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Accueil du site > Tribune Libre > LE POUVOIR PATRONAL impose et s’enrichit

LE POUVOIR PATRONAL impose et s’enrichit

Quelques réflexions sur l’influence patronale dans notre société capitalo-républicaine. Au travers de ces quelques points on pourra mesurer combien ce que nous appelons une démocratie n’est autre qu’une dictature organisée avec des ramifications à l’infini.

 

L’INDUSTRIE :

 Elle se caractérise par la disparition des patrons industriels, au profit de patrons financiers. Cela se traduit par une course effrénée à la rentabilité pour accroitre les bénéfices et financer la spéculation boursière. Cette transformation a eu pour conséquence non plus une exploitation nationale mais internationale avec l’abandon dans notre pays des industries comme le textile, la sidérurgie, la machine outil, etc. Ces redistributions industrielles ont impacté considérablement l’avenir des emplois et des conditions de vie du monde salarié : fermeture d’entreprises, suppressions d’emplois, aggravation du chômage, augmentation de la pauvreté.

 Ces industriels financiers ont mis en place la délocalisation : fermer les entreprises nationales et délocaliser vers des pays où la main d’œuvre était à meilleur marché, ou les contraintes de sécurité étaient moins astreignantes voire inexistantes. Sur le plan économique la répercussion est dramatique les sans emplois sont pris en charge par les caisses de l’UNEDIC et l’état, les caisses de retraite, la sécurité sociale, tous les organismes de solidarité sont en déficit et ce en raison des cotisations sociales salariales et patronales qui ne sont plus assurées. Mais le comble, ce sont les cadeaux financiers fait au patronat par les gouvernements successifs pour tenter d’enrayer ces fermetures d’entreprises :

 Exonération des charges patronales, plans successifs d’aide aux créations d’emplois etc. Malgré cela l’hémorragie a continué et les aides ont servi a délocaliser plus encore les productions dans des paradis d’exploitation de l’homme.

Cette situation qui a contribué à l’endettement de l’Etat Français est génératrice d’une politique de récession voulue par les gens du capital afin de contraindre les peuples d’Europe à accepter les sacrifices. Pendant ce temps banques et multinationales s’enrichissent par des jeux spéculatifs financés par les taxes et impôts prélevés sur le dos des plus démunis.

Cette caste minoritaire s’octroyant des revenus pharaoniques vivant dans le luxe et l’opulence contraint le peuple dans notre pays à se serrer la ceinture, à réduire les budgets de l’enseignement, de la santé. Leur stratégie est simple réduire l’emploi dans la fonction publique : moins d’enseignants, moins de personnels soignant, moins de tribunaux. Deux objectifs -1) réaliser des économies -2) réduire les possibilités du peuple à s’instruire et à se défendre.

C’est ainsi que le capital détourne des caisses de l’état, les impôts et taxes payés par les contribuables.

La santé :

Il suffit d’être malade pour se rendre compte de la catastrophe. De plus en plus de médicaments non remboursés, des dépassements d’honoraires lors de la visite chez des spécialistes ou lors d’interventions chirurgicales, l’état de délabrement des hôpitaux que l’on ferme au lieu de les restaurer. Un personnel infirmier de plus en plus rare et des conditions de travail de plus en plus pénibles pour le personnel restant.

Là encore pour des raisons économiques l’on réduit les subventions de l’état, comme si la santé du peuple pouvait être une question de rentabilité. Le choix des gouvernements successifs a préféré privilégier cette caste dominante en distribuant des milliards (pacte de responsabilité) pour soutenir le privé au détriment des services publiques (CICE etc..), pendant que la discussion de l’Impôt Sur la Fortune qui est renvoyé à plus tard (ISF).

La Justice :

Dans notre pays la Justice est devenue injuste, les affaires trainent en longueur. Pour qu’un jugement soit rendu il faut souvent attendre des années ?? On constate souvent que des travailleurs face à une multinationale ont bien du mal à obtenir réparation en cas d’infraction de leur employeur, par contre quand une entreprise porte plainte contre des travailleurs là on parle de tribunaux d’exception ?? La casse des conseils de prud’hommes en est une preuve flagrante. Depuis des décennies le patronat cherche à les faire abolir. En premier lieu en réduire le nombre, alors qu’à l’origine partout où il y avait des industries, il existait un conseil des prud’hommes dans la commune la plus proche, aujourd’hui il n’existe plus que dans les préfectures. Réduisant ainsi le nombre de plaintes en raison de la distance. Ce que le patronat veut maintenant c’est réduire son influence et en plus réduire les délais de dépôts de plainte. Pour clore le tout, par ordonnances le gouvernement patro-gouvernemental a décidé de limiter la sanction ou la réparation d’un préjudice subit !!

A moins d’être idiot il est facile de comprendre qui décide et dans l’intérêt de qui.

En France aujourd’hui tout ce qui est nationalisé, services publiques, font l’objet d’une offensive de la part du privé. Que ce soient les banques, les multinationales, les institutions éducatives privées, les laboratoires pharmaceutiques, les cliniques privées, la médecine libérale donc privée, tous ces organismes n’ont qu’une volonté s’accaparer des biens nationaux et ainsi se rendre maitres de toutes les richesses du pays.

