Le petit marquis aura son Assemblée Philipparde
Le premier tour des élections législatives française s’est déroulé le 11 juin 2017. Seuls 47,62% des électeurs ont exprimé leur choix. En conséquence, le parti des absentionistes est le premier de France.
De facto, la prochaine Assemblée nationale ne pourra donc pas représenter les Français.
En termes de nombre de sièges de députés obtenu, si la tendance du premier tour se confirme au second, la majorité absolue serait un indéniable succès. Mais en termes de voix, les candidats soutenus par Macron ont fait beaucoup moins que ce dernier. Alors que Macron avait obtenu 8,6 millions de voix au premier tour de la présidentielle et 20,7 millions au second, ses candidats n’ont obtenu que 6,4 millions de voix.
Toutefois, le petit marquis poudré Macron a réalisé un premier hold-up électoral grâce au fric et aux médias, puis s’apprête a réaliser un second hold-up électoral grâce a un système électoral inique.
In fine, la France aura un Président minoritaire et une assemblée avec une majorité ultra-minoritaire ( En Marche : 16% des inscrits au premier tour des législatives 2017) .
La constitution française ne prévoit pas cette situation. Il s’agit de la plus importante crise de légitimité depuis la défaite de Napoléon III à Sedan, l’invasion prussienne et la Commune de Paris, il y a un siècle et demi.
Cette élection est à vomir. En effet, c’est la grande bourgeoisie ( banquiers, patrons,......) qui a fait un *hold-up" (ou braquage) sur la France.
Le peuple français va avoir : l’état d’urgence permanent ( mauvais temps pour les contestataires), la protection sociale réduite à la mendicité ( Le patron va redevenir le maître tout puissant qui imposera ses contrats, ses licenciements aux salariés qui seront démunis de tout droit), l’obligation de payer pour les riches qui seront de plus en plus riches ( augmentation de la C.S.G. et de taxes diverses),.... Bref, les pauvres seront de plus en plus pauvres.
Il y a une cohorte de lobbyistes entrés chez Macron pour défendre dans l’Etat des intérêts privés qu’ils représentent, ceux de très grandes entreprises. Le sens de l’intérêt général est totalement absent de l’esprit et de la culture de ces individus. Tout ceci peut déboucher sur une très grave crise politique.
L’Assemblée Nationale sera une chambre d’enregistrement dont le seul rôle sera de légitimer les lois scélérates du petit marquis Macron. Nous sommes revenu sous Louis Philippe (1)
Le Rastignac de la politique devenu petit marquis est dangereux. Il a déclaré sur TF1 le 27 avril 2017 : "je ne vais pas dire aujourd’hui aux Françaises et aux Français que je vais défendre leurs intérêts face à Berlin " ? Etonnant non ?. Un candidat qui déclare qu’il ne va pas défendre les intérêts des français. Mais il va défendre les intérêts de qui, alors ?
Pas difficile de le deviner quand on voit ses sponsors : parmi les dix personnes les plus riches de France, quatre soutiennent officiellement Macron : Bernard Arnault ( 1er fortune de France), François Pinault (4ème), Patrick Drahi (5ème et propriétaire de BFM entre autre), Xavier Niel (9ème).
Seul Serge Dassault (3ème) ne s’est pas prononcé officiellement mais il encense Macron et Le Drian, ministre de la défense. A ceux-là, il faut ajouter, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Pierre Bergé(Le Monde ), Matthieu Pigasse (Le Monde encore ...), Arnault Lagardère, Jacques Attali qui déclare au sujet des grévistes de Whirlpool à Amiens : "c’est du détail" , Alain Minc chantre de la mondialisation heureuse, et ceux dont on ne connaît pas le nom car Macron ne souhaite pas publier la liste de ses donateurs. On comprend pourquoi.
Pour satisfaire ses sponsors, Macron nous promet :
Selon l'économiste Jacques Sapir (2) , les réformes qui viennent seront des larmes :
"C’est une situation qui est potentiellement grave en raison de la nature des réformes qu’Emmanuel Macron veut faire rapidement adopter, et de cela il ne s’en est pas caché. Pourtant, l’ampleur de l’abstention, l’une des plus importantes depuis une vingtaine d’année, montre bien qu’il n’y a aucune adhésion de masse à la politique voulue par Emmanuel Macron, et dont il a délégué l’exécution à un transfuge des Républicains choisi comme Premier ministre.
