Le péril démographique, problématique écologique majeure ignorée des politiques
La démographie compatible avec l’espace territorial vital est la problématique majeure des sociétés humaines. Alors que toutes les difficultés d’ordre sociétales, mais aussi les conflits, ont un dénominateur commun avec la croissance démographique, il est regrettable que cette problématique soit totalement délaissée par tous les responsables politiques quand ils évoquent la transition écologique. La COP28 qui s’ouvre à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, aux Émirats Arabes Unis, ne fera pas exception à la règle.
Avec l’actualité de la bande de Gaza, un exemple d’impact sociétal et d’un conflit du à une croissance démographique explosive incompatible avec l’espace vital disponible
Population estimée à 1,5 million d’habitants en 2008, en 2023 il y a 2,23 millions habitants qui vivent dans la bande de Gaza où la population est aux trois quarts urbaine, soit une progression de 730 000 habitants en 15 ans. La seule ville de Gaza regroupe 778 000 habitants, ce qui est proche de celle de Marseille (876 000), sauf que la superficie de la ville de Gaza est de 45 km², quand celle de Marseille est de 241 km², soit près de 10 fois plus. La densité du territoire de la bande de Gaza est ainsi un des plus élevées au monde, elle s'élève à 6090 habitants au km2, contre environ 450 en Israël. Pire encore, la ville de Gaza seule a une densité de 21 034 habitants au km². Pour la totalité de la bande de Gaza, letaux de fécondité s’élève à 3,34 enfants par femme. L’âge médian des habitants de la bande de Gaza est de 18 ans. Environ 40 % d’entre eux ont moins de 14 ans et à peine 3 % sont âgés de plus de 65 ans.
Une croissance démographique explosive sur ce territoire est à l’évidence incompatible avec l’espace territorial viable. Qu’il s’agisse des capacités agraires pour nourrir la population, de l’activité économique avec les capacités extrêmement réduites d’emploi et si on y ajoute le problème de l’eau avec le conflit qui ensanglante la région et qui a été déclenché par le Hamas et le Djihad islamiste, organisations terroristes islamistes criminelles qui ont assassiné de façon la plus odieuse qui soit plus de 1400 personnes en Israël le 7 Octobre 2023, faisant également plusieurs centaines de blessés, sans compter de nombreux otages, ce qui a entraîné la riposte de l’armée israélienne, qu’on le veuille ou non, la cause fondamentale de cette situation à Gaza reste la question démographique en regard de l’espace vital disponible et des moyens de vie, dont dispose la population. Les aspects ethno-confessionnels du conflit avec Israël ne sont que des phénomènes aggravants.
Faut-il rappeler qu’au 30 septembre 2023, avant l’attaque du Hamas, à Gaza l’électricité n’était disponible en moyenne que la moitié du temps (13,5 heures par jour). Par ailleurs, l’ONU estimait en 2021 que 800 000 personnes n’avaient pas d’accès régulier à l’eau potable et selon les Nations unies, près de six Gazaouis sur 10 (59,8 %) vivent sous le seuil de pauvreté. Près de la moitié de la population active (46,4 %) est au chômage. Avant même les affrontements actuels qui ont poussé 175 000 personnes à se réfugier dans des écoles gérées par l’UNRWA (l’organisation onusienne chargée des réfugiés palestiniens), 1,3 million d’habitants de Gaza dépendaient de l’aide humanitaire. La population de Gaza souffre également d’un accès limité aux soins : la bande ne compte que 2,71 médecins et 1,3 lit d’hôpital pour 1 000 habitants. L’espérance de vie est de 75,6 ans, ce qui place le territoire au 122e rang mondial pour cette statistique. Elle est plus élevée pour les femmes (77,5 ans) que pour les hommes (73,9 ans).
