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Le peuple syrien dans l’épreuve : La nuisance des roitelets du Golfe

« Le malheur des Arabes est dû à une interminable chute de Grenade »

Nezzar Quebanni (immense poète syrien)

 

Il y a une semaine, dans la plus pure tradition de la violation de la légalité internationale, la République arabe de Syrie se voyait au sein de la Ligue arabe - dépossédée de ses attributs en tant que membre de la Ligue arabe, dont elle a été parmi les premiers adhérents, au profit d'un Otni « Objet Tuant Non Identifié » appelé selon le cas de résistance, de coalition, darmée syrienne libre, du Conseil national et naturellement de terroristes par l'Etat légaliste encore reconnu par 99% de pays. Même les Occidentaux, exception faite de la France - n'ont pas franchi le pas d'une rupture diplomatique.

Le Qatar est parvenu à obtenir l'octroi du siège de la Syrie à la Ligue arabe à la Coalition nationale de l'opposition, après d'ultimes tractations marquées notamment par la valse-hésitation de son président, Moaz Al-Khatib. La Coalition nationale a ensuite fait savoir que son Premier ministre par intérim, Ghassan Hitto, la représenterait au sommet. Dans une résolution adoptée le 6 mars au Caire, les ministres des Affaires étrangères arabes ont appelé l'opposition syrienne à ´´former une instance exécutive pour occuper le siège de la Syrie à la Ligue arabe´´, siège resté vacant depuis la suspension de Damas, en novembre 2011. Mais l'Irak et l'Algérie ont émis des réserves et le Liban ne s'est pas associé à l'appel.
Commentant cette dérive du droit, le professeur des Relations internationales de l'Université de Damas, Bassam Abou Abdallah, a indiqué à Al-Ahednews que la Ligue arabe était une ombrelle pour la mise en oeuvre des politiques américaines dans la région. Il a rappelé que ce rôle de la Ligue avait commencé depuis l'invasion de l'Irak, arrivant à la violation, à l'heure actuelle, du pacte selon lequel fut fondée cette Ligue. Selon M.Abou Abdallah, les pétromonarchies du Golfe accaparent les décisions de la Ligue. Il a noté dans ce contexte que « l'appel à l'exécution de la volonté du peuple syrien, n'a pas pris en compte l'avis des peuples des émirats et monarchies du Golfe ». « Inviter l'opposition syrienne à occuper le siège vacant de la Syrie, devrait ouvrir la même voie à d'autres oppositions », a-t-il ironisé, appelant au moins à engager l'opposition bahreïnie dans les réunions de la Ligue, cette opposition étant plus légitime que pareille syrienne. (1)

L'Iran a jugé « hâtive et irrationnelle » la décision du Qatar d'autoriser l'opposition syrienne à ouvrir une représentation diplomatique à Doha. Le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, a dénoncé hier une « escalade » des opérations des rebelles à Damas, au lendemain de la mort de 15 étudiants dans des tirs d'obus sur un campus de la capitale. « L'armée, le peuple et le commandement de ce pays ont pris la décision décisive de défendre le pays jusqu'à la dernière minute », a-t-il assuré. (...) Selon M.Zohbi, les ordres pour mener une escalade proviennent « du Qatar, de la Turquie et de certains services de renseignements arabes et occidentaux qui tentent désespérément de faire tomber l'Etat syrien ». Depuis le début de la rébellion en Syrie, qui s'est militarisée, Damas accuse l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie voisine de financer et d'armer les rebelles, qualifiés de terroristes par Bachar al-Assad. (2) Pour ajouter à l'horreur après la mort de Al Bouti, un dignitaire religieux respecté dans le monde, c'est au tour d'un autre imam Cheikh Hassan Seifeddine d'une mosquée d'Alep, la grande ville du nord de la Syrie, qui a été assassiné par des rebelles qui ont par la suite traîné son corps à terre, ´´Les ulémas d'Alep dénoncent ce crime ignoble commis par les ennemis de l'humanité qui ont assassiné cheikh Hassan Seifeddine et ont posé sa tête sur le minaret de la mosquée al-Hassan´´, a rapporté la télévision.