Le point principal est certainement l’abandon des règles nationales, voire des règles de branches dans un certain nombre d’activités, pour donner la priorité aux accords d’entreprises. De fait, cela aboutirait à créer une Code du Travail « à la carte » pour l’employeur. |
Ces réformes, quelles sont-elles ? Le gouvernement entretient le flou sur cette question et dément, en tout ou partie, les révélations qui ont été publiées dans la presse ces derniers jours. Mais, d’un autre côté, ces mêmes révélations sont tout à fait dans la logique de ce qu’avait déclaré Emmanuel Macron avant son élection.
Le point principal est certainement l’abandon des règles nationales, voire des règles de branche dans un certain nombre d’activités, pour donner la priorité aux accords d’entreprise. Ces accords d’entreprise pourraient décider des motifs de licenciements, du niveau des salaires, du temps de travail (et donc des heures supplémentaires) ou encore laisser le choix à l’entreprise d’user des CDD. De fait, cela aboutirait à créer une Code du Travail « à la carte » pour l’employeur. Par ailleurs, les indemnités accordées par les tribunaux en cas de de licenciement abusif seraient plafonnées. Ces accords pourraient, sans que cela nécessite un accord des syndicats, être soumis directement à l’approbation des salariés de l’entreprise. De même, une grande réforme de l’assurance chômage est prévue, conduisant à une couverture dite « universelle ». Mais, c’est une réforme qui, pour l’Observatoire français des conjonctures économiques, aboutira dans les faits à faire baisser les indemnités chômage. En effet, les allocations de toutes les personnes ayant des trous dans leur parcours, comme par exemple, quelques jours de battement entre 2 CDD, seraient ainsi diminuées. Cette diminution pourrait ainsi potentiellement concerner de 20% à 50% des demandeurs d'emplois, son ampleur dépendant alors des paramètres retenus, paramètres qui ne sont pas encore fixés. Enfin, le gouvernement prévoit de supprimer une partie des cotisations sociales (ce qui augmenterait techniquement les salaires) en recourant à une augmentation importante de la CSG, augmentation qui est évaluée aujourd’hui à environ 21 milliards d’euros, soit 1% du PIB, et qui serait payée par les retraités dont la pension de retraite dépasse 1 200 euros.
Ces réformes, on peut le constater à travers les projets qui ont « fuité » depuis ces derniers jours, aggravent considérablement la déjà très néfaste loi « Travail » dite aussi Loi El Khomri |
Si la procédure des ordonnances est bien utilisée, alors ces réformes pourraient être adoptées dès le mois de septembre 2017. Ces réformes, on peut le constater à travers les projets qui ont « fuité » depuis ces derniers jours, aggravent considérablement la déjà très néfaste loi « Travail » dite aussi Loi El Khomri.
Au-delà du tour de passe-passe sur les cotisations et la CSG, on voit bien que toutes ces mesures tendent d’une part à fragiliser la position des salariés face aux employeurs, et c’est le produit de la logique de la négociation dans l’entreprise et non de la négociation collective, et d’autre part à faire baisser le niveau des salaires. La fragilisation de la position des salariés, provenant de l’émiettement des négociations entreprise par entreprise, aura des implications importantes sur les conditions de travail. Or ces dernières se sont déjà dégradées au cours des dernières années. La possibilité pour les entreprises de déterminer dans les faits la durée légale du travail entraînera une baisse des heures supplémentaires, qui – à son tour – entraînera une perte de salaire pour les employés. La possibilité pour les entreprises de fixer les motifs de licenciement et le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif vont leur donner la possibilité d’exercer un chantage à la baisse des salaires (compte tenu de l’existence d’un important volant de chômeurs) comme à la dégradation des conditions de travail."
Une première constatation s’impose : le « marché unique », qui est l’un des piliers de l’Union européenne, produit une logique de course au « moins disant/moins coûtant » qui se propage dans l’ensemble de l’UE. |
Les conséquences de l’Union européenne ?
"En apparence, ces réformes ont une justification. Les écarts de salaire minimum au sein de l’Union européenne sont énormes : de 9 à 1 entre la France et la Roumanie et la Bulgarie, de 3,5 à 1 entre la France et la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Slovaquie, de 2 à 2,5 pour 1 par rapport à l’Espagne, au Portugal. Le salaire minimum français est supérieur de 10% au niveau de celui du Royaume-Uni et de l’Allemagne mais de plus ces derniers pays ont des dispositions qui permettent aux entreprises, sous certaines conditions, d’embaucher sous le plafond légal. Et ceci ne concerne que les pays qui ont une loi fixant un salaire minimum, ce qui n’est pas le cas de l’Italie et de la Finlande. Bien entendu, le fait que la productivité du travail soit particulièrement élevée en France compense, en partie, ces écarts. Mais en partie seulement.