A l’instar de Gaza, faute d’avoir corrigé la trajectoire démographique, l’homme ne peut que se diriger à grands pas vers les abîmes…
Faut-il rappeler qu’il nous a fallu plusieurs millénaires pour atteindre 1 milliard d’humains (1800 de notre ère). Puis à peine plus de 200 ans seulement pour arriver à 8 milliards. En 2012, il y avait 7 milliards d’humains. En 2022, 10 ans plus loin, suivant un rapport d’une organisation dépendant de l’ONU Novembre 2022 inaugure les 8 milliards. Et même une pandémie très grave, tel le Covid-19 qui a fait plusieurs millions de morts dans le monde n’a finalement que très peu d’incidence sur la croissance démographique. Par contre, le pire serait un accident nucléaire majeur, ce qui n’est pas impossible de se produire par le jeu des alliances dans un conflit entre plusieurs pays, tel celui déclenché par la Russie à l’Ukraine en 2022 ou des affrontements d’ordre ethno-confessionnel entre le monde Arabo-musulman et l’Occident qui ne sont pas à exclure. Mais, espérons que la raison sera toutefois la plus forte pour éviter cette apocalypse humaine où les morts envieraient les vivants, dans un millénaire qui n’aurait duré moins de trois décennies ...
Il est évident que si la population mondiale continue d'augmenter, c'est en raison de l'excédent des naissances sur les décès, dont les premières sont près de trois fois plus nombreuses que les seconds. Cet excédent qui apparaît il y a deux siècles en Europe et en Amérique du Nord lorsque la mortalité commence à baisser dans ces régions, marquant les débuts de ce que les scientifiques appellent la transition démographique. Il s'étend ensuite au reste de la planète, lorsque les avancées de l'hygiène, la médecine et les progrès socio-économiques atteignent les autres continents. Aujourd’hui, avec 8 milliards d’habitants, soit une augmentation d’un milliard d’habitants en une décennie, si ce rythme se poursuivait ainsi, en 2050 il y aurait 11 milliards d’habitants… Et 16 milliards en 2100 soit une augmentation de 10 milliards en un siècle... Si on y ajoute la perte annuelle moyenne de 100 000 km² de terres arables, qui correspond à l’étude de B. Sundquist de l’institut du Minnesota, étude un peu ancienne, mais toujours d’actualité et nullement contestée par la communauté scientifique, notamment les experts du climat. C’est, par exemple, la superficie totale de la France qui disparaît tous les 5 ans et demi… En 40 ans, c’est presque la totalité de la superficie des 27 pays actuels de l’UE...
Comme l’écrivent Antoine Waechter et Didier Barthès dans un dernier ouvrage, page 113, chapitre 9 intitulé « Le défi du nombre » : ... « L’espèce humaine croît comme la lentille dans l’eau de l’étang. Ses enfants survivent aussi longtemps qu’il y a des ressources pour les alimenter, sans qu’aucune pensée rationnelle, intelligente, devrait-on dire, ne tente de gouverner cette expansion. »…
L’Homme ne peut échapper au constat formulé par « l’Essai sur le principe de population » de Malthus ?
L’homme ne peut échapper au constat formulé par « l’essai sur le principe de population » de Thomas Malthus (économiste et pasteur anglican 1766 – 1834). Celui-ci part du constat qu’il y a une asymétrie entre la croissance démographique et la croissance de production de ressources. La représentation mathématique de Malthus est simple : alors que la population augmente de manière géométrique (1 - 2 - 4 - 8 - 16 - 32…), les ressources n’augmentent que de façon arithmétique (1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6…). Plus les années passent, plus l’écart sera très important entre la démographie, l’espace territorial vital disponible et le stock de ressources naturelles qui ne cessent, l’un et l’autre de régresser.
L’Homme vit à crédit sur la planète et l’écart d’une année sur l’autre ne cesse de se creuser par la précocité accrue du « Jour du dépassement » qui symbolise la consommation de toutes les ressources renouvelables produites en une année. Chaque année, la date du Jour du Dépassement de la Terre est ainsi calculée en comparant la consommation annuelle de l’humanité en ressources écologiques à la capacité de régénération de la Terre (biocapacité).
Par exemple, en 2022 le « Jour du dépassement » était le 28 juillet. Ce qui signifie que l’humanité était en situation de « dette écologique » pendant 156 jours et il faudrait donc plus de 1,7 Terre pour régénérer ce que l’humanité consomme en termes de surface.
