Le Parc botanique de Haute Bretagne à l’heure du Japon
Le Hanami est une tradition japonaise liée à la beauté de la floraison printanière des cerisiers* que l’on prend plaisir à admirer en famille. Au Parc botanique de Haute Bretagne, outre les cerisiers, ce sont les camélias, les azalées, les rhododendrons et les érables pourpres qui ravissent actuellement les visiteurs. Une belle occasion de participer sur place au Hanami 2024 inspiré par la formidable explosion de couleurs de ces magnifiques végétaux...
Après deux premières journées consacrées au Japon les samedi 20 et dimanche 21 avril, une troisième journée dédiée au pays du Soleil levant viendra, le dimanche 28 avril, clore le Hanami organisé, comme chaque année, dans le splendide cadre du Parc botanique de Haute Bretagne. Situé en Ille-et-Vilaine dans la commune du Châtellier (à une cinquantaine de km au nord-est de Rennes et une dizaine au nord de Fougères), ce parc de 25 hectares, agrémenté de plusieurs plans d’eau, propose aux visiteurs 24 jardins thématiques dont plusieurs ont été directement inspirés par la tradition horticole japonaise à Alain Jouno, l’audacieux concepteur de ce lieu d’exception. Né d’une friche il y a près de 30 ans, le parc nous offre désormais des espaces magnifiques, propices aussi bien à la contemplation qu’à la méditation.
Il n’existe évidemment pas de règle pour déambuler dans les allées du Parc botanique à la découverte des différents jardins (tous entretenus sans le moindre apport de produits chimiques) : on peut s’en remettre au très joli parcours balisé de 2,1 km pour passer de l’un à l’autre, ou suivre ses aspirations du moment pour profiter à sa guise des tableaux qui se succèdent dans cet espace agréablement vallonné où l’on prend un grand plaisir à flâner au long des sentiers. Comme on peut l’imaginer, les photographes trouvent là, excepté lors de la saison hivernale, matière à s’adonner à leur passion. C’est tout particulièrement vrai au printemps lorsque les arbustes du genre rhododendron** nous offrent à contempler leur spectaculaire floraison allant du blanc le plus pur au bleu intense en passant par toutes les variétés de rose, de rouge et de mauve.
Du charme des jardins à la forteresse médiévale
Outre les balades dans le parc, en quête des plus chatoyantes teintes et des plus belles inflorescences, il est proposé dans le cadre du Hanami une série d’animations et d’activités en relation avec la culture japonaise. On pourra notamment participer à des ateliers manga, très prisés des adolescents, ou assister à une cérémonie du thé avant, pour terminer, d’admirer les costumes d’un défilé cosplay sur le thème du Japon. Le contenu détaillé figure sur une page du site du Parc botanique : lien. À noter que l’on peut se désaltérer et se restaurer sur place. Il est même possible de passer la nuit au cœur du domaine dans la demeure du propriétaire, le château de la Foltière, où ont été aménagées 5 superbes chambres d’hôtes – toutes avec vue sur le parc – portant chacune le nom d’un peintre de renom : Degas, Monet, Pissaro, Renoir et Sisley.
Cerise sur le gâteau, le Parc botanique de Haute Bretagne est proche de Fougères. Riche de ses nombreux monuments et maisons anciennes, cette belle ville, née il y a plus de 1000 ans, peut à juste titre s’enorgueillir de posséder l’une des plus vastes et des plus spectaculaires forteresses médiévales d’Europe. « La plus grande », affirment les autorités touristiques et les médias bretons. On est prié de les croire. Quoi qu’il en soit, visiter le château et partir à la découverte des quartiers anciens est incontestablement une expérience enrichissante au plan culturel. Il est même possible en haute saison de monter au clocher de l’église Saint-Léonard pour découvrir un panorama de 360° sur la ville et ses environs. Entre le Parc botanique de Haute Bretagne et cette belle cité médiévale, le Pays de Fougères a sans nul doute les moyens de séduire les plus exigeants des visiteurs.
