La chaleur estivale ne se prête pas aux activités intenses, y compris celles dites intellectuelles. Quoique, la chaleur n’y est pour rien. Mon cerveau est en vérité refroidi après la douche froide reçue par la pluie de dépêches et autres commentaires de bistrot servis suite à un seul tweet envoyé par celle qu’on désigne comme première dame. Je n’ai pas réagi, me contentant d’observer le déroulement des événements médiatiques. J’ai vu venir le buzz, dès que ce tweet fut inscrit en bas de l’écran de BMFTV dans la rubrique alerte info, inscription qui ne garantit aucunement l’importance de la nouvelle annoncée mais qui a de l’importance pour cette chaîne de la télé numérique qui fonctionne avec le mode du tweet comme du reste sa concurrente ITélé dont les journaux sont presque identiques à quelques éditorialistes près. L’affaire du tweet a ainsi largement débordé la case potin pour arriver à la une de tous les journaux, télé, radio, papier et même le Net s’est emparé de quelques mots lancés sur des réseaux idiots qu’on prétend être sociaux. L’onde a été terrible, se propageant dans l’espace, jusqu’au journaux étrangers, et dans le temps. Ce matin, sur les ondes d’Inter, Laurent Fabius invité à commenter le tweet, puis ce fut le tout des humoristes ennuyeux de se moquer de François en parodiant une émission d’écoute à la personne et pour finir, les zéditocrates distingués de Pascale Clark se sont coltinés le sulfureux tweet. Et ce n’est pas tout. Des instituts de sondages ont interrogé les Français sur l’attitude de la première dame. Bref, une folle transe s’est propagée plus vite qu’un virus grippal et la gent médiatique s’est trouvée atteinte de convulsions délirantes, crise d’épilepsie collective, ou d’épineptie. Vous voyez, ce précédent impose de créer un néologisme. Epilepsie, épiphanie, épineptie ou la propagation démesurée d’une ineptie car c’est bien une ineptie que d’accorder tant d’importance à quelques mots lancés sur des réseaux idiots.
Du calme ! Dit l’observateur. Ce petit événement est révélateur. De quoi au fait ? La meute médiatique, sevrée après la fin de partie du candidat Mélenchon, a trouvé un nouvel os à ronger dans la belle ville de La Rochelle où les observateurs se sont dépêchés pour détecter une ambiance de haine envers Madame Royal, une émotion complètement irrationnelle, alimentés par quelques potins et surtout les relais médiatiques qui croyant dénoncer un fait ne font que l’alimenter. Je me demande s’il n’y a pas quelques relents de perversité dans cette médiatisation d’un tweet. Peut-être suis-je trop soupçonneux mais je ne peux m’empêcher de rapprocher cette mécanique médiatique du désir de punir, d’humilier et peut-être, de prendre plaisir à voir l’ancienne adversaire de Nicolas Sarkozy en 2007 chuter et être châtiée par la nouvelle première dame et compagne de son ex-compagnon devenu président de la république. Le plaisir à voir l’autre démoli, on le trouve chez les pervers narcissiques et c’est même le ressort de leur minable existence. Alors, perversion narcissique dans les médias ? Peut-être pas mais sûrement quelque chose qui y ressemble et qui ne sent pas forcément bon, ne laissant rien augurer de radieux dans notre pays déclinant en crise spirituelle et morale. Si on enlève la perversion il reste le narcissisme. Oui, là c’est à peu près certain, les responsables et autres chroniqueurs médiatiques en vue pèchent par narcissisme, pas tous, pas avec la même intensité, mais on trouve ce trait chez nombre de personnalités dont le métier dépend d’une exposition médiatique et ce narcissisme, il est aussi un trait contemporain de nos sociétés individualistes. Je pense qu’il n’y a plus rien à dire. Le journalisme a atteint un point de non retour avec cette affaire de tweet. Cessons de parler de réseaux sociaux. Ce ne sont que des réseaux narcissiques, des salles numériques décorées de miroirs par millions.
Les médias ne peuvent pas tomber plus bas. Quelque part, ce sentiment du point de non retour rappelle les années 1920 et 1930. La montée des extrémismes. Rien n’était joué d’avance mais à un moment donné, un point de non retour était franchi. En 2012, les crises de nerf autour d’un tweet ne sont qu’un indice masquant d’une part l’indigence médiatique et d’autre part les réalités géopolitiques et notamment ce qui se trame en Syrie. La chaleur du moment incite à faire une association d’idée avec les incendies d’été, la canicule et l’embrasement d’une région proche orientale qui selon certaines sources, serait disputée entre le bloc Otan et un bloc assez flou mais intégrant deux puissances, l’une plutôt militaire, la Russie, l’autre plutôt économique, la Chine. Les médias ne sont plus fiables mais l’ont-ils été par le passé. La Libye, la Syrie, mêmes désinformations et jeux de propagande. Le monde est ouvert aux manipulations, avec des acteurs plus ou moins officiels, parfois agents de l’ombre ou bien réseaux mafieux et autres marchands de canons. Le monde pourrait passer hors de contrôle si jamais la région s’embrasait. Les puissances stabilisatrices sont importantes mais nul ne sait si à un moment donné, le point de non retour est franchi, auquel cas les événements se succéderaient telle une réaction en chaîne dans un réacteur dont les réactifs ont assez d’enthalpie pour allez au résultat final. Je crois que je vais reprendre mes recherches en biologie et me consacrer à quelques chroniques musicales tout en jetant un œil sur la kabbale et la mécanique quantique. C’est bien plus passionnant que l’actu qui a franchi un point de non retour dans mon esprit. Le gâtisme est presque définitif. Irréversible.