Par comparaison, en 1972, le jour du dépassement était le 10 décembre. En 1982, c’était le 15 novembre. En 1992, c’était le 12 octobre. En 2002, c’était le 19 septembre. En 2012, c’était le 22 août. En 2023 c’était le 2 août que nous avons consommé toutes les ressources que notre planète peut régénérer en une année. Si la date du Jour du Dépassement semble avoir reculé cette année de quelques jours, cela est dû à un changement de calcul, et la réduction est bien trop lente par rapport à l’urgence. En France, le jour du dépassement est tombé cette année 2023 le 5 mai. Un très mauvais signal, car si toute l’humanité consommait comme les Français, nous aurions besoin de 2,9 planètes.
Faut-il rappeler encore que de nombreuses personnalités, telles que René Dumont (1904 - 2001), Jean Dorst (1924-2001), Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Albert Jacquard (1925-2013), le Dr Jean Briere (1933-2022), le professeur Philippe Lebreton, biochimiste, écologue, militant écologiste historique (ex élu régional, titulaire en 1972 de la première chaire d’écologie à Lyon) et bien d’autres encore, comme Antoine Waechter et Didier Barthès que j’ai déjà cité ont ou avaient tiré le signal d’alarme sur la question démographique, dont la croissance non maîtrisée par rapport à l’espace vital, quelle que soit l’espèce animale, est la problématique écologique fondamentale. Surtout quand il s’agit de Homo sapiens, le plus destructeur qui soit pour les ressources et énergies naturelles, ainsi que pour le climat, sans oublier la faune avec la sixième extinction des espèces, dont il est seul responsable, ainsi que la flore qu’il ne cesse de détruire pour ses besoins qui sont liés à son nombre en croissance constante.
Rappel de l’évolution de la population mondiale en pourcentage par régions du monde sur une période récente
On ne peut pas dire que les pays les plus impactant sur le plan écologique que sont l’Europe (UE + Russie et autres pays) et les USA ont eu une progression démographique sensible, bien qu’ils représentaient 14,6 % de la population mondiale en 2017 (4,8 % pour les USA, 9,8 % pour l’Europe), quand en 1960, les USA représentaient 6,8 % et l’Europe 20 % de la population mondiale (soit un total de 26,8 %). Imaginons si cela avait été l’inverse. Sauf que la population mondiale était de 3 milliards en 1960, 7,4 milliards en 2017 et désormais, depuis Novembre 2022 on a atteint les 8 milliards.
Pour les autres régions du monde, que dire de l’Asie, qui dans sa globalité avec 56,1 % de 3 milliards d’habitants en 1960 soit 1,9 milliard d’habitants, passe à 59,7 % de 7,4 milliards en 2017, soit 4,4 milliards en 2017. Avec une population d’Asie multipliée par 2 fois et demie soit une très forte explosion démographique, bien qu’elle n’ait progressé en pourcentage que de 3,6 % entre 1960 et 2017, ou encore de l’Afrique subsaharienne. Pour l’ensemble du continent Africain avec 9,4 % de 3 milliards en 1960 on avait 306 millions d’habitants. En 2017, c’était un bond à 16,6 % pour 7,4 milliards, soit une population de 1,2 milliard d’habitants.
Depuis 2017, partout, cette progression ne s’est pas stoppée. L’Asie, par exemple, dans sa globalité atteint 4,8 milliards d’habitants en 2023 contre 4,4 en 2017 soit 400 millions de plus en 6 ans, et ce n’est pas fini...
Même si pour les pays Africains subsahariens, l’impact écologique est inférieur de 15 % de celui des USA et de l’Europe, sauf que leur population aspire aussi à vivre comme le modèle occidental, ce qui est physiquement impossible, d’autant que les bouleversements climatiques vont participer aux migrations massives de ces populations, avec pour nombreux d’entre eux une fin de vie tragique en mer méditerranée et des conflits régionaux en perspectives.
