Le pouvoir de destruction morale et psychologique des journalistes irresponsables
Mercredi 25 octobre 2006, j’errais dans la galerie marchande d’un hypermarché. Lorsque je suis passé devant un détaillant de presse, je suis resté bouche-bée devant la une d’un magazine : « Dugny, à une seconde près, Aurélie aurait pu être sauvée » !
Le journaliste de cet hebdomadaire, appelé pompeusement magazine d’enquête, nous apprend comment se sont déroulés des faits qui ont eu lieu en grande partie à huis clos.
D’autre part, les informations sont filtrées, une information judiciaire ayant été ouverte.
La première page affiche une photographie de ma nièce. Cette même photographie illustre l’article après avoir subi un effet miroir. Le journaliste, auteur de l’article, prête à ma sœur, mère de la victime, des propos qui ont été tenus devant un autre journaliste, hors de la présence de l’auteur de l’article en question.
Outré par l’indifférence affichée pour le deuil d’une famille, j’ai téléphoniquement contacté la rédaction du « Nouveau D. » puisqu’il s’agit de cet hebdomadaire, qui a évidemment compris mes doléances et a promis de me rappeler.
A ce jour, toujours pas de nouvelles, ce qui laisse penser que ce journal est plus apte à résoudre des enquêtes policières dans des temps records qu’à répondre de ses choix rédactionnels.
J’ai évidemment acheté un exemplaire de ce journal et j’ai étudié l’article de fond en comble.
Monsieur Bruno L., outre les habituels détournements de la vérité de ce type de presse, a utilisé une photographie pour illustrer son article. Cette photo, représentant effectivement ma nièce, ne lui a été fournie par personne. Après quelques recherches, nous avons constaté que cette photographie provenait d’un bouquet de fleurs déposé en hommage à Aurélie à l’endroit de sa chute. L’article 4 de
J’ai toutefois eu la satisfaction, en lisant cet article, de découvrir l’inspirateur des « super flics » tels que Navarro et autres Columbo. En effet, ce monsieur a réussi en deux jours à résoudre une enquête judiciaire, alors que la police ne l’a toujours pas bouclée. Il a d’autre part réussi à obtenir des confidences que l’IGS (Inspection générale des services) cherche toujours.
Autre lacune, ce journaliste est en contradiction flagrante avec l’article 8 de
Il faut également ajouter que ma sœur avait interdit à ce journaliste quoi que ce soit avant la fin de l’enquête, et a demandé que son deuil soit respecté. L’auteur de l’article lui avait alors répondu qu’il trouverait un autre moyen, car l’article devait être bouclé avant le vendredi, puisqu’il devait être publié mercredi 25 octobre 2006.
Le sérieux des investigations des journalistes n’est effectivement pas cité dans les références déontologiques des journalistes, et bâcler un article n’est donc pas une faute.
Tous les jours, nous entendons dire que la liberté de la presse est bafouée. Mais qu’en est-il de la liberté des familles à faire leur deuil ? Existe-t-il une éthique chez les journalistes, ou plutôt, est-elle respectée ? Il faut croire que la torture morale est utilisée en France.
Je peux prouver tout ce qui est avancé dans cet article, et tiens à disposition les documents tels que photos en ma possession.
J’espère de tout cœur que cette réaction en provoquera d’autres, afin que ce type de magazine s’oriente soit vers la fiction, soit vers des enquêtes dignes de ce nom, et permette aux familles d’essayer de réapprendre à vivre avec le drame qu’elles ont vécu.
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