* En réalité, le genre prunus comprend également de nombreuses espèces d’arbres fruitiers dont la floraison et tout aussi spectaculaire. Outre les cerisiers et les merisiers, c’est notamment le cas des abricotiers, des amandiers, des mirabelliers et des pruniers.
** Les azalées sont des rhododendrons : ces plantes appartiennent en effet toutes au même genre. Elles sont toutefois commercialisées sous des vocables différents dans les pépinières et les jardineries. En règle générale, les azalées sont de taille plus modeste et leurs feuilles sont plus petites. La plupart des espèces d’azalées sont caduques.
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33 réactions à cet article
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Chouette ce reportage !! Merci
Je retiens l’idée pour une prochaine escapade en Bretagne !
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@JPCiron
Si vous prolongez un peu plus loin, parmi les plus remarquables de notre pays, Les Jardins de Kerdalo... -
Bonjour, JPCiron
Merci à vous !
« Je retiens l’idée pour une prochaine escapade en Bretagne »
D’autant plus que le Mont Saint-Michel et les belles villes de Rennes et Vitré sont proches de là.
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@ L’apostilleur
Très beaux également, les jardins de Kerdalo.
Mais c’est à près de 200 km à l’ouest ! La visite de ces jardins est plutôt à envisager avec celle de Bréhat (L’île aux fleurs), de l’abbaye de Beauport, de la très belle cité de Tréguier et de la Côte de Granit rose. -
Des jardiniers ancrés sur un territoire aussi riche que la limite Bretagne/Normandie capables d’exprimer leur passion japonaise. Remarquable.
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Bonjour, L’apostilleur
En effet. Et cela pour le plus grand plaisir des visiteurs.
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Bonjour Fergus,
Absolument magnifique !
En outre, je pense que les couleurs de ces végétaux et la pierre grise de Bretagne s’accordent parfaitement et se mettent en valeur l’une l’autre. Un mélange culturel végétal très réussi !
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Bonjour, ZenZoe
« Absolument magnifique ! »
Merci pour le concepteur du parc et pour les jardiniers qui l’entretiennent et qui parlent volontiers de leur travail lorsqu’on les questionne.« Un mélange culturel végétal très réussi ! »
C’est également mon avis.
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Bonjour Fergus
Le parc est superbe, mais j’ai également apprécié la beauté de la forteresse médiévale.
Merci pour la visite guidée.
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Bonjour, gruni
En effet, la forteresse de Fougères est aussi belle que spectaculaire.
Merci à toi pour ce détour en pays gallo. -
@Fergus
Oui ici les gens honnêtes n’ont pas honte de rappeler leur véritable origine gallo, pas comme les nantais. -
@ L’apostilleur
Ne soyez pas trop dur avec les Nantais s’ils ont oublié leur origine gallèse. Nantes, ville portuaire, a été confrontée à tant d’échanges et tant d’arrivées de gens venus d’ailleurs que l’abandon de la culture gallo n’est pas si étonnant.
Plus surprenant est l’engouement d’une partie de la population pour le breton qui n’a jamais été parlé à Nantes. -
C’est Bôôôôô, c’est Zen !
Merci Fergus, pour ce bol de sérénité !
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Bonjour, ETTORE
Une « sérénité » qui est trop souvent absente de nos vies dans une société devenue angoissante à différents titres pour nombre de nos concitoyens.
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Bonjour Fergus,
Merci !
Un peu de fraîcheur, de beauté et de couleurs dans ce monde qui devient tout gris aujourd’hui (aussi bien à cause de la météo que de la conjoncture mondiale !!!) !
Ici, nous avons, à Anduze, la Bambouseraie, très beau jardin.
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Bonjour, cevennevive
« ce monde qui devient tout gris (...) à cause (...) de la conjoncture mondiale »
Le fait est que le temps n’est pas à la zénitude, hélas !Je connais de réputation la très spectaculaire bambouseraie d’Anduze. J’’espère pouvoir la visiter un jour.