Certes, actuellement la fécondité humaine mondiale baisse, mais nous sommes loin du compte
D’après les dernières prospectives du Bureau des populations de l’Organisation des Nations unies (ONU), le taux de fécondité d’enfants par femme baisse. Il flirtait avec les 2,5 enfants par femme en 2000, quand Le taux moyen était de 5 enfants par femme en 1950, et de 3,2 en 1990. D’après l’ONU, il devrait continuer à baisser pour atteindre le fameux 2,1 enfants par femme, taux auquel le remplacement des générations est assuré. Même si la population décélère, cela ne se traduit pas pour autant par un arrêt de la croissance démographique (Ined). La population mondiale compte encore un grand nombre d’adultes en âge d’avoir des enfants. Et même si nous étions à 1,6 enfant par personne comme en Chine ou en Europe, la croissance démographique ne s’arrêterait pas pour autant.
Attention ! A l’heure où la révolution numérique franchit un nouveau pallier par « l’intelligence artificielle » et l’informatique quantique, avec plus d’humains, il faudra beaucoup plus de métaux rares
« L’intelligence artificielle » , par définition, se caractérise par la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité. Elle peut permettre à des systèmes techniques de percevoir leur environnement, gérer ces perceptions, résoudre des problèmes et entreprendre des actions pour atteindre un but précis. L’ordinateur reçoit des données les analyse et réagit. Les systèmes dotés d’IA sont capables d’adapter, plus ou moins leurs comportements en analysant les effets produits par leurs actions précédentes en travaillant de manière autonome.
Concernant l’informatique quantique, le but est de découvrir un moyen d'accélérer l'exécution de longues vagues d'instructions. Pour ce faire, les chercheurs spécialisés ont recours à des phénomènes observés en mécanique quantique, qui sont d'un ordre complètement différent de tout ce que l'espèce humaine a jamais construit. Leur objectif consiste à construire un ordinateur quantique surpassant de loin tout ce qu'un superordinateur peut faire aujourd'hui. De quoi résoudre des problèmes mathématiques qui nécessitent aujourd'hui des jours de calcul sur n'importe quel supercalculateur. Certains de ces problèmes n'ont toujours pas de solution, et pourraient alors être résolus de manière instantanée.
Qui dit « intelligences artificielles » et informatique quantique avec croissance démographique, dit aussi nouveaux besoins en métaux rares.
Avec les besoins liées à « l’intelligence artificielle » et l’informatique quantique plus la croissance démographique, même si celle-ci faiblit, la demande de terres rares, dont sont issus les métaux rares est et sera explosive, et notre dépendance de vie totale. Il n’existe peu de matières premières, dont la demande a été multipliée par plus de 30 fois en 50 ans. Mais aussi avec les besoins d’électricité où la demande ne fera que croître.
Aujourd’hui encore faiblement sollicités (leur consommation n’est égale qu’à 17 grammes par habitant et par an), les besoins devraient fortement augmenter à l’avenir. Ainsi, si la voiture électrique qui va s’imposer obligatoirement en 2035, un véritable non-sens avec des véhicules de plus en plus grands et lourds, il faudra extraire davantage de terres rares que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 ans. Une véritable bombe à retardement.
Outre les robots numériques qui peuvent se programmer entre eux et internet, cela va se traduire par un développement des entreprises sans ou avec très peu d’intervention humaine. Mais attention ! Les robots qui se programment et se gèrent entre eux, l’informatique avec ordinateurs, tablettes, Smartphones et divers produits numériques de la robotique ménagère, médicale, industrielle, l’éolien et le photovoltaïque solaire sont très dépendants de métaux rares, dont l’accès pourrait devenir de plus en plus incertain, dès lors que ces techniques numériques sont massivement développées. Exemple : le dysprosium et le néodyme, deux métaux issus des terres rares, produits presque exclusivement par la Chine, laquelle a d’ores et déjà fait savoir que ses gisements actuels étaient en déclin. Il faut savoir qu’une voiture hybride contient un kilo de néodyme et selon les études réalisées à ce jour, une éolienne utiliserait de 600 à 700 kg d’aimants par MW de capacité, dont 25 à 29 % de néodyme et 4 % de dysprosium dans l’aimant permanent de la génératrice. Il faudrait multiplier par 26 d’ici à 2035 les extractions de dysprosium pour faire face aux enjeux du changement climatique… Si on y ajoute le développement des voitures sans chauffeur, drones de livraisons, taxis-drone… Il est facile d’imaginer l’énormité des quantités qui seront nécessaires
La Chine, c’est 90 à 95 % de la production mondiale, alors qu’elle ne détient que moins de 30 % des réserves mondiales. Elle alimente à elle seule toute la planète en terres rares. En 10 ans, elle a éradiqué la quasi-totalité de ses concurrents occidentaux par une guerre de prix destructive. Elle est devenue totalement « maître du jeu », ce qui augure mal de la suite...
