Le Nairu : Pourquoi il y aura toujours un taux de chômage programmé à 7 % minimum !
Dans l’actualité on nous parle d’une petite baisse du chômage !
Ceci est une tromperie… Car le taux de chômage est programmé pour ne pas descendre au dessous d'un certain niveau… pour des raisons strictement économiques du capitalisme…
« Le taux de chômage français descend sous la barre des 9 % »
Au quatrième trimestre 2017, la part de demandeurs d’emploi atteint 8,6 % en France métropolitaine, selon les chiffres publiés jeudi par l’Insee. (http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/15/le-taux-de-chomage-francais-descend-sous-la-barre-des-9_5257380_3234.html)
Outre le fait que ces chiffres ne correspondent pas vraiment à la réalité car on ne compte pas tous les demandeurs d’emplois mais seulement ceux qui rentrent dans les bonnes cases et critères de recherches d’emplois prédéfinies… (On parle de 10 millions de pauvres dans ce pays !), on se rappellera que les sénateurs avaient d’ailleurs noté qu’entre 2008 et 2016, le nombre des demandeurs d’emploi de plus de 55 ans inscrits à Pôle Emploi avait grimpé de 580.000 « soit + 430 % » ! (http://www.20minutes.fr/economie/21...).
Mais ça aussi on avait oublié de vous le signaler pendant les périodes électorales récentes (2017) !
Et de toute façon sauf erreur, les promesses électorales de l’actuelle président français misaient sur une descente à 7 % ! Mais pas au dessous… Car il faut respecter le taux de chômage programmé (aussi appelé le Nairu).
Emmanuel Macron, devant l'association de la presse présidentielle d’ailleurs assurait tout récemment, sans sourciller que "le taux de chômage structurel, en France, est de l'ordre de 9%". (source : https://www.challenges.fr/emploi/marche-de-l-emploi/jusqu-a-quel-niveau-le-chomage-peut-il-baisser-en-france_568474)
Et le pire c’est que le solutions pour y remédier ne sont pas prêtes à être expliquées car ce n’est pas du tout dans l’intérêt du citoyen de base de savoir que les puissants ne feront rien pour que cela change… Et comme on ne parle pas en l’air pour dire des fadaises, on vous explique pourquoi rien ne changera dans l’intérêt des puissants qui nous gouvernent…
EXPLICATIONS
En fait les manipulations médiatiques ne sont pas nouvelles, mais comme personne ne le sait, c’est ça la force des puissants !
1 - Il faut culpabiliser les chômeurs pour maintenir la pression sur les salariés.
2 - Le taux de chômage programmé et voulu par les puissants va bien ! Merci !
Le « Nairu », parfois appelé « taux de chômage naturel », a été mis au point dans les années 70 pour justifier l’idée qu’il est impossible de faire baisser le chômage en dessous d’un certain niveau sans relancer l‘inflation. Elle fortifie bien sûr les politiques monétaires neutres ou restrictives. Le NAIRU est omniprésent dans certains milieux, et pourtant il reste invisible aux yeux de la population.
Les résultats d’une investigation ont permis de mettre en pleine lumière les tenants et les aboutissants de cette explication hérétique du chômage massif et durable dans nos sociétés. Le fruit de ces travaux se trouve ici, sur :
« NAIRU, Le Nom de la Ruse. La face cachée du chômage » → lenairu.blogspot.fr (http://lenairu.blogspot.de/)
Quelque extraits significatifs
(…) En fait, il faut rappeler qu'à l'origine du NAIRU, il y eut les travaux d'un économiste, Phillips, dont la courbe reliait, elle, taux de chômage et hausses salariales. Ce n'est que plus tard qu'on relia au travers du NAIRU taux de chômage et inflation. La logique derrière la courbe de Phillips est assez imparable, et retranscrit la réalité de tout marché, et là, en l'occurrence, celle du marché du travail : quand un bien se fait rare, son prix augmente, et augmente d'autant plus qu'il se fait rare. Ainsi, lorsque le chômage diminue, il y a nécessairement une tendance pour que les salariés deviennent plus exigeants...
La volonté d'utiliser le chômage comme moyen de pression sur les salaires est manifeste à l'issue de notre enquête.
Milton Friedman : “Si les ménages sous-estiment le taux d'inflation effectif, ils seront enclins à offrir plus de travail, puisqu'ils surestiment le salaire réel proposé, ce qui les conduit à accepter des propositions d'emplois qu'ils refuseraient si leurs prévisions étaient correctes ”
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(…) Mais si le discours a présenté pendant longtemps ces chômeurs comme de pauvres victimes innocentes d'un système économique lui aussi innocent puisque visant un bien-être économique et social toujours plus grand, la tendance actuelle en Europe est à un discours bien plus culpabilisant... non pour le système qui reste au dessus de tout soupçon, mais pour ces chômeurs qui sont de plus en plus désignés par nos politiques comme un peu responsables de leur sort, quand il ne sont pas tout simplement des tire-au-flanc et des fraudeurs.