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C’est un bien joli lapsus qui manifeste de superbe manière l’état d’esprit dans lequel l’auteur à écrit cet article que je « plussoie » + + + + + (m.... ça ne marche qu’une seule fois) !!!
En tout cas, bien vu pour la lecture : c’est ce qui s’appelle être attentif. Qualité au combien rare de nos jours !
Les puissances stabilisatrices sont importantes mais nul ne sait si à un
moment donné, le point de non retour est franchi, auquel cas les
événements se succéderaient telle une réaction en chaîne dans un
réacteur dont les réactifs ont assez d’enthalpie pour allez au résultat
final.
C’est bien là le souci, à force d’entendre n’importe quoi l’auditeur s’habitue à cela. Pour bon nombre de nos concitoyens il s’agit d’un vrai sujet d’actualité, pour les plus clairvoyants, de paroles dans le vide destinés à nous distraire des vrais problèmes.
La tendance qu’ont nos médias et nos esprits à décliner vers le futile c’est cela le point de non retour, pour l’éviter il faut dire non à cette mascarade ! Et il s’agit réellement d’un sport olympique quand on voit le niveau de désinformation des JT nationaux... surtout quand on sait que nos concitoyens se forgent leur opinion politique va ces mêmes JT.
Bel article @Bernard Dugué, nous sommes au coeur de la Fabrication du consentement de Noam Chomsky.
Nombre de politiques et « d’économistes éclairés » veulent nous faire croire que la crise financière bancaire est « déconnectée » de la crise de la dette des états, afin de nous convaincre de rembourser l’intégralité de cette dette. Notamment notre tout neuf et très normal Président (ses dernières déclarations sur la Grèce, sur l’action de Mario Monti).
Comme en février 2012, pour le MES,une chape de plomb est posée sur le TSCG (Pacte Budgétaire)
Cependant, un dangereux « gauchiste », Michel Barnier (commissaire européen au marché intérieur) affirmait dans un communiqué de presse :
"La crise financière a montré combien les pouvoirs
publics étaient mal équipés pour faire face aux difficultés de banques
actives sur les marchés internationaux.Afin
d’assurer la continuité de services financiers essentiels pour les
citoyens et les entreprises, les États ont été contraints d’injecter des
fonds publics dans les banques et de leur accorder des garanties pour
un montant sans précédent :entre
octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé
environ 4 500 milliards d’euros d’aides d’État en faveur des
établissements financiers, ce qui équivaut à 37 % du PIB de l’UE1.Si
elles ont permis d’éviter des faillites bancaires et une
désorganisation économique à grande échelle, ces mesures ont pesé sur le
contribuable et grevé lourdement les finances publiques, sans régler la
question de savoir comment gérer les grandes banques transfrontalières en
difficulté."
Après l’affaire Merah, l’immigration, la viande halal, maintenant c’est le tweet Trierweiler...........
Le bas peuple dont je suis a le droit d’être éclairé sur les médiocrités d’en haut... ou proche du haut... Cela lui permet de mieux comprendre les « ressorts » des choix individuels, des mobiles, des élus et des dirigeants... Ainsi comprend ils mieux le pourquoi de sa propre condition... La musique oui, la biologie oui, la mécanique quantique oui... La transparence sur la médiocrité endogamique des dirigeants.... Pourquoi pas ?
Que la compagne d’un homme ne puisse avoir ses propres préférences et les exprimer ?
Elle n’a aucun statut qui pourrait attacher sa liberté d’opinion. la « première dame de France » n’a aucune existence, aucune substance légale. Aucun devoir de réserve. Je serais curieux de voir une femme devenir président. Ferait-t-on autant de foin sur ce que dirait le « premier homme de France » ?
Je ne peux qu’aller dans le sens de l’auteur :
Ce remue ménage médiatique n’est qu’un écran de fumée face aux vrais questionnements.
- Quid de la remise en question du MES ?
- Quid de la réalité de la Syrie ?
- Quid de la Finance qui soumet les Etats et les Peuples ?
- Quid de la détresse des Peuples Européens (y compris le peuple Allemand) ?
- Quid des dictatures établies en Europe de l’Ouest ?
Bernard, je vous sens un peu abattu Reprenez-vous ! Ce n’est pas la première fois que nous constatons que le « pouvoir » est tenu par des décadents indignes entourés d’une « basse » cour. Droite UMP ou ps droite : même combat ! Dégustez un bon vin ! Ce n’est pas ce qui manque par chez nous. Avec un bon fromage et un bon pain. C’est bon pour le moral. Et revenez-nous avec un sujet plus profond : là, vous sombrez dans la récupération tout en crachant dans la soupe : vous êtes au dessus de ça.