Avec la sixième extinction des espèces en cours, par son nombre l’homme seul responsable.
Aujourd’hui, l’homme est à la fois l’auteur et la victime d’une situation écologiste d’une gravité exceptionnelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Par sa croissance démographique explosive des dernières décennies qui ont pour conséquences, la réduction des surfaces fertiles, des terres arables due à la déforestation et le déboisement, l’effondrement de la biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles par une consommation effrénée des énergies fossiles, l’homo sapiens dernier représentant du genre hominidé met en danger d’extinction rapide l’ensemble des espèces. La sienne ne pourra être indéfiniment exemptée, car aucune espèce ne peut se développer au détriment des autres espèces, comme le fait l’homme sans se mettre elle-même en danger, et à terme disparaître... À l’instar des singes de l’île...
Depuis la nuit des temps, sur la terre les espèces vont et viennent. Certaines espèces apparaissent. D’autres disparaissent. C’est ce que l’on peut qualifier de cycle « normal » de la vie et qui est arrivé à certains hominidés, Homo floresiensis, Homo luzonensis, Homo denisovensis et Homo neanderthalensis, ont disparu il y a entre 50 000 et 30 000 ans. Mais, dans l’histoire de notre Planète, les chercheurs ont déjà identifié plusieurs accidents majeurs de parcours avec des taux d’extinction qui ont littéralement explosé. L’exemple probablement le plus connu de tous date d’il y a environ 65 millions d’années. Et qui se situe à la limite entre la période géologique du crétacé longtemps appelée le Tertiaire.
Les scientifiques parlent d’ailleurs de « crise du Crétacé-Tertiaire » où sur quelques millénaires, les dinosaures ont totalement disparu. Même si, à l’origine de cette disparition, des chercheurs évoquent un événement très ponctuel avec le télescopage violent de la terre avec une météorite…
Contrairement aux cinq précédentes extinctions des espèces, l’homme seul responsable de l’actuelle.
Contrairement aux cinq précédentes extinctions des espèces, pour la première fois Homo sapiens seul survivant de l’espèce des hominidés, par son nombre explosif ses besoins d’espaces et économiques est le principal, sinon le seul responsable de la sixième extinction massive des espèces.
Jusqu’à un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction, dont beaucoup « dans les prochaines décennies », selon un projet de rapport de l’ONU sur la biodiversité. Même s’il est compliqué de savoir si une espèce a définitivement disparu, comme l’oiseau redécouvert en Birmanie, il y a bel et bien des animaux que nous ne reverrons plus sur cette planète. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire l’inventaire de toutes les espèces qui disparaissent. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains anciens animaux sont plus connus que d’autres, comme le dodo.
Par ailleurs, lorsque l’on évoque les populations animales, il faut aussi s’intéresser aux insectes (mollusques, araignées, vers…). A l’évidence, il s’agit des espèces pour lesquelles aujourd’hui les scientifiques manquent de données. Par exemple, s’ils connaissent 250 000 espèces de coléoptères, c’est que la plupart du temps, les seules informations dont ils disposent, ce sont celles qui ont été consignées par un chercheur au moment de la découverte de l’espèce. Il y a d’ailleurs souvent toute une ignorance de son écologie, de son aire de répartition, de ses exigences en termes d’habitat, et encore plus de la dynamique de sa population.