A noter qu’il y en a une dans le Parc botanique de Haute Bretagne : très touffue et très sombre, elle n’est toutefois qu’une modeste cousine de celle d’Anduze. -
@Fergus,
Certains bambous peuvent pousser jusqu’à un mètre par jour !
C’est pourquoi, les lointains « tourmenteurs » d’Asie, avaient inventé un supplice : Attacher le supplicié et l’allonger sur deux ou trois pousses de ces bambous. Au bout de quelque jours, la pauvre victime étaient transpercées de part en part ! -
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@ cevennevive
J’ai des bambous sur mon terrain (plantés par le précédent proprio), et par chance ils ne poussent pas si vite ni si haut que certaines espèces.
Mais chaque année, je dois détruire des rhizomes qui tentent de conquérir d’autres espaces.
Il faudrait que je creuse pour placer verticalement des plaques de métal pour les contenir, mais je procrastine sans cesse. -
Ben moi j’aime pas les jardins. Seul le sauvage trouve grâce à mes yeux.
Mais on a des bonnes surprises : ainsi je me lamentais de l’absence de boutons d’or chez moi et bien mon voeu s’est exaucé : il m’en est arrive 6 pieds cette année. Et en prime une petite fleur blanche sauvage qui est apparue aussi.
Ya aussi mes fleurs sacrées à moi : les orchis boucs ! Par contre pas de trace de stramoines.
Mais ya bien les origans.
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Bonjour, Seth
« j’aime pas les jardins. Seul le sauvage trouve grâce à mes yeux »
Eh bien moi, j’aime les deux.
Encore qu’il me faille nuancer : je n’apprécie pas trop les jardins à la française (bien que ceux de Villandry, par exemple, soient remarquables), et moins encore ceux qui sont principalement dédiés à l’art topiaire comme à Marqueyssac (Dordogne).
A contrario, j’apprécie beaucoup les jardins anglais qui, bien que savamment domestiqués, donnent une impression de nature sauvage, ainsi que les jardins japonais, très travaillés, mais dans un souci d’harmonie et de poésie qui peut être porté très haut.
L’orchis bouc, comme de nombreuses autres espèces cousines, est assez fréquent dans la nature. Je prends beaucoup de plaisir à photographier les orchidées de rencontre lors de mes balades ou de mes randonnées.
Quant aux stramoines (herbe-aux-fous !), bien que présentes dans la nature, c’est surtout dans les jardins de simples que l’on prend le temps de les observer.
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@Fergus
Les jardins à la française, n’en parlons pas. Pour ce qui est de Marqueyssac qui est dans mon coin, l’art de l’artifice topiaire non seulement ne m’émeut pas mais me dégoûte carrément.
Mes orchis boucs sont hauts d’un mètre.
Par contre j’ai pas eu d’orchis mâle cette année mais je n’en ai pas vu bcp dans la nature non plus.J’avais du stramoine d’habitude mais rien cette année. Idem pour les belladones. Mais il me reste le lierre, le muguet et les teinturiers en cas de besoin urgent de poison.
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@ Seth
Le fait est que, contrairement aux espèces des genres dactylorhiza et ophrys, l’orchis bouc n’est en effet pas très fréquent, bien que sans être rare. Un mètre de haut c’est spectaculaire, je n’en ai jamais vu de cette taille. Tant mieux pour vous.
« en cas de besoin urgent de poison »
Qui sait ? Inutile d’attendre la loi sur la fin de vie. -
@Fergus
Les himmantoglossum sont relativement présents dans certains endroits seulement, faut les comprendre : ils exigent un sol calcaire et léger et leur germination qui est très longue nécessite la présence en symbiose d’un « champignon » microscopique particulier dans le sol.
On trouve des tout petits ici et là, jusque sur des rochers où il y a un peu de sol sablonneux mais les grands ne sont pas courants. Chez moi ils atteignent la hauteur maximale et se multiplient.
Et bien sûr si on approche son nez, ils sentent le bouc. Sinon ils produisent du nectar et attirent les insectes. Ils sont extrêmement élégants et très inattendus pour ceux qui les rencontrent pour la première fois par la forme de leurs fleurs et leur hauteur.