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(…) Loin d'être un concept poussiéreux restant cantonné au fin fond de quelque manuel d'économie, il est reprit et développé par de nombreux analystes et décideurs économiques, parmi lesquels des organismes et des institutions influentes (OCDE , BCE, FED, pour n'en citer que quelques-unes)
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(…) Et puis, en 2000, je tombe par hasard sur un livre intitulé « La comédie des fonds de pension [1] », rédigé par un inconnu pour moi, Jacques Nikonoff, qui n'est bien sûr pas encore le Président d'Attac à cette date. Un chapitre est consacré à une bête étrange et singulière, le NAIRU, acronyme anglais de « Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment ». Kesako ? La traduction littérale est le « taux de chômage qui n'accélère pas l'inflation ». Sans rentrer dans le détail tout de suite, l'idée serait qu'en macro-économie moderne, si on ne souhaite pas que l'inflation (mesurée par la hausse des prix à la consommation) dépasse un certain niveau, il faudrait que le chômage ne descende pas en dessous d'un certain seuil, qui serait justement donné par ce fameux NAIRU. Vous avez bien lu, « ne descende pas en dessous de ce seuil » ! En clair, dans une économie moderne, il y aurait une sorte d'arbitrage délibéré entre chômage et inflation. Moins d'inflation voudrait dire plus de chômeurs, et vice versa. La conclusion qui en découlerait serait que bien sûr, un chômeur ne serait pas une victime innocente d'un système tout à fait innocent, mais une victime innocente, préméditée et UTILE d'un système qui ne serait pas tout à fait innocent s'il s'avérait qu'il ait comme vraie priorité « number one » la lutte contre l'inflation. Chômage ou inflation, il faudrait choisir, et le choix pourrait être coupable ! J'ai alors la même réaction que vous probablement en ce moment : c'est tellement énorme que je reste incrédule malgré le caractère manifestement bien documenté du chapitre en question. Un niveau de chômage délibéré maintenu comme nécessaire au fonctionnement du système, c'est tellement éloigné de la représentation de l'opinion publique et des discours qui l'abreuvent, non, ce n'est évidemment pas possible !
(http://lenairu.free.fr/pages/chap1d...)
(…) Le “taux de chômage d'équilibre”, c'est le nom français du... NAIRU (taux de chômage minimum qui permet d'équilibrer l'inflation, d'éviter qu'elle n'augmente, en faisant pression sur les salariés). http://lenairu.free.fr/pages/ressou...
(…) Non le chômage n'est pas qu'un Fléau, mais aussi un outil bien utile pour certains...
http://lenairu.free.fr/pages/ressou...
(…) Quand aux “solutions”, au fait que bien sûr la lutte contre ce “Fléau” est et sera la PRIORITE ABSOLUE de ce gouvernement, comme des précédents et des suivants, que la “Bataille pour l'Emploi” va “mobiliser toutes nos ressources et notre énergie”, elles se sont succédées depuis 25 ans sans que la vraie réalité ne change : le chômage massif et de plus en plus généralisé (c'est-à-dire ne se limitant plus à des catégories spécifiques) s'est bel est bien instauré. http://lenairu.free.fr/pages/chap_5...
(…) Pour donner un ordre de grandeur on estime que la valeur du “taux de sacrifice” est entre 2 et 3% : pour réduire l'inflation de 1%, il faut tolérer une augmentation du taux de chômage de 2 ou 3% pendant un an, ou de 1% pendant 2 ou 3 ans. http://lenairu.free.fr/pages/citati...
(…) Faire pression sur les chômeurs pour mieux faire pression sur les salariés est une stratégie délibérée aux plus hauts niveaux de pilotage économique...
L'OCDE, à sa manière cynique, apporte la réponse dans un rapport sur l'emploi :
« Les réformes structurelles, qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés » .
http://lenairu.free.fr/pages/citati...
UNE PROPOSITION POUR RESOUDRE CETTE SITUATION INTOLERABLE
On notera qu’il y a pourtant une solution qui pourrait améliorer le sort des chômeurs programmés et qui est celui de la mise en place d’Un Revenu de Base Inconditionnel (et/ou Dotation Inconditionnelle d’Autonomie). Cela permettait à ces laissés pour compte de la société de ne pas s’effondrer dans le gouffre de la misère, financière, morale (pour ne pas dire plus !)… Mais ça, les puissants n’en veulent pas car ce n’est plus rentable de taper sur les chômeurs et de les culpabiliser pour faire peur aux salariés qui n’oseront pas se révolter…
CONCLUSION
Désolé d’avoir bousculé vos certitudes et convictions ! Mais le taux de chômage permanent est une escroquerie des politiques et des puissants de ce monde pour leurs profits et contre le bien-être des citoyens…
Le cynisme des politiques est ce qu’il y a de plus criminel ! Hélas, cela n’est pas nouveau…
Bien à vous, votre serviteur de la déculpabilisation citoyenne.
Pierre Sarramagnan-Souchier, le 18 mars 2018.
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Rappel de mon engagement (de 2011) sur ce sujet :
“Le chômage, c'est fini ! Vive le bonheur national brut (BNB)”
Des solutions concrètes immédiatement applicables à mettre en place…
à lire ici : http://pierre.souchier.free.fr/revoltons_nous/page.revoltons-nous.25.html
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