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Le pire est devant nous

Chaque nouvelle réforme libérale confirme que le pire est toujours possible !
 
greve_chomeur.jpg
Le pire, c’était hier avec les retraites, le choc de deux projets :
 
Celui de l’UMP carrément libéral, décomplexé de la finance et des injustices, touchant à peine aux hauts revenus, juste pour le symbole...
 
L’autre, "socialiste", apparemment social, taxant un peu plus les 1ers cités et le capital, mais se ralliant aux principes de l’allongement de la durée de cotisation et de la retraite à points.
 
Deux projets, pas si éloignés, qui respectent les dogmes libéraux, au nom de TINA ! [1]
 
Le pire est devant nous avec cette nouvelle lubie de la droite de modifier, une fois encore, la constitution de la Vème République ! Officiellement, il s’agit là de maîtriser les dépenses publiques comme l’affirme notre cher omniprésident dans une langue de bois technocratique :
« Le redressement des finances publiques ne doit pas être l’engagement d’un gouvernement mais de la Nation. Il doit s’inscrire dans la durée et, pour cela, la gouvernance de nos finances publiques doit être modifiée. C’est pourquoi je souhaite la mise en œuvre d’une réforme constitutionnelle. »[2]
 
A n’en pas douter, cette énième réforme n’est pas une simple opération de communication même si elle est abérante. [3]
 
Sarkozy confirme les propos de Fillon, au lendemain de l’approbation du plan d’aide à la Grèce, quant à la réduction des dépenses publiques de fonctionnement.
 
Le pire est devant nous :
  • la RGPP sera renforcée,
  • les collectivités locales seront étranglées budgétairement,
  • les aides et l’action sociales seront sérieusement revues à la baisse...
  • celles et ceux qui ont besoin des aides sociales et des services publics trinqueront le plus !
Que les contribuables des classes moyennes à 5000 euros nets par mois se rassurent, ils ne paieront pas plus d’impôts sur le revenu ! [4]
 
greve_chomeurs.jpg
La cure d’austérité sera donc prochainement inscrite dans le marbre de la Constitution, et à terme le déficit budgétaire selon les critères de l’UE...[5]
 
Ainsi, la commission européenne n’aura pas besoin d’approuver le budget avant le parlement... Il y a fort à parier que le centre-droit (Bayrou) et une certaine gauche (Valls, DSK et cie) ne s’opposent pas à cette réforme. Au contraire...
 
Bref, le pire est possible...
 
Notes
[2] Le Nouvel Observateur - Deficit public : Sarkozy veut réformer la Constitution
[3] Partageons mon avis : Déficit de constitution
[4] Intox 2007 : UMP Bouffons !
[5] Les Echos - Déficit : les gages de Sarkozy pour rassurer ses partenaires
 
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.5/5   (32 votes)




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19 réactions à cet article    


  • alcodu 24 mai 2010 10:27

    L’UMP libéral ! N’importe quoi !

    Révisez votre histoire et vos définitions. Sarkozy représente le dirigisme et l’interventionnisme le plus radical. Exactement le contraire du libéralisme

    Aucun parti politique français important ne se réclame du libéralisme.

    La France de Sarkozy a vu ses dépenses publiques passer de 54% du PIB à son arrivée au pouvoir à 56% aujourd’hui.

    La gauche réactionnaire n’a tellement rien à dire qu’elle a besoin de s’inventer des adversaires fictifs.


    • Alpo47 Alpo47 24 mai 2010 11:02

      De fait, nous sommes « ligotés » par les traités européens, dont le « Traité de Lisbonne », qui inscrit le libéralisme, comme politique intangible des pays signataires.
      La meilleure chose qui puisse arriver, serait donc un effondrement de l’europe, de l’euro, et de retrouver notre souveraineté, ainsi et surtout, que notre capacité à créer, notre propre monnaie. Bien entendu, sans le recours au système bancaire privé.
      Ceci passe donc, soit pas un total effondrement, soit par des révolutions intérieures et populaires.
      Il est tragique de devoir souhaiter le chaos comme libérateur de ces dogmes qui nous contraignent, car cela signifie également souffrances et affrontements. Cela n’a toutefois rien de surprenant, étant donné que ceux ci sont totalement mis en place pour renforcer le pouvoir et la richesse d’une toute petite minorité.

