Le pouvoir d’achat des salariés des petites entreprises est lourdement obéré
A l’heure, où le gouvernement se mobilise pour répondre à la préoccupation première des Français, à savoir, le pouvoir d’achat, il est bon de rappeler que les salariés de petites entreprises ont un pouvoir d’achat d’autant plus faible, qu’il est « net de tout avantage ».
Des solutions sont envisagées pour « racheter des RTT » et autres mesures, mais il serait bon de dire que les salariés des petites entreprises ont des salaires, mais aucun avantage à côté.
Si vous prenez une situation salariale, disons 3 000 € nets. Si vous travaillez dans une grande entreprise, vous allez bénéficier en plus de certains avantages qui ne sont pas négligeables sur une année.
Les salariés des grandes entreprises bénéficient souvent de tickets restaurants, de chèques vacances, de chèques cinéma, de cantines, de garderie voire de « concierges » qui les aident dans leurs démarches, courses et réservations diverses.
Si vous prenez la situation d’un salarié qui travaille au siège d’une grande assurance et un salarié, à salaire égal, qui travaille pour un courtier de la même assurance = le salarié du courtier bénéficie de son salaire de base et rien d’autre.
Le salarié du siège de la compagnie, outre les avantages, ci-dessus décrits, bénéficie d’un comité d’entreprise qui organisera des voyages, des sorties culturelles, un arbre de Noël et des cadeaux pour les enfants, des réductions pour des réservations hôtelières, etc.
Or les emplois pérennes sont créés par les petites entreprises.
Les artisans de France avaient une publicité télévisuelle qui résumait bien ce point de vue : ils soulignaient qu’ils étaient la première entreprise de France, sans actionnaires et employant un grand nombre de salariés.
Les petites entreprises ne peuvent pas apporter ses « cadeaux complémentaires » même s’ils sont incités par des mesures fiscales : déduction fiscale ne vaut remboursement !
Si le gouvernement veut augmenter le pouvoir d’achat des Français, il serait bon de « niveler » cette différence. Alors au lieu de mettre la déduction fiscale forfaitaire des salariés à 10 % et 20 %, quelle que soit l’entreprise qui les emploie, il pourrait être envisagé de porter à 25 %, ces abattements pour les salariés des entreprises ayant moins de 50 salariés.
Cette simple mesure qui pourrait être d’application immédiate, compenserait en partie cette différence de « traitement ».
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