 

Qui est cette instance syrienne que l'on veut introniser

La situation est tragique pour le peuple syrien. Les Occidentaux et leurs valets honteux du Golfe pensaient que le domino syrien c'était une promenade de santé à la tunisienne, la libyenne ou l'égyptienne. Cruelle erreur ! Le régime en place qui est loin d'être démocrate, a pu mobiliser autour de lui, autour de la nation la majorité des Syriens. Les Occidentaux furent désemparés, à commencer par le tandem Sarkozy- Juppé qui mit en avant un universitaire franco-syrien, Burhan Ghalioun, et Besma Kodmani une autre chercheuse française, fille d'un ancien ambassadeur syrien en France. Rien n'y fit, ces deux dirigeants furent débarqués. On joua alors la carte d'Ahmed Moaz al-Khatib, un ancien cadre pétrolier d'Exxon : ce sera la carte américaine. Cela ne suffisant pas, les roitelets du Golfe se mélêrent et proposèrent un autre « américain » en la personne de Ghassan Hitto, le « Premier ministre » rebelle syrien choisi le 19 mars après des discussions houleuses à Istanbul. En fait, des membres importants de la Coalition, dont son porte-parole Walid al-Bounni, avaient décidé de geler leur appartenance pour ne pas participer à cette élection qu'ils jugeaient illégitime. Ce qui a amené Ahmed Moaz al-Khatib, à donner sa démission. Le chef de la coalition de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib a décidé de démissionner pour condamner les conditions de l'élection du ´´Premier ministre´´ de l'opposition, Ghassan Hitto dont il estime qu'il a été poussé en avant par Qatar.

Dans toute cette tragédie pour le peuple syrien, on apprend graduellement que la révolution syrienne est en fait un bric à brac de tous ceux qui veulent en découdre, au nom de la religion, au nom du pouvoir personnel, mais surtout dans la pire tradition du mercenariat au nom d'intérêts stratégiques régionaux. Les véritables responsables de ces tueries sont les pays du Golfe avec deux tendances : celle du ventripotent émir du Qatar et celle de l'Arabie Saoudite. A laquelle il faut ajouter la Jordanie, la Turquie et les pays occidentaux.

Pendant plus d'un an et demi, les Occidentaux armaient et formaient sans retenue et dépensaient sans compter. Cependant, sur le terrain on s'aperçoit que les idéaux de liberté, de démocratie ont fait place à l'horreur alimentée à partir d'armements venant de Turquie et de Jordanie. Les Occidentaux s'apercevant que les combattants de la liberté étaient en fait des terroristes comme ceux qu'ils combattaient ailleurs... au Mali. A tout prendre, l'état laïc de Bachar El Assad, qui a permis à des communautés religieuses et ethniques de vivre en paix, était pour eux préférable à ces barbus.

« Le coup de frein, écrit Sarah Difallah, est aussi inattendu que l'accélération dont a fait l'objet ce projet porté par Paris et Londres. Que s'est-il passé ? Lors de son intervention télévisée, François Hollande a annoncé que la France ne livrerait pas d'armes aux rebelles syriens sans la garantie qu'elles ne tomberaient pas aux mains de djihadistes : ´´Il ne peut y avoir de livraison d'armes à la fin de l'embargo, c'est en mai, s'il n'y a pas la certitude que ces armes seront utilisées par des opposants légitimes et coupés de toute emprise terroriste.Pour l'instant, nous n'avons pas cette certitude´´. »(3)

« Le coup de frein poursuit-elle, est aussi inattendu que l'accélération dont a fait l'objet ce projet porté de manière tonitruante, voire arrogante pour certains, par Paris et Londres. Hier soir, volte-face. Le chef de l'Etat a garanti au contraire : ´´Aujourd'hui, il y a un embargo, nous le respectons´´. Alors que la France a voulu être l'artisan d'une résolution du conflit syrien, que s'est-il passé ? François Hollande a d'abord justifié ce retournement par les divisions continues au sein de la Coalition nationale syrienne. Officieusement, de nombreuses voix dénoncent la mainmise de l'Arabie Saoudite et du Qatar sur l'opposition, qui mènent une lutte interne pour en prendre le contrôle. Présenté comme un modéré, Ahmed Moaz al-Khatib était considéré comme un rempart contre l'influence des Frères musulmans et les groupes djihadistes qui se sont immiscés parmi les combattants rebelles. Par ailleurs, l'Armée syrienne libre a refusé la nomination du nouveau ´´Premier ministre´´, Ghassan Hitto, chargé de diriger les zones de la Syrie libérées. Le refus des pays de l'Union européenne a peut-être aussi convaincu de la mission hasardeuse du projet franco-britannique. Le week-end dernier, lors d'une réunion à Dublin, les 27 n'ont pas suivi. Selon les services secrets français, 200 à 250 djihadistes venus d'Irak, du Liban, d'Arabie Saoudite, d'Egypte et Maghreb combattent en Syrie. Des djihadistes venus en nombre, non pas pour instaurer un Etat démocratique, mais pour bouter hors du pays le clan alaouite de Bachar al-Assad considéré comme des hérétiques. Parmi les groupes figure le front Al-Nosra, classé sur la liste des ´´organisations terroristes´´ par les Etats-Unis et soupçonné d'avoir des liens avec Al-Qaîda. » (3)