      La voie de la souveraineté et du retour à nos libertés passe donc par l’affrontement avec la minorité qui capte le pouvoir. Il faut tout de même se rappeler qu’affrontement ne signifie pas forcément violences. Celles ci sont déjà prévues et contrôlables par le pouvoir. Seule la « résistance passive » ou « désobéissance » civile" pourra nous libérer de nos entraves.


      • finael finael 24 mai 2010 14:01

        C’est le libéralisme qui exige du dirigisme pour obliger les états et les citoyens à obéir aux lois « démarché ».

        « L’économie de marché », bref, le paradis, le meilleur des mondes, est dirigée par « lémarché » et exige que les hommes et leurs cités se plient à la « loi » du marché, dut-on l’inscrire dans une constitution refusée par les peuples.

        C’est derrière le mot « libéralisme » que se cache le plus grand dirigisme !


        • croacroa 24 mai 2010 15:27

          J avoue que je prefere ! : si le pire etait derriere moi je me deplacerait les fesses collées au mur !


          • alcodu 24 mai 2010 15:34

            Le marché, est une représentation des milliards de transactions individuelles de gré à gré entre des individus libres, responsables et consentants.
            L’expression « Loi du marché » (ou « dictature des marchés » comme on le lit souvent), n’a aucun sens car le marché n’a aucune intention, ni bonne ni mauvaise et ne peut se résumer a une « Loi » allant dans tel ou tel sens. Le marché n’est pas un être conscient. Prêter une intention au marché c’est de l’organicisme primaire. C’est une façon assez pitoyable de diaboliser la liberté et les échanges pacifiques dans le but de conserver des privilèges et d’empêcher les pays pauvres d’accéder audit marché, c’est à dire au développement.
            .
            Gauche libérale


            • finael finael 24 mai 2010 16:16

              Sauf que « les milliards de transactions » n’ont rien d’individuel, il n’y a pas « des milliards » d’individus qui définissent « lémarchés », à elles seules quelques grosses institutions financières, les « zinzins », effectuent 99% de ces transactions.

              Et ces « zinzinz » ont bel et bien des intentions, essentiellement celle de « faire du fric » d’ailleurs.

              « Laliberté » et « lézéchangespacifiques » n’ont ils pas leur auréole qui les serre un peut trop.

              Mais-z-au-fait qui empêche les pays pauvres d’accéder à « lémarché », si ce n’est « lémarché » eux-mêmes en entretenant, quand elle ne la crée pas, cette pauvreté ?


            • alcodu 24 mai 2010 19:54

              @finael
              Il faut avoir (tenté) de commercer avec les pays pauvres pour connaître les invraisemblables freins au libre échange que les Etats peuvent inventer. Il est extrêmement difficile de commercer avec l’Afrique. Les gouvernements de ces pays ne garantissent pas la propriété et font tout pour empêcher les importations qui selon eux « menacent » leur économie. les Européens font de même avec la PAC qui subventionne honteusement l’agriculture des pays riches.

              En France les dépenses de l’Etat atteignent 56 % du PIB (somme des valeurs ajoutées des entreprises). Aux Etats-Unis elles sont de l’ordre de 36 % et sont en train d’augmenter vertigineusement du fait de la réintégration des engagements « hors bilan » du gouvernement américain. Dans certaines dictatures pétrolières et dans les pays communistes l’Etat confisque 100 % des richesses.  Les barrières douanières, les freins à la libre circulation des populations, les guerres, le surarmement, le clientélisme et la corruption sont le fait d’organisations étatiques toutes-puissantes qui outrepassent largement leur rôle et leur mission.
              Ce n’est pas le marché qui crée les problèmes, les violences et la corruption, ce sont les Etats-nations.
              .
              Gauche Libérale

            • pas perdus pas perdus 25 mai 2010 09:12

              « gauche » libérale« vous récitez votre bréviaire néo-libéral fondé sur la croyance en la mondialisation »forcément" heureuse et le libre ’ échange qui crée des richesses dont tout le monde profite... Vous êtes d’un dogmatisme effrayant.

              En suivant votre raisonnement, le chômeur français au RSA est donc un privilégié par rapport à un membre de l’oligarchie d’un pays pauvre... C’est n’importe quoi !


            • 65beve 65beve 24 mai 2010 16:19

              Bonsoir Les gens.

              Ne faut-il pas un référendum pour modifier la constitution ?
              (du moins quand on respecte le peuple).

              cdlt
              bv


              • verdan 24 mai 2010 18:33

                Bonsoir 65 Beve

                Oui ! :) mais, si cela ne leur convenait pas ( le référendum) , les traitres( voir traité de Lisbonne ) se réuniraient en congrès pour aboutir.

