Le néolibéralisme dans toute sa splendeur / François Lenglet promeut la capitalisation au détriment de la répartition
Dans son éditorial du 15 février 2023, le journaliste économique de la radio RTL, François Lenglet dévoile ses convictions ultralibérales sur la question des retraites : « Les débats sur la réforme des retraites se poursuivent, et il y a un mot qu’on n’entend absolument pas, capitalisation. Capitalisation, c’est un système de retraite qui permet d’investir l’épargne ou les cotisations retraite d’un individu sur les marchés financiers, et de lui servir une pension constituée ainsi lorsqu’il prend sa retraite[1]. » Au-delà du fait que cela favoriserait encore les hauts revenus, François Lenglet oublie de dire que les fonds américains ou anglo-saxons en général, sont souvent au-devant de la scène avec des faillites qui laissent des milliers de retraités dans la merde !
Le journaliste poursuit : « Une philosophie complètement différente de celle de notre système français, la répartition, où ce sont les cotisations des actifs à un moment donné qui financent les retraites versées au même moment. La capitalisation, c’est la technique de l’écureuil qui met de côté et investit pour son futur. C’est ce que font plusieurs de nos voisins, les Pays-Bas et le Royaume-Uni en particulier. » Argument massue s’il en est, dans la bouche d’un néolibéral pur jus ! Tout ce qui peut rapporter au capital et enrichir les ultra riches est bon pour Monsieur Lenglet, qui ne fait que servir ses amis…
Et pour couronner le tout l’éditorialiste apporte l’argument imparable sur la base des chiffres :
« Un bloggeur mathématicien, Acrithène, avait fait en 2012 un petit calcul. Un salarié ayant commencé sa carrière en 1970 au salaire moyen, prenant sa retraite en 2012, aurait obtenu une pension mensuelle de 1500 euros avec le système français de répartition. S’il avait investi en actions françaises le montant de toutes les cotisations versées sur cette période, il aurait pu disposer d’une pension de 3000 euros. Le double. » Investir dans la bourse, manipulée par les puissants est la solution préconisée par Lenglet qui, néanmoins, ne peut totalement oublier la réalité mentionnant en passant (pour adoucir un peu son propos néolibéral ?) la crise de 1928 ainsi que les crises boursières plus récentes qui ont laissé sur le carreau de millions de gens « normaux » aux revenus « normaux ».
Enfin, le journaliste se moque de ceux qui souhaitent une meilleure répartition des richesses et la taxation des super profits de l’infime minorité mondiale et mondialisée.
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