Avec le « marché unique », mais aussi la liberté de circulation totale des capitaux, les grandes entreprises peuvent développer dans les pays où le coût du travail est très bas des usines dont la productivité se rapproche rapidement de celle des usines en France. Dès lors, une première constatation s’impose : le « marché unique », qui est l’un des piliers de l’Union européenne, produit une logique de course au « moins disant/moins coûtant » qui se propage dans l’ensemble de l’UE. Si les entreprises bénéficient de cette course, les salariés sont bien entendu les premiers perdants.
Cette logique du « marché unique » aurait cependant pu être compensée par des mouvements de taux de change, produisant une réévaluation des pays où les coûts sont bas, et une dépréciation des monnaies des pays où les coûts (corrigés par la productivité) sont hauts. Mais, un tel mécanisme ne peut exister à partir du moment où existe la « monnaie unique », c’est à dire l’euro. L’euro interdit toute modification des taux de changes pour compenser les déséquilibres structurels.
Le résultat est là : quand on ne peut pas jouer sur le taux de change pour corriger des déséquilibres importants il ne reste plus qu’à faire baisser les salaires. Telle est la logique, à peine cachée, des réformes que nous proposent tant Emmanuel Macron que son Premier ministre, Edouard Philippe. Ces réformes visent à « adapter » la France aux exigences de l’UE. Elles impliquent que le centre de décision n’est plus à Paris mais à Bruxelles, voire à Berlin."
Quand on ne peut pas jouer sur le taux de change pour corriger des déséquilibres importants il ne reste plus qu’à faire baisser les salaires. Telle est la logique des réformes que nous proposent tant Emmanuel Macron que son Premier ministre, Edouard Philippe |
Ainsi, le petit marquis veux s’attaquer au code du travail. sous entendu pour le démolir et appliquer la politique très réactionnaire du MEDEF. Les militants qui se sont battus, certains y on laissé la vie, pendant plus d’un siècle pour avoir des garanties et être protégés de l’arbitraire et des injustices sociales vont se retourner dans leur tombe.
De plus, l’application des directives très réactionnaires de Bruxelles pour satisfaire les banques et les transnationales sont à son programme.
Le petit marquis avec son parti E.M. ce sera un recul social sans précédent, l’application d’une politique contraire aux intérêts du plus grand nombre !!!
En résumé :
- Augmentation de la CSG pour financer des baisses de « charges » (lisez : baisse des cotisations sociales) pour les plus grandes entreprises.
- Baisse : du SMIC, de l’allocation chômage, des remboursements médicaux,........
- Mise en concurrence accrue des services publics, y compris la sécurité sociale avec au final la fin du modèle social français.
- Démantèlement du code du travail par ordonnances : précarité accrue, facilitation des licenciements.
- Industrialisation à outrance de l’agriculture et de la pêche.
- Réduction du nombre de fonctionnaires.
- Désindustrialisation de la France.
- Pertes de souveraineté de l’État Français.
- Alignement complet sur la politique agressive des USA.
- Etc.......
Le petit marquis n’est pas au service des français, mais au service de la finance et du mondialisme.
La grande bourgeoisie philipparde va pouvoir s'enrichir encore plus en appliquant les ordres de Bruxelles, tout en étant le plus fidèle servant du sionisme et de l'impérialisme occidental qui violent en permanence le droit international.
Macron c’est le déni total du bien public et de l’intérêt général. C’est la certitude de la régression sociale et de la soumission de la France.
Il ne reste donc aux forces politiques mal représentées au Parlement du fait d’une loi électorale injuste qu'a s’appuyer sur les mobilisations sociales pour empêcher la politique ultralibérale qui se prépare.
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Source : https://francais.rt.com/opinions/39634-legislatives-2017-vague-en-trompe-oeil
(1) Sous Louis Philippe c'est l'accession de la bourgeoisie aux affaires manufacturières et financières. Cependant, la chute du régime qu’il a fait naître a eu pour principales causes la paupérisation des « classes laborieuses » (paysans et ouvriers).
(2) Jacques Sapir, né le 24 mars 1954 à Puteaux, est un économiste français. Il a enseigné à l'université de Paris-X Nanterre, puis il est devenu directeur d'études à l'EHESS en 1996, après y être entré comme maître de conférences en 1990.
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