Pourtant, la France aurait déjà commencé à livrer des armes. François Hollande avait décidé à la mi-décembre de livrer directement des armes à des groupes sélectionnés par le renseignement. en coordination aves les Britanniques et les Américains. Les cours portent notamment sur la communication cryptée. Par ailleurs, l'envoi d'armes non-létales (gilets pare-balles, système de visée nocturne...) est depuis longtemps à l'ordre du jour. (4)

 

Quelle est la configuration actuelle et d'où viennent les armes ?

´´Si on veut éviter que la Syrie éclate et que ce soit finalement les extrémistes qui l'emportent, il faut une solution politique. Pour cela il faut qu'il y ait un rééquilibrage sur le terrain des forces militaires´´, a déclaré Laurent Fabius, sur Europe 1. Le New York Times a rapporté que des pays arabes et la Turquie avaient fortement accru leurs livraisons d'armes aux rebelles avec l'aide de la CIA américaine. Un pont aérien mis en place à petite échelle début 2012 a pris de l'ampleur ces derniers mois, ajoute-t-il. Des avions jordaniens, saoudiens ou qataris chargés de matériel ont atterri en Turquie et en Jordanie.

On sait que les divisions de l'opposition syrienne, sont le fruit des rivalités entre Doha et Riyadh. Les dissensions, lit-on dans le Nouvel Obs., au sein de l'opposition syrienne ont révélé au grand jour l'ampleur d'une lutte d'influence régionale menée, à coups d'argent, de propagande médiatique et d'armes, entre l'axe Qatar-Turquie et celui de l'Arabie Saoudite. « Notre peuple refuse qu'on lui impose une quelconque tutelle. Les différends régionaux et internationaux ont compliqué la situation », a lancé le président démissionnaire Ahmed Moaz al-Khatib. Simultanément, quelque 70 personnalités de l'opposition ont dénoncé dans un message adressé au sommet arabe une politique d'« exclusion » suivie par un courant de la Coalition, en référence aux Frères musulmans, et une « hégémonie arabe et régionale scandaleuse » sur l'opposition, allusion au Qatar. (5)

On le voit, nous sommes loin des idéaux de libération de la Syrie : « Il y a, lit-on sur le Nouvel Obs, une lutte d'influence entre deux axes principaux qui ne représentent pas toute l'opposition, mais qui sont essentiels pour l'aide matérielle et militaire : l'axe Qatar-Turquie qui soutient le mouvement des Frères musulmans et l'axe saoudien, en harmonie avec les États-Unis », a expliqué Ziad Majed, professeur de sciences politiques à l'Université américaine de Paris. « Cela a un impact sur la composition interne de l'opposition politique et l'affiliation des différents groupes militaires », a-t-il ajouté. Lors de la réunion de la Coalition la semaine dernière à Istanbul, les participants ont marqué leurs divisions entre partisans et adversaires d'un « gouvernement intérimaire » pour gérer les « zones libérées ». Certains opposants ont dénoncé Ghassan Hitto, élu chef de ce gouvernement, comme « le candidat du Qatar », et d'autres ont suspendu leur appartenance au groupe. Pour M.Majed, « l'axe saoudo-américain préférait reporter la formation du gouvernement intérimaire, et l'axe Qatar-Turquie voulait le former rapidement et aurait ainsi poussé pour choisir Hitto ».