Il y a toutefois des certitudes concernant certains insectes. Par exemple, selon une évaluation publiée par l’UICN et le Muséum national d’histoire naturelle, les éphémères (voir image) sont en danger. Plus d’une espèce sur cinq est menacé d’extinction en France métropolitaine. Sur les 142 espèces de ce petit insecte évoluant près des cours d’eau, quelque 22 % sont concernés. Les éphémères, dont les adultes ne vivent de quelques heures à quelques semaines, sont aussi à la base de la chaîne alimentaire. Ils servent de nourriture aux poissons, oiseaux, chauves-souris ou libellules.
Irresponsabilité des gouvernants face à la non-prise réellement en compte le la problématique démographique.
Pendant ce temps dans le monde les dirigeants politiques ne semblent guère se soucier de la question démographique. Dans la plupart des pays Européens, telle la France, on poursuit des politiques natalistes. La question se pose alors de savoir pourquoi cette problématique de croissance démographique incontestable et incontestée n’est jamais pris en compte par la quasi-totalité des conférences politiques nationales et internationales, comme la prochaine COP 28 (Conférence sur le Climat) qui va se dérouler du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis ne fera pas exception à la règle. Lors de ces conférences, lorsqu’elles évoquent le dérèglement climatique ou les questions énergétiques et les pollutions en proposant des « solutions », en final si elles sont mises en application, elles ont un effet souvent comparables à un « cataplasme sur une jambe de bois », car si elles vont dans le bon sens, elles sont immédiatement contre-dites par des dispositions autres, par exemple limitation ou interdiction de certains intrants chimiques dangereux pour la santé en agriculture, quand on en prolonge l’usage d’autres tout aussi dangereux, tel le glyphosate.
S’il est hors de question d’imposer de façon autoritaire la baisse de la fécondité, celle-ci doit être librement choisie grâce à une pédagogie et des mesures adaptées pour aller vers une décroissance démographique choisie et la plus équitable possible. En France pour servir d’aiguillon à d’autres pays, Il convient surtout de repenser totalement le système nataliste des allocations familiales et supprimer la notion de quotient familial qui est une exception en Europe. Le quotient familial prend en compte la composition de la famille avec des « parts et des demi-parts » est effectivement une exception en Europe. C'est l'impôt sur le revenu (IR) qui tient le plus compte de la famille avec le quotient familial, selon la cour des comptes, la perte des recettes pour l’Etat est de près de 28 milliards d’euros (27,6) en 2023. De quoi réorganiser de façon plus équitable la solidarité nationale. Mais il faut surtout veiller à ce que la population, par son nombre, soit compatible avec l’espace vital disponible.
Il est extrêmement urgent d’agir pour qu’enfin la question démographique cesse d’être un sujet tabou par les responsables politiques et les gouvernements. Outre la remise en cause totale des dispositifs qui favorisent les politiques natalistes, il convient d’étudier les moyens à mettre en œuvre pour récompenser les citoyens qui font des efforts pour réduire la pression démographique excessive sur certains territoires par un déménagement sur des zones extérieures plus désertifiées. A la politique d’aménagement doit se substituer celle de ménagement du territoire
Pour conclure
L’écologie science démontre qu’aucune espèce ne peut proliférer indéfiniment au détriment des autres espèces, comme le fait l’homme, sans se mettre en danger et à terme disparaître. Il faut que les gouvernants prennent conscience de la gravité de la situation démographique et de ses effets en regard de l’espace vital disponible. Alors que cette problématique fondamentale de l’écologie devrait absolument figurer à l’ordre du jour de la 28e conférence internationale sur les changements climatiques (COP 28) qui aura lieu à Dubaï du 30 novembre en 23 décembre, celle-ci en est une nouvelle fois exclue de l’ordre du jour. Or si rien n’est fait dans ce sens, sans une maîtrise choisie et la plus équitable possible de la démographie humaine, c’est filer vers l’abîme. La science et la médecine pourront retarder l’échéance, mais pas la stopper !…
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