                Finalement , je ne vois que 2 solutions , des sphincters synthétiques....l’original est trop ruiné pour continuer à servir, ou bien les collés au mur ... Feu !!!


              • verdan 24 mai 2010 18:33

                Coller ...au mur


              • kataroff kataroff 24 mai 2010 18:37

                D’accord avec ce post.

                Deja que le dernier referendum a ete bafoue, alors j’espere qu’ils ne changeront pas la constitution sans l’accord du peuple.

                Personnellement je trouve que ce serait un motif d’insurrection. La constitution est la loi des lois, c’est ce qui se rapproche le plus du sacre dans une democratie.


              • Maldoror Maldoror 24 mai 2010 20:52

                Après la démocratie :

                "Lorsqu’Edouard Balladur expliquait il y a quelques mois qu’« Il est souhaitable que l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances des seize membres de la zone, reçoive le pouvoir d’approuver les projets de budget élaborés par les gouvernements avant que ceux-ci ne soient soumis à leurs Parlements respectifs », il semblait bien que l’on ne pouvait pas faire mieux pour définitivement enterrer les gouvernements nationaux et le peuple qu’ils sont censés représenter.

                Que nenni ! C’était sans compter sur le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, et Jacques Attali.

                Le ministre d’Angela Merkel, lors d’une réunion de l’Eurogroupe du 21 mai, aurait en effet demandé que cet examen des budgets nationaux ne se fasse pas par le regroupement des ministres des Finances, mais par la Banque centrale européenne ou un « cercle d’instituts de recherche indépendants », c’est-à-dire, par des institutions explicitement non-élues et indépendantes du pouvoir politique !

                Dans la même veine, Jacques Attali, dans un entretien avec Le Nouvel Observateur, explique que l’alternative à la faillite et à la rigueur passe par la création d’« une agence européenne du Trésor qui émettrait les emprunts à la place des États […] Cela laisserait le temps de mettre en place un vrai plan de retour à l’équilibre, avec une gouvernance européenne. »

                Et attention aux réfractaires : « Si un pays ne suivait pas la trajectoire convenue, c’est la Commission [européenne] qui prendrait les commandes. De manière automatique. »

                Pour l’instant pas besoin de demander la permission à Jean-Claude Trichet ou Manuel Barroso pour défendre nos acquis républicains. Alors profitez-en…"

                http://www.solidariteetprogres.org/article6657.html

                Seule solution : soutenez l’UPR de François Asselineau, pour sortir de l’UE avant qu’il ne soit trop tard http://u-p-r.fr/


                • fifilafiloche fifilafiloche 24 mai 2010 23:46

                  La grève des chômeurs ;o) Tu veux dire qu’ils vont refuser d’aller encaisser leur indemnités ? oO


                  • Bobby Bobby 25 mai 2010 09:32

                    La voie unique qui mène droit dans le mur est bien établie !

                    La scission entre les nantis et les plus pauvres, de plus en plus marquée !

                    Viendra probablement assez vite le jour ou les « représentants de l’ordre » dans leurs beaux uniformes recevront l’ordre de nettoyer tout ça ! (pauvre peuple !)

                    En attendant, le prix de l’alimentation ne cesse d’augmenter !

                    ... et il n’y a pas grand monde pour essayer de redresser la barre ! peut être attenfdons-nous le déluge ? ou faisons-nous comme la grenouille dans l’eau qui chauffe graduellement ?

                    l’optimisme qui prévoit un monde meilleur après la « crise » et ses heurts inévitables, me paraît bien utopique... mais permet de survivre !

                    Une grève des chômeurs, pourquoi pas ? il serait peut être temps qu’ils prennent conscience qu’ils sont le véritable pouvoir de leur pays !

                    ah, ça ira !

                    (humour... un peu noir !) 


                    • Martin D 25 mai 2010 10:32

                      moi je vous le dis...ils vont nous envoyer nous entre-tuer les uns les autres...nous faire monter les uns contre les autres...ils vont utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour réduire la population...

                      encore à la radio, ce matin, certains économistes ont alerté sur le cercle vicieux des plans d’austérités en Europe : cela conduira à une baisse drastique de la conso des ménages d’où chômage élevé ! la crise va durer selon eux 4 à 5 ans minimum...


                      • viva 25 mai 2010 10:57

                        Pour évaluer la durée d’un crise, il faudrait déjà débattre de ce qu’est la crise.