La rivalité entre les riches monarchies pétrolières du Golfe et la Turquie voisine, en quête d'un rôle de puissance régionale, se traduit également sur le plan militaire. Après la réunion d'Istanbul, Riyadh a laissé entendre qu'il était « mécontent du choix de Hitto, conduisant l'Armée syrienne libre (ASL) à rejeter ce choix ». Des combattants rebelles à Daraya dans la province de Damas racontent que, faute d'armes et de munitions, ils étaient sur le point de perdre la ville. Mais, précise l'un d'eux, « lorsque M.Khatib a fait son offre de dialogue avec le régime, les armes ont afflué rapidement ». « Cela veut dire que les armes étaient stockées à la frontière. Mais n'étant pas favorables à l'offre de Khatib, la Turquie et le Qatar ont libéré ces armes pour favoriser une escalade sur le terrain et mettre en doute le bien-fondé de cette offre », explique un autre combattant. » (5)

 

Le Koweit aussi

Enfin, à tous ces donneurs d'ordre, il faut ajouter le Koweit. On lit : « Les armes envoyées par le Qatar arrivent à des groupes proches des Frères musulmans via la Turquie. En revanche, ajoute-t-il, les Saoudiens préfèrent financer et armer les conseils militaires dirigés par des dissidents de l'armée « de crainte d'un rôle croissant des islamistes radicaux », une approche appuyée par les États-Unis. Les livraisons saoudiennes arrivent par la frontière jordanienne. Quant aux combattants salafistes, dont ceux du Front al-Nosra, ils sont financés par des ONG basées notamment au Koweït, aux Émirats arabes unis, selon le spécialiste arabe de la Syrie, qui ne veut pas être cité. La rivalité régionale se joue aussi notamment dans les télévisions al-Jazeera et al-Arabiya, en compétition pour offrir une tribune aux divers groupes de l'opposition. » (5)

Dans ces conditions, on peut se demander s'il y a une cohérence dans la politique arabe vis-à-vis de la « défense » des Arabes au vu du fait qu'elle n'arrête pas de se déjuger en fonction des instructions reçues qui sont aux antipodes de l'émancipation arabe. Tout se passe comme si les Arabes se tiraient une balle dans le pied au profit de qui ? La réponse nous est donnée par l'aveu de l'ancien dirigeant des services secrets israéliens (le Mossad), Shabtaï Shavit (1989-1996), qui vient de déclarer que le Qatar a joué un rôle historique en faveur d'´´Israël´´ ´´plus important que celui de la Grande-Bretagne´´,c'est ce qu'a rapporté le quotidien israélien Yediot Aharonot. Selon l'ancien chef du Mossad, le Cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, Emir du Qatar, s'était toujours rangé aux côtés des Etats-Unis et d' « Israël » dans les dossiers régionaux. Pour Shavit, la politique étrangère du Qatar est comme le levier arabe des politiques de Tel-Aviv et de Washington » (6)

Tout est dit. C'est à se demander à quoi sert la Ligue arabe dans ce conclave de défaitistes qui n'a aucune influence sous la coupe égyptienne (siège et secrétaire général à vie). Quant au peuple syrien, nous compatissons avec sa détresse et nous souhaitons qu'il s'en sorte



1. http://french.moqawama.org/essaydetails. php ?eid=8903&cid=284

2. http://www.lexpressiondz.com/internationale/171441-damas-denonce-une-escalade-des-rebelles.html Samedi 30 Mars 2013

3. http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20130329.OBS6176/syrie-le-pas-en-arriere-de-hollande-sur-les-livraisons-d-armes.html

4. http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20130321.OBS2603/les-francais-entament-l-entrainement-des-rebelles-syriens.html

5. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130327.AFP7992/syrie-les-divisions-de-l-opposition-fruits-des-rivalites-entre-doha-et-ryad.html

6. http://sos-crise.over-blog.com/article-l-etat-terroriste-du-qatar-salue-par-l-ancien-chef-du-mossad-pour-les-services-rendus-116672926.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Nationale Polytechnique enp-edu.dz


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7 réactions à cet article    


  • leypanou 2 avril 2013 11:15

    Merci à l’auteur pour ce résumé de la situation actuelle.

    Me retient l’attention la phrase suivante : « Mais l’Irak et l’Algérie ont émis des réserves et le Liban ne s’est pas associé à l’appel. » C’est avec ce genre de non-décision que des abus ont été perpétrés un peu partout dans le monde et dans beaucoup de domaines.

    Quel est en effet le courage de ne pas oser dire non à une prise de position que l’on ne partage pas ? Ou alors, on partage à moitié le contenu de l’appel mains on ne veut pas « se mouiller ». N’oublions qu’un pays bascule dans une dictature non du jour au lendemain mais par une succession de tolérances de la part de plus en plus d’individus à des décisions arbitraires. Et cela est aussi vrai pour les relations internationales : une hyperpuissance se croit tout permise parce que les autres laissent faire, ou au mieux de protester verbablement (les exemples ne manquent pas).