Si le peuple laisse faire sans réagir, ces gens du Capital vont faire de notre pays un désert industriel. Ils vont aggraver la misère jusqu'à l’ultime pauvreté et à ce moment là ils reviendront créer des emplois en imposant leurs volontés en matière d’exploitation : Salaires de misère, conditions de travail mortifères, inexistence de droits, et liquidation des Organisations syndicales dans les entreprises. En deux mots rétablissement du droit seigneurial faisant du patron le seul et l’unique décideur et maître à penser.

13/09/2017


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8 réactions à cet article    


  • Cateaufoncel 13 septembre 2017 18:15

    Et encore une fois, « on » fait comme si l’U.E. n’y était pour rien !

    Ca rime à quoi, cette complaisance, pour ne pas dire cette complicité ?


    • Libertad14 Libertad14 14 septembre 2017 10:36

      @Cateaufoncel

      Non monsieur je n’ai pas de complaisance ni de la complicité en ce qui concerne cette Europe du Capital, je suis contre cette institution qui à été crée pour accentuer le pouvoir le la caste capitalo-bourgeoise, qui n’a que pour but de rassembler tous les peuples de cette Europe sous la bannière du profit.
      Je pense que si l’action des peuples est nécessaire dans l’unité au niveau Européen il est d’abord et c’est primordial que les travailleurs de notre pays mènent le combat pour faire respecter leurs droits. Il ne faut pas se perdre sur des problèmes ou dans des combats européens dans l’espoir que d’autres feront le travail à notre place. Pour faire avancer les choses il faut d’abord être convaincu soi même. Attendre que les choses bougent au niveau Européen c’est se cacher derrière d’hypothétiques solutions. 
       

    • pipiou 13 septembre 2017 21:19

      Quel ramassis d’absurdités.

      Si l’auteur n’aime pas les patrons il devrait être heureux que nos entreprises disparaissent : pas d’entreprise, pas de patron, pas de licenciements.


      • Libertad14 Libertad14 14 septembre 2017 10:20

        @pipiou
        En ce qui concerne le ramassis d’absurdité dont je ferai preuve il n’a rien à envier à vos suppositions ridicules. Je ne suis pas contre les entreprises au contraire quand celles-ci sont une nécessité pour le bien être d’un pays et de son peuple. Mais quand ces entreprises sont la propriété d’un patron ou d’une équipe de gros actionnaires qui exploitent de manière inhumaine les salariés là je dit que c’est inégale et que ces patrons voyous et ces actionnaires spéculateurs mériteraient d’être sévèrement punis. Je ne trouve pas logique que dans une pseudo démocratie, que ce soit les patrons qui s’accaparent de tous les pouvoirs et du droit de faire travailler ou non ceux qu’ils estiment rentables ou pas. Pas plus que je trouve normale qu’ils se permettent de faire mourir ou d’handicaper à vie des travailleurs ( maladies professionnelles, accidents du travail) et tout cela au nom du profit . De même je ne peux être favorable a ces patrons qui ferme leurs entreprise pour aller exploiter d’autre gens dans d’autres pays là ou il n’existe pas de code du travail. Quand au fait que ces patrons se permettent de ruiner l’économie de notre pays en pratiquant un chantage à l’emploi, je ne pense pas que l’on puisse être d’accord.


        Pour exister, une entreprise n’a pas obligatoirement besoin de patron, il lui suffit d’une équipe responsable utilisant la démocratie au sein de l’entreprise. Des exemples existent déjà. Peut être alors pourrions nous éviter alors les spéculateurs de tous genres, une pauvreté aggravée par l’accumulation des richesses amassées sur le dos de ceux qui triment . . 

      • CRICRI59 CRICRI59 14 septembre 2017 15:36

        @Libertad14
        Bonjour
        J’aime votre analyse elle est très juste.


      • Le421... Refuznik !! Le421 15 septembre 2017 09:11

        @Libertad14
        Difficile de faire boire un âne qui n’a pas soif...


      • Yvance77 Yvance77 14 septembre 2017 11:40

        Je fais parti de ceux qui ont une haine viscérale du patronat. Mais j’en apprécie un certain nombre également.


        Je vais prendre le cas de Xavier Niel qui faisant partie des fortunés de France, a néanmoins permis aux consommateurs d’obtenir des offres tarifaires conformes à ce qu’il faut effectivement débourser.

        J’ai par contre un dégoût de gus comme Carlos Goshn, Gattaz, Arnault ... qui sont pour moi de vulgaires opportunistes et profiteurs.

        En revanche, je suis dans le respect total pour l’artisan boulanger, le gus qui fait sa TPE de maçonnerie, la couturière etc... là il ne faut pas que nous soyons opposés. Et pour ces derniers, je trouve légitime que s’il se lance, ils ont droit à une bouée de secours si la réussite n’est point au rendez-vous. 

        Je suis aussi favorable à ce que tous les patrons qui s’enfuient du pays paient la différence à l’état, comme le font très bien (et cela marche) les USA qui n’a rien d’un pays communiste.

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