                        Premièrement elle ne touche pas tout le monde en France,

                        Deuzio les bénéfices des grandes entreprises et des banques progressent

                        tertio il y a de plus en plus de riche en France.

                        Il ne s’agit donc pas d’une crise, mais d’un captation -de l’argent tout d’abord et du patrimoine plus tard - des français.

                        L’argent va changer de poches, on ne peux appeler cela une crise ... c’est une vaste escroquerie qui est organisé avec l’aide de la puissance étatique mise en place par les plus puissants qui veulent s’enrichir plus encore


                        • pas perdus pas perdus 25 mai 2010 11:12

                          La crise est une notion bien relative qui profite à quelques uns... Et à mesure qu’on nous demande des sacrifices, soi-disant pour sortir de la crise, cette oligarchie s’enrichit.


                          • Jean Masbou dit Duboubou1er Jean Masbou dit Duboubou1er 26 mai 2010 16:54

                            La finance internationale ayant décidé que le travail devait être assuré par les populations les moins exigeantes de la planète vide chaque jour un peu plus l’Europe de ses emplois pendant que nos dirigeants nationaux de concert avec l’aristocratie européenne jouent à tour de rôle aux pompiers pyromanes…

                             

                            23 millions de chômeurs dans l’Europe au dernier pointage…même les pays les moins favorisés n’arrivent pas à éviter les délocalisations vers des zones ou la main d’œuvre est encore beaucoup moins couteuse. La Chine est entrain de découvrir ce phénomène tout nouveau pour elle… On s’interroge ? Ou cela va-t-il nous mener ?

                             

                            En fait nous vivons dans un monde ou la communication est assourdissante, ou des oracles sévissent dans les médias pour nous asséner quotidiennement des doses de propagande capable de déstabiliser les cerveaux les mieux structurés …

                            J’ai, moi qui ai de l’âge, l’impression d’être revenu au temps ou la communication s’appelait « la réclame ». A cette époque qui date de l’avant guerre, formule choc avait été inventée pour venter l’efficacité  des Sels Cruchen –qui devait soulager des maux aujourd’hui mal définis- la célèbre formule « Enfoncez vous bien çà dans la tête » était d’autant plus percutante qu’elle était accompagnée d’un dessin explicite : un coin, à fendre le bois, enfoncé à la masse dans le crane d’un pauvre zigue qui semblait soulagé mais sans aucun doute mort ! Ce comeback est saisissant car aujourd’hui comme hier nous sommes désignés comme étant d’authentiques crétins indécrottables ! C’est bien la preuve que nos dirigeants n’ont pas beaucoup d’imagination. En effet ils se contentent de nous ressortir les mêmes vielles idioties actualisées par des fils de Pub qui utilisent des sauces plus ou moins  pimentées !

                             

                            Soyons réalistes et admettons que des marchands d’illusions dirigent notre théâtre international de marionnettes ? Que ce soit a l’échelon national ou à celui de l’Europe les dés sont pipés et il parait certain que se sont les peuples qui vont devoir assumer les erreurs grossières de leurs dirigeants avec la complicité de tous les barons de la politique et de tous ces privilégiés favorisés qui gravitent dans l’espace européen. Jusqu’à hier nous devions supporter nos nationaux vivant aux frais de la princesse mais aujourd’hui nous devons, en plus, assumer les barons de Strasbourg et de Bruxelles qui même s’ils ne font pas le poids face au pouvoir financier -qui de fait dirige la planète- cautionnent des déficits abyssaux que nos peuples devront honorer demain !

                             

                            Et au plan national on nous gonfle déjà, avec 2012 ! Notre Grand Berger va-t-il briguer un second mandat ? De toute façon les prétendant à la vie de château ne manqueront pas pour animer cette séquence de la vie politique à la française qui n’apportera de toute façon, rien de bon au petit peuple de France. Tout récemment un soi-disant homme de gauche et actuel patron du FMI est sorti du bois simplement afin de rappeler à la gauche caviar qu’il était un recours possible. Quant au peuple de gauche il est clair que ce bon samaritain qui ressemble comme une goute d’eau à celui qui aujourd’hui occupe le château, tant convoité, n’a pas déclenché des flots d’espérance mais en réalité beaucoup d’indifférence !

                             

                            Mais n’en déduisons pas trop vite que le peuple ne croit plus en ses politiques bien que cette affirmation puisse vous paraitre crédible ? Attendons prudemment, la suite des événements la main sur notre porte monnaie !

                             


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