    Quand on regarde la composition de la Ligue Arabe, on ne peut guère être étonné de comprendre pourquoi la subsidiarité est utilisée sur la résolution du conflit syrien, une TRES forte majorité étant inféodée aux intérêts de l’empire et le CCG ou la Ligue Arabe « font très bien l’affaire ». Cela a été refusé pour l’UA pour le conflit libyen par exemple, l’UA risquant d’adopter une position qui ne « cadre » pas avec d’autres intérêts, à savoir le départ de M el Khadaffi coûte que coûte.

    Le fonctionnement même du Conseil de Sécurité est anachronique : tant qu’il n’y a pas de changement à ce niveau, on risque de voir d’autres « révolutions » soutenues par la même clique ailleurs, par exemple comme ici.


    • cedricx cedricx 2 avril 2013 14:31

      « C’est avec ce genre de non-décision que des abus ont été perpétrés un peu partout dans le monde et dans beaucoup de domaines. »


      Pardon mais lorsque l’on n’a aucune chance de peser sur une décision ou sur le cour des choses, que l’on est ultra minoritaire, que l’on est face a une puissante coalition haineuse, barbare et moyen-ageuse comme c’est le cas ici, que l’on a aussi les intérêts de son pays a défendre, il est donc juste de montrer sa réprobation en émettant des réserves qui sont déjà dans un tel contexte, une position extrêmement courageuse.

      • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 2 avril 2013 14:37

        à l’auteur,

        « Selon les services secrets français, 200 à 250 djihadistes venus d’Irak, du Liban, d’Arabie Saoudite, d’Egypte et Maghreb combattent en Syrie »

        Celà me emble bien peu... vous avez oublié un ou 2 zéros, ou alors les sces français désinforment ...

         

         


        • bernard29 bernard29 2 avril 2013 16:01

          Que Ligue Arabe ne reconnaisse pas un régime qui détruit son pays et ses villes, suicide son peuple, et écrase sa nation, ce n’est pas une mauvaise nouvelle.

          Voici d’ autres points de vue, . 

          http://www.mediapart.fr/journal/international/010413/syrie-les-mauvais-jeux-diplomatiques-destabilisent-la-revolution

           

          http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/02/la-syrie-est-notre-guerre-d-espagne_3152041_3232.html


          • captain beefheart 2 avril 2013 17:55

            Merci à M.Chitour pour cet éclairage bienvenu.


            • SEPH SEPH 2 avril 2013 23:15

              DES AVEUX TERRIBLES D’UN SALAFISTE : l’ASL grouille de bandits !!!

              En Tunisie le Qatar offre 3 000 euros pour aller combattre en Syrie. Compte-tenu de la pauvreté de la jeunesse tunisienne, il ne devrait pas être difficile aux recruteurs salafistes de trouver des candidats.

              Or, voici les aveux d’un milicien salafiste tunisien de retour de la Syrie qui ont révélé des vérités pas tout à fait nouvelles sur la milice de l’Armée syrienne libre (ASL). Mais lesquelles peuvent constituer une nouveauté pour les Tunisiens. ce n’est que dernièrement que les médias se sont mis à révéler la réalité de ce qui se passe en Syrie. 

              Dans un reportage diffusé par la télévision Tunisienne, Abou Zeid le tunisien qui s’est rendu en Syrie via la Libye puis la Turquie depuis 8 mois indique que la plupart des membres de cette milice ne sont que des bandits et des pilleurs. Ils révèlent qu’ils ne se ménagent pas de dérober tout ce qu’ils veulent, des appartements, des voitures,..., en taxant leur possesseurs d’être des « chabbihas du régime ».

              Sur fond d’image le montrant dans plusieurs endroits en Syrie, ou en train de fredonner des chants révolutionnaires ou religieux, il assure que les miliciens de ces bandes présentés dans les medias comme étant les symboles de la révolution sont approvisionnés en grandes quantités d’armements qu’ils vendent pour l’Irak et d’autres pays. Selon lui, même ceux qui apportent de l’argent des Qataris ne sont que des agenciers qui volent une grande partie de cet argent et le placent dans un compte bancaire en Turquie.

