Le népotisme évité... mène-t-il à la tyrannie sous Sarkozy ?
Bonjour. Avec la fin de l’affaire Jean Sarkozy, le ciel politique se dégage-t-il enfin des scandales en cascades ? Une logique naissante est en train d’expliciter que l’enchainement des scandales est une tactique, et que cela sert à masquer le plus important en détournant l’attention du plus grand nombre vers des fausses alertes et des indignations sans risques.

Pour consulter les augures célestes, il est parfois utile d’aller chercher le sens des mots par ceux qui les ont définis. Et là on s’aperçoit qu’il est fort étonnant de relire certain texte ancien et y trouver une concordance avec la période politique du présent. Je vous propose de regarder un ensemble de passages de la République de Platon, et de regarder au travers si nous sommes en tyrannie, un peu, beaucoup, et bientôt à la folie ?...
« Au troisième degré de la décadence correspond la démocratie. Elle est le produit des mêmes facteurs que l’oligarchie ( période pendant laquelle au plus on accorde d’estime pour les richesses, au moins on en conserve pour la vertu), mais portés, si l’on peut dire, à une plus haute puissance. L’opposition entre le riche et le pauvre s’accentue chaque jour sans que la classe dirigeante, uniquement soucieuse de s’enrichir, se préoccupe d’en conjurer les redoutables effets. »
Si je rajoute efficacement à la dernière phrase, j’obtiens à peu près la constante politique des 40 dernières années, D’où peut-être ce sentiment partagé de décadence lente mais certaine que chacun renvoi à la faute des autres...
Au quatrième degrés de la décadence correspond la Tyrannie :
« il est en effet dans l’ordre de la nature qu’à une licence extrême succède une servitude extrême. Par ses excès même, la démocratie engendre inévitablement la tyrannie. Le peuple, altéré de liberté, ayant mis a sa tête de mauvais échansons, qui l’enivre de ce vin pur au delà de toute décence, perd vite le contrôle de ces actes, s’effraie d’une ombre de contrainte, et traite d’oligarques ceux qui voudraient le maintenir dans les voies de la prudence. »
Toute ressemblance avec une société au consumérisme libérée puis libertaire, aux rues d’un pas entre le drugstore et la drogue pour plus tard afin d’alimenter ces soirée de petits shoots entre amis devant l’ étalage de la vie privé à vendre, entrecoupé de sourires de stars aux mœurs en papier glamour, de celles qui remplissent les tiroirs de strings et les poches de latex, véritable fonctionnaires éphémère de l’usine à rêve sans trêves, celle qui vend du souvenir bling bling en guise de vertu, pour avoir de quoi parler de ces ex et du parent qu’on n’a jamais connu, le tout dirigé par des responsables, pas coupable mais toujours « bankable », étant purement fortuite.
Sa faveur par contre va vers les personnes qui affectent des manières simples et flattent ses penchants grossiers.
La liste des personnalités que chacun trouve très vite des qu’il pense au mot grossier et flatteur de bassesse étant longue... no comment...
Dans une cité désorganisée où le père craint ses enfants et le maitre ses disciples ( élèves aujourd’hui), où l’esclave ( la France d’en bas et du sous sol tout comme depuis peu ceux qui peuvent perdent leurs droits au RSA sans que la gauche ne bronche) s’arroge tous les droits ( ou crée des zones de non droit), les magistrats ( l’autorité légale comme les politiques qui font les lois ) ne jouissent d’aucune autorité ( tous pourris et corrompu selon l’adage courant), et les lois restent lettres mortes ( il suffit de regarder les délais entre le vote d’une loi et son application quand elle a lieu...)
« La population appréhende d’être privée des miettes du festin que lui laisse les démagogues, et de précieuse indépendance dont elle a l’illusion de jouir. Pour tenir en échec ceux qu’elle nomme ces ennemis, elle se donne un protecteur a qui elle confère des pouvoirs proportionnés aux espoirs qu’elle fonde sur lui. Croyant accroitre ses propres force, elle accroit en réalité, sans mesure, celle de l’homme qui deviendra son maître. »
Toute ressemblance avec la dernière élection présidentielle étant purement spéculative. L’omni président qui concentre tous les pouvoirs pour agir ne rappelant personne dans la lecture de ce texte.
« D’abord le protecteur exige une garde pour sa personne qu’il prétend menacée. »
Il est bien connu, notamment des services hospitaliers des urgences bouclés par la garde présidentielles pendant ces visites, que notre actuel leader élu média-démocratiquement se promène volontiers avec beaucoup plus de gardes du corps et de troupes à disposition que ces prédécesseurs.
« Ensuite il traine devant les tribunaux et fait condamner ceux qu’il estime capables d’entraver l’exécution de ces desseins. » M. Villepin, entre autres, en fin philosophe, a dû relire cette ligne plusieurs fois ces dernières semaines.
« Au besoin même, il n’hésite pas a répandre et à « gouter d’une bouche et d’une langue impie le sang de sa race. »
« Il tue, exile, tout en faisant miroiter aux yeux de la multitude l’abolition prochaine des dettes et le partage des terres. »
Aujourd’hui on peut tuer ou exiler autrement que physiquement, d’une carrière à un avion charter...
tout en promettant des lendemains où on gagne plus à la multitude.
« Qu’il aspire ou non à en subir la loi, il rentre alors dans le cercle de son nouveau destin, il doit « ou bien périr de la main de ces adversaires, ou bien se faire tyran et d’homme devenir loup ». comme le rôle de victime étant le dernier qui lui convienne, « il renverse de nombreux rivaux, monte sur le char de la cité, et se révèle enfin despote accomplie ».
Au début cependant, désireux de plaire, il récompense ses partisans. Mais il est bientôt amené à surveiller les meilleurs d’entre eux, et à chercher dans la guerre extérieure un dérivatif aux énergies hostiles qu’il sent dressées secrètement contre lui »
une guerre en Iran, par exemple..
S’il veut rester le maitre, il est obligé de se défaire de tous les hommes de valeurs que compte la cité, y compris ses amis. A l’encontre du médecin qui purge les corps de ses éléments nuisibles, il purge la cité de ces citoyens les plus estimables.
Ah la Fuite des cerveaux inemployable pour cause de délit de sale gueule devant des caméras...
Etonnant non ? Comment un texte plusieurs fois millénaire peut avoir encore quelque chose de si contemporain à dire ? Alors sommes nous en période de décadence et de tyrannie qui débute pendant que nous nous mobilisons sur des scandales qui nous détournent le regard du glissement de fond véritable de la société Française ?
Amicalement, barbouse. Hors système pour mieux le regarder fonctionner, casier judiciaire vierge mais déjà fiché :))
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