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Accueil du site > Tribune Libre > Le paradis est pavé de mauvaises intentions

Le paradis est pavé de mauvaises intentions

Nous avons entendu la ritournelle inverse qui, nous menaçant par le vide, nous coupait l’herbe sous le pied de nos inspirations sincères.

« Ce qui t’anime part d’une bonne intention mais n’oublie pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ».

Ok et après on fait quoi ? Alors on fait l’inverse de ce qui nous inspire ou mieux on te demande qui être, comment nous comporter, ce qui est juste pour nous ou non ?

Effectivement l’enfer est pavé de bonnes intentions comme le paradis est pavé de mauvaises intentions. Et si au fond ce que l’on devait retenir dans tout ça n’était que les pavés ? Et si ce qui comptait là-dedans n’était que de vivre son intention, jugée bonne pour les uns, mauvaise pour les autres ? Et si on laissait aux « autres » la liberté de vivre l’enfer ou le paradis sur nos pavés ?

Alors comme un enfant nous ne chercherions pas à dessiner bien, mais nous dessinerions juste. Alors comme un enfant nous jouerions pour jouer et non pour changer quoi que ce soit. Alors comme un enfant nous souririons spontanément plutôt que de chercher à justifier nos rires comme nos larmes.

J’ai pris l’habitude de répéter en consultation que ce qui importe n’est pas ce que nous projetons devoir être ou faire pour convenir (à qui, a quoi d’ailleurs ?), mais plutôt que nous allions au bout de ce qui compte pour nous, quelles qu’en soient les conséquences.

Nos inspirations, nos aspirations, nos goûts, nos préférences ne viennent pas de nulle part. Elles sont comme des balises magnétiques, des lanternes dans l’obscurité, un fil d’Ariane qui nous mène à ce que nous (ce que nous avons conscience d’être et bien plus) choisissons d’expérimenter de ce que nous sommes.

Personne ne peut savoir mieux que nous ce qu’il est juste d’expérimenter pour nous.

Ce qui n’empêche pas l’autre de se positionner devant nous, engendrant une nouvelle équation, de nouveaux ressentis, de nouvelles inspirations dans la danse sans fin des interactions.


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13 réactions à cet article    


  • sirocco sirocco 6 mai 2017 13:08

    Décidément, la « modération » met à la trappe des articles intéressants pour en laisser passer d’autres...


    • Croa Croa 6 mai 2017 18:20

      @sirocco
      La modération pense certainement que pour tout ce qui ce qui concerne les élections c’est trop tard. Donc il faut changer.


    • Sozenz 6 mai 2017 13:50

      bon article , simple et essentiel pour celui qui saura l entendre ^^


      • Taverne Taverne 6 mai 2017 15:41

        Le poète nourrit de ses vers l’humus de l’être humain, le philosophe enrichit son ciel. Le psychologue s’efforce, entre les deux, de faire comme il peut pour soigner les petites blessures. il dispense quelques remèdes pratiques.

        Chacun doit être animé par ce qu’il pense être le bien et, là-dessus, il doit faire de son mieux. Il devra tout au long de son chemin se reposer la question de sa destination et des moyens qu’il utilise.

        Les Vers dorés pythagoriciens disent ceci : « Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière / Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ? Si c’est mal abstiens-toi, si c’est bien persévère. (…) » Bref, corrige ou confirme ta conduite, pas à pas, marche après marche. Apprends de tes erreurs !

        Le bilan quotidien de Pythagore n’était pas moral mais éthique et philosophique. Il interrogeait les intentions de chaque jour et évaluait la réalisation des actes correspondants à ces intentions.

        Et voilà, j’ai écrit un article !


        • belzebu by lucyfer 6 mai 2017 21:24

          @Taverne



          Ta femme a préparé ta musette pour demain soir ? Avec des sandwichs et un thermos de caoua (mot arabe) ?

        • Raymundo007 Raymundo007 7 mai 2017 04:53

          @Taverne
          Oui, et alors ? C’est bien aussi ; enrichissant original, et digeste.
          Les tartines, moi, et les sermons interminables je n’y arrive plus sur ce site. Il y en a tant qui tous les jours commettent un article imbuvable... Là, ça va. Notez que ça n’a pas besoin d’être long pour être bon.


        • belzebu by lucyfer 6 mai 2017 21:22

          L’homme est certes libre de faire ce qu’il veutmais il ne peut vouloir ce qu’il veut.