              Abou Zeid indique que les miliciens étrangers, dont les Tunisiens, distribués dans les différentes régions syriennes sont placés par les chefs de milices sur les premières lignes des batailles pour qu’ils soient les premiers à mourir. Certains d’entre eux ont même été livrés par des miliciens de l’ASL aux autorités syriennes en échange de sommes d’argent.

              « Alors qu’on combattait pour eux, certains jouaient aux cartes et se promenaient dans les positions arrières », assure-t-il, déconseillant aux jeunes tunisiens de se rendre en Syrie, pour laisser faire les syriens eux-mêmes.


              • SEPH SEPH 3 avril 2013 15:20

                 SYRIE : LA COURSE A L’OR NOIR

                Un document de l’U.S. Energy Information Administration

                en date du 20 février 2013 met en lumière les intérêts énergétiques qui ont conduit les Occidentaux et le Conseil de coopération du Golfe à soutenir les Contras, en Syrie. Le rapport porte, exclusivement, sur les réserves prouvées. Il élude, donc, la question de vastes gisements de gaz supplémentaires, qui ont été détectés, mais pas encore explorés et évalués.

                Les réserves pétrolières prouvées de la Syrie, d’un montant de 2,5 milliards de barils, sont plus importantes que celles de tous les pays environnants à l’exception de l’Irak : l’estimation vient de l’U.S. Energy Information Administration, qui, en pétrole (surtout celui des autres), s’y entend. Ceci fait de la Syrie un des plus grands producteurs et exportateurs potentiels de pétrole au Proche-Orient. Le pays possède aussi de grosses réserves de gaz naturel, utilisé jusqu’à présent pour la consommation intérieure, surtout pour alimenter en gaz (carburant moins polluant, NdT) les centrales thermoélectriques.

                Mais il y a un problème, signale l’agence états-unienne : depuis 1964, les licences pour l’exploration et l’exploitation des gisements sont réservées aux sociétés d’État syriennes. Ceci procurait à l’État, jusqu’en 2010, une entrée annuelle de plus de 4 milliards de dollars provenant de l’exportation de pétrole, surtout en Europe.

                Les choses changent avec la guerre. L’« Armée syrienne libre » s’est emparée d’importants champs pétrolifères dans la région de Deir ez-Zour. D’autres sites, dans l’aire de Rumeilan, sont contrôlés par les Kurdes du Parti d’union démocratique, hostiles cependant, aussi, aux « rebelles » avec lesquels ils se sont affrontés plusieurs fois. La stratégie USA/OTAN mise sur les « rebelles », qu’on a aidés à s’emparer des champs pétrolifères dans un double objectif : priver l’État syrien des revenus des exportations, déjà fortement en baisse sous l’effet de l’embargo de l’Union européenne ; faire en sorte qu’à l’avenir les plus grands gisements passent, par l’intermédiaire des « rebelles », sous le contrôle des grandes compagnies pétrolières occidentales.

                À cet effet, le contrôle du réseau intérieur des oléoducs et gazoducs est fondamental. Ce réseau a été saboté par les « rebelles » à plusieurs endroits, surtout dans les alentours de Homs où se trouve une des deux raffineries du pays, afin d’interrompre la fourniture de produits pétrolifères.

                Mais une autre mise est plus importante encore, stratégiquement : le rôle de la Syrie comme hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui passent à travers la Turquie et d’autres parcours, contrôlés par les compagnies états-uniennes et européennes. La « guerre des oléoducs » a commencé depuis longtemps : en 2003, en envahissant l’Irak, les États-Unis ont immédiatement détruit l’oléoduc Kirkouk-Baniyas qui transportait en Syrie le brut irakien.

                Celui de Ain Zalah à Suweidiva est resté par contre en fonction. Damas et Bagdad, défiant les interdictions de Washington, ont ensuite lancé le projet de deux oléoducs et d’un gazoduc qui, à travers la Syrie, relieront les gisements irakiens à la Méditerranée et donc aux marchés extérieurs. Plus dangereux encore pour les intérêts occidentaux est l’accord stipulé, en mai 2011, entre Damas, Bagdad et Téhéran : il prévoit la réalisation d’un gazoduc qui, à travers l’Irak, transportera la gaz naturel iranien en Syrie et de là aux marchés extérieurs. Ces projets, et quelques autres, déjà financés, ont été bloqués par ce que l’agence états-unienne définit comme « les conditions de sécurité incertaines en Syrie ».

                voltaire.net

                http://www.voltairenet.org/article178032.html&nbsp ;

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