On a assisté au Parti socialiste, devrais-je dire, Parti des fraudeurs ou des tricheurs, à la plus grande filouterie de ces dernières années. Malgré des protestations prouvant que la prévarication était abyssale, la commission de récolement a fermé les yeux. Sans vergogne, elle nous a même gratifié d’un score encore plus important. Si ce n’est pas l’hôpital qui se moque de la charité, je ne sais vraiment pas sur quel pied dansera Martine Aubry, premier secrétaire aussi mal élue que George Bush. On connaît les résultats.
Avec l’épais dossier des réclamations et de Ségolène Royal et de ses partisans, surtout justifiées, toute honte bue, la commission de récolement a trouvé néanmoins bon, de proclamer la maire de Lille vainqueur. Une victoire à la Pyrrhus tellement ridicule qu’elle ne devrait même pas s’en réjouir d’autant plus que cette élection est entachée d’irrégularités qui n’ont pu être sanctionné mais avalisé par la frange décati du parti qui ne veut pas passer la main. Voir dossier
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Il y a eu des analyses comiques. C’est ainsi que j’ai lu ou entendu certains nous dire tout haut que la victoire de Martine Aubry –volée surtout-, était un cauchemar pour Sarkozy. Continuant dans leurs dissections ridicules, ils ont poursuivi en précisant que, si Ségolène Royal l’emportait, il (Sarkozy) dormirait tranquille. Heureusement que c’est de l’ordre de la psychanalyse. Ils seraient mieux dans un hôpital psychiatrique pour retrouver leurs esprits perturbés.
Nicolas Sarkozy est chef de l’Etat depuis bientôt deux ans. Je mets au défi quiconque pourrait me donner un seul élément de protestation de la politique sarcomateuse de l’Elysée, par Martine Aubry. Un seul. Aucune réaction. Aucun avis. Rien. J’ai reçu de nombreux messages blogue dont un que je reprends pour mon propre compte, tellement, il indique bien la folie des hommes du Parti socialiste. Il résume tout, notamment cet acharnement abscons contre Ségolène Royal. Elle seule, pas d’autre. Aussi bien à gauche qu’à droite. Bizarre, non ?
« Si j’ai bien tout compris, Jospin soutient Delanoë, puis Aubry, et déteste Royal qu’il juge incompétente, lui qui l’avait nommée ministre (ainsi qu’Aubry) en 1997. Quand Aubry était au gouvernement, l’un de ses conseillers était Benoît Hamon, jeune rocardien (comme Manuel Valls, qui soutient Royal), qui a par la suite fondé le "nouveau parti socialiste" avec Peillon (qui soutient Royal) et Montebourg (qui soutient Aubry). Julien Dray (qui soutient Royal) a fondé SOS Racisme avec Harlem Désir (qui soutient Aubry). Dray qui a également fait partir du "nouveau parti socialiste", avec Hamon, Peillon et Montebourg, ce après avoir rompu son alliance avec Mélenchon, qui soutenait Hamon (celui-ci ayant entre-temps rejoint l’aile gauche du parti), avant de quitter le PS pour créer un nouveau parti, qu’Hamon refuse de rejoindre après son ralliement à Martine Aubry, qui est soutenue par Laurent Fabius (qui a voté "non" à la constitution européenne) et les amis de Dominique Strauss-Kahn (qui a voté "oui" à la constitution). J’ai bon » ?
L’hétéroclisme peut faire la richesse d’un parti. En revanche, de voir toutes les attaques contre Ségolène Royal, surtout depuis qu’elle a détruit la doxa du parti, plus paternaliste qu’autre chose, en battant les éléphants lors des primaires pour l’élection présidentielle 2007, ils lui en veulent encore. Ce parti « fossilisé », qui refuse d’intégrer les minorités et croit que leurs voix lors des votes lui appartiennent de facto, ne fait que creuser sa propre tombe. Avec Aubry, ils resteront dans une opposition « constructive » et rejoindront la mangeoire UMP comme Kouchner. Chiche.
>>>Allain Jules