          • petit gibus 7 mai 2017 08:13
            Alors Taverne ,
            tu es jaloux de ce court mais excellent article
            contrairement aux tiens qui sont la plus part du temps
            je précise bien pour ma pomme imbuvables

            mais en fait je crois comprendre pourquoi

            il se résume bien en deux mots
            être et non paraître

            le contraire de ce que tu nous ponds habituellement sur A/V smiley


            • Francis, agnotologue JL 7 mai 2017 08:49

              Bonjour Romain Delaire,

               
               vous écrivez : ’’Effectivement l’enfer est pavé de bonnes intentions comme le paradis est pavé de mauvaises intentions.’’
               
               Non ! La symétrie est comme la plus jolie fille du monde, elle ne peut donner que ce qu’elle a : et là vous lui faites dire ce qu’elle ne dit pas.
               
              Tout l’art de l’analyste est justement de savoir symétriser à bon escient et de ne pas tomber dans les chausses trappes dont vous venez de donner un exemple.
               
              Vous écrivez : ’’J’ai pris l’habitude de répéter en consultation que ce qui importe ...’’
               
              Vous pourriez nous éclairer sur le sens de cette proposition, svp ?

              • Francis, agnotologue JL 7 mai 2017 16:47

                Petit billet sans intérêt.

                 
                En outre, l’auteur ne daigne pas répondre aux questions simples qu’on lui pose.

              • Hervé Hum Hervé Hum 8 mai 2017 10:36

                @JL

                "Tout l’art de l’analyste est justement de savoir symétriser à bon escient et de ne pas tomber dans les chausses trappes dont vous venez de donner un exemple.« 

                C’est exact, mais en plus, il faut déjà commencer par analyser la première proposition et voir si elle est vrai. Il y a des proverbes vrai et d’autres faux, des pur sophismes fait pour tromper.

                Or, le proverbe »l’enfer est pavé de bonnes intentions« est faux.

                En effet, selon le proverbe juste car observable dans la réalité comme quoi »on attire pas les mouches avec du vinaigre« , c’est l’enfer lui même qui pave son chemin de bonnes intentions pour tromper les braves gens et les faire tomber dans des »chausses trappes« .

                Là aussi, l’observation suffit à le démontrer.

                Autrement dit , le proverbe juste s’écrit »l’enfer pave son chemin de bonnes intentions" Et voyez comme tout d’un coup, cela éclaire le proverbe d’une autre lumière, d’une évidence que l’autre proverbe nous cachait pour nous induire en erreur, dans l’obscurité, celle de croire qu’il vaut mieux écouter le malin plutôt que l’honnête personne animée de bonnes intentions mais que, selon le proverbe, nous mènerait à l’enfer.

                Et voilà comment on peut se convaincre de voter pour une personne corrompu, vile et maline, juste sur la base d’un proverbe pervers et faux.


              • Hervé Hum Hervé Hum 8 mai 2017 10:41

                @Hervé Hum

                Tenez, à titre d’exemple, l’expression « il faut que tout change pour que rien ne change », s’éclaire d’une autre lumière si on écrit

                « il faut que tout change sur la forme, pour que rien ne change dans le fond ».

                L’art de la manipulation est l’art du confusionnisme, qui se fonde sur la confusion entre forme et fond. Entre cause et conséquence.

                Dernier exemple pour la route

                chasse le naturel et il revient au galop, est faux et mène dans une impasse consistant à dire que rien ne peut changer, tout est figé, ce que la nature contredit d’ailleurs ;

                Par contre, si on écrit

                chasse le naturel par sa conséquence et il revient au galop par sa cause, mais, chasse le naturel par sa cause et il s’enfuit au galop dans sa cause.


              • Sergio Sergio 7 mai 2017 09:39

                 Bonjour Romain

                 
                   Est-il nécessaire de continuer à adhérer à notre culture judéo chrétienne, de se référer à la mythologie pour documenter nos comportements ? Je crois que oui, mais.
                L’idée que nous nous faisons des représentations des autres dans l’élaboration de nos choix personnels, nous pose la question de l’image que nous renvoyons aux autres. Le paraître, la morale, le vouloir être aimé à tout prix ..... et, l’échelle de valeur du courage. 
                Car il y a aussi le beau, le grandiose, la belle mort qui se mérite, les belles grandes victoires, les belles misères, les beaux et les moins beaux génocides et .... 

                  Je dis souvent à mes suivis qu’il y a au quotidien, des grands et des petits courages dans les multiples choix qui s’opposent à nous et que, réussir sa vie, c’est peut être se lever le matin et recommencer une nouvelle histoire.
                  Anecdotiquement, en ce qui concerne votre référence sur les pavés, je pense aux trajectoires courbes de ceux de mai 68, fallait-il y trouver la plage, ou bien le désir refoulé de ne plus vouloir les fouler ?

                  Sympa votre article, il me fait penser à ’ L’amour après l’amour ’ de Derek Walcott, décédé il y a peu

                Bien à vous



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