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@Seth
Les poisons, ils sont pas pour moi bien sûr (du moins pas encore) mais ça peut toujours servir...
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@Seth
Les dactylorhiza, j’en ai en pagaille sur un autre terrain à moi où je ne suis pas allé depuis 2 ans (je me demande s’il est toujours à moi, d’ailleurs...).
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@ Seth
« Les dactylorhiza, j’en ai en pagaille »
Sur certains talus, on en observe pas mal, souvent plus ou moins groupées. C’est en montagne que j’en ai vu le plus. -
Bonjour Fergus,
’’Après deux premières journées consacrées au Japon les samedi 20 et dimanche 21 avril, une troisième journée dédiée au pays du Soleil levant viendra, le dimanche 28 avril, clore le Hanami organisé, comme chaque année, dans le splendide cadre du Parc botanique de Haute Bretagne. ’’
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Un Hanami organisé dans le Parc botanique de Haute Bretagne, c’est bien, mais organisé par qui ?
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Bonjour, Francis, agnotologue
Organisé à l’initiative du propriétaire des lieux, probablement avec la collaboration d’associations locales.
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A propos de plantes et arbres, je relis en ce moment :« journal d’une apprentie chamane » de Corine SOMBRUN.
La diversité de ces plantes de l’Amazonie, qui peuvent guérir ou tuer est époustouflante !
Je me demande si le fameux AYAHUASCA ne serait pas utile en ces temps troublés, pour faire vomir les méchants de tous les monstres peuplant leurs entrailles ! Cela paraît si facile !
Ce serait en tous cas plus utile que la cocaïne...
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@ cevennevive
« La diversité de ces plantes de l’Amazonie, qui peuvent guérir ou tuer est époustouflante ! »
Oui, mais au rythme où les Indiens sont phagocytés par la « civilisation », ces connaissances risquent d’être perdues si l’on n’y prend pas garde, bien que des scientifiques s’y soient intéressé.
A ce sujet, j’avais suivi une conférence sur les Indiens Lacandons du Chiapas (une ethnie Maya). Aujourd’hui, ils ont presque tous disparu, et leurs savoirs avec eux.C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé dans nos contrées où, au temps de nos grands-parents, des personnes maîtrisaient encore bien les pouvoirs des plantes médicinales. Ce n’est plus le cas de nos jours.
« Ce serait en tous cas plus utile que la cocaïne »
Mais pas vendu dans les pince-fesses. -
@Fergus
Magnifiques, les photos.
Ayant vécu plus de 40 ans au Japon, j’en ai connu des « hanami ».
En fait, j’en organisais un tous les ans avec mes voisins devant ma maison et sous quelques cerisiers.
Je ne sais pas comment se passe un hanami en Bretagne dans un espace public, mais au Japon, c’est toujours copieusement arrosé.
On coupe la veille de gros bambous de 10-15 cm de diamètre sur une longueur d’environ un mètre. L’espace entre les deux nœuds supérieurs est rempli de « sake » et on laisse chauffer ce fût improvisé sur un feu de bois. On boit dans des coupes de bambou, tout en dégustant des viandes de gibier et du poissons cuits sur la braise.
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Bonjour, SilentArrow
« En fait, j’en organisais un tous les ans avec mes voisins devant ma maison et sous quelques cerisiers »
Cela devait être sympathique. Sinon, l’on dit que les plus spectaculaires sont organisés dans la région de Kansaï, à Kyoto, Nara ou Osaka.
« Je ne sais pas comment se passe un hanami en Bretagne dans un espace public, mais au Japon, c’est toujours copieusement arrosé »
Rien de tel en Bretagne, le Hanami est surtout une occasion pour de nombreux visiteurs de s’initier à certains aspects de la culture japonaise.
« On boit dans des coupes de bambou, tout en dégustant des viandes de gibier et du poissons cuits sur la braise »
Miam ! Cela donne envie.
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