans sa tombe. 
                      L’anarchie , le socialisme dit utopique , vous avez entendu parler ???

                      • sleeping-zombie 30 juillet 2013 20:57

                        Hello,

                        Le mouvement libertarien est une tournure d’esprit, tout vient naturellement une fois qu’on l’a ? Chiche.

                        Alors commençons par la raison d’être de ton article : plaider pour une baisses des impôts. Tu considères que l’état qui défonce ta porte pour procéder à la mise en vente publique de tes biens commet une forme de violence ? Ben non, casser du bois n’est pas un crime, pas plus que déplacer un bibelot d’un logement A à un logement B.
                        Et si tu oses dire que la propriété privée est un droit intangible, non négociable et lié à la condition humaine, je te réponds tout simplement qu’ici et maintenant, j’affirme posséder la Terre, tout ce qu’il y a dessus et tout ce qui s’y produit. J’imagine que tu peux voir tout suite où se trouve le problème...

                        (tu sembles aussi confondre « solidarité » et « charité », mais ça m’étonne qu’a moitié, « solidarité » est un mot qui a perdu énormément de son sens ces derniers temps, comme « laïcité » par ailleurs..)

                        Au fait, en temps que libertarien j’aimerai ton avis sur la situation suivante : si jamais je m’installe dans un local qui est à ...mettons Spartacus, que j’utilise un four possédé par Spartacus, de la farine possédée par Spartacus, et mes propres bras pour faire du pain. A qui appartient le pain ?


                        • jeanpiètre jeanpiètre 30 juillet 2013 21:17

                          vous pensez comme si l’état n’était pas le vassal de forces bien plus fortes que lui.

                          et votre dernier paragraphe sur la transition ne peut que faire penser à la révolution russe, son idéal pur, et la période de transition 1919-1991 sensée les mener à un monde socialiste.

                          Certes la situation aujourd’hui n’est pas rose, mais remplacer l’arbitraire de l’état par l’arbitraire du cartel capitaliste ne changera rien, l’etat est déjà son cache sexe

                          • Stof Stof 31 juillet 2013 00:21

                            Oliderid, je connais un paradis libertarien, il existe ! Bonne nouvelle, ils sont très ouverts à l’immigration, pas de soucis, tu peux faire ta valise.
                            Là bas, l’aide sociale est choisie, elle va en général à sa propre famille, sa tribue ou son ethnie. L’armée est réduite à son strict minimum : quelques kalashnikov d’occasion et des pick up 4x4.
                            La police est auto-financée par le suspect, en fonction de ses revenus : il paie directement l’agent en cash, pas besoin de juges ni de prisons !
                            Une mère dont un des enfants est malade est LIBRE de choisir : le laisser mourir faute de médicaments, ce qui permettra aux autres de manger ou de se prostituer (légalement) pour lui payer des soins.
                            Pas de services publics, pas d’administrations coûteuses. Jamais, jamais on ne frappera à votre porte pour réclamer un impôt. De toute façon il faudrait déjà passer le poste de garde et votre porte blindée, mouahaha !
                            Le marché du travail est LIBRE, vous pouvez vous payer n’importe qui pour moins d’un dollar de l’heure, même des enfants.
                            En fait, ces paradis libertariens se situent principalement en Afrique sub-saharienne. Bon, on ne peut pas dire qu’ils soient des modèles de franche réussite sur le plan économique, mais au moins vous, libertariens, pouvez y vivre dans le plus parfait bonheur... à condition d’avoir du fric (beaucoup), bien sûr.


                            • Crab2 20 août 2013 12:06

                              Les athlètes russes Tatyana Firova et Kseniya Ryzhova de créer la polémique. Après leur victoire dans le relais 4 x 400 mètres, les deux femmes se sont embrassées sur la bouche, défiant ouvertement le président russe Vladimir Poutine et sa loi qui sanctionne tout acte...Suite :


                              http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2013/08/20/le-baiser-5144199.html



                              http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2013/08/20/news-people-5144083.html


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

oliderid


Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès